Bibiheybət məscidi

( Mosquée Bibi-Heybat )

La mosquée Bibi-Heybat (en azéri : Bibiheybət məscidi) est une mosquée chiite située à Bibi-Heybat, au sud de la baie de Bakou dans la Péninsule d'Abşeron (Azerbaïdjan). Le bâtiment actuel date des années 1990. Il s'agit d'une reconstruction, qui s'inspire fortement de la mosquée éponyme bâtie, elle, dans la seconde moitié du XIIIe siècle par le Chirvanshah Abu-l-Fath Farruhzad et complètement détruite par les bolcheviks en 1936, lors de répression de la religion qui a touché tout le territoire de l’URSS.

Le complexe de Bibi-Heybat abrite les sépultures et les tombeaux de personnes vénérées, en particulier celle de Ukeyma Khanum (Ukeyma est une déformation azérie de l'arabe Hakîma), qui est une descendante du prophète Mahomet par l'imâm Moussa al-Kazim. Il s'agit d'un des plus importants monuments de l'architecture islamique en A...Lire la suite

La mosquée Bibi-Heybat (en azéri : Bibiheybət məscidi) est une mosquée chiite située à Bibi-Heybat, au sud de la baie de Bakou dans la Péninsule d'Abşeron (Azerbaïdjan). Le bâtiment actuel date des années 1990. Il s'agit d'une reconstruction, qui s'inspire fortement de la mosquée éponyme bâtie, elle, dans la seconde moitié du XIIIe siècle par le Chirvanshah Abu-l-Fath Farruhzad et complètement détruite par les bolcheviks en 1936, lors de répression de la religion qui a touché tout le territoire de l’URSS.

Le complexe de Bibi-Heybat abrite les sépultures et les tombeaux de personnes vénérées, en particulier celle de Ukeyma Khanum (Ukeyma est une déformation azérie de l'arabe Hakîma), qui est une descendante du prophète Mahomet par l'imâm Moussa al-Kazim. Il s'agit d'un des plus importants monuments de l'architecture islamique en Azerbaïdjan.

L'ancienne mosquée avait reçu la visite de Abaskouli-agha Bakikhanov, Alexandre Dumas (dans les années 1850) et de Khurchidbanu Natavan. Les gens de l'endroit l'appellent souvent « mosquée de Fatima », du fait que Ukeyma Khanum est aussi connue sous le nom de Fatima al-Sughra (« la petite Fatima »). C'est cette appellation que Dumas reprend dans la description qu'il donne du bâtiment dans son Voyage au Caucase.

Histoire
L’aspect de la vieille mosquée avant la restauration de 1911

La mosquée avait été construite au-dessus de la tombe de la fille du septième imam chiite —Moussa al-Kazim, qui avait fui vers Bakou afin d’échapper aux persécutions des califes. Il y a une inscription, gravée sur la pierre de la tombe, indiquant, qu'Ukeyma appartenait à la race sacrée : « Ici repose Ukeyma khanum, descendante du prophète Mahomet, petite-fille du sixième imam Djafari Sadigui, fille du septième imam Musséi-Kazim, sœur du huitième imam Riza ». Ukeyma khanum appartenait à la famille d’imam Ali et de Fatima[1]. Son serviteur, dont le nom était Heybat (d’où provient le nom de la mosquée « Bibi-Heybət » — « la tente de Heybat »), est enterré au milieu de la grille carrée, au centre de la sépulture[2]. D’après les graffitis de la mosquée du côté sud, les historiens datait la construction du XIIIe siècle. L’inscription en arabe sur le mur de la mosquée disait : « le travail de Mahmud ibn Saad »[1](le même architecte a construit la forteresse de Nardaran près de Bakou)[3]. L’orientaliste Ilya Berezin, qui avait visité la mosquée de Bibi-Heybat en 1841, a découvert une autre inscription arabe : «La construction de cette mosquée a été ordonnée par Melik le grand, le plus grand sultan, le défenseur de l’État et de la foi Abu al-Fath ibn Farruhzad Akhsitan Fariburz, aide de l’émir des croyants. Qu’Allah laisse prolonger son règne et sa domination ! À la date de l’an quatre-vingt (1281 - 1282) ». Selon la version de Sara Achourbeyli, le nom de Farruhzad serait gravé à cause de la restauration du monument par les Chirvanchakhs. Mais la mosquée, elle-même, pourrait dater de la période plus ancienne que celle des Chirvanchakhs. Par la suite, les cheikhs, qui étaient considérés comme des théologiens vénérés, installaient leurs habitats autour de la mosquée. L’endroit, où ils habitaient, est devenu connu avec le temps sous le nom de Chikh (du mot Cheikh), d’où vient le nom contemporain de la banlieue Chikhovo, où se trouve la mosquée aujourd’hui. Parmi de nombreux musulmans, qui avaient demandé de les enterrer près de la mosquée, il y avait Hadji Cheikh Sharif, qui était arrivé à l’époque à Bakou, afin de répandre le soufisme. Il a passé le reste de sa vie dans ce temple, où il a été enterré[4]. Il est écrit dans les indications des gouverneurs Tahmassib Ier et Abbas Ier de mener les travaux de restauration et de construction dans la mosquée et autour d’elle[4]. B. Dorni avait fait des copies des décrets de Tahmassib (1555 - 1556, 963 hijra), d’Abbas Ier (1606 — 1607, 1015 h.), d’Abbas II (1650, 1060 h; 1655 — 1656, 1066 h; 1667 — 1668, 1078 h.), de Husseyn (1700 — 1701, 1112h.). Les décrets indiquaient, que les fonctionnaires, les propriétaires des fiefs n’avaient pas droit de charger d’impôt les biens de ce complexe. Le décret du chah Tahmassib dit : L’établissement de Bibi-Heybat possédait des biens immenses à l’époque du cheikh Buniad ». Selon les décrets mentionnés ci-dessus, quatre générations des cheikhs dirigeaient la mosquée au cours de plus de cent ans[4]. La mosquée a longtemps été célèbre de ses qualités miraculeuses. A. Dumas écrit dans son livre « Caucase »[5]: « La mosquée est le lieu de culte des femmes infertiles. Elles viennent ici à pied et prient. Et au cours d’un an elles deviennent capables de donner naissance… » Selon l’information de Dumas, la célèbre poétesse azerbaïdjanaise Khurchudbanou Natavan (princesse Khassar Outsmiyeva dans le livre de Dumas)[5] a également visité cette place sainte. En moins d’un an elle a eu un fils. En qualité d’un don a été construite la route de Bakou à Bibi-Heybat. La mosquée a été évoquée dans les ouvrages des explorateurs et des voyageurs locaux et européens, tels que A.A. Bakikhanov, I. Berezin, Boris Dorn, Nikolay Khanikov, Evguéni Pakhomov et de l’historien azerbaïdjanais du début du XXe siècle G. Sadigui, qui écrivait : « À cinq verstes au sud-ouest de Bakou, derrière le cap de Baïl, se trouve le village Chikhovo, situé sur la pente de la montagne et une petite bande côtière. La belle mosquée ancienne est sa curiosité. Il y a un demi-verste de la mer jusqu’à la mosquée : du côté de la mer, de l’est mène l’escalier, du côté sud et nord il y a des portails. Un haut minaret est près de la mosquée, ainsi que les sépultures— mausolées, tombes et cryptes »[6]. En 1911, au nord de la sépulture, a été construit le nouveau bâtiment de la mosquée par l’architecte Hadji Nadjaf aux frais du mécène de Bakou Alasgar agha Dadachev. La sépulture et la vieille mosquée, ayant une forme cubique ont aussi été reconstruites.

↑ a et b http://irs-az.com/new/pdf/1275844048892042186.pdf Bibi-Heybat. Ici on prie et on se rétablit, en trouvant la guérison G. Sadigui, Le village Chikhovo (Bibi-Heybat). Les Nouvelles du Comité d’archéologie azerbaïdjanais, 1re édition, Bakou, p.30 Leonid Semenovich Bretanitsky. L’architecture de l’Azerbaïdjan des XII-XV siècles et sa place dans l’architecture de l’Asie de l’Ouest, p.158, p.556 ↑ a b et c http://irs-az.com/new/pdf/1275844048892042186.pdf Bibi-Heybat. Ici on prie et on se rétablit, en trouvant la guérison. ↑ a et b Alexandre Dumas. Chapitre XXIII //Caucase/Sous la rédaction du prof. T.P. Buatchidze. — Tbilissi : Merani, 1988. — P. 118. G. Sadigui, Le village Chikhovo (Bibi-Heybat), Les Nouvelles du Comité d’archéologie azerbaïdjanais, 1re édition, Bakou, p. 30.
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