Teide

Le Teide (en espagnol el Teide) est un stratovolcan situé sur l'île de Tenerife, dans l'archipel des îles Canaries, à l'ouest des côtes de l'Afrique du Nord. D'une altitude de 3 715 m, il est le point culminant de l'Espagne, le plus haut sommet dans l'océan Atlantique et la troisième plus haute structure volcanique au monde si on mesure depuis le fond marin.

Le volcanisme des îles Canaries et du Teide est dû à la présence d'un point chaud. La formation de Tenerife commence il y a 12 Ma, mais le volcanisme sur l'île est toujours actif, l'éruption la plus récente datant de 1909. La formation de l'édifice du Teide commence il y a 200 000 ans, immédiatement après l'effondrement vers le nord d'un édifice volcanique plus ancien, formant la caldeira asymétrique de las Cañadas. Du fait de la différenciation magmatique, les lave...Lire la suite

Le Teide (en espagnol el Teide) est un stratovolcan situé sur l'île de Tenerife, dans l'archipel des îles Canaries, à l'ouest des côtes de l'Afrique du Nord. D'une altitude de 3 715 m, il est le point culminant de l'Espagne, le plus haut sommet dans l'océan Atlantique et la troisième plus haute structure volcanique au monde si on mesure depuis le fond marin.

Le volcanisme des îles Canaries et du Teide est dû à la présence d'un point chaud. La formation de Tenerife commence il y a 12 Ma, mais le volcanisme sur l'île est toujours actif, l'éruption la plus récente datant de 1909. La formation de l'édifice du Teide commence il y a 200 000 ans, immédiatement après l'effondrement vers le nord d'un édifice volcanique plus ancien, formant la caldeira asymétrique de las Cañadas. Du fait de la différenciation magmatique, les laves du Teide sont felsiques (typiquement de la phonolite) et les éruptions sont relativement explosives. Sa dernière éruption remonte approximativement à l'an 800, les éruptions plus récentes sur l'île étant dues aux rifts radiaux et étant majoritairement effusives. Cependant, le risque d'une éruption du Teide n'est pas écarté, et une activité sismique accrue en 2004 a encouragé le gouvernement à augmenter la surveillance volcanologique, une éruption explosive pouvant avoir des conséquences très sévères sur cette île très peuplée et très touristique.

Si l'île de Tenerife bénéficie des apports humides des alizés, la présence d'une couche d'inversion bloque l'humidité aux basses altitudes, et le Teide et sa caldeira ont donc un climat aride, avec des précipitations principalement hivernales. Ce climat particulier, conjugué à l'isolement de l'île, a permis à une faune et flore uniques de se développer, avec un haut degré d'endémisme. Le paysage est dominé par des buissons arrondis, qui disparaissent peu à peu avec l'altitude, laissant place à un sol essentiellement nu au sommet.

Les éruptions explosives du Teide expliquent probablement le nom Echeide (« l'enfer ») attribué par les premiers habitants de l'île, les Guanches. Malgré les risques, les Guanches font paître leur bétail tous les ans dans la caldeira durant la saison estivale, selon un schéma caractéristique de la transhumance. Ils utilisent alors au mieux ce qu'offre le paysage volcanique, utilisant les formations rocheuses comme abris ou comme cachettes et exploitant l'obsidienne pour en faire des outils tranchants. La situation change fondamentalement assez peu avec la colonisation espagnole, les colons s'inspirant des adaptations guanches à la vie sur l'île. Cependant, avec le temps, de nouvelles formes d'exploitation du volcan se développent, avec l'extraction de la ponce et du soufre. Au cours du XVIIe siècle et surtout du XVIIIe siècle, le Teide attire l'attention des scientifiques européens. Une des premières priorités est la mesure précise de l'altitude du pic, point de repère très important pour la navigation, et souvent considéré à tort à l'époque comme plus haut sommet sur Terre. Par la suite, ce sont surtout les géologues et naturalistes qui s'intéressent au volcan, et le Teide a une influence déterminante sur l'évolution de ces sciences à l'époque. Vers la fin du XIXe siècle, la région s'impose comme une destination importante auprès des touristes étrangers. En 1954, le Teide et sa caldeira sont classés parc national, puis en 2007 patrimoine mondial.

Histoire éruptive Photo satellite du Teide, avec des motifs radiaux représentant les coulées de lave. Le Teide vu de l'espace, avec le nord vers la droite. On voit bien les différentes coulées de lave se superposant dans le paysage.

L'activité volcanique du complexe volcanique du Teide a été relativement soutenue durant les derniers 2 000 ans[G 1]. Cependant, il convient de différencier les éruptions du Teide lui-même des éruptions des rifts adjacents, se distinguant en particulier par la composition des magmas[G 1]. Les rifts émettent en effet une lave plus primitive, typiquement basaltique, tandis que le volcan central émet une lave différenciée, mais les mélanges sont fréquents, ce qui rend difficile une catégorisation absolue[G 1]. Ces éruptions ont été datées à l'aide de la radiochronologie et autres méthodes scientifiques, mais aussi par la tradition orale et les toponymes des populations indigènes, les Guanches, et les écrits des Européens, navigateurs qui utilisaient le Teide comme point de repère ou colons espagnols[G 1],[G 2]. Cependant, dans certains cas, ce que les marins interprétaient comme des éruptions étaient en fait simplement des nuages orographiques proches du sommet[G 2].

Série de dômes à côté du volcan. Montaña Blanca et dômes secondaires. Les Lavas Negras sont aussi visibles à gauche, sur les flancs du Teide.

Les éruptions préhistoriques (0 - 1492 apr. J.-C.) sont principalement associées au volcan central[G 1]. Elles émettent en général des laves phonolitiques, plutôt claires, et sont de longue durée et parfois explosives, ce qui explique le nom Echeide (enfer) que les Guanches ont attribué au volcan[G 1]. La plus ancienne de ces éruptions est celle de Montaña Blanca, qui date d'environ 2 000 ans AP[G 3]. Il s'agit en réalité de huit évènements éruptifs qui ont eu lieu directement sur le plancher plat de la caldeira, juste à l'est du Teide, et ont formé donc un ensemble de dômes, dont le principal est celui de Montaña Blanca[G 3]. Il s'agit d'éruptions subpliniennes, projetant des lapilli et bombes de ponce[G 3]. À peu près à la même période, une autre éruption a lieu à Los Hornitos, datée d'entre 39 av. J.-C. et 209 apr. J.-C., mais il s'agit d'une éruption de rift, sur la partie occidentale de la caldeira, avec des laves basaltiques[G 1]. L'éruption suivante est celle de Roques Blancos (environ de 85 à 387 apr. J.-C.)[G 3]. Contrairement à Montaña Blanca, celle-ci a lieu sur la pente occidentale du Teide et donne donc lieu à un dôme principal prolongé de coulées vers le nord-ouest[G 3]. La lave phonolitique est visqueuse, ce qui explique la morphologie de ces coulées, dont certaines sont épaisses de plusieurs dizaines de mètres, mais elle parcourt des distances très importantes, atteignant la mer à 14,7 km de là[G 3]. Ces coulées ont des chenaux très marqués[G 3]. Une autre caractéristique de ces laves est l'importante quantité d'obsidienne[G 3].

Entre environ l'an 660 et 940 a eu lieu la dernière éruption du sommet du Teide[G 4]. Cette éruption est à l'origine du cratère sommital actuel, élevant le Teide d'un peu plus de 200 m, mais surtout d'un vaste épanchement radial de lave, les Lavas Negras (les laves noires), couvrant 32,8 km2[G 4]. Ces laves doivent leur couleur noir intense à l'obsidienne qui domine largement[G 4]. Enfin, la dernière éruption felsique du complexe volcanique du Teide est celle de Montaña Reventada, entre l'an 900 et 1210, formant un alignement d'évents volcaniques proches de Pico Viejo[G 3]. Les laves sont en réalité issues d'un mélange entre les laves felsiques du Teide et celles basanitiques du rift nord-ouest, avec cependant des interfaces marquées entre les deux compositions, ce qui est interprété comme l'émission de deux laves différentes qui se seraient rencontrées dans les cheminées juste avant l'éruption[G 5]. Ceci n'est pas un fait unique dans l'histoire de Tenerife, des mélanges similaires étant observés par exemple dans le volcan Cuevas Negras non loin du Teide[G 5].

Toutes les éruptions suivantes sont des éruptions effusives des rifts, commençant par l'éruption de Boca Cangrejo en 1492 observée par Christophe Colomb lors de son célèbre voyage, celles de Arafo, Fasnia et Siete Fuentes (1704-1705), celle de Garachico (1706), Chahorra (1798) et finalement, la dernière éruption en 1909 à Chinyero[G 1]. L'éruption de 1798 est cependant elle aussi influencée par un mélange avec les magmas différenciés du Teide, donnant lieu à des laves de téphri-phonolites, et à un comportement un peu plus explosif, en particulier sur l'évent supérieur, l'évent inférieur étant uniquement effusif[G 6]. Elle est à l'origine des Narices del Teide (« narines du Teide ») sur le flanc ouest de Pico Viejo[P 1].

Époque guanche

Les premiers habitants de Tenerife arrivent dans la première moitié du premier millénaire avant l'ère commune[U 1]. Il s'agit des Guanches, un peuple d'origine nord-africaine lié aux Berbères[U 1]. Ils habitaient surtout le long des côtes et dans les régions de moyenne altitude[P 2]. L'archéologie indique que le Teide et ses environs n'étaient habités que de façon temporaire, souvent saisonnière, avec de nombreux restes d'habitations simples à travers la caldeira[U 2]. Il s'agit typiquement de petites huttes circulaires ou ovales en pierre, sans ciment, avec un toit fait de branches sèches[P 2]. Les habitations étaient souvent à proximité de roches ou formations naturelles qui offraient protection contre le climat rigoureux[P 2], mais parfois, les Guanches vivaient directement dans des grottes ou cavernes naturelles[U 2].

L'occupation de la caldeira était probablement liée à la pâture estivale du bétail, lorsque les pâturages de plus basse altitude sont asséchés[P 2]. L'élevage était consacré principalement aux chèvres et moutons, et les chiens étaient utilisés pour guider les troupeaux ; ils étaient parfois enterrés aux côtés de leur maître[P 2]. Si une personne décédait, elle était en général enterrée sur place[P 2], et donc on trouve dans la caldeira de nombreuses sépultures[U 2]. Dans certains cas, en particulier pour les personnes importantes, les corps sont momifiés[P 2]. Le Teide était une montagne sacrée, l'axis mundi de la cosmogonie guanche[P 2], mais aussi la demeure de Guayota, une divinité maléfique, et associé aux enfers (Echeide qui est à l'origine du nom Teide)[G 2]. Il est donc probable que certains rites religieux ont aussi eu lieu sur le site[P 2].

Outre l'élevage, les visites près du volcan permettaient aux habitants de l'île de recueillir l'obsidienne, qui en l'absence de métal était très utilisée pour la création d'outils[U 2]. De façon à ne pas devoir transporter certains objets tous les ans lors de la transhumance, beaucoup d'objets étaient cachés dans des petites crevasses, nombreuses dans ce paysage volcanique[P 2].

Les îles Canaries étaient connues des Européens bien avant leur colonisation de l'archipel, probablement depuis l'Antiquité[U 3]. En particulier, le Teide, visible même à grande distance, était un point de repère important pour les navigateurs européens[U 3]. En particulier, les îles constituent une étape dans le voyage de Christophe Colomb qui mena à la découverte du continent américain, ce qui consolide leur importance dans cette période des grandes découvertes[U 3].

Époque espagnole Roches ocres et jaunâtres au premier plan avec la paroi de la caldeira en arrière-plan. Dépôts de soufre à proximité du sommet du Teide.

À partir de 1494, la couronne espagnole mène plusieurs campagnes aboutissant en 1496 à la conquête de l'île de Tenerife[P 3]. Les Guanches y survivant sont souvent assimilés, mais ceux vivant à l'écart des principaux peuplements coloniaux parviennent à maintenir leur mode de vie ancestral[U 4]. Les Espagnols apprennent aussi des indigènes l'art de vivre dans ce terrain particulier, en particulier les techniques d'élevage et, malgré la conquête, il y a donc une certaine continuité dans l'utilisation du Teide et ses environs[U 4]. Néanmoins, certaines nouvelles activités apparaissent en lien avec les nouveaux besoins de la population de l'île, et finalement, l'exploitation de la zone est un mélange d'activités ancestrales et modernes, avec l'élevage, la collecte de bois et de chaume, la production de charbon de bois et l'apiculture, mais aussi l'exploitation des roches, en particulier le soufre et la ponce[U 4]. L'importance de l'élevage au Teide augmente après la colonisation, les terrains côtiers étant alors utilisés de façon plus intensive pour l'agriculture[1]. Le bois et le charbon en particulier étaient les sources d'énergies principales de l'île, et la production de charbon dans les montagnes continue jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle[U 4]. L'extraction du soufre du Teide remonte au XVIe siècle, le soufre étant en particulier utile pour la fabrication de poudre noire[2]. L'exploitation du soufre du cratère prend une ampleur industrielle à partir de la fin du XIXe siècle, et en particulier pendant la Première Guerre mondiale[2]. L'ampleur de l'extraction est telle qu'elle diminue significativement la hauteur du cratère[G 4]. L'extraction du soufre devient illégale en 1918, mais elle a probablement continué par la suite[U 4]. La ponce était initialement exploitée en petites quantités et transportée à l'aide d'animaux, mais la construction de routes et l'augmentation des besoins pour l'agriculture et la construction dans l'époque moderne accélère l'extraction, par exemple à Montaña Blanca sur les flancs du Teide[U 4]. Il existe aussi depuis 1906 une tradition d'utiliser les terres colorées et les fleurs de la caldeira pour créer une vaste composition sur la place centrale de La Orotava lors de la Fête-Dieu[U 4],[U 5].

Contrairement aux populations guanches, les Espagnols perçoivent le pic comme un élément stable du paysage, parfois même comme un protecteur de l'île, appelé Padre Teide (père Teide)[G 7]. Cela s'explique en grande partie par la forte réduction de l'activité volcanique du volcan central, en particulier l'absence d'éruption explosive[G 7].

Des explorateurs étrangers au tourisme

Dès le début de l'époque espagnole, un grand nombre d'explorateurs et scientifiques étrangers notables viennent visiter les îles Canaries et contribuent énormément à la popularité du Teide à l'échelle mondiale.

La première ascension du Teide n'est pas connue avec certitude[3]. En 1556, le voyageur anglais George Fenner affirme que personne n'a jamais atteint le sommet[3]. En 1590, l'ingénieur italien Leonardo Torriani effectue la première ascension certaine[4]. En 1626, le chevalier anglais Edmund Scory décrit différents chemins pour gravir la montagne et les effets de l'altitude sur le corps[5]. Certaines sources indiquent qu'il aurait vécu sur l'île en 1582, ce qui signifierait que son ascension est antérieure à celle de Torriani, mais il est plus probable qu'il résidait en réalité à Tenerife au début du XVIIe siècle[5]. Certains auteurs affirment aussi que Thomas Stephens a gravi le pic en 1579, durant son escale à Tenerife en route vers les Indes[6]. Une ascension encore plus ancienne est parfois mentionnée, qui aurait été effectuée en 1524 par le Français père Feutrée[7], bien qu'elle contredise l'affirmation de George Fenner.

À partir du XVIIIe siècle, le volcan attire aussi l'attention des scientifiques de différents domaines[U 5]. Une des questions initiales est la mesure de l'altitude du volcan[G 8], le Teide étant à une époque considéré comme la plus haute montagne du monde[G 7]. Ceci était particulièrement utile pour la navigation, du fait de l'importance du Teide comme point de repère des navigateurs de l'époque[G 8]. Louis Feuillée est envoyé en 1724 par l'académie française des sciences, et réalise l'ascension du pic, mais son estimation de l'altitude (4 274 m) est erronée et jamais publiée[U 5],[G 8]. Une valeur plus précise est calculée en 1776 par Jean-Charles de Borda à 3 713 m[G 8].

Route et bâtiments blancs de l'observatoire entourés de buissons jaunes. L'observatoire du Teide.

Par la suite, de nombreux naturalistes viennent étudier le volcan, et en particulier des géologues. Ainsi, du fait en partie de sa proximité avec l'Europe[U 5], mais aussi en raison de la relative simplicité du volcanisme canarien comparé aux volcans continentaux[G 7], le Teide représente un site de recherche de grande importance dans les débuts de la volcanologie comme discipline scientifique[U 6]. Un des pionniers du domaine, Leopold von Buch visite l'archipel en 1815 et introduit en particulier le terme caldeira (chaudron en espagnol) dans le vocabulaire de géomorphologie[U 6]. D'autres géologues notables, tels que Alexander von Humboldt, Charles Lyell et Georg Hartung étudient la géologie de Tenerife et contribuent fortement à l'évolution des connaissances scientifiques[G 7]. Un débat important à l'époque est celui entre le neptunisme, qui suppose que toutes les roches sont issues de précipitations dans les océans, et le plutonisme qui affirme que les roches proviennent de la solidification de magma issu des couches intérieures de la terre[G 7]. L'étude du Teide par von Humboldt et von Buch met fin à la théorie du neptunisme, en prouvant clairement l'origine magmatique des roches[G 7]. En revanche, von Buch voit dans les îles Canaries un exemple de sa théorie des cratères de soulèvement, selon laquelle les montagnes et volcans étaient formés par soulèvement progressif de la croûte terrestre[G 8]. Charles Lyell utilise sa propre étude de l'archipel pour contrer cette hypothèse en prouvant que les reliefs sont au contraire créés par accumulation de roches issues d'éruptions successives[G 8].

L'importance du site dans les progrès scientifiques s'amenuise dans les années qui suivent, en grande partie du fait de l'absence de groupe de recherche en géologie en Espagne[G 9]. La création en 1912 de l'observatoire volcanologique d'Hawaï fait définitivement d'Hawaï le principal site d'étude volcanologique au monde[G 9],[G 2]. La recherche au Teide ne reprend sérieusement que dans les années 1960, mais depuis Madrid, ce qui ralentit encore les travaux[G 2].

Outre la géologie, la région et ses ciels particulièrement clairs attirent aussi l'intérêt d'astronomes, dont en particulier Charles Piazzi Smyth en 1856 et Jean Mascart en 1910[1]. Cependant, ceux-ci s'installent sur les montagnes voisines, moins hautes mais non actives[1], et cela aboutit à la création en 1964 de l'observatoire du Teide de l'institut d'astrophysique des Canaries sur la montagne Izaña (2 390 m), à l'est du Teide[8].

Le tourisme au Teide se développe à partir de la fin du XIXe siècle, avec la publication de livres touristiques en Angleterre[1]. La première infrastructure spécifiquement dédiée au tourisme est le refuge d'Altavista, construit en 1892 sur les flancs orientaux de la montagne, à 3 260 m d'altitude[9],[U 6]. C'est aussi à cette même époque que les premiers élans de protection de la nature apparaissent en Espagne, ce qui conduit à la création des deux premiers parcs nationaux du pays en 1918 : le parc national de la Montaña de Covadonga et le parc national d'Ordesa[P 4]. En 1934, l'ingénieur en chef du district forestier de Santa Cruz fait une demande officielle pour classer le Teide comme parc national[P 4]. Dans son document, il propose de développer les infrastructures touristiques, avec en particulier une longue route en lacets jusqu'au sommet du Teide[P 4]. La guerre civile qui éclate en 1936 interrompt le processus[P 4]. Il faut finalement attendre 1954 pour que le Teide devienne le troisième parc national espagnol et premier sur l'archipel canarien[P 4]. La création du parc national met rapidement un terme à l'élevage dans la caldeira, qui est perçu comme ayant des effets négatifs sur la flore du parc[P 5].

Peu avant la création du parc, la première route bitumée permettant d'atteindre la caldeira est achevée, entre La Orotava et Vilaflor (route TF-21), ce qui permet une augmentation considérable des afflux touristiques[1],[U 7]. Les deux centres d'accueil des visiteurs, El Portillo et Parador de Cañadas del Teide sont construits peu de temps après sur la route, de part et d'autre du volcan[U 7], et enfin le téléphérique du Teide est inauguré en 1971[10].


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↑ a b c d et e « Histoire », sur gouvernement des Canaries (consulté le 8 novembre 2019). ↑ a et b (es) Roberto Rodríguez Fernández, Parque Nacional del Teide : Guía geológica, Everest, 2016 (ISBN 978-84-8014-893-1), p. 152. ↑ a et b (es) Nicolás González Lemus et Isidoro Sánchez García, « El Teide, de la visión mítica a la real », dans E Teide, de mito geográfico a parque nacional, Nivaria Ediciones, 2004 (ISBN 84-930432-4-9). Cristina G. de Uriarte, « La représentation de la population des îles Canaries dans les récits de voyage », Études littéraires, vol. 37, no 3,‎ 2006, p. 37–56 (lire en ligne). ↑ a et b (en) Francisco Javier Castillo, « The english Renaissance and the Canary Islands : Thomas Nichols and Edmund Scory », Proceedings of the II Conference of the Spanish Society for English Renaissance Studies,‎ 1992, p. 57-59 (lire en ligne). Rafaël Matos, « Naturalistes, malades, tourists : la naissance du tourisme à Tenerife, îles Canaries, 1850-1914 », Le Globe. Revue genevoise de géographie,‎ 2002 (lire en ligne). (es) Nicolás González Lemus, « El Teide. Evolución histórica de su imagen en la literatura de viajes », Cuadernos del Ateneo, no 8,‎ 2000, p. 19-25 (lire en ligne). (en) « Teide observatory », sur Institut d'astrophysique des Canaries (consulté le 8 novembre 2019). « refuge Altavista », sur Volcano Teide experience (consulté le 8 novembre 2019). « Histoire du téléphérique », sur Volcano Teide experience (consulté le 8 novembre 2019).
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