Capitol Reef National Park
( Parc national de Capitol Reef )Le parc national de Capitol Reef (en anglais : Capitol Reef National Park) est un parc national américain situé au centre de l'État de l'Utah.
D'une superficie proche de 979 km2, le parc est célèbre pour ses formations géologiques composées de roches colorées âgées de dizaines de millions d'années. Le parc est constitué de zones élevées et semi-arides, plusieurs arches naturelles, et est caractérisé par un important plissement monoclinal de la croûte terrestre en partie mis à nu par l'érosion. Le nom Capitol Reef (littéralement « le récif du Capitole ») provient de la forme monumentale de certaines roches issues d'un ancien récif corallien présent à cet endroit il y a plusieurs millions d'années, lorsque la zone était recouverte par une mer.
Le milieu naturel se caractérise essentiellement par de nombreuses espèces animales et végétales pouvant résister à un climat ...Lire la suite
Le parc national de Capitol Reef (en anglais : Capitol Reef National Park) est un parc national américain situé au centre de l'État de l'Utah.
D'une superficie proche de 979 km2, le parc est célèbre pour ses formations géologiques composées de roches colorées âgées de dizaines de millions d'années. Le parc est constitué de zones élevées et semi-arides, plusieurs arches naturelles, et est caractérisé par un important plissement monoclinal de la croûte terrestre en partie mis à nu par l'érosion. Le nom Capitol Reef (littéralement « le récif du Capitole ») provient de la forme monumentale de certaines roches issues d'un ancien récif corallien présent à cet endroit il y a plusieurs millions d'années, lorsque la zone était recouverte par une mer.
Le milieu naturel se caractérise essentiellement par de nombreuses espèces animales et végétales pouvant résister à un climat semi-aride. Néanmoins, les zones plus humides à proximité des rivières et aux altitudes plus élevées sont également colonisées par des espèces plus adaptées à ces milieux.
Les régions environnantes du parc sont habitées par des peuplades amérindiennes de la culture Fremont entre les VIIe et XVIIe siècles, puis par des Amérindiens Païutes et Utes qui y limitent leurs activités à la chasse et la cueillette. Les premiers explorateurs européens parviennent au sud de l'Utah à la fin du XVIIIe siècle et les premiers colons, des mormons, s'y installent après 1875.
Le , Capitol Reef devient un parc national. Les membres du personnel du National Park Service ont depuis pour mission de protéger les richesses géologiques, naturelles et culturelles tout en accueillant et en sensibilisant les centaines de milliers de touristes qui visitent le parc chaque année.
La région est habitée par les Amérindiens de la culture Fremont du VIIe au XVIe siècle. Cette peuplade tire son nom de la rivière éponyme qui traverse la région où leurs premiers vestiges sont découverts. Vivant dans des habitations semi-troglodytes, la structure sociale se compose de seulement quelques familles. Ils se nourrissent de la cueillette et de la chasse mais améliorent leur alimentation en cultivant du maïs, la courge et le haricot tépari non loin de la rivière. Parmi les aliments comestibles de la région se trouvent des pignons, des graines de l'herbe Stipa hymenoides, des baies, des bulbes et des tubercules. Le maïs est moulu en farine sur une pierre plane à l’aide d’une autre pierre portative. Le gibier (cerfs, lapins, oiseaux) est chassé grâce à des atlatls, des arcs à flèches ou des collets. Les poissons étaient péchés avec des filets[1].
Ils se confectionnaient des chaussures à l’aide de fibres végétales locales provenant entre autres de Yucca mais aussi des mocassins grâce à la peau des pattes du gibier. Ils réalisaient des poteries en argile[1].
Ils réalisent des pictographes et des pétroglyphes sur des rochers pour représenter leur façon de vivre. Ces œuvres représentent également des animaux comme des cerfs, des oiseaux, des lézards et des serpents. Les archéologues n’ont pas de certitude pour expliquer la disparition des Frémonts dans la région. Certains pensent qu’ils immigrent vers d’autres régions à la suite par exemple de modifications des conditions climatiques. Par la suite, la région est parcourue par des peuplades nomades[1]. À l’arrivée des premiers européens, les Amérindiens nomades découverts dans la région appartiennent aux tribus Païutes et Utes[2].
Européens L'école de Fruita au milieu des vergers.La colonisation européenne de la région ne débute qu’après 1875. C’est à cette époque que des Mormons s’installent pour y pratiquer l’agriculture en profitant de l’eau de la rivière Fremont. La première localité porte le nom de Junction car elle se situe à la jonction des cours d’eau Fremont et Sulphur Creek. Bien que la zone subisse diverses inondations, des vergers d’arbres fruitiers sont plantés et les mormons parviennent à vivre de leur travail. En 1902, la localité est renommée Fruita mais sa population ne dépasse jamais dix familles[3].
Ephraim Portman Pectol, un mormon vivant à proximité de Capitol Reef participe à la création de la zone protégée. Fasciné par les paysages du lieu et chasseur d’objets de la culture Frémont, il promeut la région avec l’aide de son beau-frère Joseph S. Hickman. Pectol est élu en 1933 au sein du gouvernement de l’Utah et il contacte rapidement le Président Franklin Delano Roosevelt pour que ce dernier appuie sa demande pour faire de la région un monument national[4].
Le 2 août 1937, le Président accorde à une zone de 152,6 km2 le statut de monument national sous le nom de Wayne Wonderland National Monument[2]. En 1943, le monument national est surveillé par une seule personne travaillant bénévolement pour le National Park Service. Ce n’est qu’après 1950, que ce garde reçoit son premier salaire. En 1958, le National Park Service dépêche une seconde personne en provenance du parc national de Zion. Cette année, le monument accueille près de 56 000 visiteurs[4].
Le National Park Service décide de racheter les terres des différents propriétaires mormons situés à l’intérieur de la zone protégée à la fin des années 1960. Depuis seules quelques constructions sont entretenues dans le but de préserver l’histoire de la région. Les vergers, qui comprennent environ 2 600 arbres, sont aussi toujours entretenus par le personnel du parc[3]. Ils abritent de nombreux arbres fruitiers dont des pommiers, des cerisiers, des pruniers, des poiriers, des pêchers, des abricotiers et des noyers. Ces fruits peuvent être cueillis par les visiteurs qui doivent payer leur récolte en sortant des vergers[5]. Ce n’est que durant les années 1960 qu’un centre d’accueil et un campement sont construits pour les visiteurs. En 1967, le parc accueille 146 598 visiteurs et le personnel s’agrandit. En 1968, 870,3 km2 sont ajoutés au monument. La région obtient le statut de parc national le 18 décembre 1971 sous la législature du Président Richard Nixon[2].
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