İçərişəhər

( Vieille ville (Bakou) )

La vieille ville de Bakou (en azéri : İçərişəhər) est un quartier historique résidentiel et une réserve historico-architecturale au centre de Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan. Plus de 1 300 familles habitent sur la surface de 221 000 m2, occupée par la réserve.

Antiquité

Bakou appartenait au type des villes, qui surgissaient des anciens peuplements sur un territoire fortifié de murailles et entouré de fossés. La question de l’apparition de Bakou en tant que localité et ville n’est toujours pas précisée faute d’étude approfondie du point de vue archéologique. Il est considéré, que les gens étaient attirés par ces endroits à cause du pétrole et du sel, contenus dans les sous-sols de Bakou, ainsi que par l’emplacement favorable sur la côte, possédant une baie naturelle. Les trouvailles comme la cruche des IIIe et Ier siècles av. J.-C., révélée lors des fouilles dans la cour du Palais des Chirvanchahs, des fragments de la vaisselle céramique des IVe-Ier siècle av. J.-C. et Ier siècle apr. J.-C., des embouts des flèches en fer, trouvés sur le territoire de la mosquée de Mohammed, une figurine de femme d’argile de l’âge de fer, les bases des colonnes antiques de la Vieille ville permettent de dater la forteresse de Bakou de la période antique. Au Ier siècle Bakou était déjà un petit port[1].

Haut Moyen Âge

Sous les Sassanides, Apchéron avec le centre à Bakou représentait l’unité administrative, faisant une partie de Chirvan, qui était une province de l’état Sassanide. Après la conquête du territoire par les Arabes, les Chirvanchakhs étaient devenus les gouverneurs de la province Chirvan qui comprenait, à part Bakou, Chemakha, Derbent et d’autres villes.

Al-Balazouri, Al-Massoudi et d’autres auteurs arabes informent, que Khosrov Anouchirvan avait choisi et désigné les souverains-chahs, ayant offert à chacun un royaume. Parmi eux il y avait le chah de Chirvan, nommé Chirvan-chah.

Les renseignements sur les événements de Bakou durant la période du VIIe au Xe siècle sont fragmentaires. Il est connu, que la ville avait subie les attaques du nord, de la part des Rousses et des Turcs. Notamment, en 914, la côte de Bakou avait été attaquée par les Rousses. Selon les paroles de Massoudi, les Rousses avaient atteint la littorale pétrolifère dans le royaume des Chirvanchahs, connue sous le nom de Bakou. Le chirvanchah Ali ibn Khaysam, qui n’avait pas de flotte sur la mer Caspienne, avait dirigé son armée contre eux sur les bateaux marchands et les péniches. Les Rousses avaient attaqué l’armée de Chirvanchah et des milliers de musulmans ont été tués et noyés. Les raids à Bakou et à Apchéron étaient répétés plus tard.

Al-Mukaddassi décrit Bakou comme une ville « sur la mer, unique port de la région ». Mais, il est connu qu’au VIIIe et au début du IXe siècle, Bakou n’était pas un port important et n’était pas dans le nombre des grands centres commerciaux du pays. Les pièces de monnaie de l’époque des Sassanides (Ve –VIIe siècles), des Abbassides et des Chirvanchahs, trouvées sur le territoire de la ville témoignent des rapports entre Bakou et d’autres villes. C’est à la fin du Xe siècle, que les auteurs arabes mentionnaient Bakou comme une ville portuaire importante.

La ville elle-même située sur la colline était entourée des fortifications. Une couche de la ville, découverte près de la façade sud-est du Palais des Chirvanchahs date du VIIIe siècle. Les approfondissements sous forme des coupes, décelés dans différentes parties d’Itchéri-chahar témoignent des peuplements avant VIIIe siècle. Les monuments architecturaux, se rapportant à la période antique de la ville, ne se sont pas conservés[1].

Les années de règne des Chirvanchahs

À cause de l’effondrement du Califat Arabe aux Xe-XIe siècle, les gouverneurs de certaines régions, y compris les Chirvanchahs, ont commencé à régner indépendamment. À l’époque, Bakou et Chemakha étaient des villes riches et étaient subies aux invasions des étrangers. Ainsi, en 1030, à proximité de Bakou, une bataille a eu lieu entre les Rousses et l’armée de Chirvanchah Manuchehr Ier ibn Yazid. La victoire des Rousses leur a permis d’avancer le long de la rivière Araxe et d’envahir Baylagan. Un an plus tard, les rousses ont de nouveau attaqué Chirvan, étant passés par Bakou. Pourtant, le gouverneur d’Arran, appartenant à la dynastie des Chaddadines, Moussa ibn Fadl, les a abattus et les a expulsés du pays.

Dans les années 1940 du XIe siècle, les Chirvanchahs dressaient des fortifications autour des villes en raison du danger des invasions de la part des Turcs-Oghuzes. À cette époque, les sources mentionnent leur première pénétration.

Au début du XIe siècle, les Seldjoukides, une des branches des Oghouzes, ont formé un empire puissant et ont commencé à menacer les pays de l’Asie Mineure. En 1066, les Oghouzes dirigé par Kara-Tékine ont attaqué Chirvan et Bakou. Après Kara-Tékine, d’autres souverains Seldjoukides, tels que Kaymas et Alparslan, ont entrepris des campagnes militaires. Pourtant, les Chirvanchahs gouvernaient toujours indépendamment. Ce n’est qu’après l’arrivée au pouvoir de Saou Teguine, gouverneur de l’Irak (arabe et perce) le Chirvanchah Faribouz est devenu vassal Seldjoukide. Dans le second trimestre du XIIe siècle, Ildéguiz a envahi tout le Chirvan, y compris Bakou. À la fin du XIIe siècle, les Chirvanchahs étaient formellement indépendants, mais en pratique se trouvaient sous la domination des Ildeguizides.

On considère, qu’après le tremblement de terre à Chémakham en 1191, le Chirvanchah Akhsitan Ier a transféré sa résidence à Bakou. Les Chirvanchahs ont décoré la ville par une série de constructions et l’ont fortifiée. Dans la première moitié du XIIe siècle ont été bâties les murailles de fortification. La Tour de la Vierge faisait partie des installations de défense militaire. Il est connu, que les Chirvanchahs s’alliaient avec les souverains géorgiens dans la lutte contre les Seldjoukides. Les annales géorgiennes informent, qu’en 1222, le roi Georges IV de Géorgie, fils de Tamar de Géorgie, arrive à Bakou pour participer à un mariage. L’importance de Bakou comme l’une des villes riches de Chirvan et un port important sur la mer Caspienne augmente. Dans sa kasida, vantant le Chirvanchakh Akhsitan ibn Manuchehr, Khagani Chirvani parle de Bakou comme de la forteresse et de la ville importante de l’orient, le comparant avec Bestam, ville fortifiée de Khorasan.

En 1220, les Mongols ont pénétré à Chirvan. Ayant envahi Serab et Beylakan, ils ont détruit Chémakha et sont partis par le passage de Derbent. La deuxième invasion des Mongols a eu lieu en 1231. Des grandes villes comme Gandja, Barda, Beylakan, Chabran n’ont pas pu se rétablir après l’invasion des Mongols. Le géographe azerbaïdjanais du XVe siècle Bakouvi informe, que les Mongols avaient du mal à prendre Bakou, dont les habitants résistaient longtemps. Ce n’est qu’après la conquête de tout le pays la ville était obligée de se soumettre.

En 1258, le petit-fils de Gengis Khan, Khulagu-khan a envahi Bagdad, ayant mis fin au Califat des Abbassides, en fondant la dynastie des Khulaguides. Les Ilkhanides ont occupé la Transcaucasie. Comme ils ne reconnaissaient pas les droits de Djotchi à ces terres, les conflits entre les Ilkhanides et l’Horde d’or avaient duré près de cent ans. Durant ces années, la frontière entre les états passait tantôt près de Derbent, tantôt près de Bakou. Pendant cette période, les Chirvanchahs gouvernaient dans leurs domaines avec les droits des vassales des Mongols, participaient à des campagnes militaires des souverains Ilkhans. Lors du règne des Ilkhans, Bakou était lieu de l’hivernage des souverains mongols. En 1297, Gazan-khan était arrivé à Bakou pour l’hivernage. Odorico Pordenone écrit, relatif au khan : « Ici, (à Sultaniye) le khan passe l’été, en hiver il déménage dans une autre ville, appelée Bakouk (Bacuc) ».

Après l’effondrement de la Horde mongole au début du XIVe siècle, les Chirvanchahs luttaient avec les Tchobanides et ensuite les Djelaïrides sur le territoire de l’état des Ilkhanides. Les pièces de monnaie de l’an 1360 avec l’empreinte du nom du Sultan Cheykh Uveys, trouvées à Bakou, font croire à la conquête de Bakou de la part des Djélaïrides. Chirvan a aussi été soumis aux pénétrations de Toktamich et de Timour, dont informent les pièces de monnaie de la fin du XIVe siècle, portant l’empreinte de son nom. Le Chirvanchah Cheykh Ibrahim participait avec Timour à la guerre contre le Sultan Bayazide. Il accompagnait Timour, en venant à Haleb au moment où Timour entrait en Syrie en 1400. Après la mort de Tamerlan, Chirvan devient indépendant. Même après la conquête du pays de la part de Kara-Yusuf, le Chirvanchah Ibrahim était formellement le vassal des souverains de l’état Kara-Koyunlu. Il était souverain subordonné de Shaki jusqu’à Derbent.

Du début du XVe jusqu’au début du XVIe siècle le pays était libre du joug étranger et Chirvan restait indépendant pendant cent ans. Le fils d’Ibrahim, Khalil Ullah Ier, qui gouvernait le pays jusqu’à 1465, restait indépendant, soutenait les Timourides, qui luttaient contre les souverains de Kara-Koyunlu. Quand Khalil Ullah était arrivé à l’état-major de Chahroukh à Karabakh, le dernier a voulu le rendre membre de sa famille et l’a fiancé avec l’arrière petite-fille de Timour. Khalil Ullah a commencé la construction dans les pays de Chirvan et, en particulier, à Bakou, devenu à cette époque capitale de l’état. Sous son règne a été commencée la construction de l’ensemble du Palais des Chirvanchahs, des Karavan-sérails et des ponts[2],[1],[3].

↑ a b et c Achourbeyli S. A. Histoire de la ville de Bakou, B. Azernechr, 1992, 5408 p. http://www.window2baku.com/001history_1.htm История города Баку Sara Achourbeyli. L’État des Chirvanchahs/Rédaction en chef de la littérature orientale, Naouka, 1983.
Photographies by:
Statistics: Position
523
Statistics: Rank
179869

Ajouter un commentaire

Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Sécurité
985437162Cliquez/appuyez sur cette séquence : 7543

Google street view

Où pouvez-vous dormir près de Vieille ville (Bakou) ?

Booking.com
489.361 visites au total, 9.196 Points d'interêts, 404 Destinations, 1 visites aujourd'hui.