Contexte de Alaska

L’Alaska (prononcé /a.las.ka/ en français et /ə.ˈ...Lire la suite

L’Alaska (prononcé /a.las.ka/ en français et /ə.ˈlæs.kə/ en anglais) est le 49e État des États-Unis, dont la capitale est Juneau et la plus grande ville Anchorage, où habite environ 40 % de la population de l'État. Avec une superficie totale de 1 717 854 km2, il est l'État le plus étendu et le plus septentrional du pays, mais l'un des moins peuplés, ne comptant que 731 545 habitants en 2019.

Comme Hawaï, l'Alaska est séparé des États-Unis contigus et se situe au nord-ouest du Canada. Bordé par la mer de Beaufort et l'océan Arctique au nord et le golfe d'Alaska et l'océan Pacifique au sud, ce territoire est séparé de l'Asie par le détroit de Béring, la mer de Béring et la mer des Tchouktches. En outre, ses divisions administratives ne sont pas des comtés mais des boroughs.

Alaska signifie « grande Terre » ou « continent » en aléoute. Cette région, que l'on appelait au XIXe siècle l'« Amérique russe », tire son nom d'une longue presqu'île, au nord-ouest du continent américain, à environ mille kilomètres au sud du détroit de Béring, et qui se lie, vers le sud, aux îles Aléoutiennes. Le surnom de l'Alaska est « la dernière frontière » ou « la terre du soleil de minuit ».

Peuplé par des Aléoutes, Inuits (notamment Iñupiat et Yupiks) et peut-être d'autres Amérindiens depuis plusieurs millénaires, le territoire est colonisé par des trappeurs russes à la fin du XVIIIe siècle. Les ressources de l'Alaska proviennent alors essentiellement du commerce du bois et de la traite des fourrures. Le , les États-Unis l'achètent à la Russie pour la somme de 7,2 millions de dollars (environ 120 millions de dollars actuels), et celui-ci adhère à l'Union le . Les secteurs économiques prédominants aujourd'hui sont la pêche, le tourisme, et surtout la production d'hydrocarbures (pétrole, gaz) depuis la découverte de gisements à Prudhoe Bay dans les années 1970.

Le Denali (6 190 m d'altitude), point culminant des États-Unis, se trouve dans la chaîne d'Alaska et constitue le cœur du parc national et réserve du Denali.

Le climat y est de type polaire, et la faune caractéristique des milieux froids (grizzli, caribou, orignal, ours blanc). Les températures moyennes en Alaska ont augmenté de 1,6 °C depuis 1950, le réchauffement climatique s'exerçant de façon particulièrement forte dans cette région du monde.

Les territoires limitrophes sont le territoire du Yukon et la province de Colombie-Britannique au Canada. Le Kraï du Kamtchatka et le district autonome de Tchoukotka en Russie se trouvent à quelques dizaines de kilomètres, de l'autre côté du détroit de Béring.

Bastion du Parti républicain, l'Alaska est gouverné depuis 2018 par Mike Dunleavy.

Plus à propos Alaska

Informations de base
  • Nom natif Alaska
Population, Area & Driving side
  • Population 733391
  • Zone 1717856
Historique
  • L'Alaska est habitée pendant des milliers d'années par différents peuples avant la colonisation européenne.

    Vitus Béring, un marin danois au service de l'Empire russe, est le premier Européen à arriver en Alaska en 1741[1]. L'Alaska devient alors une colonie russe, avant d'être vendue aux États-Unis en 1867 pour la somme de 7,2 millions de dollars[2], et de devenir un État le 3 janvier 1959.

    Cultures autochtones

    Les savoirs et savoir-faire traditionnels font l'objet de recherches et colportage, notamment coordonnés par l'Alaska Native Science Commission[3].

    ...Lire la suite

    L'Alaska est habitée pendant des milliers d'années par différents peuples avant la colonisation européenne.

    Vitus Béring, un marin danois au service de l'Empire russe, est le premier Européen à arriver en Alaska en 1741[1]. L'Alaska devient alors une colonie russe, avant d'être vendue aux États-Unis en 1867 pour la somme de 7,2 millions de dollars[2], et de devenir un État le 3 janvier 1959.

    Cultures autochtones

    Les savoirs et savoir-faire traditionnels font l'objet de recherches et colportage, notamment coordonnés par l'Alaska Native Science Commission[3].

    Culture de Denbigh en Alaska (3000 à 1000 av. J.-C.) Territoire

    Les gens de Denbigh vivaient dans le nord de l'Alaska, il y a 5 000 ans. Leur principale ressource était les animaux qu'ils chassaient dans la toundra, pour leur nourriture, leurs vêtements et leurs abris. En 1948, l'archéologue américain Louis Giddings (en) excave, au Cap Denbigh, sur la côte de la mer de Béring, des microlames de chert et d'obsidienne, qui ressemblent à celles trouvées précédemment dans le désert de Gobi (Paléo et mésolithique asiatique). Giddings remarque également que les pointes de projectiles ont des similitudes avec celles des Paléoindiens et des cultures archaïques du Nouveau-Monde. Le nom de cette culture, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, nous vient donc de la situation géographique de cette première découverte.

    Ressources naturelles et activités de subsistance

    Ces peuplades passaient l'été sur les côtes de la mer de Béring et durant les autres saisons, à l'intérieur des terres à la recherche de caribou et de poissons anadromes.

    Organisation sociale

    Ce groupe culturel est connu pour ses outils de pierre taillée, comme les grattoirs, les pointes de projectile, les outils pour le travail de l'os, les lames et les gouges.

    Origines et descendances

    Le Denbighien est très proche culturellement des trois autres entités formant ce que l'on appelle les Paléoesquimaux anciens, que nous avons décrits précédemment. Les origines exactes de cette culture ne sont pas très bien connues. La technologie microlithique a sûrement pris racine dans la tradition paléolithique de l'Alaska et plus sûrement dans la culture paléosibérienne. En revanche, les Denbighiens sont les ancêtres de toute une série de cultures alaskaines : baleinières anciennes, Choris et Norton.

    Pendant que les Paléoesquimaux développaient leur culture dans le Canada arctique et au Groenland, une évolution fort différente se poursuivait en Alaska dans la région du détroit de Béring. De leur côté, les îles Aléoutiennes ont connu un développement graduel qui a débouché sur la culture des Aléoutes d'aujourd'hui. La côte pacifique de l'Alaska, quant à elle, a connu une évolution technologique fondée sur l'ardoise polie, qui a pu être à l'origine des cultures inuits de cette région. Les côtes nord et ouest étaient occupées par des gens de la tradition des outils microlithiques de l'Arctique, la même culture que ceux de l'Arctique canadien. Vers 1000 av. J.-C., l'activité humaine en Alaska a connu un arrêt de plusieurs siècles. Après cette pause, apparaît une série de groupes comme les cultures baleinières anciennes, Choris et Norton qui sont un mélange complexe de microlithisme de l'Arctique, de culture de la côte du Pacifique et de groupes du Néolithique de la Sibérie orientale de la même époque.

    Cultures baleinières anciennes (1000 av. J.-C. à 120 av. J.-C.)

    Nous savons très peu de choses sur les cultures baleinières anciennes. En fait, il n'y a qu'un seul village de cinq maisons qui a été découvert au cap Krusenstern (en), au nord du détroit de Béring. Il y avait des os de phoque dans les maisons et des os de baleine étendus sur les plages environnantes. On peut considérer cette culture comme une tentative éphémère de mixité, des Aléoutes peut-être, des Inuits ou des Amérindiens.

    Culture de Choris (1000 av. J.-C. à l'an 1)

    Les gens de la culture de Choris vivaient dans de grandes maisons semi-souterraines ovales et chassaient le phoque et le caribou. Ils fabriquaient aussi des outils de pierre taillée qui rappellent passablement ceux de la Tradition microlithique de l'Arctique. Comme pour les cultures baleinières anciennes, l'origine des gens de Choris reste nébuleuse pour l'instant. Ces petits groupes de chasseurs étaient peut-être Inuits du sud de l'Alaska, ou des Aléoutes qui migrèrent vers le nord, ou des Amérindiens qui avaient adopté des coutumes inuits, voire des immigrants sibériens.

    Traite des fourrures
     
    Les traces du passé russe sont encore visibles en Alaska : ici la ville d'Unalaska et son église orthodoxe.

    À partir de 1784, les trappeurs russes établissent des comptoirs de traite permanents sur les îles Aléoutiennes et sur la côte américaine du Pacifique, jusqu'à la Californie (fort Ross, à moins de 160 kilomètres au nord de San Francisco). Pour commencer, des postes côtiers sont établis à Attu, Agattu et Unalaska, dans les îles Aléoutiennes, ainsi que dans l'île de Kodiak, au large de l'embouchure du golfe de Cook. Dix-huit mois plus tard, une colonie est établie sur le continent, en face de l'anse Cook. L'objectif est de chasser la loutre de mer, dont la fourrure se vend à prix d'or sur les marchés chinois. Comme en Sibérie, les Russes embauchent, alcoolisent et cherchent à convertir à l'orthodoxie les populations locales : la communauté orthodoxe alaskane est aléoute ou kodiak. On comptait environ 25 000 Aléoutes à l'arrivée des Russes, mais seulement 3 892 en 1885, après 122 ans de domination russe (au pied du volcan Mont Redoubt, haut de 3 100 mètres, la présence de l'église russe orthodoxe de Ninilchik rappelle que l'Alaska fut une colonie russe), puis américaine… vodka, bourbon et grippe ont eu ici les mêmes effets qu'ailleurs[4]. Dès la fin du XVIIIe siècle, des marchands et des missionnaires américains et anglais viennent concurrencer les activités russes.

     
    Alexandre Baranov.

    En 1787, Aleksandr Andreïevitch Baranov fonde un poste de traite sur l'île Sitka, où il implante des serfs russes et aléoutes ; de 1799 à 1804, il est le gouverneur et administrateur résidant de l'Amérique russe et décide d'y construire sa capitale. Le fort est détruit par les Tlingits en 1802. Baranov reprend les lieux deux ans plus tard : l'île est rebaptisée de son nom actuel et la capitale prend le nom de Novo-Arkhangelsk (actuelle « Sitka »). En 1807, le gouverneur réside au château Baranov. En 1811, c'est lui qui établit le poste de fort Ross en Californie. Au total, on peut compter une quarantaine de forts russes en Amérique, dans la première moitié du XIXe siècle. La Russie déclare que l'Amérique russe s'étend jusqu'au détroit de la Reine-Charlotte (actuel Canada) et que les étrangers n'ont pas droit de passage. La Californie étant espagnole, alors que l'Oregon et la Colombie-Britannique (comprenant encore l'actuel État de Washington) sont anglais, l'accès au Pacifique et à ses fourrures semble impossible aux États-Unis. Face à ce blocage, le président américain James Monroe rédige sa célèbre doctrine qui vise à éliminer les influences européennes du continent. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie finissent par s'entendre, et un traité est signé en 1824, par le biais duquel la frontière russe est déplacée du sud (Californie) vers le nord (actuel Alaska), tandis que les Anglais renoncent à l’Oregon et au sud de la Colombie-Britannique (désormais territoire de Washington). Par ce traité, l'établissement de nouveaux forts russes hors Alaska est prohibé et, en 1825, le Royaume-Uni obtient un droit de passage le long de l'étroite bande côtière alaskane. Finalement, l'achat de l'Alaska par les Américains, en 1867, met un terme à la présence russe en Amérique.

    Un territoire américain

    L'Alaska était un territoire russe, acheté par les Américains en 1867 pour 7 millions de dollars. Cet achat fut effectué lors de la création d'une ligne télégraphique devant traverser la Russie et le détroit de Béring, reliant ainsi le territoire des États-Unis à l’Europe. Le transfert de ce territoire de la Russie aux États-Unis entraîna pour les Alaskains le passage du calendrier julien au calendrier grégorien ainsi que le décalage vers l'ouest de la ligne de changement de date ; pour cette double raison, ils virent le vendredi 18 octobre succéder au vendredi 6 octobre[5]. La région fut d'abord dénommée : département de l'Alaska (en) (Department of Alaska) et placée sous la juridiction de l'armée jusqu'en 1877, puis du département américain du Trésor jusqu'en 1879 et enfin de la Marine jusqu'en 1884.

    En cette fin du XIXe siècle, les chercheurs d'or tentèrent par milliers leur chance et y laissèrent parfois leur vie. Mais cette fièvre de l'or, appelée « ruée vers l'or du Klondike », retomba très vite. Les autres activités économiques sont dominées par la pêche et la conserverie.

    En 1884, l'Alaska fut organisé en tant que District de l'Alaska (en) (District of Alaska). Cette dénomination signifiait que l'Alaska devenait un territoire incorporé mais non organisé, avec un gouvernement civil. Le gouverneur du district était nommé par le président des États-Unis.

    En 1890, l'Alaska compte environ 30 000 habitants, dont les trois quarts sont indigènes[6].

    Le 24 août 1912, il devint le territoire de l'Alaska, un territoire organisé, avec une déclaration des droits (Bill of rights) et un gouvernement à trois branches (exécutif, législatif et judiciaire). Une seule voie de chemin de fer relie alors la côte à Fairbanks au centre du territoire, elle a été construite par le biais de l'État fédéral entre 1915 et 1923.

    Ce territoire entra dans l'Union en tant que 49e État le 3 janvier 1959. Il est alors le plus vaste état des États-Unis et un des moins peuplés. Sa population au recensement fédéral de 1950 était alors de 128 000 habitants, une population qui avait presque doublé en 10 ans (72 500 au recensement fédéral de 1940)[7]

    Durant la deuxième moitié du XXe siècle, l'Alaska devint une position stratégique dans la guerre froide qui opposait les États-Unis à l'Union soviétique. Vers 1975, la découverte de champs pétrolifères entraîna un afflux massif de travailleurs. Aujourd'hui, l'Alaska attire les touristes à la belle saison, venus admirer les ours et les fjords et pratiquer la pêche sportive (saumon et truite).

    Situation des populations autochtones

    En 1971, on recensait 40 000 Inuits et Yupiks, 22 000 Amérindiens et 7 000 Aléoutes. Ils obtinrent un statut privilégié et reçurent légalement 200 000 km2 de réserve ainsi qu'un milliard de dollars d'indemnités.

    Le mode de vie traditionnel des autochtones a été profondément bouleversé par l'arrivée des Blancs : désormais, les déplacements se font sur des motoneiges, les jeunes profitent du confort moderne, mais s'éloignent des traditions et ils vivent des revenus du pétrole.

    Retour des tensions géostratégiques

    Alors que l'Alaska avait perdu de son importance géostratégique depuis la fin de la guerre froide en 1991, la fonte des glaces, les ressources du sous-sol et la politique offensive de la Russie la replacent dans l'équation dans les années 2020[8]. Le 6 juillet 2022, le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, menace de récupérer l'Alaska. Ces annonces relèvent cependant surtout de provocations destinées à exacerber le nationalisme russe[9].

    « ALASKA », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 12 octobre 2020). Voir le montant sur le chèque utilisé pour le règlement (zoom). Portail de la commission Alaska Native Science Commission, qui inclut notamment une base de données sur les savoirs traditionnels et les nourritures des populations autochtones natives de l'Alaska Angie Debo 1994, p. 93. Olivier Marchon, Le 30 février. Et autres curiosités de la mesure du temps, Editions du Seuil, 19 janvier 2017 (ISBN 978-2-02-130871-6, lire en ligne) Philippe Jacquin et Daniel Royot, Go west! : histoire de l'ouest américain d'hier à aujourd'hui, Paris, Flammarion, 2002, 362 p. (ISBN 978-2-082-11809-5, BNF 38832312), p. 186. "Historical Population Change Data (1910-2020)" sur le site du bureau du recensement des Etats-Unis. « L’Alaska, avant-poste des Etats-Unis face à la Russie », Le Monde.fr,‎ 9 septembre 2022 (lire en ligne, consulté le 28 novembre 2022) « Guerre en Ukraine : pourquoi Vladimir Poutine convoite l'Alaska », sur TF1 INFO, 8 juillet 2022 (consulté le 28 novembre 2022)
    Lire moins

Guide de conversation

Bonjour
Hello
Monde
World
Bonjour le monde
Hello world
Merci
Thank you
Au revoir
Goodbye
Oui
Yes
Non
No
Comment vas-tu?
How are you?
Bien, merci
Fine, thank you
Combien ça coûte?
How much is it?
Zéro
Zero
Une
One

Où pouvez-vous dormir près de Alaska ?

Booking.com
489.981 visites au total, 9.198 Points d'interêts, 404 Destinations, 30 visites aujourd'hui.