Centre spatial guyanais
Le Centre spatial guyanais, en abrégé CSG, est une base de lancement française située en Guyane (Amérique du Sud) sur les territoires des communes de Kourou et de Sinnamary. Le CSG est la base de lancement de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial (EUSPA). Elle est gérée conjointement par le Centre national d'études spatiales (son propriétaire), Arianespace et l'ESA.
Le CSG dispose en 2021 de trois complexes de lancement actifs utilisés pour le tir des fusées européennes lourdes Ariane 5 (depuis 1996) et légères Vega (depuis 2012) ainsi que pour certains tirs du lanceur russe Soyouz (depuis 2011). Un quatrième complexe de lancement a été construit pour le lanceur Ariane 6 qui doit remplacer la fusée Ariane 5 à compter de 2024. Le Centre spatial guyanais dispose également d'installations industrielles dans lesquelles est fabriqué le propergol solide des propulseurs d'appoint ...Lire la suite
Le Centre spatial guyanais, en abrégé CSG, est une base de lancement française située en Guyane (Amérique du Sud) sur les territoires des communes de Kourou et de Sinnamary. Le CSG est la base de lancement de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial (EUSPA). Elle est gérée conjointement par le Centre national d'études spatiales (son propriétaire), Arianespace et l'ESA.
Le CSG dispose en 2021 de trois complexes de lancement actifs utilisés pour le tir des fusées européennes lourdes Ariane 5 (depuis 1996) et légères Vega (depuis 2012) ainsi que pour certains tirs du lanceur russe Soyouz (depuis 2011). Un quatrième complexe de lancement a été construit pour le lanceur Ariane 6 qui doit remplacer la fusée Ariane 5 à compter de 2024. Le Centre spatial guyanais dispose également d'installations industrielles dans lesquelles est fabriqué le propergol solide des propulseurs d'appoint des fusées Ariane et le premier étage du lanceur Vega C ainsi que d'un banc d'essais pour tester ceux-ci. Le CSG emploie de manière directe et indirecte une fraction notable (16 % en 2011) de la population active de la Guyane française.
La base se trouve dans une région faiblement peuplée le long de la côte de l'océan Atlantique. Sa position permet à la fois des tirs vers l'est (orbites quasi équatoriale, géostationnaire) et vers le Nord (orbites polaire, héliosynchrone). Le centre spatial est particulièrement bien placé pour le lancement des satellites en orbite géostationnaire ou quasi équatoriale grâce à sa latitude très proche de l'équateur (5 degrés Nord) qui nécessite une correction réduite de l'inclinaison orbitale et permet de bénéficier pleinement de l'effet de fronde lié à la rotation de la Terre.
Le CSG est construit par l'agence spatiale française (le CNES) et inauguré en 1968 dans le but de servir de base de lancement pour la fusée française Diamant et certaines fusées-sondes et remplacer le centre d'Hammaguir en Algérie qui a du être abandonné à la suite des accords d'Évian. Il est retenu dans les années 1970 pour le tir des fusées de l'Agence spatiale européenne : Europa puis Ariane 1 qui effectue son premier vol en 1979. Le CSG bénéficie au cours des décennies suivantes du succès de sa première famille des fusées Ariane ainsi que des déboires des lanceurs américains (Navette spatiale américaine) qui lui permettent de capturer la moitié du marché du lancement des satellites de télécommunications. Cette suprématie est remise en cause à la fin des années 2010 par le lanceur américain Falcon 9 partiellement réutilisable bénéficiant de coûts serrés. La fréquence annuelle des tirs, tous lanceurs confondus, oscille autour de 9 en faisant une des bases de lancement les plus actives du monde. L'invasion de l'Ukraine par la Russie qui débute fin février 2022 a un impact direct sur l'activité du CSG : Roscosmos décide début mars d'arrêter l'activité de lancement des fusées Soyouz depuis Kourou et l'utilisation du lanceur Vega est menacée car son dernier étage est fourni par un fournisseur ukrainien situé au milieu de la zone de conflit.
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