Mardin (ܡܪܕܝܢ en syriaque, Mêrdîn en kurde, ماردين en arabe) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. Les ruelles de sa citadelle (Xe siècle), jalonnée d'interminables escaliers, s'élèvent devant les plaines de Mésopotamie. De nombreuses églises à l'exemple de Mar Behnam Kilesi sont présentes. Sont aussi présentes une dizaine de mosquées dont l'Ulu Camii au minaret sculpté (ancienne église Saint-Thomas) et la Latifiye Camii aux portes monumentales décorées. Mardin est une ville d’origine assyrienne habitée par plusieurs peuples notamment les Kurdes qui se sont installés il y a des milliers d’années. Mardin était la seule ville de Turquie dirigée par une maire de confession chrétienne jusqu'à fin 2016, Februniye Akyol,.

Mardin a été colonisée pour la première fois vers le ...Lire la suite

Mardin (ܡܪܕܝܢ en syriaque, Mêrdîn en kurde, ماردين en arabe) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. Les ruelles de sa citadelle (Xe siècle), jalonnée d'interminables escaliers, s'élèvent devant les plaines de Mésopotamie. De nombreuses églises à l'exemple de Mar Behnam Kilesi sont présentes. Sont aussi présentes une dizaine de mosquées dont l'Ulu Camii au minaret sculpté (ancienne église Saint-Thomas) et la Latifiye Camii aux portes monumentales décorées. Mardin est une ville d’origine assyrienne habitée par plusieurs peuples notamment les Kurdes qui se sont installés il y a des milliers d’années. Mardin était la seule ville de Turquie dirigée par une maire de confession chrétienne jusqu'à fin 2016, Februniye Akyol,.

Mardin a été colonisée pour la première fois vers le XVIIe siècle av. J.-C., stratégiquement située au sommet d'une colline escarpée qui surplombe une grande vallée, ainsi que le Tigre. Ce point de vue stratégique a conduit à nommer la ville à l'époque romaine sous le nom de "Marida", un nom assyrien signifiant "forteresse".

Mardin a une place très importante dans l'histoire. Au IIIe siècle, elle est habitée par des Assyriens syriaques chrétiens, jusqu'en 640, année où la ville et la région (Djezireh, Gzîrta, al-Jazîra) sont conquises par les Arabes[1].

Au XIIe siècle, les Seldjoukides conquièrent le Caucase puis l'Est anatolien. Mardin tombe en 1104. En 1394, la ville est sous domination mongole[2]. En 1516, elle fait partie de l'Empire ottoman[1].

Au début du XIXe siècle, la ville subit de nombreux dommages au cours de la répression des révoltes kurdes, puis de son occupation par les troupes arrivées d'Égypte en 1839. Dès lors, Mardin perd son statut de centre régional incontournable[1].

À la fin du XIXe siècle, environ la moitié des habitants de Mardin sont chrétiens[3] (araméens-assyriens-chaldéens et arméniens). Durant la Première Guerre mondiale, dans le cadre du génocide de 1915 (appelé Seyfo par les assyriens de la ville) environ 12 000 sont déportés ou massacrés[4],[5] ainsi que les autres minorités chrétiennes comme les 8 000 Arméniens de la ville par des tribus kurdes[6], avec l'appui du gouvernement[7]. D'autres sont enlevés ou victimes de conversion forcées à l'islam. On compte au total, avec les villages alentour (Midyat, Kerbûran, Kerjaous, Djézireh, Nisibe, etc.) environ 75 000 victimes[8]. Parmi les victimes s'illustre la grande figure de Mgr Ignace Maloyan, archevêque arménien catholique, et P. Léonard Melki de Baabdath (Liban), missionnaire Capucin, tués ensemble dans une même caravane, le 11 juin 1915.

Grâce à son riche patrimoine la ville attire de plus en plus de touristes, elle espère être classée au patrimoine mondial en 2012.

Habitant de Mardin au XIXe siècle. 
Habitant de Mardin au XIXe siècle.
Hommes de Mardin - fin du XIXe siècle. 
Hommes de Mardin - fin du XIXe siècle.
↑ a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées encyclopédie de l'orient Berthet Ali, « Mardin, le fetwa d'Ibn Taymiyya. », SaphirNews.com, 26 avril 2005 « leonardmelki.org/web/?page_id=… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?). Raymond H. Kevorkian, Paul B. Paboudjian, Les Arméniens dans l'Empire ottoman à la veille du génocide, Arhis, Paris, 1992 (ISBN 2906755095), p. 413. (en) Rafael de Nogales, Four Years Beneath the Crescent, Taderon Press, 2003 (ISBN 978-1903656198), p. 135, 146. Yves Ternon, « L'impossible sauvetage des Arméniens de Mardin » [lire en ligne (page consultée le 4 mars 2011)], dans Jacques Sémelin, Claire Andrieu, Sarah Gensburger (dir.), La Résistance aux génocides. De la pluralité des actes de sauvetage, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2008 (ISBN 978-2724610895), p. 403. Yves Ternon, Mardin 1915 : Anatomie pathologique d’une destruction, Livre I, quatrième partie, « L'élimination des Chrétiens du Sandjak de Mardin », Chapitre II, « Massacres dans le Tur Abdin » [lire en ligne (page consultée le 4 mars 2011)]. « Les Assyro-Chaldéens au dix-neuvième siècle », sur sanate.free.fr (consulté le 4 mars 2011).
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