Patagonie

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Contexte de Patagonie

La Patagonie (en espagnol : Patagonia), également appelée « Le Grand Sud », désigne une région géographique appartenant au cône Sud située dans la partie méridionale de l'Amérique du Sud et partagée entre une partie chilienne à l'ouest et une partie argentine à l'est. La Patagonie comprend donc principalement le sud de l’Argentine et le sud du Chili, pour une superficie d'environ 1 000 000 de kilomètres carrés. Ces deux régions, séparées par la cordillère des Andes, abritent des paysages contrastés de montagnes, de glaciers, de pampa, de forêts subpolaires, de littoraux, d'îles et d'archipels. Elles sont habitées depuis plus de dix mille ans par les Sud-Amérindiens, tels les Mapuches, et ont été décrites pour la première fois par l'Italien Antonio Pigafetta dans son récit, publié en 1525, de la première circumnavigation, une expédition entreprise par le navigateur portugais Fernand de Magellan et achevée, après la m...Lire la suite

La Patagonie (en espagnol : Patagonia), également appelée « Le Grand Sud », désigne une région géographique appartenant au cône Sud située dans la partie méridionale de l'Amérique du Sud et partagée entre une partie chilienne à l'ouest et une partie argentine à l'est. La Patagonie comprend donc principalement le sud de l’Argentine et le sud du Chili, pour une superficie d'environ 1 000 000 de kilomètres carrés. Ces deux régions, séparées par la cordillère des Andes, abritent des paysages contrastés de montagnes, de glaciers, de pampa, de forêts subpolaires, de littoraux, d'îles et d'archipels. Elles sont habitées depuis plus de dix mille ans par les Sud-Amérindiens, tels les Mapuches, et ont été décrites pour la première fois par l'Italien Antonio Pigafetta dans son récit, publié en 1525, de la première circumnavigation, une expédition entreprise par le navigateur portugais Fernand de Magellan et achevée, après la mort de celui-ci, par l'espagnol Juan Sebastián Elcano. Après une colonisation lente et difficile, une partie de la population autochtone aujourd'hui est métissée qu'on peut qualifier de « sudaméricano-européenne ». Avec une densité de population de 3,8 habitants par kilomètre carré (3 habitants par kilomètre carré en Sibérie, 0,46 en Alaska), la Patagonie est une des régions les moins peuplées au monde. Ses terres sont exploitées pour l'élevage de bétail en d'immenses fermes appelées estancias ou convoitées pour leurs ressources naturelles importantes. Elle représente des intérêts écologiques et géonomiques importants qui suscitent des convoitises.

Plus à propos Patagonie

Historique
  • L'histoire de la Patagonie est intimement liée à l'histoire générale de l'Argentine et à celle du Chili. Il s'agit, ici, de retenir les grandes phases historiques qui ont marqué la Patagonie actuelle.

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    L'histoire de la Patagonie est intimement liée à l'histoire générale de l'Argentine et à celle du Chili. Il s'agit, ici, de retenir les grandes phases historiques qui ont marqué la Patagonie actuelle.

    La Patagonie de la Préhistoire au XVIe siècle
     
    « Vue d'un village en la baie de Good Success, sur l'île de Terra del Fuego » par Sydney Parkinson

    Les premières traces d'une population ayant habité la Patagonie remontent à une période comprise entre 15 000 et 12 500 ans AP comme le démontrent les fouilles archéologiques, des sites « Monte Verde I » et « Monte Verde II » situés en Patagonie, proches de Puerto Montt dans la région des Lacs (Xe région). Des fouilles dans la grotte de Pali Aike, située sur dans le parc national Pali Aike ont mis en évidence la présence d'une population humaine comprise entre 12 000 et 8 000 av. J.-C. environ. Ce sont les sites les plus anciens de la Patagonie australe. D'autres établissements furent relevés à Los Toldos, en province de Santa Cruz avec des vestiges datant du Xe millénaire av. J.-C..

    Les préhistoriens observent un premier changement concernant la technologie maritime situé vers -6700 AP, consistant dans l'adoption de canoës et de harpons, ce qui a rendu possible la chasse aux lions de mer et autres pinnipèdes même pendant les saisons où ils n'étaient pas disponibles sur le rivage, permettant l'installation de populations de chasseurs-cueilleurs nomades dans les archipels[1].

    Le Chili préhispanique était peuplé par divers peuples amérindiens qui s’étaient installés à la fois dans la Cordillère des Andes et sur la côte : Les Picunches, Mapuches qui ont formé la communauté la plus nombreuse, les Huilliches, les Chonos vivaient dans la région centrale et le sud ; et les Onas, les Yagans et les Alacalufes dans la Patagonie australe dont la Terre de Feu où les Mánekenks vivaient en ces lieux depuis près de 10 000 ans. Ces premiers habitants chassaient les mylodons[2] (animaux semblables à de grands ours, mais avec une tête ressemblant à celle d'un camélidé, aujourd'hui disparus) et les hippidions[3] (chevaux sud-américains disparus eux aussi, il y a 10 000 ans), en plus des guanacos, lamas et nandous. Pour les populations vivant au bord des Océans, ils pêchaient, des poissons, des mollusques grâce à des canoës en écorce de lenga, ils cueillaient aussi des champignons nommés pan de indios ou « Llao-Llao », un genre de (Cyttaria) qui parasite les arbres du genre Nothofagus.

    Près de la province de Santa Cruz, il est possible de voir les peintures de mains et de guanacos dessinés vers 13 000 ans (« stylistique A », le niveau culturel le plus ancien), puis vers 7 300 av. J.-C. sur les parois de la Cueva de las Manos (Río Pinturas (« stylistique B », second niveau culturel). Les deux sites sont déclarés patrimoine culturel de l'Humanité par l'UNESCO.

    La Patagonie du XVIe au XIXe siècle Fernand de Magellan
     
    La carte du détroit de Magellan par Antonio Pigafetta en 1520

    Lors du voyage autour du monde initié par le navigateur portugais Fernand de Magellan, celui-ci décide de trouver un lieu d'hivernage le long de la côte de l'Amérique du Sud. Le 31 mars 1520, la flotte trouve refuge dans un estuaire abrité qu'ils nomment Port de San Julian. C'est le 21 octobre 1520 que Fernand de Magellan 'découvrit' le passage, le détroit de Magellan, qui relie les océans Atlantique et Pacifique. Il ouvre ainsi la « route des épices » par l'ouest et la voie à la circumnavigation.

    Gavin Menzies, officier de marine britannique, avance la thèse que Magellan aurait été en possession d'une carte dressée par l'amiral ottoman Piri Reis en 1513, d'après une carte portugaise de 1428, et décrivant avec beaucoup de détails exacts les contours de la Patagonie, de la Terre de feu et du 'détroit de Magellan' [4]. Les données figurant sur ces cartes proviendraient des livres de bord, détruits depuis, de l'expédition de l'amiral chinois Zhou Man, envoyé par l'empereur Zhu Di. Cette thèse est néanmoins remise en cause par de nombreux historiens car les cartes sur lesquelles Gavin Menzies s'appuie, pourtant toutes provenant de bibliothèques publiques ou d'universités anglo-saxones, ne sont pas authentiques, quelques-unes étant même des faux grossiers[5].

    Galerie comparative de cartographies

    La carte de 1628 et celle de 1635, désignent les « Géants » de la Patagonie. Elles sont beaucoup plus symboliques que la carte de 1744 davantage précise et topographique. La carte de 1544 montre les imprécisions, les inconnues, les méconnaissances étaient grandes au XVIe siècle au point de favoriser la création de mythes.

    Détail d'une carte du monde de Battista Agnese en 1544 

    Détail d'une carte du monde de Battista Agnese en 1544

    Cartographie de Jodocus Hondius en 1628 

    Cartographie de Jodocus Hondius en 1628

    Cartographie de Willem Blaeu en 1635 

    Cartographie de Willem Blaeu en 1635

    Cartographie de la Patagonie et de la Terre de Feu par Richard William Seale en 1744 

    Cartographie de la Patagonie et de la Terre de Feu par Richard William Seale en 1744

    Cartographie de Juan de la Cruz Cano y Olmedilla en 1755 

    Cartographie de Juan de la Cruz Cano y Olmedilla en 1755

    Début de la colonisation et de l'évangélisation
     
    La guerre d’Arauco

    En 1535, les conquistadores espagnols tentent de conquérir le territoire de la vallée de Chili en combattant les Incas. Pedro de Valdivia en 1536 fonde une série de villages comme « Santiago del Nuevo Extremo », le 12 février 1541 qui est l'actuelle capitale du Chili ou bien « Santa María la Blanca de Valdivia » le 9 février 1552 qui est l'actuelle Valdivia. Pedro de Valdivia poursuit sa campagne militaire contre les amérindiens Mapuches. Ainsi commence un long conflit qui se nomme la guerre d’Arauco que Alonso de Ercilla relate dans son œuvre La Araucana en 1576. Pedro de Valdivia meurt en 1553 à la suite d’une insurrection des Mapuches. Le 23 février 1554, les troupes du célèbre chef Mapuches Lautaro affrontent l'armée espagnole lors de la bataille de Marihueñu. Les Espagnols sont battus, et les Mapuches poussent leur avantage en détruisant Concepcion, et la plupart des positions espagnoles d'Araucanie. Les principales invasions des Amérindiens du sud du Chili interviennent de 1598 à 1655 et les affrontements vont durer jusqu'au XIXe siècle.

    Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le père Diego Rosales parcourut les rives du lac Nahuel Huapi et arriva jusqu'au volcan Lanín. En 1670, le padre Nicolás Mascardi établit une mission dans l'actuelle province de Río Negro et fonda la Réduction de Nuestra Señora de Nahuel Huapi, mission catholique en particulier des membres de la Compagnie de Jésus.

    Explorations et expéditions scientifiques Juan Ladrillero parti le 17 novembre 1557 de Valdivia, atteint l'île de la Désolation (entrée occidentale du détroit de Magellan) et explore durant 5 mois le détroit puis revient le 15 janvier 1559 à Valdivia avec de nombreux détails et informations géographiques et cartographiques mais sans la preuve de richesses escomptées. Au contraire ses informations concluront que ces Terres sont inhospitalières et inhabitables. Il est considéré comme le second navigateur après Fernand de Magellan à traverser le détroit, et le premier de l'ouest vers l'est et en aller-retour. Pedro Sarmiento de Gamboa parti du Pérou le 11 octobre 1579, a pour objectif de se rendre à Séville par le détroit de Magellan. Il sera le premier à le parcourir d'ouest en est. Puis sur les ordres de Philippe II d'Espagne, P. S. de Gamboa repart de Cadix avec 15 navires et 3 000 militaires et civils vers le détroit afin de le fortifier et d'y installer une colonie. À la suite de nombreux déboires (naufrages, mutinerie, pertes humaines...) il arrive avec seulement huit navires le 2 février 1584. Il installe un campement au cap Virgenes, à la pointe nord de l'entrée orientale du détroit, avec 183 soldats, 68 hommes, 13 femmes et 11 enfants appelé la Colonia del nombre de Jesús. Mais l'endroit est estimé peu sûr et P. S. de Gamboa décide d'un nouveau camp fortifié, nommé Ciudad del Rey Don Felipe, plus à l'ouest dans le détroit. Mais quelque temps plus tard cette colonie ne put survivre à la rigueur du climat et à la malnutrition. En 1586, le navigateur anglais Thomas Cavendish découvrit trois survivants dans les ruines du fort qu'il renomma Puerto del Hambre (en français : port de la Faim)[6]. Jacob Le Maire et Willem Schouten découvrent le détroit de Le Maire (en espagnol : estrecho de Le Maire), le 24-25 janvier 1616 et le 29 janvier le cap Horn L'expédition Garcia de Nodal explore les confins austraux de la Patagonie. Les accomplissements de cette exploration en ces lieux inconnus sont remarquables et de toute importance.Circumnavigation et navigateurs célèbres
     
    Croquis de Amédée François Frézier lors de son voyage le long des côtes de l'Amérique du Sud

    La Patagonie vit passer des navigateurs et explorateurs célèbres :
    En 1526 Francisco de Hoces a pu dépasser les 55° S à la suite d'une tempête qui poussa les sept navires de la flotte qu'il commandait au Sud de la Terre de Feu. Ce qui le ferait premier Européen en cette zone australe juste après Fernand de Magellan. Mais cela n'a jamais pu être confirmé[7].

    Francis Drake en 1578 et John Hawkins Thomas Cavendish surnommé le « Navigateur » ; tour du monde (1586-1588) John Davis navigateur anglais, découvre les Malouines en 1592 Jacques L'Hermite en 1624 Jacques Gouin de Beauchêne en 1701 et qui fut le premier Français à franchir le cap Horn d'ouest en est Amédée François Frézier en 1713 (?) George Anson lors de son tour du monde en 1740 Georges Claraz en 1865 et qui fut le premier homme blanc à parcourir le nord de la Patagonie (Rio Negro et Rio Chubut). John Byron avec George Anson puis lors d'un second voyage de 1764 à 1766 Louis Antoine de Bougainville accompagné de Philibert Commerson en 1768 Lieutenant de vaisseau sur le navire HMB Endeavour, James Cook, lors de sa première expédition double le cap Horn entre le 16 et le 20 janvier 1769 dans d'excellentes conditions et atteint le Pacifique. Sa seconde expédition franchit de nouveau le Cap Horn en passant par la Terre de Feu du 11 novembre au 24 décembre 1774. Jean-François de La Pérouse en 1786La Patagonie du XIXe au XXIe siècle Colonisation
     
    Cavalerie lors de la conquête du Désert
    Argentine La Conquête du Désert

    La conquête du Désert ou campagne du Désert (en espagnol : conquista del Desierto) fut une série de campagnes organisées par le pouvoir argentin et exécutées par l'armée sous les ordres du général futur président Julio Argentino Roca. L'objectif est de coloniser toutes les régions du sud de la région de la Pampa et de la Patagonie orientale, jusqu'alors appartenant au peuple Mapuche. Cette conquête s'effectua en trois phases (ou campagnes) :

    Campagne d'Adolfo Alsina de 1875 à 1877 :

    En 1875, Adolfo Alsina, alors ministre de la guerre construit la Tranchée d'Alsina, une véritable frontière longue de 374 kilomètres, qui servit de limite pour les territoires non conquis. Cette ligne de démarcation imposée aux Mapuches a considérablement réduit leur terrain de chasse. Il y eut de nombreuses confrontations.

    Campagne de Julio Argentino Roca de 1877 à 1880 :

    Cette campagne fut beaucoup plus violente car J. A. Roca, nouveau ministre de la guerre après la mort d'A. Alsina, préconisait la lutte et la guerre. À la fin de 1878, il lança sa première offensive dans la région située entre la tranchée d'Alsina et le Río Negro par des attaques systématiques et soutenues contre les établissements amérindiens. En 1879, avec 6 000 soldats armés de fusils, la deuxième offensive commença et avança jusqu'au río Negro et río Neuquén.

    Campagne finale de 1880 à 1884 :

    J. A. Roca devient président de l'Argentine en 1880. Il décide de conquérir les territoires situés au sud du Río Negro, et ordonne la campagne de 1881 sous le commandement du colonel Conrado Villegas. En un an, ce dernier conquit la province de Neuquén soit 94 078 km2 pour atteindre río Limay. La dernière bataille fut livrée en l'actuelle province de Chubut le 18 octobre 1884 contre un groupe d'Amérindiens de plus de 3 000 membres commandés par Modesto Inacayal, cacique de ces résistants Tehuelches. Ce furent 224 686 km2 de terres conquises supplémentaires. Aujourd'hui la Conquête du Désert est très controversée et suscite des polémiques. En effet des historiens argentins ont démontré qu'il s'agissait d'un génocide[6].

    Poursuivis et chassés par des mercenaires au service des propriétaires terriens anglais, les indigènes Yamanas et Onas sont abattus par ces chasseurs qui étaient rémunérés en fonction du nombre de testicules, de seins (une livre) ou de paires d'oreilles (une demi-livre) qu'ils rapportaient. Des familles entières furent également exhibées publiquement, montrées en spectacle, notamment lors de l'exposition universelle de Paris en 1889.

    Autres colonisations
     
    Photographie d'une scène de massacre par les mercenaires de Julius Popper
    Une colonisation galloise du Chubut s'installe à partir de 1865 dans la vallée inférieure du Río Chubut dans l'actuelle province de Chubut. Elle fut menée par des immigrants gallois qui arrivèrent sur le voilier Mimosa, échappant à la nouvelle religion que les souverains anglais cherchaient à imposer sur leurs terres natales. Une ruée vers l'or se développe à la fin du XIXe siècle (entre 1883 à 1909) et notamment au sud de la Patagonie sur la côte et les îles du canal de Beagle. Julius Popper, explorateur, aventurier et ingénieur roumain établit sa dictature dans la province argentine de la Terre de Feu en organisant un génocide des Amérindiens Selknams à la fin du XIXe siècle.Évangélisation

    Des missions salésiennes sont développées jusqu'en Terre de Feu et sur l'île Dawson notamment avec le père Alberto Maria De Agostini. Une mission de pasteurs anglicans dirigée par Thomas Bridges s’installa dans les environs du canal Beagle en 1870, formant un premier établissement tout proche de l’emplacement de la future ville, Ushuaïa. De cette époque date la plus ancienne construction en Terre de Feu, la Casa Stirling édifiée par le missionnaire anglican Waite Stirling, futur premier évêque des Îles Falkland situées au large de l'Argentine. Martin Gusinde, jésuite vécut de 1918 à 1924 en Terre de Feu et étudia les Amérindiens qui y vivaient encore[8].

    Chili
     
    Fort Bulnes, au sud de Puntas Arenas

    Les affrontements avec les Amérindiens ont lieu jusque vers le milieu du XIXe siècle pour la possession des terres les plus australes. Durant une longue période, le fleuve Biobío marque la frontière entre l'empire espagnol "territoire conquis" et le wallmapu "territoire Mapuche". Le 18 septembre 1810, un groupe de Créoles profite des invasions napoléoniennes en Espagne pour initier un processus d’autodétermination et constituer une junte. Commence ainsi une période connue sous le nom de Patrie ancienne, qui va durer jusqu’au désastre de Rancagua en 1814. L’armée des Andes libère le Chili le 12 février 1817. L’année suivante, l’indépendance du Chili est déclarée et le pays est placé sous l’autorité de Bernardo O'Higgins. Le pays s'organise et commence à étendre son influence sur le continent tant au nord qu’au sud. En 1839, le Chili tente de prendre le contrôle des régions australes. Il étend son territoire en Araucanie et colonise Llanquihue, Osorno et Valdivia en faisant venir des colons allemands. La région de Magellan est incorporée avec la prise de possession du détroit de Magellan le 21 septembre 1843 et poursuit sa colonisation au sud de la Patagonie avec la création de la première colonie en ces lieux, Fort Bulnes puis Punta Arenas et l'investiture de l'île Navarino. Enfin, la colonisation du territoire austral se termine avec la « pacification » de l’Araucanie en 1881, qui n'était en rien une pacification, elle avait pour but de prendre le territoire du peuple Mapuche, par la suite les Mapuches perdirent leur autonomie, leur souveraineté.

    Le « Royaume d'Araucanie et de Patagonie »

    En 1860, Antoine de Tounens (1825-1878), un avoué français originaire du Périgord, débarque en « Araucanie » (dans le centre du Chili actuel), avec le projet de créer un royaume. Promettant des armes aux Mapuches[9] et profitant d'une légende d'un sauveur blanc qui les mènera à la victoire[10], il gagne à ses projets l'enthousiasme de quelques lonco Mapuches[9] qui voient en lui le sauveur qui les libérera des autorités chiliennes, et l'élisent toqui (chef de guerre) suprême des Mapuches[11],[12],[13],[14],[15]. Par deux ordonnances du 17 novembre 1860 et du 20 novembre 1860, il fonde le Royaume d'Araucanie et de Patagonie avec lui-même comme roi. Il écrit dans ses mémoires : « Je conçus le projet de me faire nommer chef des Araucaniens. Je m'ouvris à ce sujet à plusieurs caciques des environs de l'Impérial, et, après avoir reçu d'eux le meilleur accueil, je pris le titre de roi, par une ordonnance du 17 novembre 1860, qui établissait les bases du gouvernement constitutionnel héréditaire fondé par moi » « Le 17 novembre, je rentrai en Araucanie pour me faire reconnaître publiquement roi, ce qui eut lieu les 25, 26, 27 et 30 décembre dernier. N'étions-nous pas libres, les Araucaniens de me conférer le pouvoir, et moi de l'accepter? »[16]. Trois jours plus tard, le 20 novembre 1860, par une ordonnance il déclare « La Patagonie est réunie dès aujourd'hui à notre royaume d'Araucanie » [17],[18].

    Arrêté par les troupes chiliennes le 5 janvier 1862, il est déclaré fou le 2 septembre 1862, par la cour de justice de Santiago qui ordonne son internement dans un asile d'aliénés[19]. Grâce à l'intervention du consul général de France, il est renvoyé en France le 28 octobre 1862. Là, il lance une souscription en faveur de son royaume qui ne rencontre que les moqueries de la presse. Ayant néanmoins tenté à plusieurs reprises de regagner l'Araucanie, il sera expulsé à chaque fois par les autorités chiliennes ou argentines, et mourra à Tourtoirac (Dordogne) en 1878.

    Jean Raspail a écrit un récit qui reprend cet épisode historique, publié en 1981 : Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie.

    Explorations et expéditions
     
    Campement de Patagons au Havre Peckett, détroit de Magellan. Expédition par les bateaux français Astrolabe et Zélée sous le commandement de Jules Dumont d'Urville
    Entre 1826 et 1827, une expédition d'étude de l'Amérique du Sud et de la Patagonie avait impliqué l'HMS Adventure et l'HMS Beagle sous le commandement général de l'australien Philip Parker King. Durant l'expédition, le capitaine du Beagle, Pringle Stokes, se suicida et il fut remplacé par un jeune aristocrate Robert FitzRoy. À leur retour le 14 octobre 1830, le capitaine P. P. King se retira et le 25 juin 1831, FitzRoy âgé de 26 ans fut nommé commandant de la seconde expédition du Beagle. Le second voyage de l'HMS Beagle avec à son bord le jeune étudiant en théologie Charles Darwin qui profite de ce voyage pour établir sa réputation de naturaliste en décrivant avec détails les plantes, animaux, fossiles et régions rencontrés, publie le récit de son voyage en 1838 avec Le Voyage du Beagle et devient célèbre avec sa théorie de l'évolution par la sélection naturelle et son livre de 1859, L'Origine des espèces, directement inspirés de son expérience à bord du Beagle. La Romanche fut un bâtiment de la marine française qui emmena l'expédition pluridisciplinaire française de la Mission scientifique du Cap Horn entre 1882 et 1883, avec les botanistes Paul Hariot, Adrien Franchet, l'ornithologue Émile Oustalet entre autres. Le français Alcide Dessalines d'Orbigny, explorateur, malacologiste et paléontologue embarque le 30 juin 1826, à bord de la corvette La Meuse et commence son voyage de sept années et sept mois tout autour de l'Amérique du Sud. Allen Francis Gardiner (1794–1851), commandant à la Royal Navy Thomas Bridges (1842 – 1898), missionnaire anglican en Terre de Feu C'est en septembre 1865 que Georges Claraz naturaliste et explorateur suisse, ouvre la porte de la Patagonie septentrionale à la recherche scientifique, en explorant et en décrivant en premier les zones comprises entre la rivière Rio Negro et la rivière Rio Chubut.
     
    Le portrait de Eugène Pertuiset par Édouard Manet en 1881
    En 1873, Eugène Pertuiset, aventurier et explorateur français, célèbre pour son portrait M. Pertuiset, le chasseur de lions réalisé par Édouard Manet, explore la partie Nord de la Terre de Feu à la recherche d'une ancienne civilisation Inca. Il se détournera de cet objectif pour l'intérêt aurifère. Il sollicita des autorités l'achat de terres en Terre de Feu et sur l'île Dawson sans résultat[20],[21]. Francisco Moreno, naturaliste et explorateur argentin.

    et aussi, José Quiroga Méndez (1707-1784), missionnaire et explorateur espagnol.

    Circumnavigation et navigateurs célèbres Jules Dumont d'Urville entreprit en 1837 une expédition dans les régions de l’Océan Antarctique. L’Astrolabe et la Zélée partirent de Toulon le 11 septembre 1837 et le 13 novembre mouillèrent dans la rade de Rio de Janeiro. Le 11 janvier 1838, elles quittèrent la Terre de Feu et s’avancèrent vers les glaces antarctiques. Otto Nordenskjöld qui avait mené des expéditions minéralogiques en Patagonie dans les années 1890 et Jean-Baptiste Charcot s'arrêtèrent aux Îles de l'An Nouveau au nord de l'île des États en 1903 afin de régler leur instruments de mesure avant leur expédition en Antarctique. De nos jours le cap Horn se voit « doubler » par de grandes courses autour du monde à la voile comme les Global Challenge, The Race, Around Alone, Whitbread, Volvo Ocean Race, Trophée Jules-Verne, Barcelona World Race, Vendée Globe. Le tour du monde peut être réalisé dans les deux sens, d'est en ouest ou d'ouest en est. Mais en raison des vents et des courants dominants favorables le parcours d'ouest en est, est le plus rapide et le plus apprécié de la majorité des skippers et des équipages qui se lancent dans une circumnavigation.Transformation en deux pays et expansion économique

    En 1881, la Patagonie sera officiellement partagée entre l'Argentine et le Chili, mais les frontières entre les deux pays ne seront définitivement fixées qu'en 1902, à la suite d'un arbitrage rendu par le roi d'Angleterre, Édouard VII. Au Chili, les années qui suivent sont marquées par une période de prospérité économique, par une instabilité politique et le début du mouvement prolétaire appelé Cuestión Social mais le XXe siècle est marqué par une instabilité économique et des coups d'État. Surnommé le « jaguar » de l’Amérique du Sud, le Chili est aujourd’hui un des pays les plus stables économiquement d'Amérique latine[22]. Il a réussi, par exemple, à réduire la pauvreté de moitié durant les quinze dernières années. L’agriculture et l’élevage sont les principales activités des régions du centre et du sud du pays. L’exportation de fruits et légumes atteint des niveaux historiques car le marché s’ouvre aux marchés européen et asiatique depuis les années 1990. Le Chili connaît aussi une forte croissance dans le domaine de la pêche. Ainsi, le pays est devenu le premier exportateur de saumon en dépassant les niveaux de la Norvège en 2006. Il y a de nombreux élevages de saumon établis dans le lit des fleuves au sud du Chili. En Argentine, entre 1880 et les années 1920, l'arrivée massive d'immigrants européens et de capitaux étrangers génère un essor économique remarquable.

    En 1913, à son apogée économique, l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. La laine et la viande de la pampa et de la Patagonie approvisionnent le monde entier. Mais par son instabilité politique et économique désastreuse au cours des années suivantes le pays accumule une lourde dette externe (en janvier 2005, 76 milliards d'euros) qui plombe son expansion. Cependant à partir de 2003, la croissance économique repart et en 2005 elle atteint 9,2 %. En 1920-1921, les travailleurs ruraux de la province de Santa Cruz firent grève pour protester contre les conditions d'exploitation des estancieros, généralement Anglais. Face à la répression des milices patronales et de la police, les ouvriers attaquèrent certaines estancias et prirent des armes. En janvier 1921, le lieutenant colonel Varela conduisit des troupes pour écraser le soulèvement. Le solde final de la répression s'éleva à 1 500 grévistes fusillés.

    Divisions territoriales et conflits
     
    La Région de Magallanes y de la Antártica Chilena en 2007

    Depuis la colonisation, les désignations des frontières entre les deux pays ont toujours été conflictuelles même si depuis 1984, l'intensité des litiges a fortement diminué voire disparu il reste des zones frontalières non définies comme le montre la partie blanche au nord sur la carte ci-contre :

    La Région d'Araucanie a connu un processus progressif d'incorporation à travers la construction de forts, l’installation de colons et de troupes militaires et la réalisation de parlements. Le Chili renonce au territoire de la Patagonie orientale et de la Puna d’Atacama et les cède à l’Argentine après le traité de 1881. Au niveau international, sous arbitrage britannique, on résout les problèmes de frontières avec l’Argentine dans la zone australe des Andes. Ce litige porte sur le tracé de la frontière, le Chili prétendant que celle-ci suit la ligne de partage des eaux, alors que l'Argentine défend le principe des plus hautes cimes. Ces deux lignes ne coïncident pas dans cette zone[23]

    La reine Élisabeth II du Royaume-Uni octroie les îles Lennox, Nueva et Picton au Chili, îles dont la souveraineté est disputée par l'Argentine. Les deux pays se sont engagés à accepter l'arbitrage britannique, en 1967. Cependant Jorge Rafael Videla déclare le jugement nul, et la possibilité d’une guerre avec l’Argentine est imminente. Il faut ajouter la possibilité d’un cuadrillazo (guerre avec l’Argentine, le Pérou et la Bolivie). Éclate le conflit du Beagle, dans lequel le Chili est opposé à l’Argentine. Le Chili tente de résoudre le différend par la médiation du pape Paul VI, mais sa mort et celle de son successeur, Jean-Paul Ier, aggravent la situation. Les troupes chiliennes sont mobilisées à Punta Arenas. La marine chilienne lève l'ancre pour aller affronter celle de l’Argentine, le 22 décembre 1978. Une tempête dans les eaux de Patagonie évite le premier affrontement, tandis que Jean-Paul II appelle, via les médias, à une médiation entre les deux pays, laquelle est acceptée par l’Argentine. Le conflit sera finalement réglé par le « traité de Paix et d’Armistice » (en espagnol : Tratado de Paz y Amistad), signé le 29 novembre 1984 au Vatican[24].

    Aux îles Malouines, l'Argentine obtint son indépendance de l'Espagne en 1816 et occupa les îles en 1820 avec une colonie pénitentiaire qui fut rapidement abandonnée. En 1833, le Royaume-Uni y établit une colonie, mais l'Argentine maintint depuis sa revendication territoriale. En 1981, les militaires argentins alors au pouvoir, qui étaient confrontés à une grave crise économique, voulaient redorer leur blason par un coup d'éclat en s'emparant des îles Malouines en exaltant le nationalisme de leurs compatriotes. Éclate alors la guerre des Malouines en avril 1982. En 2009, l'Argentine a remis la délimitation de son plateau continental à l'ONU qui inclut les Malouines revendiquées depuis 1833 par les Britanniques.

    Externalisation des terres et controverses

    La réalisation en 2004-2005 de la première enquête argentine sur les peuples Amérindiens, après que, dès 1895, les recensements nationaux eurent cessé de considérer la présence des Amérindiens dans le pays, redonne aux Amérindiens la légitimité de réclamer leur terres ancestrales. Dans la province de Neuquén, 2 800 familles Mapuches ont entrepris la récupération de 120 000 hectares de Pulmari. Dans la province de Chubut des Mapuches revendiquent des droits de propriété de terres comprises dans les 900 000 hectares de l'estancia appartenant à l'entreprise Benetton. Ted Turner possède 5 000 hectares dans le parc national Nahuel Huapi et y interdit l'accès au Río Traful ; le milliardaire Joe Lewis, qui possède 14 000 hectares près de El Bolsón refuse l'accès au lac Escondido[25]. Cependant en 2002, Douglas Tompkins, fondateur de la société The North Face, offre à l'Argentine 62 200 hectares pour la création du parc national Monte León[25]

    (en) Nathan Nakatsuka, Pierre Luisi, Motti, J.M.B. et al., Ancient genomes in South Patagonia reveal population movements associated with technological shifts and geography, Nature Communications, 11, article numéro : 3868, 2020, doi.org/10.1038/s41467-020-17656-w (es) El Milodón fue un animal prehistórico que vivió hace 10 o 13 millones de años atrás Descriptions du site Fauna del ambiente terrestre Gavin Menzies, 1421, The year China discovered the world, Bantam Books, 2002 "L'hypothèse américaine", 2000 ans de mondialisation, Les collections de L'Histoire, janvier-mars 2008 ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bandieri Ushpashun, Puerto Williams Antes de 1956, Elsio Hugo Cárcamo Velásquez, 11/2007, (ISBN 978-956-319-115-8), p. 129 (es) Luis Bertea Rojas, Patagonia interactiva, Punta Arenas, 2003 ↑ a et b Christian Rudel, Le Chili, KARTHALA Editions, 2011 (lire en ligne), p. 114. Bruno Fuligni, L'Etat c'est moi : histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates, Editions de Paris, 1997 (lire en ligne), p. 97. Marc Blancpain, Orllie Antoine Ier : roi d'Araucanie et de Patagonie, P. Fanlac, 1970 (lire en ligne), p. 63. Herbert Wendt, The Red, White, and Black Continent : Latin America, Land of Reformers and Rebels, Doubleday, 1966 (lire en ligne), p. 271. Émile Housse, Une Épopée indienne : les Araucans du Chili ; histoire, guerres, croyances, coutumes, du XIVe au XXe siècle, Plon, 1939 (lire en ligne), p. 281. Tommie Junior Hillmon, A History of the Armed Forces of Chile from Independence to 1920, Syracuse University, 1963 (lire en ligne), p. 124. Gareyte, Jean-François., Le rêve du sorcier : Antoine de Tounens, roi d'Araucanie et de Patagonie : une biographie, t. 1, Périgueux, La Lauze, 2016 (ISBN 978-2-35249-052-4, OCLC 951666133), p. 159 Antoine de Tounens, Orllie-Antoine 1er, roi d'Araucanie et de Patagonie : son avénement au trône et sa captivité au Chili, relation écrit par lui-même, Paris, 1863 (lire en ligne), p. 113. Antoine de Tounens, Orllie-Antoine 1er, roi d'Araucanie et de Patagonie : son avénement au trône et sa captivité au Chili, relation écrit par lui-même, Paris, 1863 (lire en ligne), p. 31. André Des Vergnes, Antoine de Tounens, 1825-1878 : le conquistador français fondateur du royaume d'Araucanie et de Patagonie, Quartier Latin, 1979 (lire en ligne), p. 72. Marc de Villiers du Terrage, Conquistadores et roitelets : Rois sans couronne : du roi des Canaries à l'empereur du Sahara, Perrin et cie, 1906 (lire en ligne), p. 351. Un Chasseur de lions un livre de Olivier Rolin Site de la municipalité (en) Site du gouvernement chilien prônant la stabilité de l’économie du pays. Marie-Noëlle Sarget, Histoire du Chili de la conquête à nos jours. L'Harmattan, Paris, 1996 (ISBN 978-2-7384-4593-3) (es) http://es.wikisource.org/wiki/Tratado_de_Paz_y_Amistad_entre_Argentina_y_Chile_de_1984 Traité de paix et d’armistice entre l’Argentine et le Chili, WikiSource.org ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Géo
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