Le Puy-en-Velay

Le Puy-en-Velay (prononcé /lə pɥi.ɑ̃.və.lɛ/, Lo Puèi de Velai en occitan), anciennement Le Puy, est une commune française, préfecture du département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Le Puy-en-Velay (prononcé /lə pɥi.ɑ̃.və.lɛ/, Lo Puèi de Velai en occitan), anciennement Le Puy, est une commune française, préfecture du département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Puy-en-Velay comptait 18 629 habitants en 2021 et ses habitants sont appelés Ponots. Son unité urbaine rassemblait 38 047 habitants en 2021. Elle est au centre d'une intercommunalité, la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay, comprenant 72 communes et 82 300 habitants en 2020.

Capitale historique du Velay dans la partie sud-est du Massif central, la ville est réputée pour sa fabrication de la dentelle du Puy, la culture de la lentille verte du Puy et la production de verveine du Velay. Elle est aussi connue pour être le départ de la Via Podiensis, un des quatre chemins de Compostelle français.

Préhistoire

Depuis le XIXe siècle, de nombreuses découvertes ont montré que le Velay et ses plateaux étaient sillonnés par l'homme au cours du Paléolithique. Des groupes de chasseurs-cueilleurs ont ainsi laissé des indices de leur passage le long des cours d'eau du Velay, en particulier dans les abris naturels formés sous les orgues basaltiques surplombant certaines vallées. Quelques-unes de ces stations ont été découvertes puis étudiées tout autour du Puy (site des Rivaux à Espaly-Saint-Marcel, abri Laborde (dit aussi abri de Baume Vallée[1]) près de la cascade de la Beaume à Solignac-sur-Loire)[2]. La culture du Magdalénien (de -17000 à −12 000 ans avant notre ère) est particulièrement représentée dans ces abris découverts le long des vallées de la Loire et de ses affluents, à Solignac-sur-Loire (abri de la Baume), Saint-Pierre-Eynac (abri de Peylenc), Blavozy, Polignac (grotte du Rond-du-Barry, grottes de Sainte-Anne, site de Rochelimagne), pour ne citer que les principaux gisements[2]. Le Chasséen est bien représenté à Espaly (site des Rivaux et de Cormail). Aujourd'hui encore, des investigations sont régulièrement menées sur plusieurs de ces sites sous la conduite de l'archéologue Jean-Paul Raynal (CNRS) et l'association L'Archéo-logis[3].

Les débats sur la contemporanéité des hommes et des volcans du Velay sont intenses tout au long des XIXe et XXe siècles, mobilisant l'énergie de grands érudits locaux tels qu'Auguste Aymard, notamment lors de la découverte de l'« Homme de la Denise » sur le mont Denise (côté Solignac) en 1844.

 La pierre des fièvres dans l'abside nord du chevet de la cathédrale du Puy-en-Velay.

Au Puy même, quelques découvertes isolées d'objets et d'ossements témoignent d'une occupation néolithique, sans qu'un habitat stable ait pu être identifié. La majorité des découvertes sont documentées au XIXe siècle par les membres de la Société d'agriculture, arts, sciences et commerce du Puy, lors de travaux de voirie. Le 5 février 1849, une sépulture datant probablement du Néolithique, contenant trois individus et des silex dentelés fut par exemple trouvée aux abords de l'actuel jardin Henri-Vinay, sur l'ancienne grande prairie du Breuil[4].

La cathédrale Notre-Dame elle-même abrite une pierre rapportée d'au-delà du bassin du Puy, déjà citée dans les légendes du sanctuaire sous le nom de pierre des fièvres : cette grande dalle de phonolite, polie par le passage des pèlerins qui ont coutume de s'y allonger dans l'espoir d'une guérison, proviendrait d'un massif voisin (le Meygal ou le Mézenc) ; cet élément pourrait témoigner de l'existence d'une sépulture ou d'un lieu de culte préhistorique sur le rocher Corneille, bien avant l'installation d'un sanctuaire antique puis médiéval, qui auraient conservé et réutilisé la dalle[5].

Antiquité et haut Moyen Âge

Si des objets datant de La Tène puis de l'époque gallo-romaine ont été découverts en nombre au Puy-en-Velay depuis le XIXe siècle[6], prouvant que la région a été occupée avant les premiers siècles du christianisme, la question d'une éventuelle agglomération antique et de ses monuments est restée longtemps en suspens, ainsi que son statut au sein du Velay antique.

Le peuple celte des Vellaves (Vellavii) est cité par Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, lorsque Vercingétorix, assiégé dans Alésia en 52 av. J.-C., demande des renforts aux Arvernes, auxquels les Vellaves sont « depuis longtemps assujettis », au même titre que d'autres territoires du Massif central (Éleutètes, Gabales et Cadurques)[7].

Le nom de ce peuple gaulois ne s'étant pas transmis comme souvent à leur ancienne capitale, mais seulement à leur territoire (le Velay), la question de sa localisation a longtemps agité les historiens locaux. Il semble aujourd'hui admis que le premier chef-lieu des Vellaves n'était pas le site actuel du Puy, mais Ruessium, l'actuelle Saint-Paulien à 15 km au nord-ouest du Puy, seule mentionnée par le géographe grec Ptolémée au IIe siècle de notre ère, et qui apparaît également sur un itinéraire de la table de Peutinger[8] reliant Aquis Segete (Moingt, Loire) à Segodum (lire Segodunum, Rodez, Aveyron).

La mention bien plus tardive du Puy, qui apparaît pour la première fois sous le nom d'Anicium à la fin du VIe siècle sous la plume de Grégoire de Tours[9], n'autorise que des hypothèses archéologiques.

Après les premières hypothèses d'un site antique, formulées au XIXe siècle par Auguste Aymard et régulièrement soutenues au XXe siècle au vu du mobilier antique retrouvé ponctuellement[10], seules quelques fouilles archéologiques, menées de manière scientifique depuis la fin du XXe siècle dans la ville et ses environs, ont permis d'accumuler les preuves d'une cité antique. Si celle-ci est encore mal connue, elle ne fait plus débat : un habitat aux contours incertains, mais traversé par au moins une voie antique, était ainsi groupé sur le flanc sud du rocher Corneille (ou mont Anis), autour et en contrebas d'un temple. Ce dernier s'appuyait sur les soutènements d'une terrasse monumentale du IIe siècle, réutilisée par le sanctuaire chrétien[11].

Le site de la cathédrale du Puy a livré du mobilier daté de la fin du Néolithique et des constructions gallo-romaines[12].

D'autres habitats protohistoriques et antiques (villae, nécropoles...) ont été découverts à l'occasion de fouilles préventives le long de voies partant en étoile depuis le bassin du Puy-en-Velay, par exemple au lieu-dit Coste Deferne en 2005[13], les Reliades en 2012 (du premier âge du fer au début du IIe siècle)[14],[15]

 Remplois antiques dans la cathédrale du Puy-en-Velay (petite cour entre le clocher et la sacristie).

Redécouverts au XIXe siècle, de nombreux vestiges romains du temple du Puy sont aujourd'hui exposés en remploi dans les murs de la cathédrale Notre-Dame. Une dédicace latine se trouve notamment au revers du linteau de la porte du For (porche sud) :

ADIDONI▴ET▴AVGVSTO
SEX▴TALOṆỊVS▴MVSICVS▴D▴S▴P▴P̣ (de sua pecunia posuit)
[16]
que l'on peut traduire par : « À Adidon et à Auguste, Sextus Talonius Musicus a offert de ses deniers (cette dédicace) ».

Cette dédicace témoigne du culte impérial rendu dans ce temple, ainsi que d'une divinité celte locale, Adido. De nombreux vestiges gallo-romains sont enfin visibles dans la cour entre la sacristie et le clocher, à la base de celui-ci, ainsi que dans les collections lapidaires du Musée Crozatier[10].

Du IVe au VIe siècle, les premiers temps du christianisme au Puy

Du temple romain au premier sanctuaire chrétien, cette transition et surtout l'installation d'un évêque pour le diocèse du Puy ont suscité un certain nombre de légendes au cours du Moyen Âge, puis d'hypothèses scientifiques jusqu'à nos jours, sans pour autant aboutir à une chronologie absolument établie. De fait, pour la période qui s'étend du IVe au VIIIe siècle, les évêques du Puy ne sont généralement connus que par une seule mention (parfois déduite), souvent au cours d'un concile provincial auquel ils participent, ou par des listes établies à partir du IXe siècle, variables et donc soumises à caution[17].

Si la thèse d'une première installation des chrétiens à Ruessium (Saint-Paulien) plutôt qu'à Anicium (Le Puy) est encore discutée de nos jours, Auguste Fayard propose la chronologie suivante[17] pour les cinq premiers évêques de la cité des Vellaves, où qu'elle fût primitivement : Evodius (saint Vosy) mentionné au concile de Valence (374)[Note 1], suivi d'Aurelius puis de Syagrius, présent au concile de Nîmes en 396.

Pour le Ve siècle le même auteur défend deux noms attestés par la documentation : Scutarius (Scutaire) au cours du siècle, dont le nom figure sur un linteau de la cathédrale et dont le tombeau est conservé au Musée Crozatier, et Armentarius (Armentaire) en 451, mentionné dans une lettre du pape Léon Ier.

Le VIe siècle lève le doute sur l'installation pérenne d'un évêque du Puy, grâce au récit de Grégoire de Tours[9] qui cite l'évêque Aurèle, vers 591 : d'après Grégoire, un faux Christ berrichon était alors parvenu aux abords du « lieu d'Anicium, et près des basiliques proches », et la menaçait avec sa troupe. L'évêque Aurèle lui envoie des hommes énergiques, qui l'abattent, mettant ainsi fin à la menace. Ce texte permet d'assurer qu'à la fin du VIe siècle le siège de l'évêché du Velay est au Puy, la ville abritant un groupe cathédral sans pour autant être qualifiée de cité par l'auvergnat Grégoire de Tours[18].

Moyen Âge

Au IXe siècle, le culte de la Vierge est suffisamment important pour que la ville change son nom d'Anicium en le Puy Notre-Dame.

En 876, on connaît la vicairie Notre-Dame ou Sainte-Marie qui comprend en plus de la ville du Puy, Lantriac, Monnet, Malafosse et Crouziols[19].

En 924, après que Guillaume II, duc d'Aquitaine, comte d'Auvergne et du Velay ait reconnu la suzeraineté du roi Raoul, ce dernier accorde le 8 avril à l'évêque Adalard, avec l'accord de Guillaume II, le bourg contigu à l'église Notre-Dame du Puy avec tout ce qui était du domaine du comte : droits de marché, droit de monnaie... L'évêque devint alors le seigneur du bourg du Puy Notre-Dame.

Le 8 mars 955, l'évêque Godescalc s'étant rendu à Laon, il obtient du roi Lothaire la confirmation du don fait par le roi Raoul en 924.

Le 18 juillet 961, l'évêque Godescalc consacre la chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe.

À partir du Xe siècle, le Velay devient comté évêché, au profit de l'évêque du Puy. La ville devient la capitale du Velay, siège du comté et de l'évêché. Ainsi Le Puy devint la capitale des Vellaves.

Déjà célèbre en raison des guérisons opérées par la « Pierre aux fièvres », qui y conduit même quelques musulmans venus d'Espagne, la ville le devint davantage lorsque saint Louis lui fit don de la Vierge noire. Dès lors, Le Puy connut une très grande prospérité, due à la venue de milliers de pèlerins. Ce pèlerinage du Puy resta, durant tout le Moyen Âge, le plus renommé de France, d'autant que l'une des quatre grandes voies conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle passait par-là. L'évêque Godescalc est cité comme le premier pèlerin de Compostelle en 951.

En 1095, le pape Urbain II désigne l'évêque du Puy, Adhémar de Monteil comme légat pour la première croisade.

En 1138, le roi Louis VII le Jeune est avec sa cour au Puy où il célèbre la fête de l'Annonciation de la Vierge. Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, écrit à saint Bernard qu'il l'y a rencontré pour lui demander la confirmation d'un de ses religieux choisi comme évêque de Langres.

En 1142, Raymond II, comte de Tripoli (1137-1142), fils de Pons de Saint-Gilles, donne à l'évêque du Puy, Humbert d'Albon (1128-1144), tout ce qu'il possède dans le « comté des Vellaves ». C'est la première mention d'un comté du Velay. Jusque-là on utilisait la formule « Pagus Vellaicus ». Le Velay était une partie de l'Auvergne. Ce document est transmis à Robert III qui est comte d'Auvergne et du Velay.

En 1183 est né au Puy le mouvement des Capuchonnés, des partisans de la Paix de Dieu ; une organisation de guerriers dévoués au maintien de la paix et de l'ordre dans la France de la fin du XIIe siècle. Ce mouvement parti du Puy, se répandit dans une grande partie de la France et finit par remettre en cause l'ordre social, avant d'être exterminé[20].

En 1207 Bertrand de Chalencon, évêque du Puy, accompagne Pierre de Castelnau dans ses déplacements auprès des cathares[21][source insuffisante]. En 1209 il participe à la croisade des Albigeois à la tête d'un corps expéditionnaire formé en Velay.[réf. nécessaire]

Au moment de la féodalité, le Velay avait été donné en apanage au duc de Guyenne, Guillaume d'Auvergne. En 1162, un différend s'éleva entre celui-ci et l'évêque du Puy. Ce dernier, ayant été molesté, porta l'affaire devant le roi de France Louis VII le Jeune, qui donna raison au prélat et retira son comté à Guillaume pour l'offrir à l'évêque. En octobre 1185, le roi Philippe II Auguste se rend au Puy et permet à l'évêque de prélever un péage de treize deniers podienses pour chaque charge entrant dans la ville : cinq pour l'évêque, trois pour l'Église et cinq pour le vicomte de Polignac[22]. Dès lors, celui-ci ne releva plus, pour le temporel, que du souverain qui, en 1307, intégra définitivement le Velay au domaine royal par un paréage[23] signé avec l'évêque Jean de Comines, Philippe le Bel partageant désormais sa seigneurie avec le pontife. Ceci, afin de faire pièce aux Polignac, véritable dynastie, la plus illustre de la région, qui rançonnaient les riches pèlerins et les marchands attirés nombreux par la perspective de fructueuses affaires.

Si le roi de France se décida à intervenir, c'est qu'avant lui un pauvre charpentier, Durand, avait déclaré la guerre sainte à ces « Cotereaux ». Ayant reçu mission de la Vierge de réunir les hommes valides, il donna la chasse à ces aventuriers, dont il pendit jusqu'à 500 à la fois. Le goût du sang entraîna ces nouveaux croisés à de tels excès que le roi dut y mettre bon ordre. D'où le traité de partage de 1307. L'évêque, qui s'était appuyé sur les commerçants pour résister aux Polignac, dut consentir des concessions et Le Puy devint une commune élisant ses consuls.

 Tour Pannessac, du XIIIe siècle.

La ville s'entoure de remparts entre 1220 et 1240 qui vont lui servir de limite jusqu'au XVIIIe siècle. La tour Pannessac est l'un de ses vestiges. Elle a été classée au titre des monuments historiques en mars 1897[24].

Le Puy, au Moyen Âge, est une ville religieuse mais aussi une ville littéraire prestigieuse. L'académie de Saint-Mayol accueille des étudiants venus de toute l'Occitanie. La ville est également renommée pour ses cours poétiques en langue d'oc.

Vers 1365, le capitaine des "routiers" Seguin de Badefol pille la région.

 Maison typique.

Le Velay dépend du gouvernement royal de la généralité du Languedoc créée en 1377 ayant pour chef-lieu Montpellier, une sénéchaussée indépendante demeure au Puy jusqu'en 1789.

La ville du Puy n'est pas éloignée de la chemin de Régordane qui reliait Paris à Saint-Gilles.

Les Hospitaliers

La première mention des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem date de 1153. C'est dans la commanderie Saint-Jean du Puy qu'en 1163 Pierre de Mirmande, futur supérieur, sera accueilli dans l'Ordre. En 1166, le supérieur de l'Ordre Gilbert d'Assailly est aussi présent dans la cité.

Au commencement du XIVe siècle, l'annexe de Pébellit, tenue en fief de l'évêque du Puy, comprend Le Boussillon et Les Pandraux[25].

Après le remembrement consécutif à la dévolution des biens de l'ordre du Temple, Saint-Jean-la-Chevalerie (du Puy) devient un membre de la commanderie de Devesset puis à partir de 1576, elle intègre de facto le grand bailliage de Lyon.

Les parties subsistantes de l'ancienne commanderie sont inscrites au titre des monuments historiques en 1978[26].

XVIe et XVIIe siècles

Outre son pèlerinage[Note 2], Le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à sa dentelle, mentionnée pour la première fois en 1408. Malheureusement, en 1640, le Parlement de Toulouse, assailli de réclamations par les nobles et les bourgeois qui se plaignaient de ne plus trouver de servantes (on comptait à cette époque dans la région 70 000 femmes fabriquant de la dentelle sur leur carreau) en interdit le port sur les vêtements, d'où désolation et chômage chez les dentellières. C'est alors que saint François Régis, père jésuite, ému de cette situation, parvint à faire annuler la décision du Parlement.

Le Puy résista toujours victorieusement aux attaques des Huguenots cévenols qui firent subir de grands dommages à la ville[Note 3]. L'évêque[D'où ?], De Sénectaire[Qui ?], prit part aux combats. Pendant de longs mois, Le Puy se refusa à reconnaître Henri IV comme roi de France malgré son abjuration.

L'importance du commerce des muletiers du Velay avec les régions voisines est connue dès le XVIe siècle : les routes muletières les plus empruntées sont celles par lesquelles montait au Puy le vin du Bas-Vivarais et descendaient les céréales et les lentilles des hauts plateaux vellaves[27],[28],[29].

XVIIIe siècle

Le Puy au XVIIIe siècle[30] vit une situation de quasi-autonomie : les états du Velay y siègent mais les centres de gouvernance qui sont Montpellier (généralité) et Toulouse (parlement) sont à plusieurs journées de cheval.

La ville est importante pour l'époque. Il n'existe pas de décompte fiable mais une estimation haute donne vingt mille habitants, ce qui la mettrait un peu en dessous de Montpellier, à un tiers de Toulouse et un cinquième de Lyon.

Des travaux routiers importants ont lieu durant le siècle sur les grands axes, issus de chemins antiques : les routes de Lyon, Clermont et du « midi » sont rendues carrossables. Ces axes deviendront les actuelles routes nationales 88 et 102.

De très nombreux régiments sont de passage au Puy.

La ville est cantonnée jusqu'aux années 1760 à l'intérieur de son mur d'enceinte puis s'étend par l'ouverture sur le Breuil aménagé par l'architecte Portal en 1786. L'hôtel de ville actuel est construit dans les années 1762-1764, une caserne est construite à l'emplacement de l'actuelle caserne Romeuf.

La ville est entourée de nombreux vignobles aujourd'hui disparus : les traces existent au cadastre et dans la toponymie (lieux-dits: les vignes, les vigneaux) et dans certaines architectures rurales (les "chibottes"[31] de Vals-près-le-Puy).

Le plus grand fait divers ponot de l'époque a lieu le 16 octobre 1754 : l'attaque par Louis Mandrin du dépôt de tabac de la rue du Consulat fait plusieurs morts. Mandrin lui-même y est blessé.

Les idées nouvelles se propagent : la loge franc-maçonne "La parfaite union" est fondée en 1770[32].

Deux personnalités dominent :

l'évêque Jean-Georges Lefranc de Pompignan préside les états du Velay et publie certains écrits qui ont été attaqués par Voltaire. Antoine Clet : libraire et imprimeur du roi. Il a écrit plusieurs comédies "burlesques" qui constituent de remarquables descriptions de la vie au Puy dans les années 1750.

Dans les années 1770, François Peyrard (1759 - 1822) originaire de l'est du Velay est élève au Collège. Il devient un acteur majeur de l'instruction publique durant la Révolution française, un des organisateurs de l'École polytechnique dont il est le premier bibliothécaire. À son excellente formation classique reçue au Puy, il associe des qualités de mathématiciens qui font de lui le traducteur de référence pour des ouvrages de géométrie grecque. Il publie et complète aussi les travaux du grand mathématicien Étienne Bézout. D'un tempérament tourmenté, il meurt dans la misère.

XIXe siècle

À la suite de la Révolution française, les provinces disparaissent et sont remplacées par les départements. Le Velay devient la Haute-Loire, avec comme chef-lieu Le Puy.

12 septembre 1860, inauguration de la statue de Notre-Dame de France.

13 mai 1866, ouverture de la ligne ferroviaire Le Puy/Saint-Étienne. En 1874 elle est prolongée jusqu'à Saint-Georges-d'Aurac, assurant ainsi la liaison avec Clermont-Ferrand.

En 1896 la ville se dote d'un tramway, qui circule jusqu'à la Première Guerre mondiale[33].

Le tramway du Puy-en-Velay, près de la Tour Pannessac, vers 1907. 
Le tramway du Puy-en-Velay, près de la Tour Pannessac, vers 1907.
Plan du Puy-en-Velay - Archives nationales 
Plan du Puy-en-Velay - Archives nationales
Le square Saint-Louis, vers 1905. 
Le square Saint-Louis, vers 1905.
Vue générale du Puy, au tout début du XXe siècle. 
Vue générale du Puy, au tout début du XXe siècle.
XXe siècle

Une ligne ferroviaire vers Langogne est ouverte en 1912. Cette ligne, desservant le plateau de Landos, contribuait à l'exportation des lentilles du Puy. La construction d'une ligne transcévenole en direction d'Aubenas, entreprise en 1911, n'a jamais été achevée.

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, trois régiments sont partis du Puy : le 86e régiment d'infanterie d'active cantonné à la Caserne Romeuf, à la Caserne Mouton Duvernet et au Grand Séminaire, le 286e régiment d'infanterie de réserve dérivé du premier et le 101e régiment d'infanterie territoriale[34]. Deux sites de l'agglomération ont servi de prison. Le premier est l'ancien orphelinat de la Roche-Arnaud (aujourd'hui disparu) où ont été enfermés des gradés militaires allemands[35]. Le second site est celui de l'ancienne chartreuse à Brives-Charensac (aujourd'hui groupe scolaire Paradis-La Chartreuse) dont les bâtiments ont servi à emprisonner jusqu'à 600 internés civils (allemands, austro-hongrois, Alsaciens-Lorrains). Ces civils, considérés comme ennemis du fait de la guerre, étaient essentiellement des touristes se trouvant en France lors de la mobilisation d'août 1914[36].̈ Un ponot se distingue particulièrement pendant le conflit : Émile Fayolle, fils d'un dentellier de la ville, qui est élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.

Seconde Guerre mondiale

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville « adopte » la ville de Châtillon-sur-Seine en grande partie détruite par des bombardements les 15 mai et 15 juin 1940, et accueille à l'été 1943 plus de 80 enfants de Châtillon pour un séjour vellave réconfortant[37]. La reconnaissance de Châtillon-sur-Seine vis-à-vis de sa marraine est marquée par la « Place de la Ville du Puy »[38].

La ville fut en 1942 le lieu d'un important pèlerinage de la jeunesse de France[39], organisé par le Père Paul Doncœur. Elle reçoit de nombreux juifs alsaciens qu'elle intègre dans sa population dont Jean Kahn, président du Consistoire centrale israélite de France de 1992 à 2008 et du CRIF de 1989 à 1995.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville est libérée par la résistance[40]. La garnison du Puy cantonnée à la Caserne Romeuf et composée de supplétifs russes, principalement d'anciens prisonniers de guerre soviétiques, appartenant à la Légion des Tatars de la Volga (Wolga Tatarische Legion ou Idel-Ural Legion) comprend un bataillon d'environ 800 hommes, dont la numérotation fait encore l'objet de discussions. Le 18 août 1944, à la suite des combats de harcèlement qui ont lieu dans la région organisé par le commandant Serge Zapalski, chef départemental des FFI, le commandement allemand décide de l'évacuer pour rejoindre la vallée du Rhône. Un convoi de 600 hommes sous la direction du colonel Metger, composé des restes de trois compagnie du WTL, d'une batterie de la Reserve Artillerie Abteilung 28, de l'état-major de liaison (Verbindungsstab) 995 et de la Feldgendarmerie 993, d'une soixantaine de miliciens certains avec leurs familles, de membres du Parti Populaire Français (PPF), d'une dizaine d'infirmières, quitte la ville et se dirige vers Saint-Étienne via Craponne sur Arzon. Le 19 août, le reste de la garnison se rend à la Résistance après quelques combats. Le convoi chemine avec beaucoup de peine vers le Nord, harcelé par la Résistance de la Haute-Loire, de la Loire et du Puy-de-Dôme. Le 21 août, encerclé dans le village d'Estivareilles (Loire), il est contraint de se rendre[41]. La libération du Puy est effective avec l'arrivée de la 1re DB[42] qui appartient à la 1re armée du général de Lattre au début septembre 1944. L'écrivain Robert Sabatier participe à cette libération et en laisse une description dans ses mémoires Je vous quitte en vous embrassant bien fort [43].

XXIe siècle

En novembre 2012, la statue de Notre-Dame de France est rénovée. À l'occasion d'une complète restauration de la statue et de son piédestal en pierre, une réflexion a été menée afin d'améliorer son intégration dans l'environnement naturel et le patrimoine architectural et culturel de la cité. Ainsi, la couleur de la statue, jusqu'à présent un rouge couleur tuile, sera remplacée par un rouge un peu plus soutenu, car « la mairie voulait que Notre-Dame de France soit peinte, comme en 1986, d'un flamboyant rouge cuivré. »[44].

En 2016, le pensionnat Notre-Dame de France (PNDF ou "le pensio") est détruit[45] après avoir fermé pour raison financière en 2010. Cet établissement, fondé en 1854 par les Frères des écoles chrétiennes, fut l'un des plus célèbres du Massif central et eut comme élèves[46] Émile Fayolle, Pierre de Nolhac, Jean Boiteux, Louis Jouvet…

Le 13 juillet 2018 est inaugurée le contournement du Puy, 9 km de déviation sur la RN88[47].

Après huit ans de travaux d'amélioration et de mise en conformité, le musée Crozatier est remis à la disposition du public en juillet 2018.

Le mouvement des Gilets jaunes, apparu en novembre 2018, est très actif en Haute-Loire. Lors de l'Acte III des Gilets jaunes le samedi 1er décembre, la manifestation tourne à l'émeute place du Breuil. La préfecture est en partie incendiée[48]. Une partie des protagonistes avait été reçue par Laurent Wauquiez, ancien maire et président de région en exercice[49]. Le 2 décembre Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, visite les locaux incendiés. Le président de la République Emmanuel Macron se rend au Puy pour apporter son soutien aux employés de l'État mardi 4 décembre et est conspué. Le samedi 8 décembre (« acte IV des Gilets jaunes ») est une deuxième journée de violence, la ville subit de nouvelles dégradations.

Jean-Pierre Daugas et Jean-Paul Raynal, « Deux gisements quaternaires en Velay : l'abri Laborde (Solignac-sur-Loire) et le gisement de plein air des Rivaux (Espaly-Saint-Marcel). Campagnes de fouilles 1976 et 1977 », Publications du musée des Confluences, no 15,‎ 1977, p. 35-43 (lire en ligne), p. 39. ↑ a et b Jacques Viscomte, Le Velay, t. 1 : Des origines du pays à la fin de la préhistoire, Le Puy-en-Velay, éd. à compte d'auteur, 1973, 277 p., chap. I (« L'homme paléolithique en Velay »), p. 93-106. « L'archéo-logis », Présentation de l'association, sur archéo-logis.fr (consulté en août 2021). Auguste Aymard, « Sépulture celtique découverte dans la prairie du Breuil, au Puy », Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy, Le Puy, vol. XIV (1er semestre 1849),‎ 1850, p. 57-62 (lire en ligne). Barral i Altet 2000, p. 50. Michel Provost, Bernard Rémy et Marie-Christine Pin-Carré, Carte archéologique de la Gaule – Haute-Loire, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 1994, 188 p. (ISBN 2-87754-029-4 et 978-2-87754-029-2, présentation en ligne). Jules César (trad. Maurice Rat), La guerre des Gaules, Paris, GF-Flammarion, 1964, p. 183-184, Livre VII, 75. Delphine Barras, « Saint-Paulien / Ruessium (Haute-Loire) », dans Capitales éphémères. Des Capitales de cités perdent leur statut dans l'Antiquité tardive, Tours, Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2004 (lire en ligne), p. 473-477. ↑ a et b Grégoire de Tours (trad. Joseph Guadet et N. R. Taranne), Historiæ ecclesiasticæ Francorum [« Histoire ecclésiastique des Francs »] (Livre X, texte en latin et traduction), Paris, Société de l'histoire de France, Jules Renouard, 1838 (lire en ligne), p. 110-113. ↑ a et b Roger Gounot, Collections lapidaires du Musée Crozatier du Puy. 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