Yellowstone National Park

( Parc national de Yellowstone )

Le parc national de Yellowstone (en anglais : Yellowstone National Park) est un parc national des États-Unis, ainsi qu'un site du patrimoine mondial protégé par l'UNESCO, à cheval sur trois États : au nord-ouest du Wyoming (pour 96 % de sa surface) et, marginalement, au sud-est de l'Idaho (en bordure de la forêt nationale de Caribou-Targhee) et au sud-ouest du Montana (adjacent à la forêt nationale de Gallatin). Créé le par le président Ulysses S. Grant, Yellowstone est le plus ancien parc national du monde. Il s'étend sur 8 983 km2 (898 300 hectares), soit une superficie plus importante que celle de la Corse.

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Le parc national de Yellowstone (en anglais : Yellowstone National Park) est un parc national des États-Unis, ainsi qu'un site du patrimoine mondial protégé par l'UNESCO, à cheval sur trois États : au nord-ouest du Wyoming (pour 96 % de sa surface) et, marginalement, au sud-est de l'Idaho (en bordure de la forêt nationale de Caribou-Targhee) et au sud-ouest du Montana (adjacent à la forêt nationale de Gallatin). Créé le par le président Ulysses S. Grant, Yellowstone est le plus ancien parc national du monde. Il s'étend sur 8 983 km2 (898 300 hectares), soit une superficie plus importante que celle de la Corse.

Il constitue le deuxième plus grand parc naturel des États-Unis (compte non tenu de ceux localisés en Alaska). La caldeira de Yellowstone est célèbre pour ses phénomènes géothermiques ; elle contient deux tiers des geysers de la planète et de nombreuses sources chaudes. L'une des figures emblématiques du parc est le geyser Old Faithful. Le parc abrite aussi de nombreux grands mammifères, comme des ours noirs, des grizzlys, des coyotes, des loups, des orignaux, des cerfs ou encore des troupeaux sauvages de bisons et de wapitis. Il constitue le cœur d'un vaste habitat naturel préservé, l'un des derniers écosystèmes relativement intacts des zones tempérées. Parmi les différents écosystèmes du parc, la forêt subalpine domine. Il est inscrit sur la liste des réserves de biosphère de l'UNESCO en 1976 et au Patrimoine mondial depuis 1978. Il reçoit chaque année la visite d'environ trois millions de personnes, ce qui en fait l'un des parcs nationaux américains les plus fréquentés.

Époque précolombienne Photographie du rempart montagneux Obsidian Cliff avec des colonnes de roche. Obsidian Cliff, Parc du Yellowstone.

On a retrouvé dans le Yellowstone des traces de présence humaine datant d'au moins 11 000 ans[1]. En 1959, un projectile de la culture Clovis fabriqué à partir d'obsidienne fut mis au jour sur le chantier de construction du bureau de poste à Gardiner[2]. Enfin, on trouva en 2010 un atlatl, ou propulseur de lance, vieux de 10 000 ans[3].

Les premières nations autochtonnes utilisaient les gisements d'obsidienne du Yellowstone[4], une pierre très dure, pour fabriquer des outils tranchants et des armes. Des pointes de flèche taillées dans ce matériau ont été retrouvées jusque dans la vallée du Mississippi, ce qui indique qu'il existait à cette époque des échanges commerciaux entre les tribus de Yellowstone et celles qui habitaient beaucoup plus à l'est. Car les peuples autochtones parlaient plusieurs langues dont la langue des signes des peuples premiers. Le partage et l'inclusion faisant partie des valeurs des peuples autochtones[réf. nécessaire].

Le parc tire son nom des sources de la Yellowstone River, baptisée ainsi (« Roche jaune ») par les coureurs des bois et trappeurs canadiens-français qui exploraient et faisaient du commerce dans cette région au XVIIIe siècle. Elle fut ensuite traduite en anglais par « Yellow Stone » avant de prendre le nom actuel de « Yellowstone »[5]. Cette appellation est sans doute elle-même issue d'une traduction de la langue minnetaree (Mi tsi a-da-zi, c'est-à-dire la « rivière de la roche jaune »). Elle fait allusion à la couleur des pierres jaunes que l'on trouvait dans le Grand Canyon du Yellowstone[6].

Explorations

En 1806, un membre de l'expédition Lewis et Clark, appelé John Colter, quitta ses compagnons de voyage pour rejoindre un groupe de trappeurs et fut sans doute le premier homme d'origine européenne à visiter cette région et à entrer en contact avec les tribus amérindiennes. Durant l'hiver 1807-1808[7], Colter traversa un secteur de l'actuel parc et observa les phénomènes géothermiques près de la chute Tower[8]. Après avoir survécu à des blessures reçues lors de combats contre les tribus Crows et Pieds-Noirs en 1809, il livra une description d'une région pleine de « feu et de soufre », que l'on mit à l'époque sur le compte du délire[9].

Pendant les 40 années qui suivirent, de nombreux récits de trappeurs évoquèrent les eaux bouillonnantes, les geysers et les arbres pétrifiés sans trouver beaucoup de crédit[10].

En 1857, Jim Bridger revint d'une autre expédition dans la même région et raconta avoir vu des sources bouillantes, de l'eau jaillissante, une montagne de glace et des pierres jaunes. Ce récit fut généralement ignoré, car Bridger avait la réputation d'être un affabulateur. Pourtant, son témoignage suscita l'intérêt de l'explorateur et géologue Ferdinand Vandeveer Hayden, qui monta une autre expédition en 1859 pour étudier le haut Missouri, avec Bridger comme guide, accompagné d'un géomètre de l'armée américaine, William F. Raynolds. Le groupe s'approcha du Yellowstone mais ne put l'atteindre en raison de fortes chutes de neige. Le début de la guerre de Sécession interrompit alors les recherches pendant 11 ans[11].

Photographie d'une peinture montrant des hommes à cheval devant une étendue d'eau. Cette peinture de William Henry Jackson, The Hayden Survey décrit l'exploration d'un lac au Yellowstone (1871)

L’expédition Folsom de 1869 est la première à donner une description détaillée de la région du Yellowstone. Elle remonta la rivière Yellowstone jusqu’au lac Yellowstone[12]. En 1870, des habitants du Montana organisèrent à leur tour une expédition (expédition Washburn-Langford-Doane), menée par le topographe Henry Washburn et à laquelle participèrent Nathaniel P. Langford (qui deviendra le premier surintendant du parc avec le surnom de « National Park Langford ») et un détachement de l’Armée américaine commandé par le lieutenant Gustavus Cheyney Doane. Pendant un mois, ils étudièrent la région, collectèrent de nombreux spécimens et baptisèrent plusieurs sites.

Cornelius Hedges, un écrivain et avocat du Montana, avait participé à l'expédition Washburn. Le journal Helena Herald publia plusieurs articles consignant ses observations entre 1870 et 1871. Il fut l'un des premiers, avec le gouverneur du Montana Thomas Francis Meagher, à proposer de faire du Yellowstone un parc national protégé. Dans une lettre de 1871, adressée à Ferdinand Hayden par Jay Cooke, ce dernier affirmait que son ami le sénateur William D. Kelley avait suggéré de passer une loi permettant de faire du Yellowstone un parc public[13].

En 1871, Hayden dirigea une deuxième et plus importante expédition, financée cette fois-ci par le gouvernement. Il rédigea un rapport complet sur le Yellowstone, illustré par les photographies de William Henry Jackson[14] et les illustrations de Thomas Moran, ce qui incita le Congrès américain à protéger cette région. Le 1er mars 1872[15], le président américain Ulysses S. Grant signa le décret créant le Yellowstone National Park[16] afin d'en faire un lieu « exempt d'exploitation mercantile, voué à la satisfaction du peuple ». La vallée Hayden tire son nom du géologue[17].

Les débuts du parc Photographie en noir et blanc d'un homme posant avec un fusil. Philetus Walter Norris.

Nathaniel P. Langford occupe bénévolement pendant cinq ans la fonction de surintendant du parc et est suivi par d'autres, qui travaillent avec des moyens très modestes. Longford se retire en 1877[18],[19]. Le deuxième surintendant, Philetus Norris, réussit à obtenir un petit salaire et quelques subventions, destinées à contrôler le vandalisme et le braconnage dans le parc. Il fait construire quelques équipements et des routes[19]. Pour le seconder, il engage Harry Yount, qui est aujourd'hui considéré comme le premier ranger d'un parc national aux États-Unis[20].

La Northern Pacific Railway construit une gare à Livingston (Montana) reliée à l'entrée nord du parc au début des années 1880. La fréquentation du parc augmente rapidement, passant de 300 visiteurs en 1872 à 5 000 en 1883[21]. En 1882, 400 Tukadika (une branche des Shoshones du nord), résidant sur le territoire du Yellowstone, sont déportés de force vers la réserve indienne de Wind River[22]. Au nom d'un idéal environnemental, la création du parc se fait en effet au détriment des communautés amérindiennes locales, dont les pistes de chasse et de migration saisonnières se trouvaient sur ce territoire[23].

À cette époque, les touristes disposent de peu de routes et de services et se déplacent à cheval ou en diligence. En 1908, une seconde voie ferrée, qui fonctionne jusque dans les années 1960, permet d'accéder à West Yellowstone par l'Union Pacific.

En 1881, Albert Bierstadt peint les chutes du Yellowstone : l'œuvre incite le président Chester A. Arthur à visiter le parc en 1883[24].

Afin de pallier l'insuffisance des moyens pour protéger le parc national, l'administration de Yellowstone est confiée à l'armée entre 1886 et 1918. Un corps de gardes civils spécifiques (les Rangers) est créé et placé sous l'autorité du National Park Service. Le Fort Yellowstone est aménagé à partir de 1891 pour les héberger[25]. En 1909, l'ensemble des bâtiments peut accueillir 400 hommes, soit quatre troupes[26]. L'armée cède le contrôle du Yellowstone au National Park Service le 31 octobre 1918[27].

Au début du XXe siècle, les États-Unis construisent une route de 235 kilomètres[28] en forme de « 8 » permettant de relier les points les plus intéressants du parc. Le tracé définitif de la Grand Loop Road date de 1905. Le Président américain Theodore Roosevelt visite le Yellowstone en 1903. Il dépose la pierre angulaire de la Roosevelt Arch à l'entrée nord du parc.

En 1915, un millier d'automobiles ont accès au parc, ce qui provoque des problèmes de circulation avec le transport à cheval, qui est par la suite interdit[29]. Entre 1933 et 1941, le Civilian Conservation Corps construit les centres d'information touristique, les terrains de camping et la plupart des routes actuelles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'employés et de visiteurs diminue, entraînant l'abandon de plusieurs infrastructures[30].

Le parc après 1945

Dans les années 1950, la fréquentation touristique du Yellowstone, comme celle des autres parcs nationaux aux États-Unis, augmenta fortement. Pour répondre à cette demande, les autorités du parc décidèrent de mettre en place un programme de modernisation et d'extension des équipements, appelé « Mission 66 », parce qu'il devait être achevé en 1966, date anniversaire de la fondation du National Park Service. Les nouveaux bâtiments furent conçus dans un style moderne[31]. C'est à la fin des années 1980 que ce style fut abandonné au profit d'un style plus traditionnel, notamment pour la reconstruction du Grant Village, après les incendies de 1988. Le centre d'information touristique du Canyon Village, qui ouvrit en 2006, suit également une architecture traditionnelle[32].

Parc national de Yellowstone *
Logo du patrimoine mondial  Patrimoine mondial de l'UNESCO
Pays Drapeau des États-Unis  États-Unis Type Naturel Critères (vii) (viii) (ix) (x) Numéro
d’identification 28 Région Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 1978 (2e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
modifier Consultez la documentation du modèle 

En 1959, un puissant séisme affecta l'ouest du Yellowstone à Hebgen Lake et endommagea les routes et les installations du parc national.

Le parc de Yellowstone fut déclaré réserve internationale de la biosphère le 26 octobre 1976[33] et intégré au patrimoine mondial de l'UNESCO le 8 septembre 1978[34]. Mais en 1995, le Comité décida de placer le parc sur la liste du patrimoine mondial en péril[35]. La région était alors menacée par les activités minières. La mauvaise qualité de l'eau, l'affluence touristique et l'usage des motoneiges constituaient d'autres motifs d'inquiétude. À la suite des efforts menés par le gouvernement américain, la situation s'améliorant, le parc a été retiré de la liste de patrimoine en danger en juillet 2003[35].

Durant l'été particulièrement sec de 1988, des incendies causés par la foudre ravagèrent 36 % de la superficie du parc (793 880 acres soit environ 3 210 km2 partirent en fumée)[36]. La partie la plus touchée fut celle de North Fork. Des milliers de pompiers essayèrent de contenir le feu pour protéger les habitations[37]. Mais on accusa les pouvoirs publics de ne pas avoir eu la volonté d'éteindre complètement les foyers, qui restèrent en activité jusqu'aux pluies automnales. Certains écologistes affirment en revanche que les incendies sont un phénomène naturel qu'il ne convient pas d'entraver. De fait, peu d'animaux de grande taille furent victimes des incendies. Les arbrisseaux repoussèrent spontanément, on redécouvrit quelques panoramas intéressants et de nouvelles découvertes géologiques et archéologiques furent mises au jour. Mais il faudra des dizaines d'années avant que le Yellowstone retrouve son aspect initial. De nos jours, le National Park Service allume volontairement quelques incendies circonscrits, afin de prévenir une catastrophe de l'ampleur de celle de 1988.

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