Contexte de Équateur (pays)

L’Équateur, en forme longue la république d'Équateur ou république de l'Équateur (en espagnol : Ecuador et República del Ecuador), est un pays d'Amérique du Sud, frontalier du Pérou au sud et à l'est et de la Colombie au nord-est, baigné à l'ouest par l'océan Pacifique.

L'Équateur, avec une superficie de 283 520 km2, est l'un des plus petits d'Amérique du Sud aux côtés de Suriname, de l'Uruguay, de Guyana et du Paraguay.

Le pays est partagé en trois grandes régions géographiques : la côte du Pacifique, où se trouve le grand port de Guayaquil qui est en même temps la plus grande ville du pays, la partie andine du pays, où se trouve la capitale Quito, et l'Amazonie équatorienne, dans l'est du pays. Les deux premières de ces régions concentrent l'essentiel de la population et des activités économiques...Lire la suite

L’Équateur, en forme longue la république d'Équateur ou république de l'Équateur (en espagnol : Ecuador et República del Ecuador), est un pays d'Amérique du Sud, frontalier du Pérou au sud et à l'est et de la Colombie au nord-est, baigné à l'ouest par l'océan Pacifique.

L'Équateur, avec une superficie de 283 520 km2, est l'un des plus petits d'Amérique du Sud aux côtés de Suriname, de l'Uruguay, de Guyana et du Paraguay.

Le pays est partagé en trois grandes régions géographiques : la côte du Pacifique, où se trouve le grand port de Guayaquil qui est en même temps la plus grande ville du pays, la partie andine du pays, où se trouve la capitale Quito, et l'Amazonie équatorienne, dans l'est du pays. Les deux premières de ces régions concentrent l'essentiel de la population et des activités économiques du pays, tandis que la partie amazonienne, moins peuplée, recèle des ressources significatives en hydrocarbures, ainsi qu'une biodiversité extrêmement importante.

À ces trois grandes régions continentales s'ajoute une région insulaire formée par les îles Galápagos; celles-ci forment un archipel situé dans le Nord-Est de l'océan Pacifique sud, à un millier de kilomètres à l'ouest de la côte équatorienne.

Depuis son indépendance du royaume d'Espagne en 1822, l'Équateur est une république, aujourd'hui divisée en vingt-quatre provinces. La Constitution de 2008 le définit comme un État « interculturel » et « plurinational » : si l'espagnol est la langue officielle de la République, des nations indigènes sont reconnues, et le kichwa et le shuar ont un statut de langues de relations interculturelles.

Les principales exportations du pays sont les hydrocarbures et des produits agricoles, tels que les bananes, les roses ou les crevettes.

Outre l'Organisation des Nations unies, l'Équateur est membre de l'Organisation des États américains, de la Communauté andine et de l'Union des nations sud-américaines.

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Informations de base
  • Devise Dollar américain
  • Indicatif d'appel +593
  • Domaine Internet .ec
  • Mains voltage 120V/60Hz
  • Democracy index 6.13
Population, Area & Driving side
  • Population 16938986
  • Zone 255586
  • Côté conduite right
Historique
  • À partir de la conquête espagnole, les communautés indigènes sont privées de l'accès aux terres qu'elles cultivaient traditionnellement, ce qui pénalise également les échanges commerciaux traditionnels entre zones andines et zones tropicales. Les communautés sont généralement rattachées à une hacienda, de laquelle font partie les travailleurs, qui sont vendus avec celle-ci quand elle change de main. La notion de propriété privée du sol, encore méconnue des amérindiens, devient de règle, à l’image de l’Europe qui dominait le monde entier à cette époque[1]. Les colonisateurs s’approprient la plupart des terres, auxquelles on attribue un certain nombre d’indigènes pour les travailler : c'est le système de l'encomienda. Malgré la nécessité théorique d'obtenir l'accord des populations indigènes concernées, il s’agissait en pratique d’accaparement des terres et d’esclavage des natifs[2].

    Le système du huasipungo émerge au XVIIIe siècle. Par ce système, une forme de servage, les propriétaires s'attachent le travail à temps plein des indigènes vivant sur leur propriété, en échange d'un lopin de terre qu'ils louent par leur travail. Ce système permet aux propriétaires de haciendas de disposer d'une main d'œuvre à plein temps (les huasipongueros). Ce système cohabite toutefois avec le système de la mita. Une partie des Indiens fuit toutefois les haciendas et vit dans les hautes terres, ce qui est rendu difficile car les principales ressources en eau et en bois ainsi que les terres les plus fertiles sont contrôlées par les haciendas, qui en permettent l'accès seulement aux huasipongueros et aux mitayos. La diversité des espèces et variétés locales cultivées à l'époque préhispanique est maintenue dans les jardins des huasipungueros ainsi que par les communautés qui vivent en altitude hors des haciendas. L'accès à ces ressources, ainsi qu'un système par lequel les huasipongueros sont forcés de s'endetter vis-à-vis du propriétaire, sont les deux principaux mécanismes qui permettent le maintien de cette situation de servage[r 1],[2]. Une autre pratique courante des propriétaires consistait à louer des haciendas aux indigènes et en exiger la moitié de ses récoltes. Ainsi, celui qui produisait du riz ou du blé ne pouvait pas toujours en conserver la quantité suffisante afin de mener une vie décente[2].

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    À partir de la conquête espagnole, les communautés indigènes sont privées de l'accès aux terres qu'elles cultivaient traditionnellement, ce qui pénalise également les échanges commerciaux traditionnels entre zones andines et zones tropicales. Les communautés sont généralement rattachées à une hacienda, de laquelle font partie les travailleurs, qui sont vendus avec celle-ci quand elle change de main. La notion de propriété privée du sol, encore méconnue des amérindiens, devient de règle, à l’image de l’Europe qui dominait le monde entier à cette époque[1]. Les colonisateurs s’approprient la plupart des terres, auxquelles on attribue un certain nombre d’indigènes pour les travailler : c'est le système de l'encomienda. Malgré la nécessité théorique d'obtenir l'accord des populations indigènes concernées, il s’agissait en pratique d’accaparement des terres et d’esclavage des natifs[2].

    Le système du huasipungo émerge au XVIIIe siècle. Par ce système, une forme de servage, les propriétaires s'attachent le travail à temps plein des indigènes vivant sur leur propriété, en échange d'un lopin de terre qu'ils louent par leur travail. Ce système permet aux propriétaires de haciendas de disposer d'une main d'œuvre à plein temps (les huasipongueros). Ce système cohabite toutefois avec le système de la mita. Une partie des Indiens fuit toutefois les haciendas et vit dans les hautes terres, ce qui est rendu difficile car les principales ressources en eau et en bois ainsi que les terres les plus fertiles sont contrôlées par les haciendas, qui en permettent l'accès seulement aux huasipongueros et aux mitayos. La diversité des espèces et variétés locales cultivées à l'époque préhispanique est maintenue dans les jardins des huasipungueros ainsi que par les communautés qui vivent en altitude hors des haciendas. L'accès à ces ressources, ainsi qu'un système par lequel les huasipongueros sont forcés de s'endetter vis-à-vis du propriétaire, sont les deux principaux mécanismes qui permettent le maintien de cette situation de servage[r 1],[2]. Une autre pratique courante des propriétaires consistait à louer des haciendas aux indigènes et en exiger la moitié de ses récoltes. Ainsi, celui qui produisait du riz ou du blé ne pouvait pas toujours en conserver la quantité suffisante afin de mener une vie décente[2].

    Les haciendas se sont rapidement transformées en monocultures de produits d’intérêt pour les pays développés. Elles devenaient des cultures d’exportation pour alimenter les métropoles, aux dépens des cultures vivrières destinées aux besoins des populations autochtones[2].

    La règle de la propriété privée s’est perpétuée au fil de l’histoire. Les terres demeurent souvent à ce jour des propriétés agricoles privées. Cependant, à la suite de plusieurs révoltes du peuple autochtone et à une prise de conscience des pays développés quant à l’injustice d’autrefois, beaucoup de terres ont été rendues au peuple équatorien[3]. Pour améliorer la situation des paysans, il fallait leur donner des terres à exploiter. Mais il en manquait terriblement, car avec ses 264 000 km2, l’Équateur est passé de 3,5 millions d’habitants en 1950 à 7,5 millions en 1977. Sa population a donc plus que doublé en 27 ans avec une croissance de 3,4 % par année[2]. De plus, le phénomène des monocultures s’est aussi perpétué au fil du temps. Ces terres appartiennent souvent à des compagnies étrangères transnationales qui ont les moyens de s’approprier les grandes terres planes de bonne qualité. Ces haciendas sont exploitées pour les cultures d’exportation rentables telles que les bananes, le café et le sucre[4]. Ainsi, les paysans sont obligés de cultiver sur des terres de moindre qualité. Il s’agit souvent de pentes fortes sur lesquelles se déclenchent déjà des phénomènes d’érosion[2]. Les cultures d’exportation créent beaucoup d’emplois pour la population équatorienne toujours grandissante et stimule l’économie, mais elles monopolisent des terres sur lesquelles pourrait s’effectuer de l’agriculture vivrière dans une optique de développement durable.

    Preston, D.A. 1990. From hacienda to family farm- changes in environment and society in Pimampiro, Ecuador. Geographical Journal. 156: 31-38. ↑ a b c d e et f Dumont, R. 1978. Paysans écrasés, Terres massacrées Équateur, Inde, Bangladesh, Thaïlande, Haute-Volta. Éditions Robert Laffont. Paris. Becker, M. 2007. Indigenous Struggles for Land Rights in Twentieth-Century Ecuador. Agricultural History. 81: 159-181. De Janvry et al. 1991


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