Contexte de Kazakhstan

Le Kazakhstan, en forme longue la république du Kazakhstan (en kazakh : Qazaqstan, Қазақстан, /qɑzɑqˈstLire la suite

Le Kazakhstan, en forme longue la république du Kazakhstan (en kazakh : Qazaqstan, Қазақстан, /qɑzɑqˈstɑn/, et Qazaqstan Respublikasy, Қазақстан Республикасы ; en russe : Казахстан, Kazakhstán, /kɐzəxˈstɐn/, et Республика Казахстан, Respoublika Kazakhstán), est un vaste pays situé au cœur de l'Asie, où il occupe le 4e rang par sa superficie après la Russie, la Chine et l'Inde, et relevant de la partie septentrionale de l'Asie centrale, et en partie en Europe de l'Est (à l'ouest du fleuve Oural). Si la plus grande ville demeure Almaty, métropole économique du pays, la capitale du pays est Astana depuis 1998, ville construite au cœur de la steppe kazakhe. De 2019 à 2022, la capitale porte le nom de Nour-Soultan en l'honneur du président démissionnaire Noursoultan Nazarbaïev, qui avait dirigé le pays pendant 29 ans.

Dans ce pays de plaines et de plateaux prédominent, depuis le fleuve Oural jusqu'aux premiers contreforts de l'Altaï, les steppes semi-arides et froides dans sa partie centrale (la steppe kazakhe). Ce vaste territoire faiblement peuplé fut habité autrefois par des cavaliers nomades turcophones, dont les Kazakhs ont donné le nom au pays.

Le Kazakhstan actuel fit partie de l'Empire russe qui y établit les principales villes et les premières voies ferrées, puis devint la République socialiste soviétique kazakhe au sein de l'Union des républiques socialistes soviétiques qui y introduisit à marche forcée l'industrialisation du pays.

Il obtint son indépendance en décembre 1991 et le président Noursoultan Nazarbaïev dirigea alors le Kazakhstan d'une main de fer jusqu'à sa démission en 2019. Kassym-Jomart Tokaïev lui succèda mais Nazarbaïev y conserva une forte influence en tant que président à vie du Conseil de sécurité nationale, jusqu'à son renvoi à la suite de la révolte de 2022.

Ses habitants sont les Kazakhstanais. Le terme « Kazakhs » ne s'applique qu'à l'ethnie majoritaire du pays.

Plus à propos Kazakhstan

Informations de base
  • Devise Tenge kazakh
  • Indicatif d'appel +7
  • Domaine Internet .kz
  • Mains voltage 220V/50Hz
  • Democracy index 3.14
Population, Area & Driving side
  • Population 19002586
  • Zone 2724900
  • Côté conduite right
Historique
  • Préhistoire

    Le Kazakhstan, région de vastes steppes, est longtemps parcouru et peuplé par des populations nomades.

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    Préhistoire

    Le Kazakhstan, région de vastes steppes, est longtemps parcouru et peuplé par des populations nomades.

     
    La confédération des Kiptchaks-Coumans, en Eurasie, vers 1200.

    Il est habité depuis l'âge de la pierre par des pasteurs nomades[1]. Les cultures de l'âge du bronze qui se sont étendues sur ce territoire comprennent la culture Sroubna, la culture d'Afanasievo, la culture d'Andronovo et la culture de Begazy-Dandybai (en).

    Antiquité

    Entre – 500 et 500, le Kazakhstan abrite les cultures nomades guerrières des Scythes puis des Huns.

    Époque médiévale Territoire de l'empire mongol

    Au IXe siècle, le territoire kazakh est partiellement islamisé, la religion traditionnelle étant le tengrisme.

    Les Mongols envahissent le territoire au XIIIe siècle dans le processus d'expansion de leur empire.

    Le Khanat kazakh

    En 1723, les Dzoungars enlèvent au Khanat kazakh les villes de Sayram, Tachkent et Turkestan. Les trois hordes, dissociées par la défaite, se séparent en trois jüzes.

    Époque moderne

    Au début de l'époque moderne, ce vaste pays est peuplé de nomades turcophones, les Kazakhs, chasseurs et éleveurs, dont les traditions sociales sont basées sur une structure clanique qui perdure jusqu'à nos jours.

    Ce territoire, âprement disputé entre la Russie et la Chine, finit, par le jeu d'alliances et de pressions militaires, par passer sous tutelle, puis sous domination directe de l'Empire russe.

    Les fortes pressions exercées par la Russie tsariste pour imposer sa politique de colonisation provoquèrent le ressentiment des Kazakhs. Dans les années 1860, la plupart des Kazakhs refusèrent l'annexion par la Russie mais ils n'y parvinrent pas. Ils ne purent résister à la russification forcée de leur peuple, en essayant de conserver leur style de vie nomade traditionnel et leur économie largement basée sur l'élevage et, surtout, à cause de la famine qui se répandit rapidement, anéantissant des tribus kazakhes.

    XXe siècle
     
    Un cavalier nomade kazakh avec un aigle (vers 1911-1914).
    La période soviétique

    Après la Révolution d'Octobre 1917, une république soviétique autonome (initialement « des Kirghizes », avec des frontières plus larges que le Kazakhstan actuel), est proclamée en 1920.

    La république socialiste soviétique kazakhe est créée en décembre 1936, puis incorporée à l'Union soviétique.

    C'est aussi dans les années 1930 que le Kazakhstan, à l'économie jusqu'alors fortement arriérée, commence à s'industrialiser.

    À la suite de tentatives de sédentarisation des populations nomades qui peuplaient historiquement ce vaste territoire et de la politique de collectivisation forcée, une famine décima un grand nombre d'habitants durant les années 1929-1933. Environ un quart de la population kazakhe, soit près d'1,5 million de personnes, périt des suites de ces événements[2].

    Dans les années suivantes du régime stalinien, le Kazakhstan, en partie dans le cadre du complexe correctionnel du « steplag » et du « karlag », est une destination pour de nombreuses déportations (et évacuations de guerre), et en particulier, pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale, de groupes ethniques parfois entiers : Tatars de Crimée, Polonais, Tchétchènes, Allemands de la Volga et de la Mer Noire, Coréens et autres.

    À partir des années 1950, le Kazakhstan devient l'enjeu de plusieurs projets soviétiques ambitieux : le polygone nucléaire de Semipalatinsk et ses laboratoires nucléaires, le cosmodrome de Baïkonour et la campagne des terres vierges.

    Les frontières du Kazakhstan actuel sont établies sous Staline, entre 1930 et 1935. Au nord, l'ancien Oblast de Pavlodar, initialement région russe et peuplée de russophones, est intégré au Kazakhstan. Cet oblast était très industrialisé, possédant notamment de grandes mines de charbon, ce qui permettait de relever le retard économique de la jeune République socialiste et de servir de modèle pour le développement du secteur industriel et minier pour les autres provinces du Kazakhstan.

    La fin de l'URSS
     
    Dinmoukhammed Kounaïev, premier secrétaire du PC du Kazakhstan de 1964 à 1986.

    Lors de la dislocation de l'URSS qui eut lieu officiellement le 26 décembre 1991, la RSS du Kazakhstan fut la dernière des quinze républiques soviétiques à déclarer son indépendance qu'elle proclama le 16 décembre 1991[3].

    Dès les années 1990 et au tournant des années 2000, à la suite de l'indépendance du Kazakhstan en 1991, une très forte émigration touche ce nouveau pays. Les populations d'origine européenne (notamment Russes, Ukrainiens, Baltes, Allemands de la Volga) retournent dans leurs pays d'origine et de nombreux non-Kazakhs sont écartés des responsabilités au profit de la population kazakhe.

    Depuis les années 2010, et de manière progressive, la situation du pays s'est stabilisée. De plus, l'économie nationale s'est améliorée, avec une croissance des indicateurs économiques, et le solde migratoire semble être jugulé.

    Depuis l'indépendance

    Le chef d'État Noursoultan Nazarbaïev, reste au pouvoir de 1990 à 2019, remportant cinq élections présidentielles consécutives. Il démissionne le 19 mars 2019 pour laisser la place au président du Sénat, Kassym-Jomart Tokaïev, qui est élu président le 9 juin 2019.

    Le Kazakhstan adhère à l'ONU le 2 mars 1992 et au partenariat pour la paix de l'OTAN le 27 mai 1994. Il est aussi membre de l'UNESCO depuis mai 1992

    Le 30 août 1995, une nouvelle Constitution est adoptée et des élections législatives ont lieu en décembre 1995 avec la création d'un Parlement à deux chambres.

    En 1997, la capitale du Kazakhstan est déplacée d'Almaty (ancienne Alma-Ata), au sud-est du pays, à Akmola (Akmolinsk, Tselinograd), rebaptisée Astana (« capitale » en kazakh) à cette occasion. Cette ville située dans les steppes du nord du pays (plus près de son centre géographique), s'est développée comme centre urbain principal pour la campagne des terres vierges.

    XXIe siècle

    En janvier 2010, le Kazakhstan assure pour une année la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la plus grande organisation de sécurité régionale, regroupant 56 pays d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie. Le Kazakhstan devint le premier État post-soviétique à prédominance asiatique et musulmane à diriger cette organisation.

    Le 20 mars 2019, le gouvernement décide de renommer sa capitale Nour-Soultan, en hommage à l'ancien président Nazarbaïev, resté trente ans à la tête du pays. Ce dernier quitte le pouvoir le même jour[4].

    Les élections législatives de 2021 sont remportées par le parti Nour-Otan dans un contexte de boycott de l'opposition. Le député français Jérôme Lambert, présent lors de l'élection, soutient qu'elle s'est déroulée « dans la norme occidentale »[5].

    En janvier 2022, une révolte a éclaté après une hausse soudaine du prix du carburant. Durant l'année 2022, plusieurs réformes de démocratisation sont mises en place à la suite d'un référendum et une élection présidentielle anticipée est organisée en novembre[6],[7].Avec l'Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 une politique prudente de distanciation a commencé avec le partenaire de longue date, la Russie. Le 25 décembre 2022 Kiev a annoncé la réception de 41 génératrices puissantes pour venir en aide aux infrastructures sanitaires ukrainiennes détruites par les bombardements russes[8].

    Glenn E.Curtis, « Early Tribal Movements », GPO for the Library of Congress (consulté le 23 décembre 2014). Sabine Dullin, « Le grand pays et les petites patries », dans L’Histoire, no 485-486, juillet-août 2021, page 84 Pierre Breteau, « De la Lituanie au Kazakhstan, visualisez la dislocation progressive de l’Union soviétique », sur Le Monde, 27 août 2019 (consulté le 25 septembre 2019). « Le Kazakhstan renomme sa capitale « Noursoultan », du prénom de l’ancien président Nazarbaïev », lemonde.fr,‎ 20 mars 2019 (lire en ligne, consulté le 20 mars 2019). « Élections législatives au Kazakhstan : les observateurs européens unanimes », sur Affaires internationales, 11 janvier 2021 (consulté le 19 février 2021) « La réforme constitutionnelle au Kazakhstan approuvée à 77 % par référendum », sur www.20minutes.fr, 6 juin 2022 (consulté le 7 novembre 2022) « La capitale du Kazakhstan renommée Astana, le mandat présidentiel réduit », sur www.20minutes.fr, 17 septembre 2022 (consulté le 7 novembre 2022) la rédaction, « Le Kazakhstan envoie 41 générateurs pour soutenir les hôpitaux ukrainiens », sur Site-LeJournalDuMedecin-FR, 5 janvier 2023 (consulté le 8 janvier 2023)
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