Sultanahmet Meydanı

( Hippodrome de Constantinople )

L'hippodrome de Constantinople est l'arène hippique monumentale de la capitale de l'Empire byzantin, dans laquelle se déroulaient des courses de chars et d'autres manifestations. Sa construction est commencée par l'empereur Septime Sévère dans la ville qui s'appelait encore Byzance, pour être achevée par Constantin Ier pour sa nouvelle capitale, Constantinople. L'hippodrome a été ensuite utilisé jusqu'à la fin du XIIe siècle, avant d'être partiellement incendié par les croisés en 1204. Aujourd'hui, les vestiges de l'hippodrome sont visibles sur la place du Sultan-Ahmet (« Sultanahmet Meydanı », également appelée « At Meydanı » — place aux chevaux) à Istanbul.

 L'Hippodrome, miniature de Matrakçı Nasuh (en), 1536.

Bien qu'associé à l'histoire de Constantinople, l'hippodrome existait déjà du temps de Byzance (Βυζαντιον, ou Byzantion en grec), une ville provinciale d'importance modeste. Il fut agrandi une première fois en 203 par Septime Sévère.

En 324, Constantin décide de transférer le siège de l'empire de Rome vers Byzance, qu'il appelle « Nova Roma » (Nouvelle Rome). Le nom ne parvient pas à être adopté, et la ville est désormais connue sous celui de Constantinople, la ville de Constantin. Ce dernier entreprend, entre autres grands travaux d'embellissement, d'agrandir l'hippodrome pour en faire un champ de course de quelque 450 mètres de long pouvant accueillir 100 000 spectateurs.

Pendant toute la période byzantine, l'hippodrome est le centre de la vie sociale et politique de la cité. Des sommes énormes sont engagées dans les paris autour des courses de chevaux et la ville est divisée entre les supporteurs des Bleus (Venetii) et des Verts (Prasinoi), les Rouges (Rousioi) et les Blancs (Leukoi) étant pour leur part graduellement marginalisés et absorbés par les deux premières factions. Ces factions prennent progressivement une couleur politique et religieuse, et mènent parfois des combats qui débouchent sur de véritables guerres civiles comme la sédition Nika en 532. Le succès de ces courses ne se dément pas, bien que les philosophes grecs manifestent un certain dédain aristocratique à leur égard et que les Pères de l'Église diabolisent ce lieu païen[1].

 L'Hippodrome, avec l'obélisque de Théodose, la Colonne serpentine et la Mosquée Bleue.

Constantinople ne s'est jamais réellement relevée du sac de la ville, en 1203 et 1204, lors de la quatrième croisade, bien que l'empire ait nominalement survécu jusqu'en 1453. L'hippodrome, partiellement incendié, ne fut pas reconstruit. Les Ottomans, qui font de la ville leur capitale, ne prêtent aucun intérêt aux courses de chevaux et l'hippodrome reste à l'abandon. Le site, inoccupé, est utilisé pour des cérémonies officielles, comme la célébration de la circoncision du prince Mehmet, fils de Murad III, l'occasion d'un fastueux défilé des guildes dans l'arène de l'hippodrome (cette cérémonie a été immortalisée par un manuscrit conservé à la bibliothèque du palais du Topkapi).

L'hippodrome est devenu aujourd'hui un lieu de promenade très fréquenté et touristique, connu sous le nom de « Sultanahmet Meydanı » (place du Sultan-Ahmet), ou encore « At Meydanı » (place aux Chevaux).

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