سبيطلة

( Sbeïtla )

Sbeïtla (arabe : سبيطلة ), connue dans l'Antiquité sous le nom de Sufetula, est une ville du centre de la Tunisie. Dépendant du gouvernorat de Kasserine, elle regroupe 24 597 habitants en 2014. Elle est le centre de la délégation du même nom qui s'étale sur une superficie de 1 133,5 km2. Point d'entrée de la conquête de l'Afrique du Nord par les Arabes musulmans, elle est surtout connue pour son important site archéologique dont il subsiste de nombreux vestiges.

 Buste de Vespasien exposé au musée des Beaux-Arts Pouchkine de Moscou.Antiquité

La ville est fondée par l'empereur romain Vespasien, le fondateur de la dynastie des Flaviens qui règnent sur l'empire de 69 à 96. Les armées romaines viennent de pacifier la région alors en proie aux attaques berbères, et des terres sont attribuées aux vétérans qui peuvent ainsi protéger les frontières des incursions étrangères[1].

Époque musulmane

À l'époque du calife Othmân ibn Affân, Sbeïtla est le point d'entrée de la conquête de l'Afrique du Nord par les Arabes musulmans, sous la conduite des sept Abdullah — Abd Allah ibn az-Zubayr, Abdullah ibn Abbas, Abdullah ibn Omar, Abdullah ibn Masud, Abdullah ibn Amr ibn al-As, Abdullah ibn Jaafar ibn Abi Talib et Abd Allâh ibn Saad ibn Sarh — qui réussissent à battre le patrice Grégoire, dans des batailles qui voient en l'an 647 la victoire de la nouvelle religion, ouvrant ainsi une nouvelle page dans l'histoire de la Tunisie en particulier et celle du Nord de l'Afrique en général[2].

Époque française

Au XIXe siècle, Sbeïtla figure parmi les villes prises par le 66e régiment d'infanterie de l'armée française, après le débarquement de sa 1re compagnie, le 10 septembre 1881, dans le quartier de la kasbah de Tunis.

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, qui s'inscrit en Afrique du Nord dans la campagne de Tunisie, et comme d'autres villes du gouvernorat de Kasserine, Sbeïtla est le théâtre de combats dans ce qu'on appelle la bataille de Kasserine, opposant les États-Unis sous le commandement de Lloyd Fredendall et le Troisième Reich sous le commandement d'Erwin Rommel, et qui a lieu entre le 19 et le 25 février 1943[3].

Printemps arabe

Début 2011, Sbeïtla connaît des manifestations sanglantes lors de la révolution conduisant à la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali[4]. En juillet de la même année, la ville, qui est fortement touchée par le chômage, est le théâtre de violences entre habitants de deux quartiers, la dispute dégénérant en affrontements entre des dizaines de personnes, faisant 17 blessés en deux jours ; ceci conduit à la promulgation par le ministère de l'Intérieur d'un décret de couvre-feu[5].

Hédi Slim, Ammar Mahjoubi et Khaled Belkhodja, Histoire générale de la Tunisie, vol. I : L'Antiquité, Paris, Maisonneuve et Larose, 2003, 460 p. (ISBN 978-2706816956, lire en ligne), p. 224. « Sbeïtla », sur nachoua.com (consulté le 25 avril 2018). (en) Charles R. Anderson, Tunisia 17 November 1942 to 13 May 1943, Fort McNair, United States Army Center of Military History, coll. « U.S. Army Campaigns of World War II », 1993 (ISBN 0-16-038106-1, lire en ligne). Olivier Piot, La Révolution tunisienne : dix jours qui ébranlèrent le monde arabe, Paris, Les Petits Matins, coll. « Volumen », 2011, 150 p. (ISBN 978-2-915879-93-3). « Tunisie : couvre-feu à Sbeïtla », sur lefigaro.fr, 11 juillet 2011 (consulté le 25 avril 2018).
Photographies by:
Dennis Jarvis - CC BY-SA 2.0
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