Foix

Foix [fwa] (en occitan Fois) est une commune française, ancienne capitale du comté de Foix, aujourd'hui préfecture du département de l'Ariège située en région Occitanie. Au recensement de 2021, la ville comptabilisait 9 472 habitants, ce qui en fait une des plus petites préfectures de France. Elle est moins peuplée que Pamiers, qui est l'une des deux sous-préfectures. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège, l'Alses, l'Arget, le Sios, le ruisseau de Becq et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pechs de Foix, Soula et Roquefixade, grotte de L'Herm ...Lire la suite

Foix [fwa] (en occitan Fois) est une commune française, ancienne capitale du comté de Foix, aujourd'hui préfecture du département de l'Ariège située en région Occitanie. Au recensement de 2021, la ville comptabilisait 9 472 habitants, ce qui en fait une des plus petites préfectures de France. Elle est moins peuplée que Pamiers, qui est l'une des deux sous-préfectures. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège, l'Alses, l'Arget, le Sios, le ruisseau de Becq et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pechs de Foix, Soula et Roquefixade, grotte de L'Herm » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (le « cours de l'Ariège ») et neuf zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Foix est une commune urbaine qui appartient à l'unité urbaine de Foix et fait partie de l'aire d'attraction de Foix. Ses habitants sont appelés les Fuxéens.

Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château, classé en 1840, l'église Saint-Volusien de Foix, classée en 1964, une porte d'immeuble, classée en 1926, et l'Immeuble dit maison des Cariatides, inscrit en 2015.

Les origines (préhistoire)

Les grottes et abris situés sur le territoire de la commune (grottes du Rocher, du Saint-Sauveur et du Pech) sont occupés au moins par intermittence durant la préhistoire. Pour ce qui est du Rocher, la première trace d'occupation appartient au moustérien final (env. -40 000 ans, abris de Lianes). Le périgordien (env. -20 000 ans) n'est attesté qu'au pied du Saint-Sauveur (grottes de la Carane). Les grottes de la rue du Rocher témoignent ensuite d'une importante occupation magdalénienne (env. -10 000 ans), avec notamment des gravures pariétales représentant des chevaux, dans la grotte du Cheval. Ensuite, le néolithique n'a rien laissé, et une occupation humaine à peu près permanente ne débute qu'à l'Âge du bronze (env. -2 000, grottes du Saint-Sauveur, du Rocher et du Pigeonnier)[1].

L'époque gauloise (Âge du Fer et de La Tène, -800 à -500) a livré dans la ville quelques traces, mais leur interprétation dans un terrain remanié est difficile (débris et petits objets divers, notamment place Lazéma)[2].

Antiquité et Haut Moyen Âge

De multiples découvertes d'objets ou de débris attestent la présence humaine à Foix pour ces deux périodes[3]. Pour l'époque romaine, des monnaies et tessons d'amphores ont été trouvés sur le sommet du rocher, au sommet du Saint-Sauveur, et plus généralement un peu partout dans les environs, mais aucune trace d'urbanisation ou de substructions militaires romaines n'a été mise au jour, que ce soit sur le rocher ou dans la ville. Pour la fin de l'Empire Romain et le Haut Moyen Âge, le territoire de la ville a livré quelques menus vestiges, notamment des scories de forge dans le quartier de la Faurie, et des monnaies frappées entre le IIIe et le VIe siècle, mais toujours sans lien avec de quelconques substructions.

 Monnaie mérovingienne avec mentions "CASTR FVSI" et "FRAMIGILLVS" Monnaie mérovingienne avec mentions "CASTRO FVSCI" et "ODARENTE MON"

Seize tiers de sou d'or (triens) mérovingiens (Ve – VIe siècles) portant des mentions «CASTRO FVS., FVC., FVSI, FVSCI» ont été trouvées à travers la France, dont certains frappés dans l'atelier monétaire toulousain de Framigillus[4]. Ces mentions sont généralement reconnues comme se rapportant à Foix (Castro Fuxi), témoignant de l'existence d'un castrum à Foix à cette époque, mais dont la localisation exacte n'est pas connue. Deux emplacements sont considérés comme les plus plausibles: le sommet du rocher, ou la confluence de l'Arget[5]

En définitive, si les ateliers monétaires suggèrent la présence d'un bourg vers les Ve – VIe siècles, rien n'indique encore la naissance d'un réel développement urbain ; celui-ci ne débutera véritablement qu'au début du XIe siècle, avec l'installation de l'Abbaye et la création du comté comme entité indépendante de celui de Carcassonne[6]. Quant à la présence d'un fort ou d'un château sur le rocher avant le Xe siècle, cela reste purement spéculatif. La première mention du château sur une charte est le testament de Roger-le-vieux (1002) qui lègue la terre et le château de Foix à son fils Bernard Roger. L'abbaye occupant depuis peu le site du confluent, il y a lieu de penser que le château en question est bâti sur le rocher. Cependant, aucun élément de construction ou substruction datable d'avant le XIIe siècle n'a été trouvé sur le sommet du rocher à ce jour. De même, la fortification de la ville de Foix a débuté à la fin du Xe siècle[7].

La christianisation

La fondation, en 849, de l'abbaye Saint-Volusien permet le développement d'une vie urbaine du Xe siècle au XIIe siècle. La ville connaît son apogée au XIVe siècle.

Les comtes de Foix

Le plus connu est Gaston Phœbus, comte de Foix et vicomte de Béarn.

La cité comtale et son château

Le château, dont les premières bases datent du Xe siècle[réf. nécessaire], est une solide place-forte qui résiste aux assauts répétés de Simon IV de Montfort entre 1211 et 1217, lors de la croisade des Albigeois, mais qui ne l'empêchera pas de mettre à feu et à sang le reste du comté.

En 1272, le comte de Foix refuse de reconnaître la souveraineté du roi de France. Philippe le Hardi prend en personne la direction d'une expédition contre la ville, le comte capitule.

En 1290, réunion du Béarn et du comté de Foix, la ville est pratiquement abandonnée par les comtes. Gaston Fébus est le dernier à avoir vécu au château qui, au XVIe siècle perd son caractère militaire. Le château est ensuite transformé en prison (il le restera jusqu'en 1864).

Différentes dynasties se succédèrent à la tête du comté comme les Grailly ou les Bourbons. Sous les Bourbons, la ville fit partie du royaume de Navarre.

Les guerres de religion

En 1536, commencent les premiers prêches réformés à Foix. En 1579, l'église de Montgauzy est détruite par les réformés. Le même sort est réservé à l'abbatiale Saint-Volusien de Foix en 1581[8]. L'année suivante, Foix est reprise par les catholiques, et en 1589, Henri de Navarre, comte de Foix, devient roi de France sous le nom d'Henri IV.

La Révolution

En tant que capitale comtale, la ville jouit d'un certain prestige et est choisie comme chef-lieu du département de l'Ariège en 1790.

Au XIXe siècle  Foix en 1880, Gravure du guide bleu d'Adolphe Joanne

Le Guide bleu d'Adolphe Joanne sur l’Ariège publié en 1880 décrit la ville de Foix comme ceci[9] :

« La ville, mal bâtie, mal percée, au sol inégal, est dominée par un rocher, haut de 58 mètres. Du château qui le couronnait il reste trois grandes tours, dont deux carrées; le donjon cylindrique, haut de 43 mètres fut construit en 1361 par Gaston Phoebus. Une prison a été bâtie entre les tours. L'église gothique de St Volusien dépendait de l'abbaye de ce nom. Le chœur est entouré de jolies chapelles. La préfecture et la bibliothèque (collection de médailles trouvées dans le pays, livres de chant de la cathédrale de Mirepoix, ornés de miniatures et d'arabesques) occupent les bâtiments de l'abbaye, reconstruits après l'incendie de l'an XII, sur le plan primitif. Le palais de justice est installé dans l'ancien château des gouverneurs. Le pont de l’Ariège, commencé au XIIes, a été élargi en 1832. Les casernes sont modernes, ainsi qu'une belle halle en fer. La belle promenade de la Villote conduit à l'Ariège. L'ermitage de Saint-Sauveur est situé sur une colline au Nord de la ville. Au Sud de la ville, sur un terrain bien cultivé, s’élèvent l’école normale de Montgauzy, une grande caserne et la prison." »

Seconde Guerre mondiale

Après six heures de combat, Foix est libérée le 19 août 1944 par la 3e brigade de guérilleros, formée essentiellement d’Espagnols réfugiés en France lors de Retirada[10].

Gabriel de LLobet, Foix Médiéval, Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, 1975, p. 9 de LLobet, op. cit., p. 10-11 de LLobet, op. cit., p. 12 A de Belfort, Description générale des monnaies mérovingiennes..., 1892; cf monnaies No 1441 à 1455, p. 406-411 (lire en ligne) Florence Guillot,Saint-Volusien au Moyen Âge, une abbaye à l’ombre du château de Foix, 2011; non paginé, cf. f° 4 et 5 (lire en ligne) Guillot, op. cit., f° 3 et 8 Guillot, op. cit., f° 10 L'abbatiale Saint-Volusien et la Chapelle Notre-Dame de Montgauzy, à Foix Adolphe Joanne, Géographie du département de l'Ariège / par Adolphe Joanne,..., Hachette, 1880, 58 p. (lire en ligne), p. 49 René Grando, Jacques Queralt, Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Llibres del Trabucaire, Perpignan, 1991, 2e édition. (ISBN 2-905828-32-3), p. 154
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