Zion National Park

( Parc national de Zion )

Le parc national de Zion (en anglais : Zion National Park) est un parc national américain situé dans le Sud-Ouest de l'État de l'Utah aux États-Unis.

Couvrant une superficie de 593 km2 (sur les presque 220 000 km2 que représente l'Utah) le parc est célèbre pour ses profonds canyons creusés par la rivière Virgin et ses affluents dans des roches colorées âgées de dizaines de millions d'années. Il est constitué de zones basses désertiques, de zones ripariennes au fond des canyons et de zones boisées au sommet des montagnes. La faune du parc est riche de 78 espèces de mammifères, 291 espèces d'oiseaux, 44 espèces de reptiles et d'amphibiens et de huit espèces de poissons. Plus de 900 espèces de plantes sont présentes dans le parc allant des cactus dans les zones désertiques aux forêts de conifères dans les zones montagneuses.

L'occupation humaine de la région remont...Lire la suite

Le parc national de Zion (en anglais : Zion National Park) est un parc national américain situé dans le Sud-Ouest de l'État de l'Utah aux États-Unis.

Couvrant une superficie de 593 km2 (sur les presque 220 000 km2 que représente l'Utah) le parc est célèbre pour ses profonds canyons creusés par la rivière Virgin et ses affluents dans des roches colorées âgées de dizaines de millions d'années. Il est constitué de zones basses désertiques, de zones ripariennes au fond des canyons et de zones boisées au sommet des montagnes. La faune du parc est riche de 78 espèces de mammifères, 291 espèces d'oiseaux, 44 espèces de reptiles et d'amphibiens et de huit espèces de poissons. Plus de 900 espèces de plantes sont présentes dans le parc allant des cactus dans les zones désertiques aux forêts de conifères dans les zones montagneuses.

L'occupation humaine de la région remonte à plusieurs milliers d'années lorsque des paléoaméricains nomades arpentent la région en quête de nourriture. La région est par la suite habitée par des peuplades précolombiennes. Ces agriculteurs sédentaires, les Anasazis et les Fremonts, habitent la région entre le Ve siècle et le XIIe siècle. Ces cultures disparaissent après de longues périodes de sécheresse et sont à nouveau remplacées par des nomades, les Amérindiens Païutes qui y limitent leurs activités à la chasse et la cueillette. Les premiers explorateurs européens parviennent au sud-ouest de l'Utah à la fin du XVIIIe siècle et les premiers colons, des mormons, s'y installent au milieu du XIXe siècle.

Créé le en tant que monument national de Mukuntuweap (Mukuntuweap National Monument), il devient parc national le . Il est renommé « Zion », un nom propre à la culture mormone représentant un « refuge » ou « sanctuaire ». Depuis, le National Park Service s'occupe de la protection des richesses naturelles et culturelles du parc qui a accueilli 4,5 millions de visiteurs en 2017.

Les hommes vivent dans la région du parc national de Zion au minimum 6 000 ans av. J.-C. Les archéologues caractérisent l'histoire humaine de la région en quatre périodes. Celles-ci se distinguent par des adaptations sociales ou technologiques[1],[2].

Période archaïque  Les pétroglyphes et d'autres vestiges découverts indiquent que l'homme est présent dans la région depuis des milliers d'années.

Durant la « période archaïque » (6000 av. J.-C. jusqu'au Ve siècle), de petits groupes d'hommes chassent, vivent de la cueillette de graines et de fruits dans la zone occidentale du plateau du Colorado et dans la zone du Grand Bassin. Ces chasseurs sont nomades et ne laissent que peu de traces archéologiques, mis-à-part dans quelques cavernes et, dans certains sites profonds d'inhumation des morts[1]. Les archéologues y découvrent des objets périssables tels que des paniers, des cordes et des sandales en fibres de yuccas. La période connaît également l'utilisation d'outils tranchants en pierre et des pointes en pierre sont fixées à des propulseurs pour la chasse. À partir de 300 ans av. J.-C., certains groupes améliorent leur alimentation en cultivant à faible échelle du maïs. Ces derniers deviennent alors petit à petit sédentaires et vivent dans des habitations troglodytes.

Période formative

L'agriculture s'intensifie lors de la « période formative » (de 500 jusqu'en 1300). Cette période se caractérise dans le parc par deux cultures différentes : la culture Anasazi et la culture Fremont. Ils installent des villages dénommés pueblos[1]. Ces villages possèdent des habitations troglodytes, des cistes de stockage et même plus tard des pièces en maçonnerie. Des meules à grains démontrent l'importance du maïs dans leur alimentation. La sédentarisation facilite la fabrication d'objets en céramique. Ils sont utilisés pour le stockage des vivres et pour la préparation des aliments. Le commerce de ces objets existe entre les villages. La période voit également l'apparition de l'arc à flèches[1]. Les archéologues pensent que les Anasazis ne vivaient plus que de l'agriculture tandis que les Fremonts continuaient à chasser et à pratiquer la cueillette. Les villages Anasazis étaient localisés le long de la rivière Virgin et de ses principaux affluents. Les Fremonts étaient localisés plus près des petits ruisseaux, à proximité des sources de ceux-ci, à plus haute altitude. Leurs graines qu'ils cultivent sont par ailleurs davantage adaptées à ces conditions d'altitude. Durant cette période, il semble que les deux cultures eurent des contacts.

Période néo-archaïque  Amérindiens de la tribu des Païutes.

Au XIIIe siècle, les deux cultures d'agriculteurs disparaissent de la région, notamment à cause de longues périodes de sécheresses entrecoupées par de violentes inondations apparues dès le XIIe siècle[1]. Ils sont alors remplacés par les Païutes, nomades pratiquant la cueillette et la chasse et dépendant moins du climat et des récoltes. La troisième période, dite « néo-archaïque » dure de 1300 jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Les Païutes utilisent des pièges, des paniers, des filets, des arcs et des flèches. Certains groupes plus sédentaires plantent parfois du maïs et des tournesols pour compléter leur alimentation mais en faible quantité en raison de leur nomadisme[1].

Période de colonisation

La quatrième période débute à l'arrivée des premiers explorateurs et colons Européens. Les premières explorations sont faites par les Espagnols qui remontent en partie la rivière Virgin. Le 13 octobre 1776, les missionnaires franciscains et explorateurs espagnols Silvestre Vélez de Escalante et Francisco Atanasio Domínguez traversent la région des canyons de Kolob[3]. En 1825, le trappeur Jedediah Smith explore certaines zones pour le compte de l'American Fur Company[3]. La zone est traversée par les personnes reliant l'est du continent à la Californie. Les mormons arrivent en Utah, en 1847, dans la région de Salt Lake City[1]. En 1851, la région de Cedar City est colonisée par les Mormons. Ces derniers utilisent la région des canyons de Kolob pour se fournir en bois et faire paître leur bétail[4]. Ils prospectent également la région à la recherche de minerais et dévient certains cours d'eau en vue d'irriguer leurs cultures situées plus bas dans la vallée. Le nom Kolob est un terme mormon pour décrire un lieu près de la résidence de Dieu[5].

 Peinture du canyon par Frederick S. Dellenbaugh (1903).

Les Mormons s'étendent petit à petit dans la région et, en 1863, le fermier mormon Isaac Behunin et sa famille s'installent durant l'été dans le canyon alors qu'en hiver ils retournent vivre à Springdale. Behunin serait à l'origine du nom Zion en hommage au havre de paix biblique[6]. Deux autres familles s'installent dans le canyon les années suivantes pour y élever du bétail. Le sol y sera également cultivé jusque 1909[7]. Dans les années 1860, les localités de Springdale, Grafton, et Paradise voient le jour le long de la rivière Virgin. En 1863, Issac Behunin construit la première habitation en bois dans le canyon de Zion. Mais le peu de terre cultivable et les inondations récurrentes finissent par décourager les colons dans le haut de la vallée de la rivière. Grafton est abandonnée par ses habitants partis vers un endroit plus clément et devient une ville fantôme[1].

Lors d'une expédition scientifique et cartographique en 1872, John Wesley Powell visite le canyon de Zion et le nomme Mukuntuweap en pensant qu'il s'agit du nom que les Païutes donnent au lieu[8]. Des membres de l'expédition réalisent de nombreuses photographies des lieux entre 1872 et 1873[9]. Le peintre Frederick S. Dellenbaugh réalise également plusieurs peintures du canyon et les expose lors de l'exposition universelle de 1904 à Saint-Louis[7]. Un article du Scribner's Magazine met en avant l'année suivante la beauté du parc. En 1880, le géologue Clarence Dutton dit du canyon :

« Il y a une éloquence dans ses formes, qui suscite l'imagination avec une force singulière et qui touche l'esprit. Rien ne peut excéder l'étonnante beauté de Zion […] la noblesse et la beauté de ses sculptures ne souffrent aucune comparaison »[N 1],[10].Histoire du parc  Signe indiquant l'entrée orientale du parc national de Zion, géré par le National Park Service.

Au début du XXe siècle, le sud de l'Utah devient reconnu pour la beauté de ses paysages et son potentiel touristique est mis en avant. L'article, les photographies et les peintures font une telle publicité au canyon que le président américain William Howard Taft proclame une partie de la région (61,5 km2) Monument national de Mukuntuweap (Mukuntuweap National Monument) le 31 juillet 1909[3],[10]. Le lieu reste inaccessible pour la plupart des visiteurs par la médiocrité des chemins d'accès. Le plus proche chemin de fer passe à plus de 150 km[1]. Les autorités décident alors de construire des routes dans le sud de l'État. L'Union Pacific Railroad développe aussi le chemin de fer dans la région et construit des lieux de résidence touristiques. En 1917, les voitures peuvent atteindre le canyon et le premier responsable de la zone protégée propose de changer son nom en Zion, car le nom Mukuntuweap est impopulaire dans la région[11]. En 1918, le président Woodrow Wilson ajoute au monument environ 311 km2 et le rebaptise Zion National Monument[10]. En 1919, le parc est désigné parc national[1].

Durant les années 1920, le tourisme s'accroît en même temps que les moyens de transport. Des offres permettent aux touristes de visiter le parc tout comme ceux de Bryce canyon et du Grand Canyon. Le complexe hôtelier Zion lodge est également édifié. En 1930, la route Zion-Mt Carmel permet aux conducteurs de rejoindre plus facilement Bryce Canyon. Pour ce faire, un tunnel d'environ 1,7 km est construit sous les falaises de Zion. Les premières recherches archéologiques dans le parc remontent à 1933 et 1934. C'est à cette époque que l'on découvre le style de vie des premiers habitants de la région. Les recherches ont depuis bien diminué et les fouilles ne se font qu'en cas de travaux de construction qui pourraient détruire de précieux vestiges. De nombreux objets sont ensuite préservés au sein du musée du parc[2]. En 1937, le président Franklin Delano Roosevelt officialise la création d'un second monument national à proximité du parc au niveau des canyons de Kolob. Ce monument fusionne avec le parc national en 1956[10]. Le tourisme continue ensuite à se développer pour dépasser les deux millions de visiteurs chaque année au XXIe siècle, ce qui alimente l'économie locale[1]. Les Païutes et les Mormons sont toujours présents dans les régions proches du parc national[2]. Le 30 mars 2009, 503,45 km2 du parc fut désigné comme aire sauvage au sein du Zion Wilderness[12].

↑ a b c d e f g h i j et k (en) « Histoire humaine », National Park Service, 2009 (consulté le 3 juin 2009) ↑ a b et c (en) « Culture dans le parc », National Park Service, 2009 (consulté le 3 juin 2009) ↑ a b et c Eugene P. Kiver, David V. Harris 1999, p. 457 (en) Arrington Leonard J., « Colonization of Utah, Utah History Encyclopedia », State of Utah, Salt Lake City (consulté le 18 janvier 2009) (en)[PDF]NPS contributors, « Zion Map and Guide », National Park Service, Washington, D.C., été 2008 (consulté le 4 juin 2009) Lorraine Salem Tufts 1998, p. 45 ↑ a et b Ann G. Harris 1997, p. 29 (en) Powell Allen Kent, « Zion National Park », University of Utah Press, Salt Lake City (consulté le 5 juin 2009) (en) Stoffer, Phil, « Virgin River Canyons: Historic 3D Photographs of Powell Survey in the Zion National Park Area », United States Geological Survey, Washington, D.C. (consulté le 18 janvier 2009)) ↑ a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées NPSManagementZion (en)[PDF]Horace M. Albright, Marian Albright Schenck, Robert M. Utley, « Creating the National Park Service: The Missing Years, Chapter 18 – p.243 - Exploring a New World of Parks, 1917 », University of Oklahoma Press, Norman Publishing, 1999 (consulté le 18 janvier 2009) (en) « Zion Wilderness », sur Wilderness.net (consulté le 13 mars 2010)


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