Castelnaud-la-Chapelle est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Une statuette anthropomorphe « phallo-féminine » en calcaire silicifié[1] est trouvée dans un champ près du château des Milandes dans les années 1980 par Gwen Linnenkamp, à l'époque âgé de 5 ans. En 2001 il apporte l'objet au Parc archéologique de Beynac à Laurent Bernat, qui la montre à André Morala, technicien au Musée national de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac. Randall White étudie l'objet (microscopie optique, microscopie électronique à balayage, expérimentation, diffraction de rayons X, comparaison morphologique et technique avec d'autres statuettes féminines en matière minérale)[2]. La forme générale combine deux formes, l'une féminine, l'autre phallique[3]. Yves Coppens a été le premier à regarder avec sérieux cette double lecture, qu'il a relevée à propos de la vénus de Lespugue et d'un des bas-reliefs de Laussel[4].
Randall White situe la statuette de Castelnaud comme « probablement gravettienne-protomagdalénienne »[1].
L'industrie lithique provenant du même champ date du Moustérien, ce qui est cohérent avec les conclusions d'une prospection systématique des sites de surface menée dans les années 1970 par Jean-Philippe Rigaud et Margaret Conkey dans le secteur autour des Milandes : dominance du Paléolithique moyen, très peu de Paléolithique supérieur qui se résume à de l'Aurignacien et pas de Gravettien. Toutefois, le Paléolithique supérieur se manifeste dans les environs : à l'ouest, les abris du Flageolet 1 et 2 en rive droite de la Dordogne sur Bézenac (6 km au nord-ouest), fouillés par J.-Ph. Rigaud entre 1966 et 1981 et qui, à eux deux, livrent Aurignacien, Gravettien et Magdalénien[5] ; sur Castels (10 km au nord-ouest), également en rive droite de la Dordogne, deux sites de Solutréen, deux sites de Magdalénien, un site d'Aurignacien ; sur Saint-André-d'Allas (6 km au nord), Moustérien et Aurignacien au site de plein air du Dau ; dans la vallée du Céou, le Roc à Vézac et la falaise du Conte (3 km au sud-est, commune de Cénac-et-Saint-Julien), pour différentes époques du Paléolithique moyen et supérieur[6].
XIXe et XXe sièclesEn 1827 les communes de Castelnaud et Fayrac fusionnent et deviennent Castelnaud-Fayrac.
Castelnaud-la-Chapelle est issue de la fusion en 1973 des anciennes communes de Castelnaud-Fayrac et de La Chapelle-Péchaud[7].
La Chapelle-Péchaud conserve le statut de commune associée et, à ce titre, élit un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal de Castelnaud-la-Chapelle.
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