Provins

Provins (prononcé [pʁɔ.ˈvɛ̃]) est une commune française située à soixante-dix-sept kilomètres au sud-est de Paris, sous-préfecture du département de Seine-et-Marne dans la région Île-de-France. Elle est le chef-lieu de l'arrondissement et du canton.

Ancienne capitale des comtes de Champagne, Provins est inscrite depuis le sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Des traces d'occupation témoignent d'une présence humaine sur le site dès le paléolithique.

Période romaine

Durant l'époque gallo-romaine, Provins est associé à deux importants axes régionaux : la route de Soissons à Troyes vers le nord, et la route vers Sens en direction du sud-ouest[1]. La partie correspondant à l'actuelle "ville haute" aurait été transformée en place forte (castrum) sous l’occupation romaine.

Moyen Âge et époque moderne  Les premières foires ont lieu devant l'église Saint-Ayoul.

En l'an 485 et après sa victoire à Soissons, Clovis s'empare du castrum romain de Provins.

Témoignant déjà d'une certaine importance, dès le début du IXe siècle, Charlemagne y envoie ses missi dominici. Autre preuve d'un rôle majeur : Provins frappe sa propre monnaie[2], « le denier provinois »[3].

A partir du Xe siècle, les seigneurs de Provins sont les comtes de Blois.

Provins est devenue à cette époque la troisième ville de l'ancien royaume des Francs, après Paris et Rouen[4]. Provins fut au Moyen Âge l'une des villes abritant les plus grandes foires de Champagne, lorsque la ville était sous la protection des comtes de Champagne. C'est sûrement cette période qui laissa le plus de traces sur Provins[5].

Le roi Philippe le Bel se rend plusieurs fois à Provins notamment en 1289 et 1298. Ces voyages sont ruineux pour les habitants, le roi faisant à plusieurs reprises des levées d’impôts considérables sur la ville qui ne font qu’accroître la désertion de Provins et mettent un terme à sa prospérité. En octobre 1307, les Templiers qui demeuraient à Provins furent arrêtés et emprisonnés au château de Melun[6].

En 1359, Édouard, roi d'Angleterre, assiège sans succès Provins. Charles le Mauvais, roi de Navarre, s'empara deux fois de Provins, en 1361 puis en 1378. Le duc de Berry, frère de Charles V, vint faire le siège de cette ville et les Navarrois capitulèrent. En 1417, Philippe, duc de Bourgogne, occupa Provins militairement et s'en empara. La nuit du 2 octobre 1432, les Anglais entrèrent dans la ville par la porte au Pain à l'aide d'échelles de corde. Nicolas Girème, commandeur de l'ordre de Malte, aidé de Denis de Chailly, bailli de Meaux, assiégèrent les Anglais qui furent momentanément chassés puis revinrent saccager la ville[7].

Enfin la cité provinoise tint sa place dans l'histoire nationale quand, le 3 août 1429, au milieu de sa cour et en présence de Jeanne d'Arc, Charles VII récemment couronné, assista à la messe en la collégiale Saint-Quiriace.

D'après les lettres patentes de Louis XI[8], la ville conservait bien ses privilèges, notamment pour attirer les marchands étrangers. Le roi lui-même visita la ville de Provins les 21 et 22 juin 1479, avant d'aller à Dijon.

Henri IV assiège Provins en 1590 ; la ville avait pris le parti de la Ligue contre le roi et reçut une amende de 8 000 écus d'or au soleil. Un second siège fut mené pendant trois jours en 1592[7].

En 1617, Louis XIII porte confirmation des trois foires de la ville de Provins ainsi que de leurs franchises et de leurs privilèges. La première, appelée la foire de May, précède le jour de l'Ascension durant quarante-six jours ; la seconde, la foire saint Ayoul, durant du 14 septembre au jour de la Toussaint ; et la troisième, la foire saint Martin, qui commence le jour de la saint André et dure jusqu'à la fin du mois de décembre[6].

XIXe siècle

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la ville est occupée par les Allemands et souffre de nombreuses réquisitions. Le 27 août 1870, avec les rumeurs de l'avancée des Prussiens, la panique s'empare de la population et le train de 13 h 30 est encombré de fuyards. Les Provinois cachent dans les souterrains de la ville de grandes quantités de provisions, linge, mobilier, etc.. À partir du 12 septembre 1870, de nombreuses troupes sont de passage à Provins, notamment le 15 septembre où le prince Albrech, frère du Roi de Prusse, y loge une nuit[9].

XXe siècle

Durant la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes furent arrêtées à ses portes par la 5e armée française, qui contre-attaqua à partir du 5 septembre 1914.

Jean Mesqui, Provins : la fortification d'une ville au Moyen Age, Librairie Droz (ISBN 978-2-600-04612-1, lire en ligne). « Troyes, ville médiévale et moderne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur pedagogie.ac-limoges.fr (consulté le 25 novembre 2017). Opoix, Histoire et description de Provins, Lebeau, 1823, 496 p. (lire en ligne), p. 209. Seine-et-Marne : Provins. Le territoire de Provins du XIIe au XVIe siècle. ↑ a et b Félix Bourquelot, Histoire de Provins, Volume 2. ↑ a et b Christophe Opoix, Histoire et description de Provins. Eusèbe de Laurière, France et Bréquigny, Ordonnances des Rois de France de la 3e Race, recueillies par ordre chronologique..., De l'imprimerie royale, 1820 (lire en ligne). Auguste Lenoir, Provins pendant la guerre : petit calendrier historique (lire en ligne).
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