Contexte de Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande (en anglais : New Zealand ; en maori : Aotearoa) est un pays insulaire d'Océanie situé dans le Sud-Ouest de l'océan Pacifique. Elle est constituée de deux îles principales : l'île du Nord et l'île du Sud, ainsi que de 700 plus petites îles. Se situant à environ 1 450 km au sud-sud-est de Grande Terre, en Nouvelle-Calédonie, dont elle est séparée par l'océan Pacifique Sud et à 1 491 km à l'est-sud-est de la Tasmanie, elle se trouve également à 1 595 km de Vanuatu (île d'Anatom), à 1 645 km au sud-est de l'Australie continentale et à environ 1 860 km au sud-sud-est des Fidji et des Tonga. La topographie variée du pays et ses pics montagneux, dont ceux...Lire la suite

La Nouvelle-Zélande (en anglais : New Zealand ; en maori : Aotearoa) est un pays insulaire d'Océanie situé dans le Sud-Ouest de l'océan Pacifique. Elle est constituée de deux îles principales : l'île du Nord et l'île du Sud, ainsi que de 700 plus petites îles. Se situant à environ 1 450 km au sud-sud-est de Grande Terre, en Nouvelle-Calédonie, dont elle est séparée par l'océan Pacifique Sud et à 1 491 km à l'est-sud-est de la Tasmanie, elle se trouve également à 1 595 km de Vanuatu (île d'Anatom), à 1 645 km au sud-est de l'Australie continentale et à environ 1 860 km au sud-sud-est des Fidji et des Tonga. La topographie variée du pays et ses pics montagneux, dont ceux des Alpes du Sud, doivent beaucoup au soulèvement tectonique et aux éruptions volcaniques. Sa capitale est Wellington et sa plus grande ville est Auckland.

En raison de son éloignement, l'archipel néo-zélandais constitue la dernière grande masse continentale à avoir été découverte et colonisée par les hommes. Les îles ont d'abord été peuplées entre 1280 et 1350 environ, par les Polynésiens qui ont ensuite développé une identité maorie distincte. En 1642, l'explorateur néerlandais Abel Tasman devient le premier Européen à explorer et cartographier une partie de l'archipel. De 1788 à 1840, la moitié septentrionale de l'île du Nord est intégrée à la colonie britannique de Nouvelle-Galles du Sud, située en Australie. La colonisation y est désordonnée et les Britanniques ne portent qu'un intérêt limité pour le territoire néo-zélandais.

Des représentants du Royaume-Uni et des chefs maoris signent le traité de Waitangi le , ce qui a pour effet de proclamer la souveraineté britannique sur l'ensemble des îles. En 1841, la Nouvelle-Zélande devient une colonie de peuplement à part entière au sein de l'Empire britannique. Ce changement s'accompagne d'une période de colonisation intensive, où les Britanniques conquièrent et colonisent l'entièreté de l'archipel, parfois à travers des guerres contre les Maoris entre 1843 et 1872. La Nouvelle-Zélande obtient la souveraineté interne en acquérant le statut de dominion le , puis elle obtient la souveraineté externe avec la Loi d'adoption du statut de Westminster en 1947.

Sa population, estimée à 5,1 millions d'habitants en 2022, est en majorité blanche, mais elle comporte aussi plusieurs minorités ethniques, avec les Maoris, suivis des Asiatiques et des Pacifiens. La culture néo-zélandaise est occidentale et est dérivée des colons européens (principalement britanniques). Il existe également une culture maorie distincte, ainsi que des cultures plus récentes résultant de l'augmentation et de la diversification de l'immigration depuis les années 1970. Les langues officielles sont l'anglais (de facto), le maori et la langue des signes, avec le dialecte local de l'anglais comme langue dominante.

À l'échelle nationale, le pouvoir législatif est confié à un Parlement monocaméral élu, tandis que le pouvoir exécutif est exercé par le cabinet, dirigé par le Premier ministre. Le roi Charles III est le monarque du pays et est représenté par le gouverneur général. La Nouvelle-Zélande est organisée en seize régions, onze conseils régionaux et soixante-sept autorités territoriales à des fins d'administration locale.

En tant que pays développé, la Nouvelle-Zélande figure en haut des classements internationaux en termes de qualité de vie, d'éducation, de protection des libertés publiques, de transparence du gouvernement et de liberté économique. La Nouvelle-Zélande a connu des changements économiques majeurs au cours des années 1980, qui l'ont transformée d'une économie étatiste et protectionniste à une économie libérale et libre-échangiste. Le secteur des services domine l'économie nationale et est suivi du secteur industriel et agricole. Le tourisme constitue également une importante source de revenus.

Le Royaume de Nouvelle-Zélande comprend également le territoire dépendant de Tokelau, les États associés des Îles Cook et Niue, ainsi que la dépendance de Ross, correspondant à la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique. La Nouvelle-Zélande est membre de l'ONU, du Commonwealth, de l'ANZUS, de l'OCDE, de l'APEC, de la Communauté du Pacifique et du Forum des îles du Pacifique.

Plus à propos Nouvelle-Zélande

Informations de base
  • Devise Dollar néo-zélandais
  • Nom natif New Zealand
  • Indicatif d'appel +64
  • Domaine Internet .nz
  • Mains voltage 230V/50Hz
  • Democracy index 9.25
Population, Area & Driving side
  • Population 5118700
  • Zone 268021
  • Côté conduite left
Historique
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    Dessin d'un chef māori, réalisé en 1769 par Sydney Parkinson à la suite du premier voyage du capitaine James Cook en Nouvelle-Zélande, publié en 1784.
    Chronologie jusqu'au dominion vers le XIIIe siècle : les Māoris s'installent sur l'archipel néo-zélandais. 1542 : cartographie de Jean Rotz, de l'École de cartographie de Dieppe 1642 : Abel Tasman, navigateur néerlandais, découvre la côte occidentale. 1769-1770 : le capitaine britannique James Cook atteint la Nouvelle-Zélande et la cartographie. 1814 : premier navire missionnaire, l'Active commandé par Thomas Hansen. 1835 : proclamation des Tribus unies de Nouvelle-Zélande. 1837 : la Compagnie de Nouvelle-Zélande est créée. 1840 : le traité de Waitangi est signé. 1841 : un gouvernement colonial britannique est mis en place. 1843-1848 : première guerre entre Māoris et colons. 1852 : loi constitutionnelle accordant l'autonomie politique à la colonie. 1860-1870 : deuxième guerre entre Māoris et colons. 1870 : la Nouvelle-Zélande...Lire la suite
     
    Dessin d'un chef māori, réalisé en 1769 par Sydney Parkinson à la suite du premier voyage du capitaine James Cook en Nouvelle-Zélande, publié en 1784.
    Chronologie jusqu'au dominion vers le XIIIe siècle : les Māoris s'installent sur l'archipel néo-zélandais. 1542 : cartographie de Jean Rotz, de l'École de cartographie de Dieppe 1642 : Abel Tasman, navigateur néerlandais, découvre la côte occidentale. 1769-1770 : le capitaine britannique James Cook atteint la Nouvelle-Zélande et la cartographie. 1814 : premier navire missionnaire, l'Active commandé par Thomas Hansen. 1835 : proclamation des Tribus unies de Nouvelle-Zélande. 1837 : la Compagnie de Nouvelle-Zélande est créée. 1840 : le traité de Waitangi est signé. 1841 : un gouvernement colonial britannique est mis en place. 1843-1848 : première guerre entre Māoris et colons. 1852 : loi constitutionnelle accordant l'autonomie politique à la colonie. 1860-1870 : deuxième guerre entre Māoris et colons. 1870 : la Nouvelle-Zélande prospère (période calme et découverte de l'or) 1879 : le suffrage universel masculin est instauré[1]. 1891-1912 : les libéraux mènent une politique sociale avancée. 1893 : la Nouvelle-Zélande est le premier pays au monde à instituer le droit de vote des femmes. 1907 : la Nouvelle-Zélande voit son indépendance confirmée en devenant un dominion.Avant les Européens

    La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l'est (îles de la Société, îles Cook, les îles australes de Polynésie française[2]) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 de notre ère, naviguant dans des waka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux[3] ou des oiseaux migrateurs ou des baleines[4],[5] et établissent la culture indigène maori[6]. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux îles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard[3] qu'ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture moriori[7],[8].

     
    Danse maori.

    La date de l'arrivée des premiers Maoris varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350[9],[10]. L'historien néo-zélandais Michael King suggère le XIIIe siècle[11], tandis qu'un autre historien néo-zélandais, James Belich, suggère le milieu du XIe siècle[12].

    Ils arrivent au nord de l'île du Nord[4] et rencontrent des forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vues auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (le moa, l'aigle géant de Haast, la weta...). Ils introduisent le chien et le rat polynésien (kiore), le taro, la variété de patate douce appelée kūmara, le mûrier à papier et l'épinard hawaïen[2].

    Les iwi (tribus) se divisent en hapū (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre iwi à l'encontre du leur. Les hapū, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whānau (parentèle)[13], concept culturel aujourd'hui encore très respecté des Māoris et à la base de la structure de leur société[14]. Les iwi et hapū pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions[15]. Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner[16].

    Premiers Européens
     
    L'île d'Urville, refuge des premiers explorateurs.

    Les premiers explorateurs européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont les néerlandais Abel Tasman, qui arrive de Batavia en 1642, son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui réalise les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande[17]), sur les navires Heemskerck et Zeehaen[18]. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Māoris le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui Golden Bay, que Tasman nomme Moordenaers Bay (« Baie des Assassins »)[18]. Quelques jours après leur mort, Tasman écrit dans son journal que c'étaient « de très belles terres »[19] ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud[17]. Ils s'arrêtent à l'île d'Urville, où Tasman se doute de l'existence du détroit de Cook mais doit renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps[17].

    Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation[20]. Ces cartes très détaillées sont longtemps utilisées par les explorateurs[21]. Joseph Banks l'accompagne et dessine la faune et flore du pays avec Daniel Solander, botaniste, et plusieurs autres dessinateurs ; il ne retourne pas en Nouvelle-Zélande, mais conserve un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820[22].

    James Cook y retourne à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne, une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne fait pas partie du continent Terra Australis Incognita[23]. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visite que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présente à ses supérieurs comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent »[24],[22].

    Sur les traces de Cook, on trouve George Vancouver et William Broughton, qui partent ensemble à bord des navires Discovery et Chatham ; Vancouver découvre les Snares et Broughton les îles Chatham en novembre 1791. En février 1793, l'Italien Alessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explore un peu la région, mais dresse peu de cartes. 1820 voit l'arrivée de Fabian Gottlieb von Bellingshausen, commandant deux navires russes, Mirny et Vostok, qui s'arrête au Bassin de la Reine-Charlotte avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique[21]. Les Français sont également présents dans la région, de Surville la même année que Cook (il rencontre beaucoup de difficultés et accidents et tue des Māori), Du Fresne (au début en bons termes avec les Māori, mais la fin de l'expédition se solde par un massacre d'Européens et de Māoris), D'Entrecasteaux, Duperrey et D'Urville[25].

     
    Massacre du Boyd en 1809

    Il est suivi par de nombreux navires de chasse à la baleine et au phoque ainsi que de divers marchands. Ils échangent des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Māori ; parfois, les Européens échangent leurs produits contre des relations sexuelles[26]. Chez les Maori, l'agriculture et la guerre sont transformées par l'arrivée de la pomme de terre et du mousquet, les Guerres des mousquets qui en résultent cessent quand ces armes sont plus équitablement réparties parmi les Maori. Les missionnaires chrétiens arrivent en Nouvelle-Zélande au début du XIXe siècle, convertissant progressivement la population maorie, mal soutenue par sa foi face à l'invasion de la civilisation occidentale et les maladies européennes auxquelles son système immunitaire n'est pas préparé[27].

    Les iwi deviennent peu à peu plus importantes que les hapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande les Māori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter[28].

    Traité de Waitangi

    De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la France pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie William Hobson proclamer la souveraineté britannique et négocier un traité avec les Māoris. Le Traité de Waitangi est signé dans la Baie des Îles le 6 février 1840[29]. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en māori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Māoris.

    En 1839, la population totale non-māorie était de 2 000 personnes ; en 1852, elle était de 28 000[30]. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la Compagnie de Nouvelle-Zélande, qui fonde Wellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées Wanganui, Nelson, et New Plymouth. Otago sera fondé en 1848 et Christchurch en 1850[29]. Dans les années 1850, la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des orpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud[29]. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront : 281 Allemands à Nelson en 1843-1844, cent Français à Akaroa en 1840, des Écossais (particulièrement de Glasgow et Édimbourg) en Otago... Moins de 2 % viendront d'Irlande[31].

    Au début les Māoris se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient Pakeha, et de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux guerres maories des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Māoris. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres māories demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population māorie passera de 80 000 à 42 000 personnes entre les années 1840 et 1891[28].

    De l'autonomie à l'indépendance
     
    Charrette à bouvillons, Cheviot, circa 1880.

    En 1854, le premier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par le Parlement du Royaume-Uni, à travers la New Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers une autonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population pākehā atteindra 250 000 alors qu'en 1853 elle était de 30 000[32].

     
    Tūkaitote, la pa de Te Wherowhero, qui est devenu premier roi māori (1857-1860).

    En 1893, elle est le premier pays à donner le droit de vote aux femmes après notamment une pétition signée par près d'un quart de la population féminine. La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement souverain en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus la Nouvelle-Zélande devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux lui permet de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.

     
    Voitures, Newmarket, Auckland, circa 1950.

    La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'Empire colonial britannique, envoyant des hommes lutter dans la Seconde guerre des Boers et la Première et Seconde Guerre mondiale ; elle le soutient également lors de la crise du canal de Suez. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la Grande Dépression des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement travailliste, qui établit un État-providence et une économie protectionniste.

    La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maoris commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville[28]. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leur iwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leur hapu[28]. Privée d'attaches culturelles et familiales, isolée dans la pauvreté urbaine, la jeunesse maorie qui n'avait connu que la ville se rebella en créant et rejoignant des gangs[33], mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maorie pour accompagner tous ceux qui veulent se reconnecter avec leurs origines[34]. On construira des marae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha[35].

    Le mouvement de protestation maori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maorie et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi[34]. En 1975 est créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête dès 1985 sur les violations du traité. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la Communauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas. Entre 1984 et 1990, la Nouvelle-Zélande, qui avait l'économie « la plus réglementée et la plus planifiée » de l'OCDE, devient « l'une des économies les moins règlementées au monde » : c'est la période des Rogernomics[36].

    Pendant les années 2000, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées[37], on voit une fuite des cerveaux de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier (35 300 de septembre 2006 à septembre 2007[38]), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori[39]. Dans la même période, on a vu 13 579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande[38]. Ce phénomène est en passe de disparaître, la Nouvelle-Zélande jouissant depuis 2008 d'un taux de croissance supérieur à tous les autres pays anglo-saxons, dont les économies ont été plus durement touchées par la crise[réf. nécessaire].

    Un séisme d'une magnitude de 7,0 touche Christchurch le 4 septembre 2010, faisant deux blessés graves et endommageant deux maisons sur trois[40]. Ce séisme fragilise certains bâtiments qui se sont finalement écroulés le 22 février 2011, lors d'un nouveau séisme de magnitude 6,3 survenu dans la même ville et qui a fait au moins 148 morts[41] et environ 200 disparus.

    Le 26 mars 2016, plus de cinquante-six pour cent des électeurs néo-zélandais se sont opposés au changement du drapeau national de Nouvelle-Zélande.

    Le 16 mars 2019, un terroriste australien d'extrême droite, Brenton Tarrant, attaque deux mosquées de la ville de Christchurch, tuant 50 personnes.

    (en) "Voting rights: male suffrage", Te Ara Encyclopedia of New Zealand ↑ a et b (en) Geoff Irwin, « Pacific migrations: Māori ancestors », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a et b (en) Geoff Irwin, « Pacific migrations: The world's first seafarers », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a et b (en) Geoff Irwin, « Pacific migrations: East to the empty Pacific », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Rāwiri Taonui; « Canoe navigation: Locating land », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) John Wilson, « European discovery of New Zealand: Before Tasman », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) R. Clark, « Moriori and Māori: The Linguistic Evidence », dans Douglas G. Sutton (éd.), The Origins of the First New Zealanders, Auckland, Auckland University Press, 1994, p. 123-135. (en) « Moriori - The impact of new arrivals », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Geoff Irwin et Carl Walrond, « When was New Zealand first settled? Genealogical dating », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Geoff Irwin et Carl Walrond, « When was New Zealand first settled? Extinction and decline », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Michael King, The Penguin history of New Zealand, Londres, Penguin, 2005, 570 p. (ISBN 978-0-14-301867-4, 978-0-013-13670-5 et 0013136704), p. 48. (en) James Belich, Making peoples : a history of the New Zealanders : from Polynesian settlement to the end of the nineteenth century, Univ. of Hawai'i Press, 2001, 497 p. (ISBN 0-8248-1890-3, 9780824818906 et 0824825179), p. 36. (en) Rāwiri Taonui, « Tribal organisation: the significance of iwi and hapū », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Rāwiri Taonui, « Whānau », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Rāwiri Taonui, « Tribal organisation: How iwi and hapū emerged », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Rāwiri Taonui, « Tribal organisation: How iwi and hapū were named », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a b et c (en) John Wilson, « European Discovery of New Zealand: Abel Tasman », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a et b (en) K. A. Simpson, « Tasman, Abel Janszoon 1602/1603? - 1659? », Dictionary of New Zealand Biography. (en) Andrew Sharp, The voyages of Abel Janszoon Tasman, Londres, Oxford University Press, 1968, p. 124. (en) John Wilson, « European discovery of New Zealand: James Cook », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a et b (en) John Wilson, « European discovery of New Zealand: Explorers after Cook », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a et b (en) John Wilson, « European discovery of New Zealand: Cook's achievement », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) John Wilson, « European discovery of New Zealand: Cook's three voyages », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. En anglais : « the natural, and… legal possessors of the several Regions they inhabit... ». (en) John Wilson, « European discovery of New Zealand: French explorers », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Michael King, The Penguin History of New Zealand, 2003, p. 122 (ISBN 978-0-14-301867-4). (en) John Wilson, « History: Europeans to 1840 », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a b c et d (en) Rāwiri Taonui, « Tribal organisation: the history of Māori social organisation », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a b et c (en) John Wilson, « History: British sovereignty and settlement », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Jock Phillips, « History of immigration: British immigration and the New Zealand Company », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Jock Phillips, « History of immigration: The immigrants: 1840 to 1852 », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Jock Phillips, « History of immigration: Settlement in the provinces 1853 to 1870 », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Paul Meredith, « Urban Māori: Hopes and reality », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. ↑ a et b (en) Paul Meredith, « Urban Māori: Urban networks », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Paul Meredith, « Urban Māori: Urban marae », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. (en) Jack Vowles et Peter Aimer, Voters' Vengeance : 1990 Election in New Zealand and the Fate of the Fourth Labour Government, Auckland University Press, 2013 (ISBN 978-1-86940-712-4 et 1-86940-712-1). (en) Michael Fields et Anna Chalmers, « NZ stuck as other nations prosper », The Dominion Post, 1er décembre 2007. ↑ a et b (en) Dan Eaton, « More Kiwis than Brits moving to Australia », The Press, 14 novembre 2007. (en) Carl Walrond, « Māori overseas: Settling in Australia », Te Ara Encyclopedia of New Zealand. « L'état d'urgence prolongé après le séisme », Radio-Canada.ca, 6 septembre 2010. (en) « Christchurch quake - latest updates »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), stuff.co.nz, 28 février 2011.
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