Contexte de Pays basque

Le Pays basque (en basque: Euskal Herria; en espagnol : País Vasco), soit le pays de la langue basque (l'euskara), est un territoire de traditions (anciennes, renouvelées, ou nouvelles), de cultures et d'histoire basque, terre traditionnelle du peuple autochtone des Basques dont la langue basque est actuellement parlée par 28,4 % de la population et comprise par 44,8 %,. Appelé au Moyen Âge Vasconie et très probablement Cantabrie à l’époque romaine, il s'étend de l'Èbre à l'Adour, sur deux pays, l'Espagne principalement et la France, à cheval sur l'extrémité occidentale de la chaîne des Pyrénées, et est baigné par le golfe de Gascogne.

Il est difficile de préciser avec exactitude les contours d'Euskal Herria dont les frontières administratives ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques et culturelles. Selon l'Académie de la langue bas...Lire la suite

Le Pays basque (en basque: Euskal Herria; en espagnol : País Vasco), soit le pays de la langue basque (l'euskara), est un territoire de traditions (anciennes, renouvelées, ou nouvelles), de cultures et d'histoire basque, terre traditionnelle du peuple autochtone des Basques dont la langue basque est actuellement parlée par 28,4 % de la population et comprise par 44,8 %,. Appelé au Moyen Âge Vasconie et très probablement Cantabrie à l’époque romaine, il s'étend de l'Èbre à l'Adour, sur deux pays, l'Espagne principalement et la France, à cheval sur l'extrémité occidentale de la chaîne des Pyrénées, et est baigné par le golfe de Gascogne.

Il est difficile de préciser avec exactitude les contours d'Euskal Herria dont les frontières administratives ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques et culturelles. Selon l'Académie de la langue basque, il s'agit des territoires de langue basque nommés en 1643 par l'écrivain Axular dans l'avant-propos de son livre Gero,, à savoir les sept provinces basques traditionnelles (Zazpiak Bat) : le Labourd, la Soule, la Basse-Navarre, la Navarre, la Biscaye, l'Alava et le Guipuscoa.

Sur la base de cette définition, le Pays basque recouvre actuellement 20 500 km2 et compte trois millions d'habitants, répartis en trois entités politiques distinctes : deux communautés autonomes espagnoles que sont la communauté autonome du Pays basque (dont les trois provinces, Alava, Guipuscoa et Biscaye, représentent 35 % du territoire et 70 % de la population totale) et la Navarre (plus de 50 % du territoire et 20 % de la population totale) qui forment le Pays basque espagnol, ainsi qu'une portion du département français des Pyrénées-Atlantiques : le Pays basque français (le Labourd, la Basse-Navarre et la Soule représentent 15 % du territoire et 10 % de la population), représenté par la communauté d'agglomération du Pays Basque depuis janvier 2017.

Plus à propos Pays basque

Informations de base
  • Nom natif Euskal Herria
Population, Area & Driving side
  • Population 3193513
  • Zone 20870
Historique
  • De la préhistoire aux Romains  Restes préhistoriques à Okabe au SE de Saint-Jean-Pied-de-Port.

    L'histoire du Pays basque commence à la préhistoire tels en témoignent les objets retrouvés dans les grottes d'Isturitz et d'Oxocelhaya et de très anciennes sépultures[1].

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    De la préhistoire aux Romains  Restes préhistoriques à Okabe au SE de Saint-Jean-Pied-de-Port.

    L'histoire du Pays basque commence à la préhistoire tels en témoignent les objets retrouvés dans les grottes d'Isturitz et d'Oxocelhaya et de très anciennes sépultures[1].

    Comme pour le reste du territoire français ou de la péninsule Ibérique, les populations présentes dans cette région sont caractérisées par l'arrivée au néolithique d'agriculteurs venus d'Anatolie qui se sont mélangés avec la population locale de chasseurs-cueilleurs[2]. Le Pays basque ne se distingue également en rien de l'Ouest de la France, il voit environ 2.000 avant notre ère le remplacement de 40 % des ancêtres présents et de près de 100 % de ses chromosomes Y par des personnes d'ascendance steppique. Ces études montrent que durant l'âge du fer, l'ascendance steppique s'est répandue non seulement dans les régions parlant des langues indo-européennes, mais aussi dans les régions de langues non indo-européennes. L'haplogroupe R-DF27, un sous clade de R-M269 haplogroupe très présent parmi les populations celtiques, atteint 74 % chez les Basques[3]. Il s'est étendu dans la péninsule Ibérique principalement entre 3 500 et 3 000 ans, soit à l'Âge du Bronze moyen[3].

    D'une manière générale, les études génétiques révèlent que les Basques actuels sont mieux décrits comme étant une population typique de l'âge du fer sans les adjonctions qui ont ensuite affecté le reste de la péninsule Ibérique[4]. Les Basques représentent un isolement récent avec des goulots d'étranglement de l'ADN-Y après les mouvements de population de l'âge du fer à l'époque romaine[4].

    Les historiens romains relatent l'existence de nombreuses tribus différentes des Celtes ou des Gaulois : Autrigons, Caristes, Vardules, Bérones, Vascons et Aquitains. Ces derniers collaborent sans doute pleinement avec les Romains. Au Moyen Âge, les Romains sont supplantés par les Wisigoths qui ont envahi toute la péninsule et les Francs qui se trouvent au nord des Pyrénées. Au milieu se forme le territoire des Vascons. Ils ne se soumettent pas au roi des Francs et n'hésitent pas à piller les villages au sud comme au nord. La particularité basque d'une société indépendante et très égalitaire apparaît alors à cette période.[réf. nécessaire]

    Au VIIIe siècle, l'invasion musulmane provenant du sud prend le territoire des Basques. Se forme alors le royaume de Pampelune, prélude du royaume de Navarre. Charlemagne, à la suite de sa déconvenue à Saragosse[5], met à sac la ville de Pampelune et détruit ses murailles. En 778 eut lieu la Bataille de Roncevaux, où, pour se venger, les Vascons attaquèrent l'arrière-garde de l'armée franque de Charlemagne, privant ainsi de sa protection la constitution d'une zone d'influence carolingienne[6] dans la vallée de l'Èbre, similaire aux marches hispaniques de Catalogne. Cette bataille donna naissance à la fameuse Chanson de Roland.

     Le royaume de Navarre en l'an 1000Du Moyen Âge à la Révolution française

    Au IXe siècle, c'est le début de la reconquête des terres prises par les musulmans (Reconquista) et le Pays basque fut alternativement partie du royaume de Navarre et du royaume de Castille. Des conflits existaient entre les commerçants du Pays basque espagnol et les commerçants de Bayonne. C'est aussi le moment de la mise en place des fueros (fors). En Espagne, il s'agit d'une charte accordant aux populations des privilèges et des libertés et issue d'une synthèse entre les lois romaines et wisigothes. Elles sont conclues entre le roi et une vallée, une ville ou un village. Dans les provinces basques, il s'agit au contraire d'un texte que le seigneur jure de respecter pour obtenir l'obéissance de son peuple. Les députés des provinces basques y mettent par écrit les libertés et les franchises que le peuple basque veut conserver.

    La province de Navarre sera la plus prospère sous le règne de Sanche le Grand au XIe siècle s'étendant sur une partie de l'Aquitaine au nord et en Aragon à l'est. Au XIIe siècle, elle éclate mais chaque province conserve son système de fueros. La Soule et le Labourd qui reviennent à l'Aquitaine tombent sous domination anglaise avec le mariage d'Aliénor d'Aquitaine et du roi d'Angleterre. Et durant la guerre de Cent Ans, le Pays basque est écartelé entre la France et l'Angleterre.

    En 1521, la Navarre fut envahie par les troupes espagnoles et son territoire au sud des Pyrénées fut annexé à l'Espagne, moyennant promesse royale de respecter les fors de Navarre. Le royaume de Navarre sous domination de la Maison de Foix se réduisait alors aux territoires au nord des Pyrénées. En 1659 est signé le traité des Pyrénées à Hendaye qui marque le rapprochement de l'Espagne et de la France, et la reconnaissance implicite de la frontière au Pays basque, qui sépare donc définitivement en deux parties la Navarre.

    Pendant ce temps, les Basques participèrent à une lucrative chasse à la baleine qui les emmena jusqu'aux terres inconnues de l'actuelle Terre-Neuve. De nombreux marins et explorateurs sont issus des territoires basques. La toponymie basque à l'embouchure du Saint-Laurent représente quelques dizaines de noms reconnus, surtout à Terre-Neuve. Par exemple, en Gaspésie nous trouvons « Barachois », l'« Ile aux Basques » face à la ville de Trois-Pistoles. Dans la baie de Sept-Îles, on trouve les îles « Île Grande Basque » et « Île Petite Basque », près d'Escoumins « L'anse aux Basques », du côté de Charlevoix « Lac du Basque » et « L'anse du Chafaud aux Basques ». À ces noms-là, on peut ajouter : Orignac, Orignal, originaires du nom basque orein qui signifie cerf. En outre, certains chercheurs, utilisent les commentaires de Koldo Mitxelena, faits en 1961, qui mentionnaient que le nom de Gaspé est d'origine basque gerizpe/kerizpe ce qui signifie sous l'abri.

    Le XIXe siècle

    La Révolution française voit la réorganisation administrative complète du Pays basque français et la suppression des assemblées spécifiques des trois provinces du nord (Biltzar du Labourd, États de Navarre, Cour d'Ordre en Soule). Au sud, le pouvoir des fueros est contesté par des économistes qui y voient un frein au développement économique. Lors d'une guerre de succession entre Isabelle II d'Espagne et son oncle Don Carlos, les avis sont partagés sur les fueros entre ces deux héritiers du trône. C'est la première puis la seconde guerre carliste entre 1833-1839 puis 1872-1876 qui déchirent l'Espagne. Des guérillas des populations basques s’opposent aux armées des gouvernements libéraux espagnols. Mais en 1876, les fueros sont abolis par ordre du roi et le pouvoir central est affirmé.

    La fin du XIXe siècle est marquée, côté espagnol, par la naissance du nationalisme basque. En 1895, le mouvement nationaliste basque, EAJ/PNV (Euzko Alderdi Jeltzalea - Partido Nacionalista Vasco, en castillan) ou EAJ-PNB (Parti Nationaliste Basque, en français), voit le jour et réclame le retour des fueros et l'autonomie des provinces basques. En 1930, des mouvements de gauche et du Front populaire émergent dans les deux pays[réf. nécessaire]. En 1931, la république est déclarée en Espagne et la droite prend le pouvoir.

    Le nationalisme au XXe siècle  Affichage d'une revendication et expression du nationalisme basque (Zarautz, 2003).

    En 1936, débute la guerre civile espagnole. Dès le lendemain du soulèvement militaire, en juillet 1936, EAJ-PNB, le Parti Nationaliste Basque, proclame son soutien au gouvernement légal républicain de Madrid. En remerciement, les républicains accordent un statut d'autonomie du Pays basque. La Navarre prise dès les premiers jours par le général Mola, et marquée par le Carlisme, soutient Franco tandis que la Biscaye et le Guipuscoa où le Parti nationaliste basque (EAJ-PNB) est puissant, soutiennent le pouvoir républicain en place. Franco attaque le Pays basque en 1937 et le bombardement de Guernica (immortalisé par un célèbre tableau de Picasso) fait de nombreuses victimes civiles. Le gouvernement autonome présidé par José Antonio Aguirre (EAJ-PNB) s'exile à Bayonne lorsque Bilbao est prise en juin 1937. De nombreux exilés rejoignent la partie française du Pays basque. Il ne fallut d'ailleurs pas attendre 1939 qui marque la victoire définitive de Franco pour que commence la répression franquiste.

    La résistance basque rejoint les territoires du nord et en plus d'EAJ-PNB, deux mouvements se forment : ETA (Euskadi ta Askatasuna) en 1959 au sud, vite influencé par les idées révolutionnaires marxistes, et Enbata en 1963 au nord. Les mouvements se radicalisent et appellent à la violence. C'est le début du terrorisme. Paradoxalement, l'avènement de la démocratie en Espagne en 1977 n'a pas pour conséquence de faire baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci et des séquestrations d'entrepreneurs et de personnalités publiques s'alourdit fortement. Après l'arrivée de Juan Carlos au pouvoir, des concessions sont ainsi accordées par le gouvernement espagnol sans satisfaire les organisations révolutionnaires qui veulent un peuple basque libre et socialiste. En 1979, le statut de la communauté autonome basque est signé par les provinces sauf la Navarre. Depuis, des institutions basques (parlement, gouvernement, système éducatif, radio-TV) sont mises en place. Le 20 octobre 2011, l'ETA annonce l'arrêt définitif de ses activités armées. Le bilan de ces années de terrorisme est de près de 850 morts[7]

    Des fouilles (par exemple dans le cimetière de Larresore) ont montré la continuité des sépultures sur au moins 5 000 ans. (en) Torsten Günther et al., Ancient genomes link early farmers from Atapuerca in Spain to modern-day Basques, pnas.org, 21 mai 2015 ↑ a et b (en) Neus Solé-Morata et al., Analysis of the R1b-DF27 haplogroup shows that a large fraction of Iberian Y-chromosome lineages originated recently in situ, nature.com, 4 8 2017 ↑ a et b (en) Iñigo Olalde et al., The genomic history of the Iberian Peninsula over the past 8000 years, Science, 15 mars 2019, Vol. 363, Issue 6432, pp. 1230-1234 Les portes de Saragosse restèrent closes. Voir pour cela l'article Bataille de Roncevaux La bataille de Roncevaux est une bataille de l'histoire de France qui a eu lieu le 15 août 778. Elle a été rendue célèbre par l'œuvre médiévale la Chanson de Roland. La réalité est toute autre. Voir pour cela l'article Bataille de Roncevaux L'Obs, « "L'ETA, c'est devenu les Pieds Nickelés" », L'Obs,‎ 17 mars 2010 (lire en ligne Accès libre , consulté le 10 septembre 2020).
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