Contexte de Ouzbékistan

L'Ouzbékistan (en ouzbek : Oʻzbekiston, Ўзбекистон, /ozbekiˈstɒLire la suite

L'Ouzbékistan (en ouzbek : Oʻzbekiston, Ўзбекистон, /ozbekiˈstɒn/), en forme longue la république d'Ouzbékistan (en ouzbek : Oʻzbekiston Respublikasi, Ўзбекистон Республикаси, et en russe Узбекистан et Республика Узбекистан), est un pays d'Asie centrale de plus de 31 millions d'habitants (2015), entouré par le Kazakhstan à l'ouest-nord-ouest et au nord, le Kirghizistan à l'est, le Tadjikistan au sud-est, l'Afghanistan au sud-sud-est et le Turkménistan au sud-ouest. Sa capitale est Tachkent, métropole de 2,7 millions d'habitants (2007).

Le territoire devient partie de l'Empire russe puis devient une république soviétique en 1924. Pendant la dislocation de l'Union des républiques socialistes soviétiques, le pays obtient son indépendance en 1991 sous la dictature du président Islam Karimov. Depuis la mort de ce dernier en 2016, Shavkat Mirziyoyev est président.

Plus à propos Ouzbékistan

Informations de base
  • Devise Sum (monnaie)
  • Indicatif d'appel +998
  • Domaine Internet .uz
  • Mains voltage 220V/50Hz
  • Democracy index 2.12
Population, Area & Driving side
  • Population 34915100
  • Zone 448978
  • Côté conduite right
Historique
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    Samarcande, le Gour Emir, mausolée où repose Tamerlan

    Tout au long de son histoire, le territoire de l'actuel Ouzbékistan fut la plupart du temps dominé par les grands empires environnants des Turcs, Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir une république soviétique socialiste en 1924 puis un État à part entière en 1991.

    Les premières civilisations apparues en Ouzbékistan le furent en Sogdiane, Bactriane et Khwarezm (Chorasmia). Au VIe siècle av. J.-C., ces États devinrent des parties de l'Empire perse des Achéménides.

    Le pays fut pris par Alexandre le Grand en 327 av. J.-C., alors qu'il menait campagne contre Darius III. Cette conquête mit fin à la dynastie des Achéménides.

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    Samarcande, le Gour Emir, mausolée où repose Tamerlan

    Tout au long de son histoire, le territoire de l'actuel Ouzbékistan fut la plupart du temps dominé par les grands empires environnants des Turcs, Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir une république soviétique socialiste en 1924 puis un État à part entière en 1991.

    Les premières civilisations apparues en Ouzbékistan le furent en Sogdiane, Bactriane et Khwarezm (Chorasmia). Au VIe siècle av. J.-C., ces États devinrent des parties de l'Empire perse des Achéménides.

    Le pays fut pris par Alexandre le Grand en 327 av. J.-C., alors qu'il menait campagne contre Darius III. Cette conquête mit fin à la dynastie des Achéménides.

    Entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle apr. J.-C., la Sogdiane et la Bactriane tombèrent entre les mains du royaume gréco-bactrien, des peuples nomades des Yuezhi, des Scythes, des Parthes ou encore des Koutchéens bouddhistes. Sous ces derniers, la ville sogdiane de Samarcande devint une plaque tournante de la Grande route de la soie entre la Chine et l'Europe.

    Par la suite, entre le IIe et le VIe siècle, l'actuel Ouzbékistan se retrouve possession des Sassanides perses, puis des Huns blancs venus des confins de la Chine.

    L'Ouzbékistan est occupé par des Turcs (Göktürk) entre les VIe et VIIIe siècles.

    Les Arabes, menés par les troupes du général Qutayba ben Muslim conquirent l'actuel Ouzbékistan vers 712. Leur autorité fut consolidée à la suite de la bataille de Talas. Ils instaurèrent l'islam auprès des peuples centrasiatiques qui pratiquaient auparavant le zoroastrisme.

    Les Samanides furent la première dynastie perse à reprendre le pouvoir en Ouzbékistan entre 819 et 1005 après la conquête arabe.

     
    Panorama de Boukhara, capitale de l'empire des Samanides aux IXe et Xe siècles

    La dynastie turque des Qarakhanides, ancêtres des Ouzbeks modernes, a régné sur l'actuel Ouzbékistan de la fin du IXe siècle jusqu'en 1212.

    Après Gengis Khan
     
    Tamerlan

    Le grand conquérant mongol Gengis Khan prit Samarcande en 1220 en renversant les Khwarezmchahs dont le règne fut d'assez courte durée. Il légua ensuite le pays de Transoxiane (Ma wara'un-Nahr) à son deuxième fils, Tchagataï.

    Tamerlan (1336-1405), appelé également Amir Timour, lié à Gengis Khan par son épouse Saray Mulk Khanum alias Bibi Khanoum, né près de Samarcande, a bâti un vaste empire incluant plusieurs pays de l'Asie centrale dont le futur Ouzbékistan. Son empire tomba en 1507 aux mains des Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides. Tamerlan a laissé de grandes réalisations culturelles, artistiques et scientifiques, principalement à Samarcande et à Hérat. Le XVe siècle est appelé par les historiens modernes la Renaissance timouride, en particulier sous les règnes de Chahrokh, d'Ulugh Beg et de Husayn Bayqara.

    Les Chaybanides, dynastie musulmane mongole, se réunirent dans l'actuel Ouzbékistan en 1429 sous un nom d'ulus (khanat) Ouzbek. C'était la première fois que le terme d'« ouzbek » apparaît dans l'histoire. Il vient du nom d'Özbeg, prince mongol du XIIIe siècle qui implanta l'islam au sein de la Horde d'or.

    Conquête russe et époque soviétique
     
    Fonctionnaire de l'émirat de Boukhara en 1910 photographie en couleurs de Sergueï Prokoudine-Gorski.
     
    Khiva : le minaret Kalta Minor

    Les Russes arrivèrent dans la région à la fin du XIXe siècle, après une victoire fulgurante des troupes du général Mikhaïl Tcherniaïev. Cette victoire s'inscrivait dans le cadre de la rivalité des Britanniques et des Russes dans la région (Grand Jeu). Les Britanniques furent pris de vitesse. Les Russes soumirent d'abord l'est de l'actuel Ouzbékistan, incluant Tachkent (1867), et ensuite les khanats de Boukhara (1868) et de Khiva (1873). Les territoires conquis furent regroupés dans un ensemble administratif appelé Turkestan. La région était encore arriérée et l'une des plus pauvres d'Asie centrale, le taux d'alphabétisation était bas et les épidémies faisaient des ravages. En mars 1876, le khanat de Kokand tombe à son tour aux mains de l'Empire russe. Ils entreprennent des travaux d'infrastructure (début de l'irrigation, infrastructures routières, constructions, etc.) et font venir des colons.

     
    Abr d'Ouzbékistan, soie et coton, milieu du XIXe siècle.

    L'Ouzbékistan, en tant que république et en tant que nation unique et distincte, doit son existence à l'URSS qui forme cette nouvelle entité territoriale le 27 octobre 1924, quand diverses entités territoriales du Turkestan (république autonome soviétique de Boukhara, république autonome de Khorezm, etc.) furent réunies dans la république socialiste soviétique d'Ouzbékistan. Quelques mois plus tard, la RSS d'Ouzbékistan intégra l'URSS. La capitale, Samarcande, fut transférée à Tachkent en 1930. Dans les années 1920, le paranji, voile intégral, est combattu dans le cadre du hujum, révolution culturelle impulsée par les communistes[1].

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Ouzbékistan accueillit plusieurs centaines de milliers de familles soviétiques évacuées de l'ouest, dont de multiples orphelins de guerre, ce qui accéléra la russification de la république, surtout la capitale Tachkent. Une partie des industries lourdes de la partie européenne de l'URSS y fut également évacuée. Ces usines sont restées en Ouzbékistan après la guerre, contribuant à l'industrialisation de la république.

    Le phénomène qui a largement façonné l'histoire de l'Ouzbékistan dans les années 1960-1980, c'est le développement intensif de la monoculture du coton. Sous la pression de Moscou qui incitait à produire de plus en plus de coton, les dirigeants ouzbeks développèrent un système de falsification des statistiques. Le dirigeant ouzbek de l'époque, Sharof Rashidov et son entourage furent impliqués dans l'« affaire du coton imaginaire » qui leur procura des gains substantiels (on parlait à l'époque d'une « Mafia du coton » ou « Mafia ouzbèke »). Malgré l'ampleur de cette affaire, Sharof Rashidov est apprécié par l'actuel pouvoir ouzbek comme un dirigeant qui a beaucoup investi dans le développement de la république et qui a pu obtenir de Moscou une certaine autonomie.

    Depuis l'indépendance

    De 1990 à 2016, le pays est gouverné par un président autoritaire, Islam Karimov. À la suite de l'échec de la signature d'un nouvel accord constituant une URSS rénovée dont il a été un fervent défenseur, le 31 août 1991, l'Ouzbékistan déclare son indépendance.

    Durant les premières années d'indépendance, le gouvernement ouzbek se consolide sous une étroite tutelle présidentielle. Le nouveau pays renforce sa présence sur la scène internationale, adhère à l'ONU et à d'autres grandes organisations internationales, ouvre des liaisons aériennes directes avec plusieurs pays, entame de grands travaux de reconstruction urbaine et routière, adopte des mesures incitatives aux investissements étrangers. Cependant, le pays fait également face à des mouvements séparatistes au Karakalpakstan après que la république a essayé de se séparer en 1990[2].

    Sous la présidence de Karimov, tous les partis d'opposition (dont les plus influents sont Erk (Volonté) et Birlik (Unité)) sont interdits et le moindre courant dissident est réprimé. Il n'existe que des partis aux nuances peu compréhensibles aux observateurs occidentaux, mais qui soutiennent tous l'action du président. Les médias et tous les aspects de la vie sociale, politico-économique et même culturelle se trouvent sous une étroite tutelle et censure de l'appareil d'État. En 1999 et 2004, le pays subit les vagues d'attentats terroristes attribués aux islamistes radicaux. Le 13 mai 2005, le gouvernement ouzbek réprime dans le sang une insurrection populaire dans la ville d'Andijan, c'est le massacre d'Andijan qui fait des centaines de victimes.

    Le 3 septembre 2016, la mort de Karimov qui maintenait son pays sous un régime dictatorial, avec des atteintes importantes aux droits de l'homme, une presse muselée, une opposition inexistante et un degré de corruption parmi les plus haut du monde, est suivie de l'élection de son premier ministre Shavkat Mirziyoyev le 4 décembre. Un an plus tard, Human Rights Watch entrevoit dans le début de cette présidence des progrès démocratiques[3]. Il accélère aussi la libéralisation de l’économie mais, sur le plan politique, la démocratisation reste très limitée[4].

    Sabine Dullin, « Le grand pays et les petites patries », dans L’Histoire, no 485-486, juillet-août 2021, page 83 (en) Slavomir Horak, « Separatism in Uzbekistan? Karakalpakstan after Crimea », 21 mai 2014 (consulté le 14 avril 2020). (en) « EU: Seek Stronger Central Asia Rights Commitments », sur hrw.org, 7 novembre 2017 (consulté le 4 décembre 2017). Marlène Laruelle, « En Asie centrale, l’illusion d’un nouveau monde », sur Le Monde diplomatique, 1er septembre 2020
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