Ainhoa (prononcer /ajn.o.a/) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

 Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Linteau sur lequel on peut lire : Ceste maison apelée Gorritia a este racheptee par Marie de Gorriti mere de feu Jean Dolhagaray des sommes par luy envoyes des Indes laquelle maison ne se pourra vandre n'y engaiger. Fait en l'an 1662.Protohistoire

L'ancienne redoute Urrizti témoigne du passé ancien du territoire.

XIIIe siècle

Paul Raymond[1] note que la cure d'Ainhoa était à la présentation de l'abbé d'Urdazubi (Espagne). Le vicariat d'Ainhoa fut créé par le prieuré des prémontrés d'Urdazubi (Urdax), fondé au XIIIe siècle.

Après une période de lutte entre l'Angleterre et la Navarre, le domaine de la paroisse d'Ainhoa devint un territoire indivis entre les deux royaumes.

XVIIe siècle

Ainhoa fut détruite durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) puis reconstruite. Il ne subsiste aujourd'hui de l'époque antérieure à cette destruction que l'église et la maison Machitorénéa.

XVIIIe siècle

En 1724, à la suite des révoltes de Saint-Jean-le-Vieux (1685), Mouguerre et Saint-Pierre-d'Irube (1696), la population d'Ainhoa se révolta contre la gabelle, révolte d'opposition aux nouvelles taxes, annonciatrice de celles qui soulevèrent presque tout le Labourd en 1726 (contre l'impôt dit du 50e), Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port en 1748[2].

La loi du 4 mars 1790[3], qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Ainhoa s'appela Mendiarte, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles, Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, du nom d'un jeune soldat mort au combat et Souraïde Mendialde.

En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[4]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[5]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[6] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.

Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[7]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[8].

Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Raymond Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 179. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1947, réédition 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 185 Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, 2002, 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 300. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, 2002, 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 309. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, 2002, 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 310.
Photographies by:
Spiggot at en.wikipedia - CC BY-SA 3.0
No machine-readable author provided. Harrieta171 assumed (based on copyright claims). - CC BY 2.5
Statistics: Position
6981
Statistics: Rank
9189

Ajouter un commentaire

Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Sécurité
358762419Cliquez/appuyez sur cette séquence : 8883

Google street view

Vidéos

Où pouvez-vous dormir près de Ainhoa ?

Booking.com
489.963 visites au total, 9.198 Points d'interêts, 404 Destinations, 12 visites aujourd'hui.