Contexte de Sikkim

Le Sikkim est un État du nord de l'Inde, dans l'Himalaya.

Ancien royaume de culture tibétaine, rattaché à l'Inde en 1975, le Sikkim est l'État le moins peuplé du pays et le deuxième plus petit État de l'Inde, après Goa. Il est bordé à l'ouest par le Népal, au nord et à l'est par la Région autonome du Tibet en Chine, au sud-est par le Bhoutan et au sud l'État indien du Bengale-Occidental.

Les langues officielles de l'État sont l'anglais, le népalais, le sikkimais et lepcha, mais ses langues traditionnelles sont des dialectes du tibétain, le vbras-ljongs-skad (souvent orthographié drejonke), le lepcha et le limbou, trois langues tibéto-birmanes. Le Sikkim est le seul État de l'Inde dont la majorité de la population n'est pas autochtone, mais d'origine népalaise.

Plus à propos Sikkim

Population, Area & Driving side
  • Population 657876
  • Zone 7096
Historique
  • Royaume du Sikkim
     
    Statue de Padmasambhava, saint-patron du Sikkim.

    Le plus ancien événement dont subsiste une trace dans l'histoire du Sikkim est le passage du maître indien Padmasambhava, figure bouddhiste vénérée, au VIIIe siècle. Selon la légende, il y bénit la terre, y introduit le bouddhisme et prédit la monarchie qui s'installera des siècles plus tard. Au XIIIe siècle, toujours selon la légende, Gourou Tashi, un prince provenant de Minyak dans le Kham (au Tibet oriental) a une révélation divine la nuit, qui lui ordonne de voyager vers le Sud pour chercher fortune. Ses descendants forment par la suite la famille royale du Sikkim : en 1642, le 5e descendant de Gourou Tashi, Phuntsog Namgyal, est consacré 1er chogyal du Sikkim par trois lamas venus du Nord, de l'Ouest et du Sud, à Yuksom ; cet événement marque le début de la monarchie.

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    Royaume du Sikkim
     
    Statue de Padmasambhava, saint-patron du Sikkim.

    Le plus ancien événement dont subsiste une trace dans l'histoire du Sikkim est le passage du maître indien Padmasambhava, figure bouddhiste vénérée, au VIIIe siècle. Selon la légende, il y bénit la terre, y introduit le bouddhisme et prédit la monarchie qui s'installera des siècles plus tard. Au XIIIe siècle, toujours selon la légende, Gourou Tashi, un prince provenant de Minyak dans le Kham (au Tibet oriental) a une révélation divine la nuit, qui lui ordonne de voyager vers le Sud pour chercher fortune. Ses descendants forment par la suite la famille royale du Sikkim : en 1642, le 5e descendant de Gourou Tashi, Phuntsog Namgyal, est consacré 1er chogyal du Sikkim par trois lamas venus du Nord, de l'Ouest et du Sud, à Yuksom ; cet événement marque le début de la monarchie.

    Le fils de Phuntsog Namgyal, Tensung Namgyal, lui succède en 1670. Ce dernier déplace la capitale de Yuksom à Rabdentse. En 1700, le Sikkim est envahi par le Bhoutan avec l'aide de la demi-sœur du chogyal, qui avait été écartée du trône. Les Bhoutanais sont ensuite chassés par les Tibétains, qui restituent le trône au chogyal en 1710. Entre 1717 et 1733, le royaume fait face à de nombreuses incursions des Népalais à l'ouest et des Bhoutanais à l'est ; elles culminent avec la destruction de Rabdentse par les troupes népalaises. En 1791, la Chine envoie des troupes soutenir le Sikkim et défendre le Tibet contre les Gurkhas. À la suite de la défaite du Népal, la dynastie Qing prend le contrôle du Sikkim.[réf. nécessaire]

    Influence britannique
     
    Drapeau de l'ancien royaume du Sikkim, conçu en 1670 par Tensung Namgyal.

    À la suite de l'arrivée du Raj britannique dans l'Inde voisine, le Sikkim s'allie avec la Grande-Bretagne contre leur ennemi commun, le Népal. Les Népalais attaquent le royaume, envahissant la région, y compris le Teraï. En conséquence, la Compagnie anglaise des Indes orientales attaque le Népal, conduisant à la guerre anglo-népalaise de 1814. Les traités signés entre le Sikkim et le Népal conduisent ce dernier à restituer en 1817 les territoires précédemment annexés. Par la suite, les relations entre le Sikkim et les Britanniques se tendent lorsque ces derniers commencent à taxer la région de Morang.

    En 1849, deux médecins britanniques, Joseph Dalton Hooker et Archibald Campbell (en) (ce dernier chargé des relations entre les Britanniques et le gouvernement du Sikkim), s'aventurent dans les montagnes du Royaume, secrètement et sans autorisation. Ils sont détenus par le gouvernement du Sikkim, conduisant les Britanniques à organiser une expédition punitive à la suite de laquelle le district de Darjeeling et Morang sont annexés à l'Inde en 1853. Le chogyal devient un dirigeant opérant sous la direction du gouverneur britannique. En 1890, le Sikkim devient un protectorat britannique.

    Le 7 septembre 1904, la convention entre la Grande-Bretagne et le Tibet, signée entre les Britanniques et le gouvernement tibétain, reconnaît les frontières entre le Sikkim et le Tibet[1] mais n'entre pas en vigueur faute d'être ratifiée par le souverain impérial chinois[2],[3].

    Union avec l'Inde

    En 1947, un référendum rejette l'intégration du Sikkim dans l'Union indienne nouvellement indépendante. Le Premier ministre indien, Jawaharlal Nehru, accorde un statut de protectorat au royaume. Un conseil d'État est établi en 1955 pour permettre la constitution d'un gouvernement constitutionnel sous la direction du chogyal. Pendant ce temps, le Congrès national du Sikkim exige de nouvelles élections et une meilleure représentation des Népalais. En 1973, à la suite d'émeutes devant le palais, le pays demande officiellement la protection de l'Inde. Le chogyal devient extrêmement impopulaire. En 1975, le Premier ministre fait appel au parlement indien pour modifier le statut du Sikkim et le faire admettre comme un État à part entière de l'Union. En avril, l'armée indienne prend le contrôle de Gangtok et désarme les gardes du palais. Un référendum (auquel 59 % des électeurs participent) approuve l'union avec l'Inde à 97,5 %. Le 16 mai 1975, le Sikkim devient officiellement le 22e État de l'Union indienne et la monarchie est abolie[4].

    Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, p. 235, (ISBN 978-2213595023). (en) Melvyn Golstein, The Snow Lion and the Dragon, 1997, p. 24. Lung Chang (docteur ès lettres de l'Université de Fribourg (Suisse)), La Chine à l'aube du XXe siècle, Nouvelles éditions latines, Paris, 1962, p. 443. (en) History of Sikkim, Sikkim.nic.in
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