甘丹寺

( Monastère de Ganden )

Le monastère de Ganden (tibétain : དགའ་ལྡན་དགོན།, Wylie : dga' ldan dgon, THL : ganden gön), également appelé Ganden Namgyeling, est le plus ancien des trois grands monastères guélugpa de la région autonome du Tibet (République populaire de Chine), les deux autres étant Séra et Drepung. Il est situé dans le district de Tagtse, à 36 kilomètres au nord-est du Potala à Lhassa, sur la montagne de Wangbur ou Wangbori, à une altitude de 3 800 mètres.

Fondé en 1409 par le maître tibéto-mongol Tsongkhapa. Le monastère a été détruit après 1959, mais a depuis été partiellement reconstruit. Un autre monastère du même nom et de la même tradition fut établi dans le sud de l'Inde en 1966 par des exilés tibétains. Ganden est considéré comme étant le siège de la puissance administrative et politique de l'ordre guélugpa. Le Ganden Tripa, ou « détenteur du trône de Ganden », est le chef spirituel de l'école guélu...Lire la suite

Le monastère de Ganden (tibétain : དགའ་ལྡན་དགོན།, Wylie : dga' ldan dgon, THL : ganden gön), également appelé Ganden Namgyeling, est le plus ancien des trois grands monastères guélugpa de la région autonome du Tibet (République populaire de Chine), les deux autres étant Séra et Drepung. Il est situé dans le district de Tagtse, à 36 kilomètres au nord-est du Potala à Lhassa, sur la montagne de Wangbur ou Wangbori, à une altitude de 3 800 mètres.

Fondé en 1409 par le maître tibéto-mongol Tsongkhapa. Le monastère a été détruit après 1959, mais a depuis été partiellement reconstruit. Un autre monastère du même nom et de la même tradition fut établi dans le sud de l'Inde en 1966 par des exilés tibétains. Ganden est considéré comme étant le siège de la puissance administrative et politique de l'ordre guélugpa. Le Ganden Tripa, ou « détenteur du trône de Ganden », est le chef spirituel de l'école guélugpa.

XVe siècle

Le monastère est fondé par Tsongkhapa (Lobsang Dragpa) en 1409[1].

XVIIe siècle et XVIIIe siècle

Nakwen Lodrö gyatso (tibétain : ཎག་དབན་བློ་གྲོས་རྒྱ་མཚོ, Wylie : Nag dban blo gros rgya mtsho, THL : nakwen lodrö gyatso (1635-1688)) originaire de la région du Koukounor est nommé 44e abbé du monastère en 1682. Galdan siregetü qutugtu, (tibétain : ཎག་དབན་ཐུབ་བསྟན་དབན་ཕྱུག་དཔལ་ལྡན་འཕྲིན་ལས་རྒྱ་མཚོ, Wylie : Nag dban thub bstan dban phyug dpal ldan ’phrin las rgya mtsho (1773 - ca1819) est la quatrième réincarnation de sa lignée, il réside à Pékin. Il joue un roule important dans la décision de la cour d'envoyer le mongol qaracin, Manjubazar, comme ambassadeur pour l'intronisation de Lungtok Gyatso, 9e dalaï-lama[2].

XXe siècle  Photo de 1985 d'une partie des ruines du monastère de Ganden (avec quelques nouveaux bâtiments) détruites par l'Armée populaire de libération après 1959. Le monastère en 1921.

Au tournant du XXe siècle, le monastère de Ganden compte 3 300 moines[3].

Après 1959, le monastère se vide de ses occupants[4]. Vers le milieu des années 1960, il n'est plus habité[5]. Jusqu'en 1970, la chapelle contenant le reliquaire de Tsangkapa, la grand salle d'assemblée, les collèges Shartsé et Jangtsé et d'autres salles servent d'entrepôts au département des grains de Lhassa (à l'instar des monastères de Séra et de Drépung)[6].

En 1966, lors la révolution culturelle, le monastère est saccagé par les gardes rouges tibétains. La tombe de Tsangkhapa est profanée[7]. Un lama, Bomi Rinpoché, est contraint de porter sur son dos les reliques de Tsongkhapa et de les jeter au feu après que les gardes rouges eurent détruit sa tombe. À l'insu de ces derniers, il réussit cependant à sauvegarder le crâne et les cendres[8],[9].

Au début des années 1980, le journaliste américain Fox Butterfield affirme que des fonctionnaires chinois lui ont dit que Ganden avait tout simplement disparu après la révolution culturelle[10],[11].

À partir de 1985, le nombre de temples et de salles à être reconstruits croît régulièrement et le champ de ruines des années 1960 se transforme en souvenir[12]. L'architecte André Alexander, présent à Lhassa en 1987, note que les travaux sont effectués par des bénévoles venus de la capitale ou des villages environnants[13]. La même année, l'État alloue 400 000 yuan pour les frais d'entretien du monastère. En décembre 1992, les autorités locales versent 26 millions de yuan pour la restauration du monastère[14]

À la fin des années 1990, Ganden comptait 300 moines[1].

XXIe siècle

En 2008, le monastère abrite environ 600 moines et il est question d'en limiter le nombre à 450 et d'y interdire la présence de novices mineurs. Des pèlerins participent bénévolement aux travaux de reconstruction selon leurs compétences (charpentier, maçon, peintre, etc.)[15].

↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées VChan Gaëlle Lacaze et Isabelle Charleux, « L'intronisation du IXe Dalai lama vue par un prince mongol : un rouleau peint conservé à la bibliothèque de l'Institut des Hautes Etudes Chinoises », Arts asiatiques, t. 59,‎ 2004, p. 30-57 (DOI 10.3406/arasi.2004.1514, lire en ligne) pages 172,173 (en) Laurence Austine Waddel, Tibetan Buddhism: With its Mystic Cults, Symbolism and Mythology, and in its Relation to Indian Buddhism, Courier Corporation, 1895, 598 p., p. 189. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées C.Deweirdt (en) http://www.colorado.edu/APS/landscape/tibet/ganden.htm : « The monks were forced out of the monastery in 1959, and it was effectively deserted by the mid-1960s. » (en) Tubten Kh tsun, Memories of Life in Lhasa Under Chinese Rule, Columbia University Press, 2014, 344 p., p. 184 (en) Jonathan Landaw et Andy Weber, Images of Enlightenment: Tibetan Art in Practice, Shambhala, p. 180. (en) « Death of a controversial lama: Obituary of Bomi Rinpoche (1918-2002) », sur Tibet.ca (consulté le 21 décembre 2017). « lama_samten », Le fondateur du monastère de Ganden est "Lama Tsongkhapa", né en 1357... (consulté le 21 décembre 2017). Fox Butterfield, La Chine - Survivant dans la mer d'amertume, Paris, Presses de la Cité, 1983, p. 309. « Since the Chinese assumed full control over Tibet after an abortive Tibetan uprising in 1959, the number of Buddhist monasteries has been cut from 2464 to 10, Chinese officials told me during a week's tour of "the roof of the world." Some, like the Gadan monastery, once the third largest in Tibet with nearly 10000 monks, simply disappeared ». (en) Gary McCue, Trekking Tibet: A Travelers Guide, The Mountaineers Books, 2010, 416 p., p. 82 : « Since 1985 the number of reconstructed temples and residence halls has been steadily increasing, and the extensive ruins from the 1960s are now mostly gone ». (en) André Alexander, The Traditional Lhasa House: Typology of an Endangered Species, LIT Verlag Münster, 2013, 409 p., p. 16. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées MonGan C. Deweirdt et al., Le Tibet, Les guides Peuples du monde, Éditions de l'Adret, 2008, p. 296.
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