Cathédrale Notre-Dame de Paris

La cathédrale Notre-Dame de Paris, communément appelée Notre-Dame, est l'un des monuments les plus emblématiques de Paris et de la France. Elle est située sur l'île de la Cité et est un lieu de culte catholique, siège de l'archidiocèse de Paris, dédié à la Vierge Marie.

Commencée sous l'impulsion de l'évêque Maurice de Sully, sa construction s'étend sur environ deux siècles, de 1163 au milieu du XIVe siècle. Après la Révolution française, la cathédrale bénéficie entre 1845 et 1867 d'une importante restauration, parfois controversée, sous la direction de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui y incorpore des éléments et des motifs inédits, dont une nouvelle flèche. Pour ces raisons, le style n'est pas d'une uniformité totale : la cathédrale possède certains des caractères du gothique primitif et du gothique rayonnant. Les deux rosaces qui orne...Lire la suite

La cathédrale Notre-Dame de Paris, communément appelée Notre-Dame, est l'un des monuments les plus emblématiques de Paris et de la France. Elle est située sur l'île de la Cité et est un lieu de culte catholique, siège de l'archidiocèse de Paris, dédié à la Vierge Marie.

Commencée sous l'impulsion de l'évêque Maurice de Sully, sa construction s'étend sur environ deux siècles, de 1163 au milieu du XIVe siècle. Après la Révolution française, la cathédrale bénéficie entre 1845 et 1867 d'une importante restauration, parfois controversée, sous la direction de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui y incorpore des éléments et des motifs inédits, dont une nouvelle flèche. Pour ces raisons, le style n'est pas d'une uniformité totale : la cathédrale possède certains des caractères du gothique primitif et du gothique rayonnant. Les deux rosaces qui ornent chacun des bras du transept sont parmi les plus grandes d'Europe.

La cathédrale est liée à de nombreux épisodes de l'histoire de France. Église paroissiale royale au Moyen Âge, elle accueille l'arrivée de la Sainte Couronne en 1239, puis le sacre de Napoléon Ier en 1804, le baptême d'Henri d'Artois, le duc de Bordeaux, en 1821, ainsi que les funérailles de plusieurs présidents de la République française (Adolphe Thiers, Sadi Carnot, Paul Doumer, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand). C'est aussi sous ses voûtes qu'est chanté un Magnificat lors de la libération de Paris, en 1944. Le 850e anniversaire de sa construction est célébré en 2013.

La cathédrale inspire de nombreuses œuvres artistiques, notamment le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris paru en 1831 et qui influence en retour en partie son histoire. Au début du XXIe siècle, Notre-Dame est visitée chaque année par quelque 13 à 14 millions de personnes. L'édifice, aussi basilique mineure, est ainsi le monument le plus visité en Europe et l'un des plus visités au monde jusqu'en 2019, et de ceux qui ont suscité une réflexion sur une régulation des flux touristiques.

Le violent incendie du détruit la flèche et la totalité de la toiture couvrant la nef, le chœur et le transept. Il s'agit du plus important sinistre subi par la cathédrale depuis sa construction. Dès lors, Notre-Dame a été fermée au public. La reconstruction à l'identique des parties détruites ou gravement endommagées est décidée en 2020. La réouverture de Notre-Dame au public est prévue le .

Édifices primitifs  Tracé, selon Marcel Aubert, de l'emplacement, en 1150, de la cathédrale primitive dédiée à Notre-Dame, à l'emplacement de la nef, du transept et du chœur de l'édifice actuel. La cathédrale Saint-Étienne de Paris se trouvait à l'ouest de la cathédrale actuelle, au niveau du parvis[1].

Une tradition fait exister à l'emplacement de Notre-Dame un temple païen gallo-romain dédié à Jupiter. Il s'agit d'un mythe historiographique reposant sur la découverte du pilier des Nautes en 1711, retrouvé sous la cathédrale, démonté et remployé dans les maçonneries du rempart gallo-romain entourant la Cité au Bas-Empire. Ce pilier, dédié effectivement à Jupiter entre -14 et -37, aurait pu se dresser n'importe où à Lutèce et être acheminé, comme nombre de blocs sculptés issus de monuments antiques, au IVe siècle, lors des travaux liés à la fortification de l'île, qui n'était alors que faiblement urbanisée[2].

Quatre édifices religieux se succèdent avant la cathédrale de Maurice de Sully : une église paléochrétienne du IVe siècle remaniée en une basilique mérovingienne, puis une cathédrale carolingienne[3] et enfin une cathédrale romane restaurée et agrandie, mais qui s'avère progressivement trop petite pour la population de Paris qui augmente rapidement[4].

Selon Jean Hubert, la cathédrale primitive dédiée à Notre-Dame forme, du VIe au XIIe siècle, avec la cathédrale Saint-Étienne une cathédrale double (de) qui, accompagnée par le baptistère de Saint-Jean-le-Rond, constitue au Moyen Âge l'ecclésia du diocèse de Paris, le groupe épiscopal qui précède la cathédrale de l'évêque Maurice de Sully[5].

Marcel Aubert appuie la thèse de son élève en affirmant que l'église dont le mur occidental s'élevait à environ 40 mètres en avant de la façade actuelle est l'ancienne église mérovingienne de Saint-Étienne, abandonnée à partir de 857 et en ruines en 1112. La cathédrale primitive Notre-Dame est située plus à l'est, sur l'emplacement d'une partie de la nef, du transept et du chœur de la cathédrale actuelle. Son abside est préservée jusqu'à la construction du nouveau chœur en 1163, le culte se poursuivant dans sa nef pendant les travaux de la nouvelle cathédrale jusqu'en 1180[6].

Cette approche de Jean Hubert et Marcel Aubert au XXe siècle, faisant de Saint-Étienne et Notre-Dame une cathédrale double, est cependant remise en question par des études plus récentes qui ne permettent pas de confirmer les hypothèses avancées[7],[8].

Cathédrale Notre-Dame de Paris entre le XVe et le début du XIXe siècle :

La Descente du Saint-Esprit, par Jean Fouquet (vers 1450). 
La Descente du Saint-Esprit, par Jean Fouquet (vers 1450).
Notre-Dame de Paris vers 1525-1530 (pontifical romain). 
Notre-Dame de Paris vers 1525-1530 (pontifical romain).
Gravure anonyme (XVIe siècle). 
Gravure anonyme (XVIe siècle).
Le parvis de Notre-Dame en 1699. 
Le parvis de Notre-Dame en 1699.
Notre-Dame de Paris en 1776. 
Notre-Dame de Paris en 1776.
Notre-Dame et le palais épiscopal en 1826 (par Eduard Gaertner). 
Notre-Dame et le palais épiscopal en 1826 (par Eduard Gaertner).
Étapes de l'édification

En 1160, l'évêque Maurice de Sully décide (initiative personnelle, initiative des chanoines ou initiative du roi Louis VII[9] ?) la construction d'un sanctuaire d'un nouveau type, beaucoup plus vaste, à la place de la cathédrale romane démolie au fur et à mesure, les pierres sacrées étant parfois retaillées ou utilisées pour les fondations[4]. Comme dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, les XIe et XIIe siècles se caractérisent en effet par une rapide augmentation de la population des villes françaises, liée à un important développement économique, et les anciennes cathédrales deviennent pour la plupart trop petites pour contenir les masses de plus en plus grandes de fidèles. Les spécialistes estiment que la population parisienne passe de 25 000 habitants en 1180, début du règne de Philippe II Auguste, à 50 000 vers 1220, ce qui en fait la plus grande ville d'Europe, en dehors de l'Italie[10],[11].

L'architecture de la nouvelle cathédrale doit s'inscrire dans la ligne du nouvel art gothique. Plusieurs grandes églises gothiques existent alors déjà (l'abbatiale Saint-Denis, la cathédrale Notre-Dame de Noyon et la cathédrale Notre-Dame de Laon), tandis que la cathédrale Saint-Étienne de Sens est en voie d'achèvement[12]. La construction, commencée sous le règne de Louis VII (qui offre la somme de 200 livres), dure de 1163 à 1345. À cette époque, Paris n'est qu'un évêché, suffragant de l'archevêque de Sens, Sens étant à l'origine la préfecture romaine de la Lyonnaise quatrième[9].

Première période (1161-1250)  Dessin de Villard de Honnecourt (v.1200) présentant le modèle de contrefort. Coupe schématique de la grande nef montrant ses deux bas-côtés d'égale hauteur et ses tribunes, telle qu'elle se présentait en 1220-1230[13]. Vers 1230, à la suite de l'agrandissement des fenêtres hautes, on remplace les arcs-boutants supérieurs à double volée par de grands arcs-boutants à simple volée, tels que le montre la photo ci-dessous. Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, par Eugène Viollet-le-Duc, 1856. Les arcs-boutants de la nef, qui datent des environs de l'an 1230. La moitié inférieure de la face sud de la tour sud, fort peu ornée, a des allures austères de forteresse[a].

Une légende, fondée par le chroniqueur Jean de Saint-Victor dans son Memoriale Historiarum écrit au XIVe siècle et rapportée par une longue et abondante tradition historiographique, veut qu'entre le 24 mars et le 25 avril 1163, le pape Alexandre III[Note 1], alors réfugié à Sens, pose lui-même la première pierre, en présence du roi Louis VII[14],[15]. En l'état actuel des connaissances, la date traditionnellement retenue pour le début des travaux de Notre-Dame est 1163[16], mais il est probable que le chantier ait débuté dès 1161[17]. L'essentiel des travaux se fait sous la direction de l'évêque Maurice de Sully (1160-1197) et de son successeur Odon de Sully (1197-1208) – les deux n'ayant aucun lien de parenté. On distingue quatre campagnes d'édification, correspondant à quatre maîtres d'œuvre différents, dont les noms ne nous sont pas parvenus[Note 2] :

1163-1182 : construction du chœur et de ses deux déambulatoires. Selon le chroniqueur Robert de Torigni, le chœur est achevé en 1177 et le maître-autel est consacré par le cardinal Henri de Château-Marçay, légat du pape et Maurice de Sully, le 19 mai 1182[18]. 1182-1190 : construction des quatre travées orientales de la nef, des bas-côtés et des tribunes. La construction de la nef commence en 1182, après la consécration du chœur. Certains pensent même que les travaux débutent dès 1175. Les travaux s'arrêtent après la quatrième travée, laissant la nef inachevée. 1190-1225 : construction de la base de la façade et des deux travées occidentales de la nef. On commence l'édification de la façade en 1208. À partir de cette année, les portails sont construits et décorés. L'étage de la rose date de 1220-1225. La construction des travées occidentales de la nef reprend en 1218 afin de contrebuter la façade. vers 1225-1230 : selon Viollet-le-Duc, qui en trouve les traces dans le monument, un incendie détruirait à cette époque la charpente supérieure et les combles[19]. 1225-1250 : partie haute de la façade et les deux tours. Agrandissement des fenêtres hautes (suppression des petites rosaces) pour remédier à l'obscurité (vers 1230). Simultanément, la toiture des combles des tribunes est remplacée par des terrasses et de nouveaux arcs-boutants, dotés de chaperons à chéneaux, permettent l'évacuation des eaux de pluie de la partie supérieure de l'édifice. Pour célébrer les messes périodiques, il est construit les chapelles latérales de la nef entre les culées des arcs-boutants à partir de l'extrémité ouest jusqu'au transept, entre 1235 et la fin des années 1250[20]. La tour sud est achevée en 1240 et l'on abandonne la même année l'idée de doter les tours d'une flèche. En 1250, s'achève la construction de la tour nord. À cette date, la cathédrale est en fait terminée et totalement opérationnelle, en plein règne de Saint Louis. Les phases ultérieures de l'édification concernent des additions, embellissements, réparations et modifications parfois fort importantes.Financement de la construction de la cathédrale

La construction de la cathédrale de Paris ne dure qu'environ 75 ans, jusqu'au début des travaux de réalisation des chapelles latérales entre les contreforts, à partir de 1235. Cette rapidité de construction nécessite un financement important. Le livre d'Henry Kraus sur L'Argent des cathédrales montre que cette première phase de construction ne mobilise, pour l'essentiel, que des biens propres de l'évêque et du chapitre. La construction de la cathédrale profite peut-être d'une période de prospérité et de paix. Pendant le règne de Philippe Auguste, le domaine royal s'agrandit considérablement par l'acquisition de la Normandie et du Languedoc, ce qui entraîne une augmentation des finances de la monarchie, mais aussi de la bourgeoisie parisienne, qui participe à la gestion de ce nouveau domaine royal. Cependant, les noms des rois n'apparaissent pas dans le financement de la cathédrale. Par exemple, Saint Louis, qui fait pourtant de nombreux dons aux abbayes et monastères, n'est pas cité.

Les comptes de la fabrique de la cathédrale n'ont pas été conservés. Les biens de l'évêque et du chapitre sont connus par le cartulaire de la cathédrale, publié par Benjamin Guérard[21]. Comme le fait remarquer Benjamin Guérard (page CLXVII), le cartulaire de l'église Notre-Dame ne donne aucun renseignement sur la construction de la cathédrale. Par exemple, l'évêque possédait une grande partie des terres sur la rive droite de la Seine, et le chapitre l'île de la Cité. Le cartulaire note que plusieurs biens de l'évêque ont été vendus par des bourgeois et ont dû servir à financer la construction de la cathédrale. L'obituaire de la cathédrale a conservé le don de 100 livres fait par Maurice de Sully, en 1196, pour acheter le plomb nécessaire à sa couverture. Un autre revenu de l'évêque provenait du tiers de l'impôt de la couronne sur les transactions faites aux halles de Paris[22]. La contribution des chanoines du chapitre a été apportée en prélevant la taille sur les sujets des fiefs que possédaient les chanoines. Quand une nouvelle taille a été annoncée en 1250 pour la construction de la cathédrale, les serfs des fiefs du chapitre ont refusé de payer. Le chapitre les a alors fait emprisonner. Blanche de Castille est intervenue pour les faire libérer, mais ils ont été condamnés à payer. Ce n'est qu'en 1263 que 636 serfs ont pu racheter leur manumission[23].

La participation des bourgeois de Paris n'apparaît qu'à partir du début de la construction des chapelles latérales, en 1235.

Deuxième période (1250-moitié du XIVe siècle)

À cette époque, les portails du transept, construits en style roman, contrastent par la sévérité de leur style avec la grande façade gothique, richement ornée au goût du jour. La reconstruction des parties romanes est alors prestement décidée par l'évêque Renaud de Corbeil (1250-1268) pour aligner les façades des transepts avec celles des chapelles latérales de la nef qui sont terminées vers 1250 et du chœur entreprises à la suite.

Jehan de Chelles, Pierre de Montreuil, Pierre de Chelles, Jean Ravy, Jean le Bouteiller et Raymond du Temple sont les maîtres d'œuvre qui se sont succédé durant cette période. Jean de Chelles procède à l'allongement du transept, au nord d'abord (vers 1250), puis au sud et fait réaliser la façade nord du transept et sa rosace. Après sa mort en 1265, son travail sur le croisillon sud est terminé par Pierre de Montreuil, aussi à l'origine de la façade sud du transept et de sa rosace. Pierre de Montreuil achève également les chapelles et la porte rouge. De même, il commence le remplacement des arcs-boutants du chœur. Il meurt à son tour en 1267.

Son successeur Pierre de Chelles construit le jubé et commence les chapelles du chevet en 1296. Ces dernières sont achevées par Jean Ravy, qui est maître d'œuvre de 1318 à 1344. Jean Ravy commence la construction des arcs-boutants du chœur d'une portée de 15 mètres. Il commence aussi la confection de la clôture du chœur. En 1344, son neveu Jean le Bouteiller lui succède et travaille jusqu'en 1363. Après sa mort, son adjoint Raymond du Temple termine les travaux, notamment la clôture du chœur.

Aménagements et restaurations depuis le XVe siècle XVe et XVIe siècles

Les artistes de la Renaissance se détournèrent de l'art gothique considéré comme l'œuvre de barbares, aussi n'hésitèrent-ils pas à camoufler les piliers, recouvrir les murs et arcades d'immenses tapisseries et tentures. La statuaire baroque envahit les nefs chargées déjà de nombreux autels et pupitres, de tombeaux et cénotaphes[24].

XVIIe et XVIIIe siècles  Le maître-autel, œuvre de Nicolas Coustou, encadré par les statues de Louis XIV (Antoine Coysevox) et de Louis XIII (Guillaume Coustou).

En 1625, est construite la fontaine du Parvis Notre-Dame par l'architecte Augustin Guillain, elle est destinée à alimenter les habitants de l'Île de la Cité en eau courante[25]. En 1699, selon le souhait de Louis XIV et le vœu de son père Louis XIII[26], on opéra de profondes transformations dans la décoration intérieure de la cathédrale, notamment au niveau du chœur. L'architecte Robert de Cotte démolit le jubé (qui fut remplacé par une grille en fer forgé doré à la feuillure d'or), une partie des hauts-reliefs des clôtures afin d'ouvrir le chœur sur le déambulatoire en les remplaçant par des grilles, ainsi que des tombeaux pour permettre le réaménagement complet du chœur dans le goût de l'époque, à l'instar de bon nombre d'autres cathédrales gothiques dans toute l'Europe, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. De nouvelles stalles furent réalisées, ainsi qu'un nouveau maître-autel pour lequel furent confectionnées les statues qui l'ornent encore aujourd'hui, représentant Louis XIV renouvelant le vœu de son père Louis XIII, tous deux agenouillés devant la Pietà. En 1709, le chanoine Antoine de La Porte commanda au roi Louis XIV six tableaux illustrant la vie de la Vierge pour la décoration du chœur. Charles de La Fosse, réalisa pour ce projet en 1715, L'Adoration des mages, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre[27].

En 1726, le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, modifie l'architecture de la cathédrale, il en change « tous les profils », au niveau des pignons, roses et clochetons du côté sud[28]. Il renforce les arcs-boutants, les galeries, les terrasses, et fait reconstruire la grande voûte de la croisée du transept, qui menaçait de tomber en ruine[28]. Il rénove la charpente et la toiture, dont il fait changer tous les plombs. Il fait remplacer les gargouilles par des tuyaux de plomb changeant l'évacuation d'eau des pluies. À l'intérieur, il fait supprimer l'ancien jubé médiéval et fait incruster de marbre blanc une chapelle pour sa famille[29]. Les travaux se sont peut-être étendus aux voûtes du bras sud du transept, car la date « 1728 » a été découverte (par les scientifiques qui accompagnent le chantier de restauration consécutif à l'incendie de 2019) gravée sur l'une des clés de voûte[30].

En 1756, les chanoines jugeant l'édifice trop sombre demandèrent aux frères Le Vieil de détruire les vitraux du Moyen Âge et de les remplacer par du verre blanc ; après quoi on badigeonna les murs de la cathédrale. Les rosaces furent cependant conservées[24]. Enfin, à la demande du clergé, Jacques-Germain Soufflot, architecte de l'église de Sainte-Geneviève, fit disparaître le trumeau et une partie du tympan du portail central, orné du Jugement dernier, pour laisser passer plus aisément le dais des processions. Soufflot construit un nouveau portail et une sacristie au sud du chœur[31].

 La cathédrale en 1840. Ce daguerréotype montre l'édifice dans un état de délabrement avancé avant le grand programme de restauration lancé par Eugène Viollet-le-Duc. On peut noter l'absence des statues de la galerie des rois (détruites à la Révolution) et le portail du Jugement dernier radicalement transformé par Soufflot.Sous la Révolution

La cathédrale, qui était propriété de l'archevêché de Paris, est mise à la disposition de la nation, comme l'ensemble des biens du clergé, le 2 novembre 1789[32]. Depuis, l'État est resté propriétaire de la cathédrale[33].

Le 10 février 1790, Louis XVI et Marie-Antoinette viennent assister discrètement à une messe dans une des chapelles de la cathédrale. Après le décret de la Constitution civile du clergé, le chapitre de la cathédrale est supprimé. L'archevêque de Juigné ayant émigré, Jean-Baptiste Gobel est élu à sa place et prend possession de la cathédrale devant une foule nombreuse. Au fil du temps, des décrets la dépouillent de ses objets précieux, suppriment le traitement des chantres et lui interdisent toute procession extérieure. Sous la pression, Gobel finit par démissionner et finira décapité[32].

En février 1791, par une suite de décrets de l'Assemblée constituante pris sur une proposition de la mairie de Paris[34], la cathédrale Notre-Dame de Paris devient le siège de la paroisse de la cité par transfert des prérogatives exercées jusqu'alors par 10 petites églises de l'île[35],[36].

Au cours de la Révolution française, de nombreux actes de vandalisme visèrent la cathédrale : les rois de Juda de la galerie des Rois de la façade furent décapités et enlevés — on croyait qu'il s'agissait des rois de France représentés pour exalter la monarchie capétienne. On a retrouvé 21 des 28 têtes originelles ainsi que de nombreux fragments en 1977, et ces têtes se trouvent actuellement au musée de Cluny[37]. Toutes les grandes statues des portails furent également détruites, à l'exception de la Vierge du trumeau du portail du Cloître[38]. Le culte de la Raison fit son apparition à Notre-Dame de Paris le 10 novembre 1793, avec la fête de la Liberté ; par décret, la cathédrale devient un temple de la Raison[39]. Ce culte fut organisé par Pierre-Gaspard Chaumette, et le maître-autel se vit ainsi transformé en autel de la déesse Raison[32]. Fin novembre de cette année, le culte catholique fut interdit à Paris. La cathédrale fut ensuite transformée en entrepôt de vin[32],[40].

Le 15 août 1795, un office y est pour la première fois à nouveau célébré, alors que, raconte l'historien Jean Leflon, « les verrières sont brisées, les pavements défoncés, le sol encombré de gravats ». Sous le Directoire, des conflits opposent plusieurs autorités religieuses, pour savoir à qui revient la gestion de la cathédrale. Les offices reprennent la gestion de la cathédrale, en étant sous la surveillance d'un comité d'administration composé de laïcs. Les fidèles y assistent resserrés dans le chœur rapidement déblayé, contrairement au reste de la cathédrale, où traînent des gravats ; ses finances restent par ailleurs précaires mais se relèvent à partir de 1800. Les relations sont difficiles avec les autorités, qui multiplient les mesures vexatoires. En 1797 puis en 1801, la cathédrale accueille deux conciles, le second servant au Premier consul Napoléon Bonaparte à négocier le Concordat avec la papauté[32].

Restauration du XIXe siècle  La cathédrale Notre-Dame pendant les travaux de 1845-1863 : la sacristie est terminée mais la flèche pas encore rétablie - « Le quai de Montebello et le chevet de Notre-Dame » (détail), Émile Harrouart, vers 1860 - Musée Carnavalet. Notre-Dame à la fin du XIXe siècle.

Le 18 avril 1802, peu après la signature du concordat, la cathédrale est définitivement rendue au culte. On procéda rapidement à quelques réfections d'urgence si bien qu'en décembre 1804, Napoléon Bonaparte put s'y faire sacrer empereur des Français, en présence du pape Pie VII. L'édifice avait été blanchi à la chaux pour la circonstance, puis dissimulé sous des décors de Percier et Fontaine[41].

Une fois la paix retrouvée, la cathédrale était dans un tel état de délabrement que les responsables de la ville commencèrent à envisager la possibilité de l'abattre totalement. Le grand romancier Victor Hugo, admirateur de l'édifice, écrivit alors son roman Notre-Dame de Paris qui eut un énorme succès et avait notamment pour but de sensibiliser le public à la valeur d'un tel monument, d'autant plus que l'année de la publication de son roman des émeutiers anti-légitimistes pillèrent la sacristie et son trésor, brisèrent les vitraux et dévastèrent l'archevêché[42]. Il réussit à créer un large mouvement populaire d'intérêt en faveur de la cathédrale. Son roman avait rendu vie à un monument alors marginalisé et l'avait rendu plus familier aux Parisiens. À cela s'ajoutait le poids du nouveau courant européen appelé romantisme qui s'efforçait de donner aux hommes une nouvelle conception du monde. Par son roman, Victor Hugo contribua largement à sauver le chef-d'œuvre meurtri d'un destin fatal[43].

Le sort de Notre-Dame focalisa différents courants de pensée : les catholiques bien sûr qui désiraient réconcilier la France avec la piété et la foi d'antan, les monarchistes aussi qui s'efforçaient de renouer avec un proche passé, mais aussi le courant laïc.

Le ministre des Cultes de l'époque décida d'un grand programme de restauration[44]. L'architecte Godde, chargé depuis 1820 de l'entretien de l'édifice et dont les méthodes de restauration faisaient l'unanimité contre elles, fut écarté. On se tourna vers Jean-Baptiste Antoine Lassus et Eugène Viollet-le-Duc qui s'étaient distingués sur le chantier de la Sainte-Chapelle. Ces derniers déposèrent un projet et un rapport, et ayant emporté l'appel d'offres en 1844, présentèrent en 1845 un budget de 3 888 500 francs, qu'ils durent réduire à 2 650 000, pour la réfection de la cathédrale et la construction d'une sacristie. L'Assemblée nationale vota une loi accordant cette somme[45],[Note 3] et c'est ainsi qu'après de longues années d'attente, la restauration put vraiment débuter. Les premiers travaux se portent sur la galerie des Rois, dont les colonnes sont abîmées par la corrosion des fers. En 1845-1846, la restauration est menée sur les niches des contreforts de la façade occidentale, en très mauvais état. Ces travaux sont très bien renseignés par les devis et archives du chantier encore conservées. Plus importantes que prévu, ces restaurations ont néanmoins laissé en place certains éléments sculptés, sur lesquels on a pu observer au XXe siècle d'importantes traces de polychromie orange, rouge et verte[46].

Le maigre budget fut épuisé en 1850. Les travaux s'arrêtèrent. Viollet-le-Duc dut présenter à plusieurs reprises de nouvelles propositions afin que les travaux pussent se terminer. Au total, plus de douze millions de francs furent ainsi octroyés. Lassus étant décédé en 1857, c'est Viollet-le-Duc seul qui termina la restauration le 31 mai 1864.

La construction de la sacristie se révéla un gouffre financier. Il fallut en effet descendre à neuf mètres avant de rencontrer un terrain stable. Des maîtres-verriers pastichèrent des vitraux du XIIIe siècle en réalisant les verrières des fenêtres hautes du chœur ou des baies des chapelles, tels Antoine Lusson ou Adolphe Napoléon Didron[47].

L'état lamentable des maçonneries de la cathédrale était généralisé, la porte rouge par exemple était en ruine[a 1]. On ne comptait plus les pinacles brisés, les gables effondrés. Quant à la grande statuaire des portails et de la façade, il n'en restait plus grand-chose. Les restaurateurs durent effectuer un profond travail de recherche afin de restituer (à l'identique si possible, ce qui l'était rarement à l'époque) les parties dégradées, ce dont témoignent les écrits et dessins de Viollet-le-Duc[44].

 Exemple de la restitution du programme sculpté effectuée par l'équipe de sculpteurs de Viollet-le-Duc : statue de saint Denis sur le contrefort sud de la façade ouest.

C'est la restitution du programme sculpté de la cathédrale qui constitue la principale réussite des deux architectes. Ils ont d'emblée voulu reconstituer toute l'ornementation sculpturale détruite, en s'inspirant ou copiant des œuvres de la même époque et restées intactes (Amiens, Chartres et Reims). Pour ce faire, les architectes réunirent une équipe d'excellents sculpteurs sous la direction d'Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume. Beaucoup d'entre eux provenaient de l'atelier de David d'Angers et se connaissaient. Plus de cent grandes statues furent ainsi créées à destination de l'extérieur, dont les douze statues en cuivre entourant la base de la flèche, œuvres de Geoffroi-Dechaume lui-même, qui témoignent du grand talent de ce sculpteur[Note 4]. Viollet-le-Duc apporta un très grand soin à la réalisation de ces statues. Elles étaient d'abord dessinées par ses soins, puis une maquette grandeur nature en plâtre était réalisée. On apportait alors les corrections nécessaires, jusqu'à ce que l'œuvre fût jugée satisfaisante. À ce moment seulement, on procédait à la réalisation de la statue définitive en pierre. Aucune liberté de création n'était laissée aux sculpteurs, dont le travail était totalement contrôlé par les architectes.

Lors de la restauration, la cathédrale fut quelque peu remaniée. La rosace sud, par exemple, fut pivotée de quinze degrés afin de la faire reposer selon un axe vertical, modification qui, parfois critiquée, était motivée par la nécessité de consolider l'ensemble, dont la maçonnerie s'était affaissée. Enfin, quelques statues sorties de l'imagination de l'architecte furent édifiées, telles les chimères contemplant Paris du haut de la façade. Le parvis de Notre-Dame est dégagé dans les années 1860-1870 par des travaux voulus par le baron Haussmann lors des transformations de Paris sous le Second Empire, les préoccupations hygiénistes d'Haussmann se conjuguant avec une nouvelle conception artistique qui isole la cathédrale sur une place et dégage des perspectives. Ces travaux nécessitent la démolition de l'ancien hospice des Enfants-trouvés du XVIIIe siècle, devenu siège de l'administration de l'Assistance-publique, et de l'ancien Hôtel-Dieu. Après la construction de la crypte archéologique, les contours des rues médiévales et d'anciens bâtiments, comme l'église Sainte-Geneviève-des-Ardents, disparue en 1747, ont été matérialisés sur le sol du parvis par des pavés de couleurs claires[48].

Notre-Dame était dotée d'une flèche médiévale construite au XIIIe siècle[b], qui fragilisée par les intempéries fut démontée à la fin du XVIIIe siècle[c]. La cathédrale est restée sans flèche jusqu’à sa restauration, commencée par Lassus et poursuivie, après sa mort en 1857, par Viollet-le-Duc. Le projet est approuvé par le ministre de l'Instruction publique et des Cultes en mars 1858[49]. Sa conception est inspirée par la flèche de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans (elle-même inspirée par celle de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens)[50]. Les travaux commencent par la démolition de l'ancienne charpente de la souche de la flèche, entre le 25 août 1858 et le 13 octobre, puis pose du plancher provisoire au-dessus de la voûte centrale, début du montage de l'échafaudage de la flèche le 1er septembre, fin le 1er octobre, fin du montage de l'échafaudage de la flèche le 3 janvier 1859[51]. La nouvelle flèche est réalisée entre février et août 1859 par l'entreprise de charpente Auguste Bellu (1796-1862)[52] — qui a déjà travaillé à Orléans — pour la structure en bois et par les ateliers Monduit pour la couverture métallique. Elle est inaugurée le 15 août 1859. La hauteur de la flèche est alors de 96 mètres.

Depuis la restauration du XIXe siècle

Peu de temps après, pendant la Commune de 1871, des communards mirent peut-être le feu à quelques bancs et chaises, mais l'incendie fut vite maîtrisé et ne causa que des dégâts très légers[53].

La cathédrale passa les deux guerres mondiales sans problème notable. Le 11 octobre 1914, durant la Première Guerre mondiale, elle est toutefois touchée lors d'un raid effectué par des avions allemands[54].

En 1965, les douze fenêtres hautes de la nef et les douze petites rosaces à alvéoles des tribunes furent garnies de 24 vitraux colorés remplaçant les verres gris et ternes implantés par les chanoines au XVIIIe siècle. Non figuratifs, ils sont l'œuvre du peintre-verrier Jacques Le Chevallier qui utilisa les produits et couleurs du Moyen Âge. L'ensemble utilisait une quinzaine de tons, à dominante rouge et bleue (la graduation allant d'ouest en est du bleu vers le rouge)[55]. En 1969, des militants communistes parviennent à hisser un drapeau nord-vietnamien au sommet de la flèche après avoir saboté l'escalier qui y mène[56],[57] ; il a fallu une audacieuse mission d'hélicoptère des pompiers pour retirer l'étendard[58]. Dans un incident similaire, le 3 octobre 1972, lors d'un rassemblement de soutien aux militants du Front de libération de la Bretagne, des autonomistes bretons parviennent aussi à accrocher un Gwenn ha Du (drapeau) au sommet de la flèche de la cathédrale, nécessitant à nouveau l'envoi d'un hélicoptère pour le décrocher[59].

Dans les années 1990, les procédés modernes ont permis de redonner à la pierre extérieure de la cathédrale noircie par les siècles, sa pureté et une blancheur supposée d'origine. On distinguait deux couches distinctes de pollution qui noircissait la pierre :

une partie brune correspondant à la partie de la pierre exposée à l'air et aux rayons du soleil ; une couche noire de surface constituée de gypse (sulfate hydraté de calcium) qui attirait les particules issues de la pollution de l'air de Paris. Cathédrale Notre-Dame de Paris et son square Jean-XXIII. La cathédrale Notre-Dame de Paris vers 1930.

La crasse, représentant un danger pour la pierre, a été éliminée. Les sculptures ont été traitées par laser, micro-gommage et compresses humides afin de pulvériser la poussière sans altérer la patine du temps. Les pierres trop détériorées ont été remplacées par d'autres, identiques, prélevées en région parisienne dans des gisements de calcaire lutétien coquiller semblable. De plus, un réseau de fils électriques, invisibles depuis le sol, a entraîné le départ des pigeons responsables d'altérations importantes au niveau des pierres.

À l'occasion du jubilé du 850e anniversaire de la cathédrale, des travaux d'envergure sont menés dans la cathédrale pour marquer son entrée dans le XXIe siècle. Les éclairages de la nef sont restaurés largement, permettant de créer des ambiances propres aux visites, aux messes et aux concerts en soirée. Le grand orgue voit dans une première phase sa console totalement informatisée en 2013. Dans un deuxième temps, en 2014, ses 12 000 tuyaux sont tous nettoyés. Un système de prévention des incendies est mis en place, avec de nouvelles serrures aux portes et un câblage spécifique installés. Les fils traînant ici ou là à l'intérieur et à l'extérieur sont également masqués en grande partie pour permettre une meilleure unité architecturale. Enfin, les tours de Notre-Dame sont garnies de neuf nouvelles cloches, dont un bourdon, qui sonnent pour la première fois le 23 mars 2013. Elles donnent ainsi un nouvel ensemble campanaire semblable à celui existant au Moyen Âge.

De novembre 2012 à décembre 2013, une structure provisoire de type beffroi, le « Chemin du jubilé » est installé sur le parvis, suivant l'ancienne rue Neuve-Notre-Dame et débouchant sur un belvédère et un gradin de 600 places donnant une vue inédite de la façade de la cathédrale. Elle est garnie des prénoms des employés de la cathédrale et des saints de la liturgie chrétienne.

La pollution génère des dommages importants (chute de gargouilles, ruine de pinacles…) qui conduisent en 2017 l'archevêché à lancer un appel à des dons pour un montant espéré de 100 millions d'euros sur 20 ans afin de réparer la flèche dont il faut refaire l'étanchéité (10 millions d'euros de travaux), pour la sacristie située tout à côté de la cathédrale (10 millions), consolider les arcs-boutants du chevet (20 à 30 millions)[60].

La restauration de la cathédrale dans les années 1990 n'avait concerné que la façade occidentale. Un programme global de restauration d'une durée de dix ans et dont le coût est estimé à 60 millions d'euros (40 millions de l'État et 20 millions du mécénat) est lancé en 2018. La maîtrise d'ouvrage de l'opération est confiée au service de la Conservation régionale des monuments historiques au sein de la Direction régionale des Affaires culturelles d'Île-de-France et la maîtrise d'œuvre à l'architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve. Auparavant, une convention-cadre de mécénat est conclue, le 25 septembre 2018, entre l'État, la Fondation Notre-Dame, l'organisme américain de type 501c3 Friends of Notre-Dame de Paris et la Fondation Avenir du patrimoine à Paris afin d'accélérer le rythme des travaux. Les financements privés sont centralisés par la FAPP et l'État s'engage, dans la limite de 4 millions par an, à augmenter sa subvention annuelle d'un euro supplémentaire pour chaque euro récolté par le mécénat privé[61].

Les travaux de restauration de la flèche doivent durer trois ans, pour un coût de 11 millions d'euros. Le 11 avril 2019, les seize statues monumentales de Viollet-le-Duc qui entouraient la flèche sont déposées, à grand renfort de levage, en vue de leur réhabilitation[62]. Elles échappent ainsi aux dommages de l'incendie quatre jours plus tard.

Incendie du 15 avril 2019  La cathédrale en feu. La nouvelle flèche de Notre-Dame de Paris se dévoile en février 2024.

Dans la soirée du 15 avril 2019[63], dans les environs de 18 heures[64], un grave incendie se déclare[65]. Le sinistre détruit la toiture de la cathédrale et sa charpente du XIIIe siècle, la flèche de Viollet-le-Duc, et plusieurs voûtes formant le plafond (celle de la croisée du transept, celle du transept nord, et une travée de la nef)[66],[67]. L'incendie déclenche une émotion considérable en France mais aussi dans le monde entier. Sur les rives de la Seine, Parisiens et touristes se rassemblent. De nombreux catholiques se mettent en prière.

L'incendie est maîtrisé le lendemain matin grâce à l'intervention d'environ 650 pompiers[68]. Une cinquantaine d'enquêteurs commencent peu après la fin de l'incendie leurs investigations afin d'émettre des hypothèses sur les causes éventuelles de l'incendie de la cathédrale[64]. Le jour même du déclenchement de l'incendie, le président de la République, Emmanuel Macron, annonce que la cathédrale sera reconstruite[69],[70] et le lendemain, lors d'une allocution télévisée spéciale, il déclare : « Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore, et je veux que cela soit achevé d'ici cinq années[71]. » Le jour suivant, le Premier ministre, Édouard Philippe, annonce qu'un concours international d'architecture sera lancé pour reconstruire la flèche de la cathédrale[72].

Dès la nuit de l'incendie, les dons de particuliers, d'entreprises et d'institutions publiques affluent de France et de l'étranger, permettant d'envisager la reconstruction des parties sinistrées.

Le 8 décembre 2023, à l'occasion d'une édition spéciale de France 2 en direct de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, le président de la République Emmanuel Macron déclare que « nous tenons les délais » et que la réouverture au public aurait bien lieu le 8 décembre 2024. Il invite le pape François à assister à cette réouverture, bien que le souverain pontife n'ait pas encore répondu à cette invitation. Il a également annoncé le lancement d’un concours pour la réalisation de « six vitraux » contemporains qui porteront « la marque du XXIe siècle » dans la cathédrale ainsi que la création d'un musée consacré à la cathédrale Notre-Dame au sein de l'Hôtel-Dieu[73],[74].

Événements historiques importants

Notre-Dame est le lieu historique d'un grand nombre d'événements religieux et politiques de l'histoire de France[75].

En 1229, le Jeudi saint, Raymond VII de Toulouse y fait amende honorable. En 1239, Saint Louis y dépose la Sainte Couronne du Christ, en attendant l'achèvement de la construction de la Sainte-Chapelle[76]. En 1302, Philippe le Bel y ouvre les premiers États généraux du royaume de France[76]. En 1431, couronnement comme roi de France du roi d'Angleterre Henri VI, vers la fin de la guerre de Cent Ans (1337-1453), à l'âge de dix ans[77]. Il ne fut jamais reconnu. Charles VII avait déjà été couronné roi de France en 1429 à Reims. En 1447, Charles VII célèbre par un Te Deum la reprise de Paris[76]. En 1431, ouverture du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc[76]. Le 24 avril 1558, mariage de Marie Stuart, reine d'Écosse et du dauphin François (fils de Henri II, futur François II). En 1563, célébration des funérailles solennelles de François de Guise, après son assassinat au siège d'Orléans. Le 22 juin 1559, mariage par procuration d'Élisabeth de France avec Philippe II, roi d'Espagne. Le 18 août 1572 (six jours avant le massacre de la Saint-Barthélemy), mariage de Marguerite de Valois et de Henri de Navarre (futur Henri IV). Le 22 mars 1594, Henri IV célèbre son entrée dans Paris en assistant à un Te Deum, marquant la reconquête de la capitale après cinq ans de soulèvement ligueur[76]. En 1660, un Te Deum est donné à l'occasion du mariage de Louis XIV. Le duc de Luxembourg, futur maréchal, surnommé le tapissier de Notre-Dame, apporte ici les drapeaux ennemis. En 1668, abjuration par Turenne de sa foi protestante. Le 2 mars 1687, Bossuet y prononce l'Oraison funèbre du Grand Condé[76]. Le 4 mai 1789, un Veni Creator y célèbre l'ouverture des États généraux[76]. Par décret du 2 novembre 1789 de nationalisation des biens du clergé, la cathédrale devient propriété de l'État. Le décadi 20 brumaire an II (10 novembre 1793), Notre-Dame est transformée en temple de la Raison par la Commune de Paris, afin d'y pratiquer le culte de l'Être suprême[76],[78]. 18 floréal an II[79] (7 mai 1794), Robespierre, après avoir fait guillotiner pour athéisme Gobel, Hébert, Anacharsis Cloots, Chaumette, fait reconnaître l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu ou Être suprême par décret. Les fêtes instituées par la Convention nationale sont célébrées sur les places publiques, les églises sont devenues inutiles. La cathédrale est transformée en magasin. Elle sert à recevoir 1 500 tonneaux de vin destinés aux armées. 3 ventôse an III (25 février 1795), après la chute de Robespierre, décret rétablissant la liberté des cultes et de séparation des églises et de l'État. Les églises et les chapelles non séquestrées par l'État ou les municipalités peuvent être rouvertes. 24 thermidor an III (11 août 1795), les 23 clés de la cathédrale sont remises par le comité civil de la section de la Cité à la Société catholique, constituée par 66 personnes, dont l'abbé Grégoire, qui fait partie du groupe des « Évêques réunis à Paris », qui en avait fait la demande. La première église où une messe a été célébrée par Saurine est l'église Saint-Médard le 1er mai 1795. 15 août 1795, après réconciliation de l'Église par l'abbé Grégoire et ses collègues, célébration de la première messe dans la cathédrale pour la fête de l'Assomption. La cathédrale est alors dans un triste état, plus de vitres aux fenêtres, les autels détruits, quelques planches pour fermer les portes. La Société catholique de Notre-Dame va devoir d'abord trouver les prêtres, le personnel et les fonds nécessaires au fonctionnement de la cathédrale. Il n'y a plus d'évêque de Paris depuis la mort de Jean-Baptiste Gobel. 19 novembre 1795, Jean-Baptiste Royer, évêque constitutionnel de l'Ain, ordonne 24 prêtres dans la cathédrale. Jean-Baptiste Royer est élu évêque constitutionnel du département de la Seine le 20 mai 1798. Il est installé dans la cathédrale le 15 août 1798. Il démissionne à la demande du pape au moment de la signature du Concordat, le 26 messidor an IX (15 juillet 1801). Étienne-Alexandre Bernier est administrateur provisoire du diocèse pour son organisation. Jean-Baptiste de Belloy est nommé archevêque de Paris le 9 avril 1802. La société catholique de Notre-Dame qui avait rétabli le culte catholique à Notre-Dame doit se dissoudre en 1803[80]. Le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte se sacre lui-même empereur puis couronne sa femme Joséphine de Beauharnais[76]. Le 9 juin 1811, baptême de Napoléon François Joseph Charles Bonaparte, roi de Rome, fils héritier de Napoléon Ier[76]. Pendant les Trois Glorieuses (1830), l'archevêché de Paris jouxtant la cathédrale est saccagé. L'année suivante, un pillage vise la sacristie et le trésor de Notre-Dame[76]. Le 8 mars 1835, à la demande de Hyacinthe-Louis de Quélen, a lieu la première conférence d'Henri Lacordaire, dans le cadre des Conférences de Carême de Notre-Dame, spécialement destinées à l'initiation de la jeunesse au christianisme. Celles-ci, interrompues en 1836, reprennent à partir de 1841 et se poursuivent jusqu'à nos jours. Le 30 janvier 1853, mariage de Napoléon III[76]. Le 14 juin 1856, baptême du prince impérial Louis-Napoléon Bonaparte. Le 19 juillet 1896, obsèques du marquis de Morès tué par des rebelles en Tunisie. En janvier 1910, la grande crue de la Seine arrive jusqu'au parvis. Le 17 novembre 1918, un Te Deum célèbre la victoire de la Première Guerre mondiale. Anticlérical, le président du Conseil Georges Clemenceau n'y assiste pas. Les autorités civiles organisent le lendemain une cérémonie place de la Concorde, à laquelle le cardinal Amette refusera en réaction à son tour de participer[76]. Le 11 février 1931, Antonieta Rivas Mercado se suicide d'un coup de feu au cœur, sur un banc devant l'image de Jésus-Christ crucifié[81]. En avril 1944, accueil solennel du maréchal Pétain, par le cardinal Suhard, archevêque de Paris. Célébration des obsèques de Philippe Henriot, par le même archevêque, en juin 1944. En août 1944, le général Dietrich von Choltitz obéit à l'ordre de Hitler, qui demandait la destruction de Paris et notamment de Notre-Dame, mais aucun minage ne fut entrepris sur la cathédrale. Le 26 août 1944, un Magnificat est chanté pour la Libération de Paris, en présence du général de Gaulle et du général Leclerc, après avoir descendu les Champs-Élysées. Des tirs d'origine inconnue perturbent un temps la cérémonie[76]. Le 9 mai 1945, le cardinal Suhard, accueille le général de Gaulle ainsi que les membres du Gouvernement et les ambassadeurs des États-Unis, d'URSS et de Grande-Bretagne. L'archevêque célèbre un office au cours duquel un Te Deum d'action de grâces pour la victoire est chanté, suivi de l'exécution de La Marseillaise aux grandes orgues[82]. Obsèques nationales de : Sadi Carnot en 1894, Maurice Barrès (1923), maréchal Foch (1929), maréchal Joffre (1931), Paul Doumer (1932), Raymond Poincaré (1934), Jean-Baptiste Charcot (1936), maréchal Leclerc (1947), maréchal de Lattre de Tassigny (1952), Paul Claudel (1955), maréchal Juin (1967)[76]. Cérémonies d'hommage national : Charles de Gaulle (1970), Georges Pompidou (1974), François Mitterrand (1996)[76]. En 1980 et en 1997, visites du pape Jean-Paul II. Le 26 janvier 2007, funérailles de l'abbé Pierre. En septembre 2008, visite du pape Benoît XVI[76]. Le 22 octobre 2008, messe de Requiem le jour des obsèques de sœur Emmanuelle[76]. Le 3 juin 2009, cérémonie œcuménique pour les victimes du vol 447 d'Air France entre Rio et Paris. De décembre 2012 à novembre 2013 : célébration du 850e anniversaire de la cathédrale ; arrivée des nouvelles cloches. Le 15 novembre 2015, messe d'hommage aux victimes des attentats commis à Paris l'avant-veille, après que le glas a sonné durant un quart d'heure[83]. Le 15 avril 2019, un incendie détruit la flèche et la totalité de la toiture couvrant la nef, le chœur et le transept.
Le Sacre de Napoléon, tableau de David, 1805-1808, musée du Louvre. La scène se déroule dans le chœur de la cathédrale tel qu’il se présentait à l’époque, avec la décoration des colonnes conçue par Robert de Cotte en 1698. 
Le Sacre de Napoléon, tableau de David, 1805-1808, musée du Louvre. La scène se déroule dans le chœur de la cathédrale tel qu’il se présentait à l’époque, avec la décoration des colonnes conçue par Robert de Cotte en 1698.
Conférence du père Henri Lacordaire, vers 1845. Dessin anonyme, mine de plomb et aquarelle, Bibliothèque nationale de France. 
Conférence du père Henri Lacordaire, vers 1845. Dessin anonyme, mine de plomb et aquarelle, Bibliothèque nationale de France.
Arrivée des nouvelles cloches lors du 850e anniversaire de la cathédrale, en 2012. 
Arrivée des nouvelles cloches lors du 850e anniversaire de la cathédrale, en 2012.
La flèche de la cathédrale lors de l'incendie du 15 avril 2019. 
La flèche de la cathédrale lors de l'incendie du 15 avril 2019.
Voir son tracé sur Marcel Aubert, « Les anciennes églises épiscopales de Paris, Saint-Étienne et Notre-Dame, au XIe siècle et au début du XIIe », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1939, 83-3, p. 319-327, figure. Didier Busson, Carte archéologique de la Gaule 75, Paris, Les Belles Lettres, 1998, 445-452 p.. Victor Mortet, Étude historique et archéologique sur la cathédrale et le palais épiscopal de Paris du VIe au XIIe siècle, Paris, A. Picard, 1888, 90 p. (BNF 32468344) lire en ligne sur Gallica. ↑ a et b Marc Fourny, « Les dix secrets de Notre-Dame de Paris », sur Le Point, 12 décembre 2012. Jean Hubert, « Les origines de Notre-Dame de Paris », Revue d'histoire de l'Église de France, t. 50, no 147,‎ 1964, p. 5-26 (lire en ligne). Marcel Aubert, « Les anciennes églises épiscopales de Paris, Saint-Étienne et Notre-Dame, au XIe siècle et au début du XIIe », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, no 3,‎ 83e année, 1939, p. 319-327 (lire en ligne). Françoise Prévot, « La cathédrale et la ville en Gaule dans l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge », Histoire urbaine, no 7,‎ 2003, p. 17-36 (lire en ligne). Josiane Barbier, Didier Busson et Véronique Soulay, « Avant la cathédrale gothique », dans André Vingt-Trois (dir.), Notre-Dame de Paris, Strasbourg, La Nuée bleue, coll. « La grâce d'une cathédrale », 2012, 491 p. (ISBN 978-2-8099-0798-8, BNF 43516265, lire en ligne), p. 17-28. ↑ a et b Michel Rouche, « Jubilé de cathédrale Notre-Dame de Paris - La symbolique des cathédrales : approche historique, religieuse, sociale », émission La voix est libre sur Radio Notre-Dame, 19 décembre 2012. « Paris à l'époque de Philippe Auguste »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur philippe-auguste.com. John Baldwin, Philippe Auguste et son gouvernement - Les fondations du pouvoir royal en France au Moyen Âge, traduit de l’anglais par Béatrice Bonne (préface de Jacques Le Goff), Fayard, 1991. Notre-Dame de Paris. Une des premières cathédrales gothiques de France [PDF]. Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, t. 2 René Héron de Villefosse, Solennités, fêtes et réjouissances parisiennes, Hachette, 1980, p. 25. Agnès C. Poirier, Notre-Dame, Flammarion, 2021, p. 42. Jacques Henriet, À l'aube de l'architecture gothique, Presses universitaires de Franche-Comté, 2005, p. 294. Alain Erlande-Brandenburg, Notre-Dame de Paris, Nathan, 1991, p. 54. Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, Éd. Léopold Delisle, Rouen, Le Brument, 1872-3, p. 68. de Guilhermy et Viollet-le-Duc 1856, p. 8. Henry Kraus, L'Argent des cathédrales, p. 23, 25-26 note 2. La préface du tome 1, pages XL à LXXIV, en donne un aperçu. [[#Victor Mortet,Maurice de Sully, évêque de Paris, 1160-1196. Étude sur l'administration épiscopale pendant la second moitié du XIIe siècle|Victor Mortet, Maurice de Sully, évêque de Paris, 1160-1196. Étude sur l'administration épiscopale pendant la second moitié du XIIe siècle]]. Marc Bloch, Blanche de Castille et les serfs du Chapitre de Paris, dans Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1911, tome 38, p. 224-272 (lire en ligne) ↑ a et b « Notre-Dame de Paris, joyau de l'art gothique, célèbre ses 850 ans »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Libération, 12 décembre 2012. Fontaines et réservoirs de Paris. Notre-Dame de Paris et le vœu de Louis XIII, une dévotion contemporaine. Adoration des mages, Louvre ↑ a et b MM. Lassus et Viollet-le-Duc, Projet de restauration de Notre-Dame de Paris, Imprimerie Lacombe, Paris, 1843, p. 18. in É. de Barthélemy, Le cardinal de Noailles, évêque de Châlons, archevêque de Paris : d'après sa correspondance inédite, 1651-1728, par É. de B, L. Techener, Paris, p. 89. Andreas Hartmann-Virnich et Yves Gallet, « Paris. Découvertes à Notre-Dame. Réflexions sur la clef de voûte du bras sud du transept », Bulletin Monumental,‎ 2021, p. 301-304 (lire en ligne [PDF]). 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