Contexte de Royaume-Uni

Le Royaume-Uni (prononcé en français : /ʁwajomyni/ ), en forme longue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (en anglais : United Kingdom /jLire la suite

Le Royaume-Uni (prononcé en français : /ʁwajomyni/ ), en forme longue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (en anglais : United Kingdom /juːˌnaɪtɪd ˈkɪŋdəm/ et United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland), est un pays d'Europe de l'Ouest ou, selon d'autres définitions, d'Europe du Nord, situé au nord-ouest de l'Europe continentale. Le Royaume-Uni est formé de quatre nations constitutives : l'Angleterre, l'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord. Le Royaume-Uni comprend l'île de Grande-Bretagne, la partie nord-est de l'île d'Irlande — appelée Irlande du Nord — et de nombreuses petites îles autour des deux principales îles de l'archipel britannique. L'Irlande du Nord partage une frontière terrestre avec la République d'Irlande.

Le Royaume-Uni est entouré par l'océan Atlantique au nord, la mer du Nord à l'est, la Manche au sud, la mer Celtique et le canal de Bristol au sud-ouest, la mer d'Irlande à l'ouest et les mers intérieures de la côte ouest de l'Écosse au nord-ouest, ce qui lui donne la 12e longueur de littoral au monde. Sa superficie totale est de 246 690 km2 et sa population est estimée à plus de 67 millions d'habitants en 2020. L'île de Man, Guernesey et Jersey ne font pas partie du Royaume-Uni, étant des dépendances de la Couronne, le gouvernement britannique étant toutefois responsable de leur défense et de leur représentation internationale. Le Royaume-Uni possède également quatorze territoires d'outre-mer, constituant les derniers vestiges de l'Empire britannique qui, à son apogée dans les années 1920, englobait près d'un quart de la masse continentale mondiale, un tiers de la population mondiale, et était le plus grand empire de l'histoire.

Le Royaume-Uni est une monarchie constitutionnelle régie par un système de dévolution du pouvoir, constitué d'un Parlement britannique central et d'une gouvernance décentralisée au pays de Galles par le Parlement gallois, en Écosse par le Parlement écossais et en Irlande du Nord par l'Assemblée d'Irlande du Nord. Le monarque, le roi Charles III, règne depuis . La capitale et plus grande ville du pays est Londres, une ville mondiale et un centre financier d'une population métropolitaine de 14 millions d'habitants. Les autres grandes villes sont Birmingham, Manchester, Glasgow, Liverpool et Leeds.

Le premier peuplement des îles Britanniques remonte à environ 30000 av. J.-C. Des peuples celtes colonisent l'archipel au cours du Ier millénaire av. J.-C. La partie méridionale de la Grande-Bretagne est conquise par l'Empire romain, de 43 à 84 après J.-C. Des peuples germaniques commencent à coloniser l’île de Grande-Bretagne au Ve siècle, alors que la puissance romaine décline. Ils parviennent à dominer la majeure partie de ce qu'est aujourd'hui l'Angleterre et le Sud de l'Écosse. Les invasions vikings s'étendent du VIIIe au IXe siècle dans l'ensemble des îles, et sont suivies par la conquête normande de l'Angleterre et de l'Irlande, à partir de 1066 et 1169.

Au Moyen Âge tardif, la Grande-Bretagne est séparée entre le royaume d'Angleterre, le royaume d'Écosse et la principauté de Galles, tandis que le contrôle de l'Irlande oscille entre les royaumes gaéliques, les seigneurs hiberno-normands et la seigneurie d'Irlande dominée par les Anglais (ensuite limitée au Pale). L'Angleterre parvient à unifier l'Irlande en un seul royaume et à annexer le pays de Galles, en 1542. L'Union des Couronnes en 1603 préfigure l'unité politique des îles Britanniques, qui disposent désormais d'un même monarque. Au cours du XVIIe siècle, les trois royaumes (Angleterre, Écosse, Irlande) sont marqués par des guerres civiles qui entraînent l'instauration d'une république dictatoriale, entre 1649 et 1660. Une révolution en 1688 et 1689 instaure définitivement la monarchie constitutionnelle en Angleterre.

Le Royaume-Uni est né et a évolué à partir d'une série d'annexions, d'unions et de séparations des pays constitutifs sur plusieurs centaines d'années. Le traité d'Union entre les royaumes d'Angleterre et d'Écosse en 1707 forme le royaume de Grande-Bretagne. Son union en 1801 avec le Royaume d'Irlande crée le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. À la suite de la guerre d'indépendance irlandaise de 1919 à 1921, la majeure partie de l'Irlande fait sécession en 1922, laissant l'actuel Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, qui adopte officiellement ce nom en 1927.

Le Royaume-Uni est l'une des plus grandes puissances mondiales, son influence politique, économique, culturelle, militaire, scientifique et technologique est considérable au niveau international. L'influence britannique peut être observée dans la langue, la culture, les systèmes juridiques et politiques de plusieurs de ses anciennes colonies. L'économie du Royaume-Uni est la cinquième au niveau mondial par son produit intérieur brut nominal (PIB) et la dixième en parité de pouvoir d'achat (PPA). Il possède une économie à revenu élevé et un indice de développement humain très élevé, se classant au 18e rang mondial en 2021. Le Royaume-Uni est devenu le premier pays industrialisé au monde et a été la première puissance mondiale au XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle. Il possède l'arme nucléaire et est classé au quatrième rang mondial en matière de dépenses militaires. En 2022, le Royaume-Uni est classée en 4e position pour l'indice mondial de l'innovation.

Le Royaume-Uni est membre du Commonwealth, du Conseil de l'Europe, du G7, du G10, du G20, de l'ONU, de l'OTAN, de l'AUKUS, de l'OCDE, d'Interpol, de l'Organisation mondiale du commerce ainsi qu'un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies depuis sa première session en 1946. Il était un membre des Communautés européennes et de leur successeur, l'Union européenne, depuis son adhésion en 1973 jusqu'à son retrait en 2020 à la suite d'un référendum tenu en 2016.

Plus à propos Royaume-Uni

Informations de base
  • Devise Livre sterling
  • Indicatif d'appel +44
  • Domaine Internet .uk
  • Mains voltage 230V/50Hz
  • Democracy index 8.54
Population, Area & Driving side
  • Population 27368800
  • Zone 242495
  • Côté conduite left
Historique
  • États antérieurs
     
    Carte des îles Britanniques pour la Heroica Eulogia de William Bowyer (en), 1567.

    Le premier peuplement des îles Britanniques remonte à environ 30 000 ans av....Lire la suite

    États antérieurs
     
    Carte des îles Britanniques pour la Heroica Eulogia de William Bowyer (en), 1567.

    Le premier peuplement des îles Britanniques remonte à environ 30 000 ans av. J.-C.[1] Les royaumes d'Angleterre et d'Écosse ont cohabité en tant que nations souveraines et indépendantes avec leurs propres monarques et structures politiques depuis le IXe siècle. La principauté de Galles est intégrée au royaume d'Angleterre en 1536, après son annexion à la suite du statut de Rhuddlan en 1284. L'Irlande, conquise à partir du XIIe siècle et l'invasion normande de l'Irlande. En 1541, Henri VIII d'Angleterre devient roi d'Irlande, formant le Royaume d'Irlande composé des possessions anglaises de l'île, qui est lentement tombée sous contrôle anglais entre l'invasion normande de l'Irlande et 1691.

    Les rois d'Angleterre et d'Écosse avaient tenté d'établir un lien entre les deux royaumes par le mariage en 1474. Édouard IV d'Angleterre et Jacques III d'Écosse proposèrent d'unir les familles royales de this Nobill Isle, callit Gret Britanee (« cette noble île, appelée la Grande-Bretagne ») : le prince héritier d'Écosse (futur Jacques IV) épousera une princesse d'Angleterre, Cécile d'York[2],[3].

    Henri VIII, roi d'Angleterre et d'Irlande, chercha à unifier les royaumes en épousant son héritier, le prince de Galles (futur Édouard VI d'Angleterre), à Marie Ire d'Écosse. Après la mort d'Henri VIII, le lord-protecteur Edward Seymour, 1er duc de Somerset poursuivit cette politique. Une proposition de 1548, selon le diplomate français Odet de Selve, concernait un royaume uni de Grande-Bretagne : « seront les deux peuples et les deux royaulmes unys et réduictz en ung empire quy sera dict et nommé tousjours l'empire de la Grande Bretaigne et le prince dominateur d'icelluy empereur de la Grande Bretaigne »[4],[3],[5]. En fin de compte, ces tentatives ont été infructueuses, quoique la question de la succession à Henri VIII ait finalement abouti à l'union personnelle entre les trois royaumes après la mort de son fils Édouard VI et de ses filles Marie Ire d'Angleterre et Élisabeth Ire.

     
    Le Union Flag (« drapeau de l'Union »), conçu pour Jacques VI et Ier.

    À partir de l'Union des Couronnes en 1603, les trois royaumes partagent également le même souverain, Jacques VI et Ier, mais Angleterre, Écosse et Irlande restent des États distincts. Le Union Flag (« drapeau de l'Union ») a été conçu pour combiner les drapeaux de l'Écosse et de l'Angleterre. La Maison Stuart, la dynastie royale écossaise, a donc hérité des royaumes anglais et irlandais (et la revendication anglaise du trône français) de la Maison Tudor.

    Les ancêtres de Jacques – les Stuart et les Tudor – prétendaient qu'ils descendaient des anciens Britanniques (les Bretons insulaires). Les Tudor prétendaient descendre du mythique premier Britannique, l'éponyme Brutus de Troye par l'intermédiaire de leurs ancêtres gallois. Les Stuart prétendaient dériver les mêmes Bretons de l'Antiquité, par leur descendance de Fleance (en), fils de Banquo. Alors que Jacques voyageait vers le sud pour prendre possession de son nouveau royaume, l'ambassadeur vénitien Giovanni Carlo Scaramelli (en) rapporta que son intention était de faire revivre la légendaire monarchie britannique, une royauté autrefois détenue par le roi Arthur, réunifiant l'île en un seul royaume uni[6],[7]. Le 20 octobre 1604, le roi publia une proclamation, changeant son titre en King of Great Britain (« Roi de Grande-Bretagne »)[8],[9],[3].

     
    Oliver Cromwell, pendant la période de l'Interrègne anglais, a été à la tête du seul régime républicain anglais de toute l'histoire.

    Après une série de guerres, Charles Ier d'Angleterre, d'Écosse, et d'Irlande fut exécuté au palais de Whitehall. Durant les guerres des Trois Royaumes et l'Interrègne, l'état républicain en Angleterre, le Commonwealth d'Angleterre, annexe l'Écosse. (La perpétuation du contrôle anglais en Irlande n'a pas été altérée.) Le Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande a finalement été créé sous le régime d'Oliver Cromwell. La situation précédente est restaurée avec la royauté Stuart en 1660.

    La maison des Stuart fut de nouveau déposée et exilée en 1688 à la suite de la tyrannie de Charles II. Cette Glorieuse Révolution a remplacé la lignée Stuart catholique par les protestants Guillaume III et Marie II. La révolution a établi la Déclaration des droits (en anglais : Bill of Rights), assurant le gouvernement parlementaire et constitutionnel en Angleterre. Le contenu de la Déclaration a été influencé par la philosophie de John Locke, et la Déclaration reste l'un des documents constitutionnels majeurs du Royaume-Uni.

     
    Le philosophe anglais John Locke.

    L'Acte d'Établissement promulgué par le Parlement d'Angleterre a rendu illégale une succession catholique au trône d'Angleterre. L'Acte d'Établissement a assuré que la Maison de Hanovre hériterait après la mort d'Anne. Le manque d'enfants de la reine Anne menaçait donc une divergence des monarchies anglaise et écossaise et la fin de l'Union des couronnes si les héritiers catholiques d'Anne étaient autorisés à hériter de son domaine écossais. Les efforts pour unifier les deux royaumes se sont intensifiés à la fin de la vie de Guillaume III et pendant le règne d'Anne, mais ces efforts politiques ont échoué, car le Parlement d'Écosse a demandé le pouvoir de nommer lui-même le successeur d'Anne tandis que le Parlement d'Angleterre a cherché à forcer son équivalent écossais à accepter l'Acte d'Établissement et assurer une succession protestante commune[10].

    La Révolution financière britannique et le développement d'une presse indépendante et de très nombreuses sociétés par actions renforcent l'économie anglaise, tandis que l'effondrement de la Compagnie du Darién du financier écossais William Paterson engloutit les économies des Écossais et suscite une grave crise financière.

    Naissance d'une Union Première union

    Celle-ci débouche sur les Actes d'Union (1707), à travers lesquels l'Angleterre (incluant le pays de Galles) et l'Écosse deviennent une union politique sous la forme du Royaume-Uni de Grande-Bretagne (également connu à ses débuts comme le Royaume-Uni)[11]. Le nouveau royaume avait une monarchie unique avec une maison royale définitivement protestante. Il avait une seule législature, le Parlement de Grande-Bretagne au palais de Westminster. Le Union Flag (« drapeau de l'Union ») est devenu son drapeau[11].

    Deuxième Union

    L'Acte d'Union de 1800 a unifié le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et le Royaume d'Irlande, pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801.

     
    Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, en 1843.
    Empire britannique

    Le Royaume-Uni a joué un rôle important durant le siècle des Lumières, avec une présence forte en philosophie et en sciences ainsi qu'une grande influence dans la tradition théâtrale et littéraire. Tout au long du siècle qui suivit, le royaume a pris une part importante dans le développement des idées occidentales de démocratie parlementaire, avec une remarquable contribution en littérature, en arts et en sciences[réf. souhaitée]. La richesse de l'Empire britannique, comme celle des autres grandes puissances, fut aussi en partie générée par l'exploitation coloniale dont l'industrialisation, après 1750, du commerce des esclaves, avec la flotte britannique du XVIIIe siècle, la plus importante à l'époque. Cependant au début du XIXe siècle, la Grande-Bretagne a voté le Slave Trade Act en 1807 et est devenue la première entité politique à avoir aboli durablement le commerce d'esclaves.

    La révolution industrielle débuta en Grande-Bretagne vers 1780 et en 1825, pour la première fois dans l'Histoire, la valeur ajoutée industrielle d'un pays dépasse celle de son agriculture. Jusqu'au milieu XIXe siècle, l'économie britannique se développe dans un cadre fortement protectionniste. En 1846, les lois sur le blé sont abrogées. D'après l'historien de l'économie Charles Kindleberger, l'abrogation de ces lois était motivée par un « impérialisme libre-échangiste » destiné à « stopper les progrès de l'industrialisation du continent en y élargissant le marché des produits agricoles et des matières premières ». C'est aussi argumentation soutenue à l'époque les principaux porte-parole de l'Anti-Corn Law League. Pour l'économiste allemand Friedrich List, « les prêches britanniques en faveur du libre-échange faisaient penser à celui qui, parvenu au sommet d'un édifice, renvoie l'échelle à terre d'un coup de pied afin d'empêcher les autres de le rejoindre »[12].

     
    Bataille de Waterloo: les Highlanders en carré résistent aux charges des cuirassiers français.

    Après la défaite de la France lors des guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne devint la première puissance mondiale du XIXe siècle. L'Angleterre est la première au monde dans la banque, la sidérurgie, le textile et les chantiers navals. La très forte expansion boursière des années 1840, appelée « railway mania », lui donne la moitié des 9 500 kilomètres de rail européen dès 1845. Ce succès l'amène à exporter la technologie ferroviaire sur les cinq continents. C'est aussi la première nation à vivre un essor rapide de la monnaie de papier grâce à son système bancaire.

     
    L'époque victorienne.

    À son apogée, l'Empire britannique, incluant le Royaume-Uni et toutes les entités dont il est légalement séparé, mais qu'il contrôle, s'étendait sur un tiers des terres émergées et englobait un tiers de la population mondiale. L'Empire britannique fut donc le plus grand et le plus peuplé que l'histoire ait connu. On l'appelait communément l'« empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais » (The empire on which the sun never sets) ; en effet, on dit qu'il y avait toujours une partie de l'empire où il faisait jour.

     
    Les tours Martello de Québec.

    Un des symboles marquant de la suprématie anglaise durant cette période est l'érection un peu partout sur le globe de petites forteresses défensives appelées les tours Martello. On pouvait ainsi apercevoir ces ouvrages défensifs notamment sur la côte sud et est de l'Angleterre, de l'Irlande, de Jersey et de Guernesey. De plus, on pouvait également en retrouver en Afrique du Sud, en Australie et au Canada. Sur tout le XIXe siècle, le pays a joué un rôle prédominant dans le développement de la démocratie parlementaire, en partie par l'émergence d'un système à multiples partis politiques et une expansion du suffrage universel. Le développement des arts et des sciences, avec des personnalités comme Isaac Newton, montre également le rôle moteur du Royaume-Uni dans la construction du patrimoine culturel et scientifique du XVIIIe siècle. À la fin de l'époque victorienne, le Royaume-Uni a perdu énormément de son monopole industriel.

     
    L'Empire britannique en 1910.

    La Première Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit des États-Unis, qui ont surpassé le pays en production et en commerce industriel après l'avoir rattrapé au tournant des années 1890, tout comme l'Empire allemand. Le pays resta quand même une superpuissance prépondérante et son empire atteignit sa superficie maximale en 1921.

    L'indépendance de l'État libre d'Irlande en 1922 a suivi la séparation de l'île d'Irlande deux ans auparavant avec six des neuf comtés de la province d'Ulster restant attachés au Royaume-Uni, ce qui mène donc en 1927 au nom officiel actuel de « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ». Le Royaume-Uni est donc une union de quatre nations (Angleterre, Écosse, pays de Galles et Irlande du Nord).

    Dès 1925, le Royaume-Uni annonce son retour à l'étalon-or, la livre étant passée à l'automne 1923 de 76 à 91 francs en dix semaines[13]. Cette décision de Winston Churchill, prise sous l'influence d'une « City » qui veut rester première place financière mondiale, est fustigée par l'économiste John Maynard Keynes, car reposant sur la parité d'une livre pour 4,86 dollars, qui pénalise l'industrie britannique[14]. L'indice de la production manufacturière n'atteint que 106 en[1928 en Grande-Bretagne, sur une base 100 en 1913, contre 118 en Allemagne et 139 en France[15].

    Les Britanniques sont ainsi les perdants de la forte expansion des années 1920.

    Pays Hausse de la production manufacturière entre 1913 et 1928 Royaume-Uni 6 % Allemagne 18 % France 40 % Trois phases de l'après-guerre : travaillisme, thatchérisme et blairisme
     
    Margaret Thatcher première femme à la tête du Royaume (1979-1990).
     
    Élisabeth II (1926-2022), reine du Royaume-Uni de 1952 à 2022.

    Après la Seconde Guerre mondiale, le travailliste Clement Attlee est porté au pouvoir par le raz-de-marée électoral de 1945. Au programme, nationalisations des services et création d'un État-providence, avec le Service national de santé britannique (National Health Service, NHS). À la fin des années 1950, durant la décolonisation, le Royaume-Uni perd son statut de superpuissance. Puis Edward Heath (1970-1974) doit affronter la question de l'Irlande du Nord. Dans les années 1970, les travaillistes veulent renégocier les termes de l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE) et doivent limiter les hausses de salaires à moins de 5 % alors que l'inflation dépasse 10 %, provoquant les grèves dures de l'Hiver du Mécontentement.

    L'objectif majeur de Margaret Thatcher (1979-1990) est de libérer les énergies individuelles[16]. Elle élève les taux d'intérêt, privilégie l'impôt indirect à l'impôt sur le revenu, élève la TVA à 15 %, et réussit à casser une inflation endémique et la puissance des syndicats lors de la longue Grève des mineurs britanniques de 1984-1985. Le système de retraite au Royaume-Uni est réformé en profondeur en 1986. En dix ans, le PIB a augmenté de 20 % et la productivité industrielle de moitié[17]. Les privatisations s'accompagnent d'une forte désindustrialisation : baisse de 30 % de la main-d'œuvre industrielle et fermeture de 55 000 entreprises de 1979 à 1984[17].

    La fin des années 1990 voit l'avènement du travailliste Tony Blair (1997-2007), proche de la City, et qui voit d'abord dans l'Europe un grand marché, soutenant les candidatures de presque tous les pays d'Europe de l'Est et la guerre d'Irak malgré une opinion publique britannique plutôt défavorable[18]. Il démissionne en 2007, pour laisser la place à son ministre des finances Gordon Brown, lui-même battu aux élections de 2010 par le conservateur David Cameron. Sous le ministère de ce dernier se tient un référendum sur l'indépendance de l'Écosse le 18 septembre 2014.

    (en) « Ancient skeleton was 'even older' », sur bbc.co.uk, 30 octobre 2007 (consulté en 1er juillet 20222). (en-GB) « The Use of the Term "Great Britain" in the Middle Ages », Proceedings of the Society of Antiquaries of Scotland, vol. 89,‎ 1955–1956, p. 55–66 (lire en ligne [PDF]). ↑ a b et c (en-GB) « 45 By the King. A Proclamation concerning the Kings Majesty's Stile, of King of Great Britain, &c. [Westminster 20 October 1604] », sur Oxford Scholarly Editions Online (DOI 10.1093/actrade/9780198223726.book.1/actrade-9780198223726-div1-45, consulté le 18 décembre 2021). (en-GB) S. T. Bindoff, « The Stuarts and Their Style », The English Historical Review, vol. 60, no 237,‎ 1945, p. 192–216 (ISSN 0013-8266, lire en ligne, consulté le 18 décembre 2021). Germain Lefèvre-Pontalis (dir.), Correspondance politique de Odet de Selve: ambassadeur de France en Angleterre (1546–1549), Paris, Ancienne librairie Germer Baillière et Cie, Félix Alcan, 1888 (lire en ligne), p. 269. (en-GB) Arthur F. Kinney, « Scottish History, the Union of the Crowns and the Issue of Right Rule: The Case of Shakespeare’s Macbeth », dans Jean R. Brink, William F. Gentrup, Renaissance Culture in Context: Theory and Practice, Abingdon, Routledge, 2017 (1re éd. 1993) (ISBN 9781315244570, DOI 10.4324/9781315244570-3), p. 18–53. (en-GB) Horatio F Brown (dir.), Calendar of State Papers Relating To English Affairs in the Archives of Venice, Volume 10, 1603-1607, Londres, Her Majesty's Stationery Office, coll. « British History Online », 1900 (lire en ligne), « Venice: April 1603 », p. 5-6. (en-GB) Jenny Wormald, « James VI and I (1566–1625), king of Scotland, England, and Ireland », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/14592, consulté le 9 octobre 2021). (en-GB) « By the King. A Proclamation declaring the King’s intention to “assume ... the name and stile of King of Great Brittaine, France and Ireland”. », sur British Library (consulté le 9 octobre 2021). (en-GB) Alexander Murdoch, « England, Scotland, and the Acts of Union (1707) », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/96282, consulté le 9 octobre 2021). ↑ a et b (en-GB) Alexander Murdoch, « England, Scotland, and the Acts of Union (1707) », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/96282, consulté le 9 octobre 2021) : « On 1 May 1707 England and Scotland (since 1603 a union of crowns) became the 'United Kingdom of Great Britain'. The new united kingdom was to be represented by a 'union' flag and governed by a British parliament at Westminster and a shared head of state (with the contentious issue of monarchical succession now settled in favour of the protestant house of Hanover). » Ha-joon Chang, « Du protectionnisme au libre-échangisme, une conversion opportuniste », Le Monde diplomatique,‎ 1er juin 2003 (lire en ligne). 1900-2000, un siècle d'économie, page 119, aux Éditions Les Échos, coordonné par Jacques Marseille. 1900-2000, un siècle d'économie, page 438, aux Éditions Les Échos, coordonné par Jacques Marseille. Florence Cattiau, Maryse Chabrillat, Annie Constantin, Christian Peltier, Gwenaëlle Lepage, "Histoire du XXe siècle : 1ères et terminales agricoles", Educagri Éditions, 2001. Roland Marx, La Grande-Bretagne depuis 1945, Paris, Seuil, 1996, 62 p. (ISBN 2-02-026173-1 et 978-2-02-026173-9, OCLC 35621764, lire en ligne), p. 52. ↑ a et b Roland Marx, La Grande-Bretagne depuis 1945, Paris, Seuil, 1996, 62 p. (ISBN 2-02-026173-1 et 978-2-02-026173-9, OCLC 35621764, lire en ligne), p. 56. « « Guerre en Irak : le gouvernement américain contre l'opinion », sur ipsos.com, 7 février 2003 (consulté le 5 février 2015) », enquête Ipsos, 7 février 2003.
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