Sare

Sare est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine, à la frontière avec l'Espagne. Elle est adossée à la chaîne pyrénéenne, qui forme autour du bassin occupé par le bourg un cirque ouvert vers l'est et le nord. Son histoire géologique explique la formation de grottes qui ont été occupées durant l'Aurignacien ; l'âge du bronze a, quant à lui, laissé de nombreux monuments funéraires sur les pistes et les plateaux montagneux de la commune. Son territoire forme aujourd'hui une enclave dans la Communauté forale de Navarre avec laquelle elle partage 25 km de frontière et la langue basque ; cette particularité a eu des conséquences fortes sur l'histoire de la commune, qui a au cours des siècles conclu des accords pastoraux avec les communes espagnoles voisines. Pendant la Révolution française, les Basques du Labourd sont accusés de garder des relations avec les Navarrais et les Gu...Lire la suite

Sare est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine, à la frontière avec l'Espagne. Elle est adossée à la chaîne pyrénéenne, qui forme autour du bassin occupé par le bourg un cirque ouvert vers l'est et le nord. Son histoire géologique explique la formation de grottes qui ont été occupées durant l'Aurignacien ; l'âge du bronze a, quant à lui, laissé de nombreux monuments funéraires sur les pistes et les plateaux montagneux de la commune. Son territoire forme aujourd'hui une enclave dans la Communauté forale de Navarre avec laquelle elle partage 25 km de frontière et la langue basque ; cette particularité a eu des conséquences fortes sur l'histoire de la commune, qui a au cours des siècles conclu des accords pastoraux avec les communes espagnoles voisines. Pendant la Révolution française, les Basques du Labourd sont accusés de garder des relations avec les Navarrais et les Guipuscoans, ce qui conduit à la déportation de la totalité des habitants de Sare en mars 1794 dans des conditions très précaires. Dans cet épisode tragique, une partie de la population perd la vie du fait de la déportation et de la famine, conséquence des pillages. Lors de la guerre d'indépendance espagnole, la coalition anglo-hispano-portugaise menée par le duc de Wellington franchit la frontière et repousse les troupes françaises qui se sont retranchées dans des redoutes situées sur la Rhune.

La commune recèle un habitat ancien, dont certaines, parmi les 283 maisons recensées à la fin du XXe siècle, datent partiellement du XVe siècle. L'architecture traditionnelle de ces édifices, leur décoration extérieure et leur orientation définissent l'archétype de la maison labourdine rurale tel qu'il existe dans l'imagerie populaire sous le vocable de « maison basque ». La population de Sare est restée stable pendant près de 200 ans, à partir de 1793, ne prenant un essor véritable qu'à partir des années 1990, pour atteindre plus de 2 500 habitants au début des années 2010. L'activité agricole est fortement ancrée dans les paysages, même si la localité a accueilli depuis le Moyen Âge une industrie minière, et plus récemment une usine de traitement de la laine. La proximité de la frontière et la configuration du relief et des voies de communication, ajoutées au partage de la langue basque, ont donné naissance à une économie locale partagée entre l'Espagne et la France, dont les ventas et la contrebande sont les signes les plus frappants.

Sare possède un patrimoine naturel sauvage ou semi-sauvage, encadré par des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique, ou protégé par des réglementations nationales ou régionales.

La localité a accueilli des personnalités marquantes, soit issues du village, soit telles qu'Axular, considéré comme le premier prosateur de langue basque, ou bien Napoléon III ou Édouard VII, attirés par les paysages et les grottes, ou par les démonstrations de pelote basque. La localité, qui a fait l'objet d'une étude approfondie de la part de José Miguel de Barandiarán, a, sous le nom d'Etchezar, également servi de modèle à Pierre Loti, pour figurer le village de Ramuntcho.

Préhistoire

Les grottes de Sare ont probablement été occupées par l'Homme durant l’Aurignacien — 30 000 ans avant le présent (AP) — puis à nouveau au Périgordien supérieur, dit Gravettien, il y a 20 000 ans[JB1 1],[JA 1]. La grotte de Lezea, principal site ouvert au public, a subi dans son histoire récente nombre de dégradations qui ont fait disparaître toute trace analysable des antiques vestiges ; en effet, l’extraction du guano de chauves-souris pour servir d’engrais agricole local, l’utilisation du site comme hôpital au XIXe siècle, durant les guerres carlistes, et son aménagement touristique initial, par la création d’un lac artificiel et l’obstruction de galeries, ont définitivement et profondément modifié la grotte, empêchant l’analyse moderne habituelle des sites préhistoriques[JB1 1]. Ces dégradations ont été constatées dès 1912 par Emmanuel Passemard, et confirmées par José Miguel de Barandiarán en 1957, qui a également étudié les grottes voisines d’Uriobeherea, Uriogaina et Lezettikia[1].

Les outils découverts à Lezea sont des grattoirs carénés, probablement de l’Aurignacien, des burins de Noailles et des pointes de la Gravette[JB1 1]. L'unique objet en os mis au jour est une sagaie à fût strié, dépourvue de base[JB1 1]. Des fragments de céramiques de l’âge du bronze ont été découverts dans la grotte de Lézéa, ainsi que dans celle d’Uriobeherea, de même que des haches en cuivre ou en bronze à l’extérieur de ces sites[JB1 2]. Les investigations dans la grotte de Lezea ont également permis d’identifier une faune préhistorique constituée de cerf élaphe, de bovidés, grands et petits, de cheval, sanglier, chèvre des montagnes, chevreuil, isard, bouquetin des Pyrénées, renne, loup et enfin, d’ours des cavernes[JB1 3].

De l’âge du bronze nous sont parvenus des monuments funéraires, tels des dolmens ou des coffres dolméniques de dimensions plus modestes[Note 1], nombreux sur le territoire communal[Note 2], mais souvent saccagés et pillés au cours des derniers siècles[JB1 5]. On trouve également des cromlechs, évolution du rite funéraire vers l’incinération, érigés le long des pistes pastorales, à des altitudes supérieures à celles des sépultures mégalithiques déjà citées[JB1 6]. Outre les cercles de pierres — formés de dalles enfoncées dans le sol ou d'une petite élévation en pierres sèches au centre desquels se trouve assez systématiquement un dépôt de cendres ou de charbons de bois — qui sont les cromlechs proprement dits (baratz), deux variantes sont assez fréquentes. Le tumulus-cromlech est un cercle de pierre, appelé également « péristalithe », entourant un tumulus de terre ou de pierres, et le tumulus simple, de terre ou de pierre, tel celui décrit sous le nom Zuhamendi 3[JB1 7]. Le territoire de Sare fournit trois exemples de cromlechs, un de tumulus-cromlech et cinq de tumulus simples[JB1 8]. Il faut remarquer que l’un de ces tumulus a été daté assez curieusement d'une période qui s’étend de 714 à 1113 de notre ère, c’est-à-dire appartenant au Moyen Âge[JB1 9].

Deux menhirs se dressent sur le territoire communal. L’un, situé à 270 m d’altitude et à 50 m en contrebas du col de Gastenbakarre, dont il a gardé le nom, est constitué d’une dalle de grès rose triangulaire de 2,3 m de haut sur une base de 2,8 m ; il pèse près de 1 500 kg[JB1 10]. Le second est de dimensions tout aussi respectables ; dalle grossièrement rectangulaire d'une hauteur de 2,7 m et d’une largeur maximum de 3,3 m à sa base, son poids approche les 4,5 tonnes. Il se dresse à 480 m d’altitude, sur la piste qui se dirige vers la crête rocheuse d’Athekaleun[JB1 10]. Jean Blot voit dans ces menhirs des bornes pastorales, délimitant des territoires et se rapprochant des faceries existant encore aujourd’hui[JB1 11]. À ce titre, la table de Lizuñaga, au pied du col éponyme et au sud de Sare — à la borne 36 très précisément — est un exemple significatif des accords existants entre la localité et Vera de Bidassoa. La pierre que l’on peut voir aujourd’hui est une reconstitution d’une ancienne dalle qui mesurait plus de onze mètres de long sur un mètre de large, à cheval sur la frontière — sept mètres en France et quatre en Espagne — avec de part et d’autre douze grosses pierres également réparties (six dans chaque juridiction) et servant de siège aux mandataires[JB1 11].

Antiquité Photographie d’une plaque de plexiglas présentant des pièces de monnaie. Trésor de monnaies romaines découvert dans les grottes de Sare.

Le territoire de Sare est riche d’enceintes défensives qui datent de la période troublée qui a vu des incursions proto-celtes, centre-européennes, ou celtes traverser les Pyrénées. La redoute dite improprement « Louis XIV », située au nord-est de Sare, en était un exemple ; enceinte de type « à parapet de pierre », elle mesurait 165 m sur 110 m, et était entourée d’un fossé et d'un parapet d’une largeur totale de 20 m ; elle fut détruite en 1975 pour des raisons économiques locales[JB1 12]. Ces enceintes accueillaient les populations agro-pastorales de ce petit territoire, dont les monuments funéraires sont parvenus jusqu’à nous.

Le musée des grottes de Sare expose un trésor monétaire romain, découvert dans la grotte d’Urio Beherea[2]. Aucun établissement romain n’a été à ce jour attesté sur le territoire communal, le pont piétonnier dit « romain » datant du XVIIe siècle[JA 2].

Moyen Âge

Les documents datant du Moyen Âge et permettant de se faire une idée de la vie de la localité et des événements marquants sont rares et partiels. Les maigres témoignages existants proviennent des restes des registres paroissiaux, et d’un livre des faceries, rendant compte des accords pastoraux décennaux avec les voisins navarrais. La paroisse de Sare établit donc très tôt une communauté économique avec ses voisins espagnols de Vera de Bidassoa, Etchalar et Zugarramurdi, signant, en des lieux limitrophes des différentes paroisses, comme sur la table de Lizuñaga, des conventions « pour vivre en paisible union, comme de tous temps, touchant herbes, eaux, pacages […] en conformité des anciens contrats passés entre les communautés »[3].

De cette période, on connaît néanmoins certaines familles, ou plutôt maisons, les premières portant le nom des secondes. La maison forte Arizmendia a été édifiée en 1289, et la famille de Lahet — ou Lehet, ou encore Lehetia en basque — existe déjà en 1233, et est donnée pour noble en 1357[EG 1]. Hurayian Corboran de Lahet, vicomte de Navarre, suivit Saint Louis durant la septième croisade[JA 3]. La maison donna également un évêque à Bayonne — Bertrand de Lehet, de 1504 à 1519 — qui fit imprimer en 1492 le Bréviaire de Bayonne ; un siècle plus tard, on trouve un Bernard de Lahet, avocat du roi au Parlement de Bordeaux[EG 2]. Enfin, les maisons Iratzea et Iturbidea sont mentionnées en 1451[EG 1].

Temps modernes Première de couverture d’un livre écrit en basque. L’ouvrage d’Axular, Gero, bi partetan partitua eta berezia (1643).Photographie d’une pierre tombale ancienne. Pierre tombale d’Axular et de son neveu, située dans l’église Saint-Martin.

Le curé de la paroisse, Axular, né en 1556 à Urdazubi et mort le 8 avril 1644 à Sare, est considéré comme le premier prosateur de langue basque[4]. Son unique ouvrage, Gero (ou Guero, « Après »), est écrit non seulement dans un but religieux, mais également dans un objectif patriotique : « il semble aujourd’hui que l’euskara est honteux, étranger, qu’il n’ose pas fréquenter les gens, qu’il n’est ni capable, ni vainqueur, ni habile. Car même parmi ses compatriotes, certains ne savent ni comment l’écrire, ni comment le lire. Si l'on avait fait en euskara autant de livres qu’on en a faits en latin, en français, et dans d’autres langues étrangères, l’euskara lui aussi serait aussi riche et accompli que ceux-là, et s’il n’en est pas ainsi, ce sont les Basques qui en ont la faute et non l'euskara […] »[EG 3]. On doit également à Axular, fin administrateur, la surélévation de l’église Saint-Martin[EG 4].

La frontière de 25 km avec le Pays basque espagnol — villages de Zugarramurdi, Etxalar et Vera de Bidassoa — a profondément marqué son histoire[NA1 1]. Cela lui attira la considération de Louis XIV, et plus tard les foudres de la Révolution. En 1693, les Saratars, avec à leur tête Cristobal Ithurbide, mirent en déroute des pilleurs espagnols. Louis XIV octroya au village des armoiries, pour conserver le souvenir de cette action intrépide[PV 1]. En octobre de cette même année, et malgré l’opposition de la maison Lahet qui y voyait une atteinte à ses privilèges, la paroisse acheta au roi sa liberté administrative, néanmoins placée sous l'autorité directe des représentants royaux qu’étaient l’intendant et le subdélégué[5].

Quoiqu’éloignée de la côte, Sare mobilisa en 1636 et 1637, 532 hommes, soit un tiers de sa population, pour se défendre alors que les cités atlantiques étaient occupées, et que Ciboure, Urrugne et Ascain subissaient des dégâts parfois importants[5].

Révolution française et Empire

En 1790, Sare devint le chef-lieu d'un canton comprenant les communes d'Ainhoa, Ascain et Sare, et dépendant du district d'Ustaritz.

En février 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante-sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public — arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794 — fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Souraïde, ainsi que tous ceux de Sare, communes décrétées, comme les autres localités proches de la frontière espagnole, « communes infâmes »[PV 2]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[6]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres[Note 3]. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.

Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[7]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage.

Carte de Sare, montrant par des points rouges la disposition des redoutes militaires Dispositif militaire saratar des redoutes défendues par l’armée de Soult durant octobre et novembre 1813.

Le maire de Sare, Martin Dithurbide, assisté de 33 notables, adressa aux autorités une pétition qui décrit les conditions de vie durant cette période de déportation de la population :

« Nés dans une contrée qui avait conservé une ombre de liberté au sein du despotisme [...] avec quelle ardeur n'avons-nous pas couru à l'heureuse révolution qui a rétabli le peuple français dans les plénitude de ses droits ! [...]. Nous avons seuls été chargés de construire les baraques qui sont entre Beaugard (Saint-Pée-sur-Nivelle), Ascain et Sare [...]. Nous avons employé plus de 3 000 journées pour les retranchements du camp des Sans-culottes et autres ouvrages publics. Nous avons fourni une quantité immense de briques et de bois de chauffage [...]. Toutes les réquisitions en grains, en fourrages, vêtements, contingents d'hommes ont été ponctuellement exécutées [...]. Pour comble de tourments, plusieurs de nos jeunes filles ont été invitées par nos satellites à se procurer les moyens de subsister par les prostitutions ; nous les avons vues rapporter à leur mère mourant de faim et de soif, des morceaux de pain de maïs ; elles versaient des larmes dont nous ignorions la cause, mais leurs voyages répétés chaque jour nous ont enfin dévoilé cet affreux mystère et nous avons frémi de désespoir et d'horreur [...]. Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères […][8]. »

Alors que l’armée impériale était engagée dans la guerre d'indépendance espagnole, les Espagnols des Cinco Villas firent un coup de main sur Sare, qui devait demeurer dans l’histoire sous le nom de guerre des chemises. Le 8 octobre 1812 en effet, les voisins navarrais « entrèrent à Sare par la gorge de Vera […] sans aucune provocation de la part de ses habitants […] et y ramassèrent des armes, des chemises et en enlevèrent des gens paisibles […] »[9]. Les habitants furent bientôt libérés sous caution, qui resta un objet de litige entre le cautionnaire-payeur et la commune de Sare jusqu’en 1822[10].

L'année 1813 vit les troupes anglo-hispano-portugaises battre les armées françaises à Vitoria, et remonter vers le nord pour pénétrer en France. Le maréchal Soult établit une ligne de défense entre Hendaye et Saint-Jean-Pied-de-Port, qui se traduisit localement par la construction de neuf redoutes[JA 4]. Le duc de Wellington installa un observatoire au sommet de la Rhune et engagea, dès le 7 octobre, 40 000 hommes face aux 15 000 soldats français. Durant les combats acharnés, les ouvrages changèrent plusieurs fois de mains. Le 10 novembre 1813, les redoutes Alchangue et Koralhandia furent submergées dès les premières heures de la matinée, bientôt suivies de celles de Sainte-Barbe et de Granada. Alors que Sare était envahie et que l’ouvrage de la Madeleine sombrait à son tour, les redoutes Louis XIV et Zuharmendi, plus au nord, tombaient une à une. Les troupes françaises se replièrent sur Saint-Pée-sur-Nivelle dans l’après-midi[JA 4], alors que les combats se poursuivaient autour des redoutes, jusqu’au 13 novembre à celle de Sainte-Barbe[JA 5].

Époque contemporaine

Alors que le télégraphe est déjà présent dans le village depuis 1886[JA 6], l’électricité arrive à Sare en 1902, grâce à la transformation d'un moulin à eau d’Ainhoa en usine hydraulique[JA 7]. Le téléphone de la poste — le premier bureau de poste existe à Sare depuis 1870 — date quant à lui de 1903[JA 7].

Hommages aux victimes des guerres du XXe siècle (sélection).
Plaque funéraire dédiée à Victor ithurria, posée sur une pierre tombale. 
Plaque funéraire de Victor Ithurria.
Photographie d’une plaque funéraire représentant un joueur de pelote lançant une grenade offensive. 
Monument aux morts 39-45.

L’époque contemporaine est marquée par les deux grands conflits mondiaux auxquels Sare paya son tribut. Le monument aux morts de 1914-18, œuvre de Maxime Real del Sarte, rend hommage à 33 Saratars morts au combat[JA 8]. Près de 200 hommes du village furent mobilisés en 1939. Trente jeunes Saratars furent réquisitionnés en 1942 pour construire les fortifications de Socoa. À nouveau, 33 personnes perdirent la vie durant les conflits de la Seconde Guerre mondiale[JA 9]. Le monument aux morts, également du sculpteur Maxime Real del Sarte, rend un hommage particulier à Victor Ithurria, dont l’habileté à la pelote basque avait fait de lui un lanceur de grenades particulièrement efficace[JA 10].

Appelée à se prononcer par référendum en 1978, la population de Sare rejette le projet de création d'une route menant au sommet de la Rhune, permettant au chemin de fer de la Rhune de survivre, et à la région de garder son originalité.


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(es) « Discours d'investiture de docteur honoris causa de José Miguel de Barandiarán à l’université San Bernardo de Madrid en 1987 » [PDF], sur eskomedia.org (consulté le 16 janvier 2015). Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Grottes Marianne Joly, Sare, vol. 2, Ekaïna, 1994, p. 11. (es) « Axular », sur le site de la fondation Euskomedia (consulté le 24 décembre 2014). ↑ a et b Jean-Noël Darrobers, Sare, vol. 1, Ekaïna, 1993, p. 365 et 366. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, 2002, 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 300. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, 2002, 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 309. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, 1935, pp. 67-70 ; « Les paroisses du Pays basque », Gure Herria, 1930-1932, p. 263 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, 2002, 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 309. Jean-Noël Darrobers, Sare, vol. 2, Ekaïna, 1994, p. 263 - Lettre du maire de Sare au directeur de la forge de Yancy, près de Lesaca, en Espagne. Jean-Noël Darrobers, Sare, vol. 2, Ekaïna, 1994, p. 266.


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