Contexte de Asturies

La principauté des Asturies (en espagnol : Principado de Asturias ; en asturien : Principáu d'Asturies) est une communauté autonome uniprovinciale d’Espagne. Elle a obtenu le statut de principauté lorsque l’héritier de la couronne d’Espagne a obtenu le titre de prince des Asturies. Sa capitale est la ville d’Oviedo (en asturien : Uviéu ou Uvieo).

Son territoire représente une superficie de 10 000 kilomètres carrés et accueille une population qui dépasse légèrement le million d’habitants et qui régresse. La langue officielle est l’espagnol. L’asturien, aussi appelé bable, ne jouit pas d’un statut officiel, mais bénéficie d’une protection du Statut d’Autonomie des Asturies.

Les principales populations asturiennes se concentrent dans la zone centrale de la principauté, depuis la côte à l’intérieur en suivant...Lire la suite

La principauté des Asturies (en espagnol : Principado de Asturias ; en asturien : Principáu d'Asturies) est une communauté autonome uniprovinciale d’Espagne. Elle a obtenu le statut de principauté lorsque l’héritier de la couronne d’Espagne a obtenu le titre de prince des Asturies. Sa capitale est la ville d’Oviedo (en asturien : Uviéu ou Uvieo).

Son territoire représente une superficie de 10 000 kilomètres carrés et accueille une population qui dépasse légèrement le million d’habitants et qui régresse. La langue officielle est l’espagnol. L’asturien, aussi appelé bable, ne jouit pas d’un statut officiel, mais bénéficie d’une protection du Statut d’Autonomie des Asturies.

Les principales populations asturiennes se concentrent dans la zone centrale de la principauté, depuis la côte à l’intérieur en suivant les vallées rocheuses. La ville la plus peuplée est Gijón, avec 298 450 habitants, suivie de la capitale de la communauté autonome, Oviedo, avec 212 174 habitants et d'Avilés, qui compte 79 514 habitants. Cette dernière ville a une zone métropolitaine de 130 000 habitants et est à la tête d’une région comptant près de 200 000 habitants. Les communes ou « conseils » dont la population est d'environ 50 000 habitants sont Siero (48 991 hab.), Langreo (avec La Felguera et Sama) « Llangréu », 46 558 hab. et Mieres (45 943 hab.). Les données proviennent de l’Institut national de la statistique d’Espagne (INE) et datent de 2003.

Plus à propos Asturies

Population, Area & Driving side
  • Population 1011792
  • Zone 10603
Historique
  • Préhistoire et antiquité

    Occupée par des groupes d’humains depuis le Paléolithique inférieur, les Asturies se caractérisent durant le Paléolithique supérieur par des peintures rupestres à l’est du territoire. Au Mésolithique on vit se développer une culture nouvelle, l’Asturien ; puis s’est introduit l’âge du bronze, caractérisé par les mégalithes et les tumuli. À l’âge du fer, le territoire fut soumis à l’influence culturelle celte. Le peuple des Astures comprenait des tribus comme les Lugons (en latin, Luggoni), les Pésiques (Paesici), et d’autres qui peuplèrent tout le territoire asturien de castros, des villages fortifiés. L’emploi d'une langue celtique à l'époque antique sur le territoire est attestée aujourd’hui par des noms de rivières, de montagnes, de lieux, ainsi que par les ethnonymes. Selon le linguiste catalan Joan Coromines, le nord-ouest de la péninsule Ibérique conserve le plus grand nombre de mots préromains des langues ibéro-romanes[réf. nécessaire].

    La conquête romaine entre 29 et 19 av. J.-C. fit entrer les Asturies dans l’Histoire.

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    Préhistoire et antiquité

    Occupée par des groupes d’humains depuis le Paléolithique inférieur, les Asturies se caractérisent durant le Paléolithique supérieur par des peintures rupestres à l’est du territoire. Au Mésolithique on vit se développer une culture nouvelle, l’Asturien ; puis s’est introduit l’âge du bronze, caractérisé par les mégalithes et les tumuli. À l’âge du fer, le territoire fut soumis à l’influence culturelle celte. Le peuple des Astures comprenait des tribus comme les Lugons (en latin, Luggoni), les Pésiques (Paesici), et d’autres qui peuplèrent tout le territoire asturien de castros, des villages fortifiés. L’emploi d'une langue celtique à l'époque antique sur le territoire est attestée aujourd’hui par des noms de rivières, de montagnes, de lieux, ainsi que par les ethnonymes. Selon le linguiste catalan Joan Coromines, le nord-ouest de la péninsule Ibérique conserve le plus grand nombre de mots préromains des langues ibéro-romanes[réf. nécessaire].

    La conquête romaine entre 29 et 19 av. J.-C. fit entrer les Asturies dans l’Histoire.

     
    Détail de la face intérieure de la Croix de la Victoire.
    Moyen Âge et période moderne

    Après plusieurs siècles sans présence étrangère, les Suèves et les Wisigoths tentèrent d’occuper le territoire au VIe siècle, ce qui se serait terminé au début du VIIIe siècle avec l’invasion musulmane. Le territoire, comme cela était arrivé à Rome et à Tolède, ne fut pas facile à soumettre ; les derniers partisans de la monarchie wisigothique fondent en 718 un royaume chrétien et s'établissent en 722 comme le Royaume indépendant des Asturies, seul dans la péninsule Ibérique à avoir échappé à l'emprise du Califat de Cordoue. Le premier roi des Asturies, Pélage (Pelayo), est d'ailleurs l'initiateur de la reconquista chrétienne. Il gagne la bataille de Covadonga en 722.

    Sous le règne d'Alphonse II le Chaste (791-835), le royaume néo-wisigoth des Asturies s’appuie toujours sur les lois de Receswinthe (653-672), le Liber Iudiciorum, et sur une noblesse de fidèles et d’hommes libres entretenus par le roi ou payés par des dons de terre révocables. Le roi, toujours à court de soldats, n’hésite pas à donner des armes à tout homme libre et à l’intégrer dans ses gardingos. Il accorde à ces hommes libres des terres vacantes à défricher, dont ils deviennent propriétaires au terme de trente ans de mise en valeur (contrat de pressura). La haute vallée du Minho et la haute vallée de l’Èbre se repeuplent.

    Au Xe siècle, après la mort d'Ordoño II (924), la monarchie asturienne laisse place au royaume de León.

    L’isolement dont la cordillère Cantabrique fut l'objet durant les siècles médiévaux fait que les références historiques restent maigres.

    C’est à la suite de la rébellion du fils d’Henri II de Trastamare que s’est établie la Principauté des Asturies. S’il y eut plusieurs tentatives d’indépendance, les plus connues furent celles du comte Gonzalo Peláez ou de la reine Urraca (l’Asturienne), qui malgré des victoires importantes, furent mises en échec par les troupes castillanes. Les rois de Castille considérant les nobles asturiens comme peu loyaux, décident de déclarer tout le territoire des Asturies comme de « realengo », c'est-à-dire soumis directement à l'autorité du roi. Apparaît alors (1388) le titre de Prince des Asturies, à l'imitation du Dauphiné français et de la Principauté de Galles, pour mieux en assurer le contrôle. Il ne s'agit pas d'un « titre d'honneur », mais d'un mécanisme de domination.

    Au XVIe siècle, la population atteint pour la première fois 100 000 habitants, chiffre qui se multiplie avec l'arrivée, le siècle suivant, du maïs américain.

    Époque moderne

    Le 25 mai 1808, l'Assemblée générale de la Principauté des Asturies déclare la guerre à la France et se proclame souveraine en levant sa propre armée et en envoyant des ambassadeurs à l'étranger, devenant par là le premier organisme espagnol officiel à entreprendre cette démarche. De février 1810 à août 1811, elle est gouvernée par une assemblée élue, la Junte supérieure, première expérience de régime parlementaire en Espagne : celle-ci qui administre un territoire en partie envahi, veille à nourrir la province en important du grain de l'étranger, place sous séquestre les biens de l’Église et ceux des afrancesados. Elle tente d'obtenir des subsides des Cortes de Cadix pour ravitailler les troupes mais, malgré le soutien du général Francisco-Xavier Losada, n'a que peu d'autorité sur la population et l'armée[1].

    En 1820, Rafael del Riego, né à Tuña (en) dans les Asturies, prend la tête du premier soulèvement constitutionnel. Il proclame à Cádiz le rétablissement de la Constitution de 1812. Ce pronunciamiento s'étend à une grande partie de l'Espagne, provoquant en retour l'expédition française de 1823. Accusé de républicanisme, Riego est pendu en 1823. L’Himno de Riego sera l'hymne de la Seconde République espagnole (1931-1939).

    Dès 1830 commence l'extraction du charbon, initiée par la Révolution industrielle. Plus tard s'établisent les industries sidérurgiques et navales. Ainsi, les Asturies deviennent un des hauts lieux du mouvement ouvrier et du syndicalisme espagnol, le plus souvent proche de l'anarcho-syndicalisme.

    L'insurrection de 1934

    Sous la Seconde République espagnole, le 6 octobre 1934, une grève générale pour protester contre le gouvernement de la CEDA, dégénère en de graves affrontements. L'armée est envoyée pour réprimer la révolte, sous le commandement du général Doval, chef de la Garde civile, assisté de ses deux adjoints les lieutenants-colonels López de Ochoa et Yagüe ; contrairement à la légende, le général Franco n'était pas sur place et est resté à Madrid d'où il supervise les opérations. Les ouvriers asturiens portent la grève plus loin et font une vraie révolution, appelée la « Commune asturienne », déclarant la « République des ouvriers et paysans des Asturies ». Isolés, ils sont finalement défaits. Franco décide de planifier les opérations militaires comme dans une guerre coloniale, en y envoyant la Légion Étrangère et les troupes arabes du Maroc, réputées pour leur férocité. Il eut besoin de plus de 40 000 hommes (Guardia Civil, Guardia d'Asalto, armée africaine, infanterie et marine). La répression est terrible: 3 000 morts, 7 000 blessés, 30 000 emprisonnés (beaucoup d'entre eux furent aussi torturés), et plusieurs milliers mis au chômage. Sur les quarante condamnations à mort prononcées, quatre sont effectivement exécutées.

    La guerre civile espagnole

    La guerre civile entraîne la division des Asturies en deux camps. La capitale, Oviedo, est prise par les insurgés, tandis que le reste est sous le contrôle de la République. La Galice, la Castille et la Navarre sont prises par les troupes nationalistes, de telle sorte qu'apparaît le Front Nord, c'est-à-dire une région constituée par les Asturies, la province de Santander et le Pays basque, qui restent fidèles à la légalité, mais isolées du reste du territoire républicain. Les troupes navarraises avancent sur le Pays basque, affrontant une forte résistance, mais le Parti nationaliste basque cherche une reddition unilatérale avec les Italiens par le biais du Vatican durant le printemps de 1937. Les troupes franquistes lancent ensuite leur campagne du nord et avancent vers Santander à partir du sud. Étant la province la plus petite et la moins peuplée, la résistance y est impossible. Dans le Pays basque, la moitié orientale (Guipuzcoa et Alava) est déjà dans les mains des insurgés. Le chef du gouvernement basque, José Antonio Aguirre, ordonne aux gudaris (quinze bataillons) de se concentrer dans la région de Santoña (province de Santander). Les Basques négocient une paix séparée avec les Italiens du Corpo Truppe Voluntarie (accords de Santoña, août 1937). Le général Franco n'en respecte pas les conditions.

    Quelques troupes basques et de Santander se replient vers les Asturies. Le Pays basque tombé, Santander, la plus grande partie de Léon, de la Galice et la mer sont sous le contrôle de la marine franquiste et les Asturiens sont isolés. Pour mieux gérer la situation, on met en place le « Conseil Suprême des Asturies et de Léon », plus tard nommé le « Conseil Souverain ». Le président asturien, Belarmino Tomás, tente de faire reconnaître l'indépendance des Asturies par la Société des Nations, ce qui irrite le gouvernement républicain espagnol[2]. L'affaire n'arrive pas à être traitée devant l'organisation internationale, très probablement à cause de l'intervention du Parti socialiste, auquel appartenait Belarmino Tomás. C'est la troisième fois que les Asturies déclarent leur indépendance depuis l'époque lointaine du Royaume Asturien.

    Pendant deux mois, les Asturies résistent avec une grande ténacité, assaillies à l'ouest par les troupes galiciennes (les Mariscos), par le sud, et par l'est (Brigadas Navarras). L'aviation de Franco fait de grands ravages. Des avions allemands, sous le commandement d'Adolf Galland, futur as de la Seconde Guerre mondiale, attaquent la ville de Gijón et l'est des Asturies. Dans la bataille de l'Est ou d'El Mazuco, les avions de la Luftwaffe (Légion Condor) pratiquent une nouvelle méthode, le bombardement massif avec des bombes explosives aussi bien qu'incendiaires (testées précédemment à Guernica).

    L'avance implacable des troupes de Franco fait que des milliers de personnes, civils et combattants, se replient vers Gijón. Beaucoup essayent de s'enfuir par la mer, mais le blocage maritime rend cette fuite presque impossible. Quelques-uns arrivent en Bretagne, dans les ports de Lorient, Nantes ou Saint-Nazaire en particulier. Les autorités françaises reconnaissent comme gouvernement légitime le Conseil Souverain des Asturies. Les réfugiés obtiennent de la nourriture et des soins médicaux et finalement un train est mis à leur disposition. Des combattants asturiens traversent la France jusqu'en Catalogne, où ils continuent le combat jusqu'à la fin de la Guerre Civile.

    D'autres combattants restent sur place sans pouvoir faire autre chose que poursuivre la lutte de guérilla, ce qui va donner lieu à l'apparition du maquis, qui durera jusqu'aux années 1950.

    « La guerre civile espagnole ne fut pas un évènement spontané ; ni la conséquence intrinsèque du régime républicain ; ni une malédiction tombée du ciel. Elle fut provoquée par un coup d’État déclenché par un groupe de militaires de haut rang, dirigé par le général Emilio Mola, le « Directeur », qui n’hésita pas à lancer les troupes sous ses ordres contre l’Espagne fidèle au gouvernement de la République. Son éclatement ne surprit personne. Ce fut le dernier acte d’un long processus commencé avec la révolution d’octobre 1934 dans les Asturies, suivi par les élections de février 1936 qui divisèrent l’Espagne en deux blocs antagonistes quasiment équilibrés. La bourgeoisie, qui avait frémi d’horreur lors des évènements de 1934, en était arrivée à penser qu’une dictature militaire valait mieux que la « chienlit rouge » qui gouvernait le pays.

    Deux évènements corollaires provoquèrent l’étincelle qui allait conduire à la guerre civile. Le 12 juillet, un lieutenant de la Garde d’assaut, José Castillo, fut abattu par des phalangistes en plein centre de Madrid. Le 13 juillet, en représailles, un groupe de gardes d’assaut républicains enleva et assassina le député Calvo Sotelo, chef de l’opposition parlementaire, proche des courants fascisants. La classe dirigeante et les milieux d’affaires, horrifiés par cet évènement, encouragèrent les éléments les plus conservateurs de l’armée à intensifier les préparatifs pour un soulèvement.

    L’insurrection fut déclenchée à Melilla le 17 juillet 1936, quelques heures avant la date prévue. L’avion du vieux général Sanjurjo, le professionnel des pronunciamientos qui devait prendre la tête du soulèvement, s’écrase peu après son décollage près de Lisbonne, laissant le champ libre au général Franco. Le 18 au matin, le général Franco proclame la loi martiale dans l’archipel des Canaries avant de partir à bord de l’avion le Dragon Rapide pour le Maroc où il devait prendre la tête du soulèvement. Le même jour l’insurrection militaire s’étend à toutes les régions d’Espagne[3]. »

    Époque contemporaine

    Très affectée par la reconversion industrielle des années 1990, la Principauté tente actuellement de mettre en valeur son patrimoine touristique et naturel.

    Renaudet Augustin, André Fugier, La Junte Supérieure des Asturies et l'invasion française (1810-1811), compte-rendu. In: Bulletin Hispanique, tome 33, n°4, 1931. pp. 363-364. [www.persee.fr/doc/hispa_0007-4640_1931_num_33_4_2433_t1_0363_0000_2]. D'après Tuñón de Lara. José Maria Fernandez, La vallée du Nalón, éd. Le Manuscrit.
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