Fraser Island

( Île Fraser )

L'île Fraser (en anglais : Fraser Island), située à proximité de la côte orientale du Queensland, en Australie, est la plus grande île de sable du monde avec une superficie de 1 840 km2, une longueur de 123 km, une largeur d'environ 25 km et un point culminant atteignant 260 m d'altitude. Le sable s'accumule le long de cette portion de la côte du Queensland pendant quelque 750 000 ans, en partie parce que le soubassement volcanique constitue une sorte de barrage naturel pour les sédiments charriés vers le littoral oriental par un puissant courant.

L'île est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992 ainsi qu'au titre de réserve de biosphère en 1977 sous le nom de Great Sandy.

Découverte de l'île
 
L'île Fraser vue depuis Indian Head.

Le nom autochtone de l'île est K'gari qui signifie paradis dans la langue des aborigènes Buchula[1].

L'explorateur britannique James Cook découvrit l'île le 29 mai 1770. Il la contourna par la côte Est qu’il supposa n'être qu'un promontoire. Il donna des noms aux rivages qu'il longea. Indian Head est un rocher au Nord-Est de l'île. Il lui donne ce nom car les aborigènes s'y rassemblent à son arrivée. Sandy Cape forme la pointe de l'île. On y trouve aujourd'hui un phare qui a éloigné de nombreux navires d'eaux dangereuses.

Dans la nuit du 22 mai 1836, le bateau Stirling Castle s'échoue sur la Grande barrière de corail à quelques centaines de kilomètres au nord de l'île Fraser. À son bord se trouvaient dix-huit personnes dont le capitaine James Fraser et sa femme Elizabeth. On met un bateau de sauvetage à la mer. Le capitaine et sa femme prennent une autre embarcation de secours, remorquée par l'équipage.

Elizabeth Fraser survécut à son séjour sur l'île et fut, avec les autres survivants, recueillie par une patrouille de secours venant de Brisbane. Elle put retourner en Angleterre en 1837 et grâce à son talent de conteuse, son récit est vendu dans toutes les librairies de Londres. D'après ce récit, les naufragés débarquent à proximité de Waddy Point où ils se mettent en quête d'eau douce. Ils auraient tous été capturés par les aborigènes qui les auraient gardé en captivité pendant plusieurs semaines et les auraient forcé à travailler pour eux. Le capitaine Fraser étant malade et dans l’incapacité de porter du bois, il aurait été transpercé par une lance. Il succombe à ses blessures huit ou neuf jours plus tard. Cependant, un autre rescapé relate que les aborigènes auraient secouru l'équipage et que Fraser, affaibli, serait décédé de mort naturelle. Réelles ou imaginées, les souffrances du capitaine Fraser et de sa femme Elizabeth deviennent légendaires et on donne leur nom à l'île. Leurs histoires inspirent aussi le roman du célèbre écrivain australien Patrick White : Une ceinture de feuilles. Elizabeth Fraser mourut plus tard à Melbourne, renversée par un fiacre.

Projets d'exploitation

Les habitants des environs ont commencé à visiter l'île dès les années 1870. Mais l'attrait des touristes pour l'île Fraser ne se développa pas avant les années 1930 avec l'organisation des premiers circuits touristiques commerciaux et la construction des premiers hébergements. Le tourisme se développa tout au long du XXe siècle. Dans les années 1970, l'île devint une destinations réputée de la côte du Queensland.

Dans les années 1950, les autorités australiennes ont eu pour projet de transférer la population de Nauru, île surpeuplée et ravagée par l'exploitation du phosphate, en premier lieu sur l'île Fraser puis sur l'île Curtis[2]. Ce projet échoue et est définitivement rejeté en 1964 à cause du refus australien d'accorder l'indépendance aux Nauruans qui auraient dû se contenter d'une autonomie au sein du Commonwealth d'Australie[2],[3].

Par ailleurs, dans les années 1970 à 1980, l'île a été menacée par des projets d'exploitation de sable, les forêts ont été décrétées propriété de l'État en 1976. L'écologiste John Sinclair a réussi au terme de 25 ans de combat à assurer le classement de l'île au patrimoine mondial. L'île est devenue partie du Parc national Great Sandy en 1992.

Époque contemporaine

Aujourd'hui, développer le tourisme tout en préservant le charme et la biodiversité de l'île est devenu le défi des autorités. Sur l'île, les touristes sont sensibilisés sur la fragilité d'un écosystème unique. Le maintien de cette attraction touristique dépend avant tout de leur respect de règles élémentaires comme l'interdiction de nourrir les dingos. La cohabitation des hommes et des dingos est en effet sujette à de vives controverses. Le 30 avril 2001, un enfant de neuf ans avait été tué sur l'île Fraser par des dingos. C'était le premier cas d'attaque mortelle d'un humain de plus d'un an par des dingos en Australie. 31 dingos habitués à fréquenter des zones très visitées avaient alors été abattus. Certains parlaient de les abattre tous, même si les dingos sont sur la liste des espèces menacées d'extinction. Les dingos sont donc en sursis sur l'île. Le message donné aux touristes est donc le suivant : s'ils veulent que l'île Fraser reste ouverte au public, ils doivent prendre conscience que leur présence doit être la moins visible et la moins nuisible possible.

Geoff N. O’Grady, (en) « Toward a Proto-Pama-Nyungan Stem List », Part I: Sets J1-J25, Oceanic Linguistics n° 37:2, pp. 209-233, 1998. ↑ a et b (en) Center for Independant Studies (en) Encyclopedia of the Nations - Histoire de Nauru
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