Sevanavank (en arménien Սևանավանք, « monastère de Sevan » ; anciennement Սևվանք : Sevvank , « monastère noir »), ou monastère des Saints-Apôtres de Sevan, est un monastère arménien situé sur une péninsule du lac Sevan, dans le marz de Gegharkunik en Arménie. Le monastère est fondé en 874 par la princesse Mariam Bagratouni et à l'initiative du futur Catholicos Machtots, sur l'emplacement d'un monastère du IVe siècle détruit par les Arabes.
Traversant les siècles, Sevanavank est partiellement détruit dans les années 1930. Il n'en subsiste que deux églises, Sourp Arakelots (« Saints-Apôtres ») et Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu »), aujourd'hui parties intégrantes du séminaire adjacent, l'Académie théologique Vazkenian. Le monastère est en outre un des lieux les plu...Lire la suite
Sevanavank (en arménien Սևանավանք, « monastère de Sevan » ; anciennement Սևվանք : Sevvank , « monastère noir »), ou monastère des Saints-Apôtres de Sevan, est un monastère arménien situé sur une péninsule du lac Sevan, dans le marz de Gegharkunik en Arménie. Le monastère est fondé en 874 par la princesse Mariam Bagratouni et à l'initiative du futur Catholicos Machtots, sur l'emplacement d'un monastère du IVe siècle détruit par les Arabes.
Traversant les siècles, Sevanavank est partiellement détruit dans les années 1930. Il n'en subsiste que deux églises, Sourp Arakelots (« Saints-Apôtres ») et Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu »), aujourd'hui parties intégrantes du séminaire adjacent, l'Académie théologique Vazkenian. Le monastère est en outre un des lieux les plus visités par les touristes en Arménie.
Le site est tout d'abord occupé par un monastère remontant à l'époque de saint Grégoire l'Illuminateur mais détruit par les Arabes ; il est le premier à être reconstruit à la fin de la période arabe[1].
Les sources tant historiques qu'épigraphiques s'accordent pour dater la fondation du monastère actuel en 874[2]. D'après une inscription retrouvée dans Sourp Arakelots, le monastère a été fondé par la princesse Mariam, fille d'Achot Bagratouni et épouse de Vasak V, prince de Siounie occidentale[3]. L'historien arménien du XIIIe siècle Stépanos Orbélian précise que le complexe est érigé à la suite d'une vision du futur Catholicos Machtots : les douze figures des Apôtres lui seraient apparues au-dessus du lac Sevan et lui auraient indiqué l'emplacement où construire un monastère ; un autre historien arménien du XIIIe siècle, Kirakos de Gandzak, confirme le lien entre le Catholicos et le monastère[4].
Le monastère au XIXe siècle.On sait peu de choses au sujet de son histoire. Ses bâtiments ont été restaurés aux XVIIe et XVIIIe siècles[1], et le monastère, couplé à une forteresse dont rien n'a subsisté[2], est un lieu de production de miniatures actif au long de ce dernier siècle[5], avant d'entrer en période de déclin ; on raconte même qu'au XVIIIe siècle, attendant une visite du Catholicos de l'époque, les moines, honteux de l'état dans lequel se trouvaient leurs manuscrits, les jetèrent dans le lac[4].
Au XIXe siècle, c'est un lieu de redressement pour moines pénitents d'Etchmiadzin, au régime strict : ni vin, ni viande, ni jeunes, ni femmes n'y sont admis, selon l'explorateur français Jean-Marie Chopin qui le visite en 1830[6]. L'explorateur énumère en outre à cette époque les propriétés de l'établissement : cinq villages, quatre moulins, une laiterie en ruine, quarante-six fermes, des jardins et des champs[4].
Dans les années 1930, une grande partie du monastère est détruite par les autorités soviétiques, qui ne laissent subsister que les deux églises[1]. Ces deux dernières sont toutefois restaurées en 1956-1957[2].
Aujourd'hui intégrées au séminaire adjacent, l'Académie théologique Vazkenian[7], les deux églises servent de lieu de culte tant à ses étudiants qu'aux résidents de la proche ville de Sevan[8] (même si, pour ces derniers, la situation pourrait changer avec la construction d'une nouvelle église[9]). Le monastère est en outre un des lieux les plus visités par les touristes en Arménie[10].
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