Parque nacional Torres del Paine

( Parc national Torres del Paine )

Le parc national Torres del Paine (en espagnol : Parque Nacional Torres del Paine) est un parc national du Chili situé entre la cordillère des Andes et la steppe de Patagonie. Administrativement, il appartient à la XIIe région de Magallanes et de l'Antarctique chilien et à la province de Última Esperanza.

D'une surface de 181 414 hectares (ou 242 242 ha selon les sources), le parc est créé le . Il est déclaré réserve de biosphère, le par l'UNESCO. Ce parc est géré par un organisme chilien, la Corporación Nacional Forestal (CONAF).

Sa principale fonction...Lire la suite

Le parc national Torres del Paine (en espagnol : Parque Nacional Torres del Paine) est un parc national du Chili situé entre la cordillère des Andes et la steppe de Patagonie. Administrativement, il appartient à la XIIe région de Magallanes et de l'Antarctique chilien et à la province de Última Esperanza.

D'une surface de 181 414 hectares (ou 242 242 ha selon les sources), le parc est créé le . Il est déclaré réserve de biosphère, le par l'UNESCO. Ce parc est géré par un organisme chilien, la Corporación Nacional Forestal (CONAF).

Sa principale fonction est la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la diversité génétique du massif del Paine. Sa surface se caractérise par son hétérogénéité paysagère, où convergent des montagnes, des glaciers, des vallées, des étangs et de grands lacs.

Il tient son nom de trois formations granitiques emblématiques du massif del Paine : les Torres (Tours) del Paine. Celles-ci lui confèrent un fort attrait touristique. De nombreux sentiers et refuges permettent d'en faire un lieu majeur de trekking.

La fréquentation du parc est en augmentation considérable chaque année : de 8 338 visiteurs en 1986, elle passe à 41 402 en 1995, 107 091 visiteurs en 2005 pour atteindre 211 886 visiteurs en 2016 (dont près de 58 % d'étrangers).

Les premières occupations du territoire

D’abondantes preuves archéologiques indiquent que la zone fut habitée de façon permanente durant des millénaires (dès VIe au Ve millénaire av. J.-C.), par des individus appartenant aux anciens peuples chasseurs de la pampa, ancêtres des Tehuelches. On a en effet trouvé des témoignages de présence sur les rives du lac Sarmiento et du río Serrano[réf. nécessaire].

Aux primitifs chasseurs succèdent (1500–1870) les nomades Aonikenk (aonik = sud et kenk = peuple), Tehuelches vivant au sud du río Chubut[réf. nécessaire].

Depuis toujours, les Tehuelches connaissaient le massif qu’ils appelaient Paine[Note 1] ou Carrón et pour lequel ils avaient un profond respect[réf. nécessaire].

Découverte du territoire La première expédition

Vers les années 1870, probablement associé à des Tehuelches durant leurs migrations saisonnières, est arrivé le baqueano Santiago Zamora. Sans doute le premier homme blanc arrivant au Paine, il gagna le mérite indisputé de la découverte. Les fréquents voyages de Zamora pour se procurer des guanacos, des nandous et des animaux sauvages, en firent un expert connaisseur de la région.

Explorations scientifiques

L’exploration de la zone montagneuse remonte à la seconde moitié du XIXe siècle. Le nom Paine n'apparaît dans la nomenclature officielle que plus tard. En effet, ces montagnes étaient connues au début comme la « Cordillera de los Baguales » ou la « Sierra de los Baguales ». « Baguales » étant le terme désignant les chevaux sauvages ou non domestiqués.

Pour être plus précis, les premiers écrits datent de 1879, et sont l’œuvre du lieutenant Juan Tomás Rogers. Missionné par le gouvernement chilien, il mène une ample reconnaissance du territoire d’Última Esperanza et peut observer de loin les Torres del Paine. Il découvre le río Paine (qu’il appelle « blanc ») et les lacs Sarmiento et Nordenskjöld, les nommant respectivement « serpent » (serpiente) et « étroit » (angosto). À son retour, il découvre le lac Toro, par son secteur nord-est.

De nombreux explorateurs parcourent par la suite la région : Otto Nordenskjöld en 1895, Carl Skottsberg en 1908, etc.

À partir de 1926, le prêtre salésien Alberto María De Agostini, le dernier des grands explorateurs de la Patagonie, la parcourt intensivement. Son exploration de 1929 avait comme objectif de déterminer la nature véritable du secteur central du massif, l'hypothèse d'un ancien cratère volcanique étant encore de mise. De Agostini conclut, grâce à la présence de roches granodioritiques, que ce n’était définitivement pas le cas. Sa dernière exploration date de 1943. Elle est dirigée vers le secteur septentrional du massif, avec une reconnaissance le long du río Paine jusqu'aux rives du laco Dickson. Avec elle se termine l'étape des grandes explorations de reconnaissance géographique.

Première exploration touristique

Les premiers Européens non scientifiques qui contemplèrent le Paine furent Lady Florence Dixie et ses compagnons en 1879. Ils donnèrent aux tours le nom d’« Aiguilles de Cléopâtre ». Ce fut la première expédition à caractère touristique, tel que l’on peut l’entendre aujourd’hui.

L’occupation du territoire  Élevage de moutons.

Les terrains de l’actuel parc national furent utilisés dans le passé principalement pour l’élevage, bien que dans des proportions faibles.

Les premiers colons qui se seraient établis dans la zone pour l’approvisionnement des terrains pastoraux sont les Allemands Carlos Heede et Claudio Gliman dans le secteur de la Laguna Verde en 1895 ; Carlos Führ dans le secteur de la Laguna Azul ; le Britannique Walter S. Ferrier (qui donne son nom à une lagune et un sommet à l’ouest de l’administration. Son ancienne estancia a servi d’administration pendant un certain temps avant de subir un incendie dans les années 1980. On peut encore observer les restes entre l’administration actuelle et le kiosque) dans le secteur du lac Toro en 1896 ; Orozimbo Santos dans le secteur du lac Pehoé en 1906 et Victoriano Rivera dans le secteur du lac Paine en 1908. Motivés par l’élevage, ils installèrent au fur et à mesure une infrastructure adéquate pour la gestion des animaux domestiques (ovins et bovins principalement).

Avec le temps, les infrastructures d'élevage prennent de l'ampleur et finissent par s'appeler « estancias », ces dernières géraient de grands troupeaux sur des terres pas toujours encore aptes à les recevoir. On estime[Qui ?] qu’il y eut un maximum de 32 000 moutons et 3 000 têtes de bovins, sur un total de 110 000 ha, appartenant aux estancias suivantes : Lago Dickson, La Victorina, María Leticia, Laguna Azul, Cerro Paine, une partie de celle de Cerro Guido, une partie de celle de Cerro Castillo, une partie de celle de la comunidad Río Paine, Lago Grey y Cerro Zapata. Cependant, dans les dernières années, avant la création du parc, et à cause de la surexploitation du pâturage, l’élevage, qui se maintenait dans ces champs diminua. Dans de nombreux cas, l’occupation pionnière a entraîné la perte irréparable de ressources naturelles de valeur : pratique néfaste des incendies de forêt destinés à l’ouverture des champs, chasse indistincte d’animaux sauvages et destruction inhérente de leur habitat.

 Un randonneur parcourt un sentier du parc.

Lentement, la conscience grandissante du gouvernement et de la communauté à propos de la grande valeur naturelle de ces espaces à des fins de conservation déterminèrent à les récupérer et à les intégrer au domaine de l’actuel parc.

Quant à l’exploitation forestière, elle fut faible, utilisant des poteaux et des perches pour la construction d’enclos. Pour la construction des maisons des maîtres, des contre-maîtres et les ateliers de tonte, la plus grande partie du bois provenait de Puerto Natales.

 Panneau marquant l'entrée dans le parc.

Aujourd’hui, quasiment l’ensemble du territoire du parc est la propriété de la CONAF. La constitution s’est faite par acquisitions successives des terrains des anciennes estancias, sauf ceux de l’estancia Cerro Paine, où les propriétaires ont développé une infrastructure touristique.

Le parc est créée en 1959 à partir de terrain du parc national Bernardo O'Higgins sous le nom de « parc national de tourisme Lago Grey » et avait une superficie de seulement de 43,32 km2. Il est agrandi en 1961 à 245,32 km2 et prend le nom de « parc national de tourisme Torres del Paine ». Il est agrandi à 355,32 km2 et reçoit son nom actuel en 1970. Il est finalement agrandi et sa superficie portée à 1 814,14 km2. Le parc est reconnu comme réserve de biosphère en 1975[1].

À la fin des années 1990, une décision de la CONAF transfère environ 600 km2 du parc national Bernardo O'Higgins vers Torres del Paine pour faciliter la gestion des deux parcs. Cependant, aucun décret n'a encore entériné ce transfert[1]. Les limites du parc ont aussi été changées par la modification à la frontière chileno-argentine en 1998[2]. En 1994, Torres del Paine, ainsi que le parc national Bernardo O'Higgins, sont inscrites sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO[3].

Fin 2011, le parc est touché par un important incendie. Ce qui cause sa fermeture pendant tout le mois de janvier 2012[4]. Le parc connait ces dernières années une importante croissance de sa fréquentation touristique, approchant les 155 000 visiteurs par an en moyenne.


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↑ a et b Corporación Nacional Forestal 2007, p. 13-14. « Reseña », sur Parque Nacional Torres del Paine (consulté le 9 juin 2010). « Torres del Paine and Bernardo O'Higgins National Parks, Region of Magallanes », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le 26 juillet 2010). Paulina Abramovich, « Chili : un écrin de nature en Patagonie dévoré par les flammes », AFP,‎ 30 décembre 2011 (lire en ligne).
Photographies by:
Christopher Michel - CC BY 2.0
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