كنيسة القيامة

( Église du Saint-Sépulcre (Jérusalem) )

L’église du Saint-Sépulcre ou basilique du Saint-Sépulcre, également appelée basilique de la Résurrection (en grec : Ναός της Αναστάσεως, Naós tis Anastáseos ; en arménien : Տաճար Սուրբ Հարութեան, Tatjar Surb Har'outēanb ; en géorgien : აღდგომის ტაძარი, Agdgomis Tadzari ; en arabe : كنيسة القيامة (Kanīsat al-Qiyāmah) ou Agia Anastasis (« Sainte Résurrection ») par les chrétiens d'Orient, est une église chrétienne située dans le quartier chrétien de la Vieille ville de Jérusalem. Cette basilique est vénérée par les catholiques et les orthodoxes qui y vont en pèlerinage depuis le IVe siècle, dé...Lire la suite

L’église du Saint-Sépulcre ou basilique du Saint-Sépulcre, également appelée basilique de la Résurrection (en grec : Ναός της Αναστάσεως, Naós tis Anastáseos ; en arménien : Տաճար Սուրբ Հարութեան, Tatjar Surb Har'outēanb ; en géorgien : აღდგომის ტაძარი, Agdgomis Tadzari ; en arabe : كنيسة القيامة (Kanīsat al-Qiyāmah) ou Agia Anastasis (« Sainte Résurrection ») par les chrétiens d'Orient, est une église chrétienne située dans le quartier chrétien de la Vieille ville de Jérusalem. Cette basilique est vénérée par les catholiques et les orthodoxes qui y vont en pèlerinage depuis le IVe siècle, dépassant au début du XXIe siècle le million de pèlerins par an sur les 1,9 million de visiteurs qu'accueille Israël. Il s’agit d'un sanctuaire englobant selon la tradition le lieu de la crucifixion (le Golgotha), ainsi que la grotte où le corps du Christ fut déposé après sa mort (le Saint-Sépulcre ou tombeau de Jésus). Par inférence, c'est là qu'aurait eu lieu la résurrection (Anastasis en grec, « Résurrection »).

Enjeu symbolique fort, l'église accueille les cultes de plusieurs confessions chrétiennes différentes. Toutes ces communautés y sont protégées par le statu quo sur les lieux saints. Elle est également un des sièges du patriarcat arménien et orthodoxe de Jérusalem.

Le site  Le monolithe (A) dans la « chapelle du Golgotha » de l'église du Saint-Sépulcre. L'église est désormais à l'intérieur de Jérusalem, dans son quartier chrétien.

L'église du Saint-Sépulcre est construite sur les lieux présumés du Calvaire, le mont Golgotha, qui servait de carrière[1] de pierre « meleke » depuis le VIIIe siècle av. J.-C. et était une colline au nord-ouest de la ville de Jérusalem, à une altitude comprise entre 710 et 780 mètres.

Par la suite, au Ier siècle av. J.-C., les cavités d'extraction furent recouvertes de terre et le lieu fut transformé en jardin ou verger. Dans le même temps, tout un réseau de grottes sépulcrales fut édifié à l'ouest de la carrière, dans ses parties abandonnées. À 35 m de ce cimetière juif, un gros monolithe calcaire, probablement inutilisable pour la pierre de taille, avait été isolé au milieu des carrières. À l'époque du Christ, ce monolithe était en partie recouvert par les débris des carrières et par la terre apportée naturellement par l'activité érosive, il servait selon la tradition chrétienne de lieu d'exécution[2].

Le mont Golgotha est initialement à l'extérieur des remparts de Jérusalem construits par le roi Ézéchias à la fin du VIIIe siècle av. J.-C. puis par les Hasmonéens dans la deuxième moitié du IIe siècle av. J.-C. mais est finalement à l'intérieur de la cité fortifiée lorsque le troisième rempart est érigé en partie par Agrippa Ier vers 44[3].

Selon la tradition chrétienne, ce site est le lieu de la crucifixion du Christ (le rocher du Calvaire) mais aussi son tombeau qui est d'après les Évangiles fermé par une pierre roulante[4] et est constitué d'un vestibule, d'une chambre funéraire à hauteur d'homme avec un arcosolium surmontant son lit funéraire, ce dernier pouvant avoir à sa tête une sorte de coussinet et à ses pieds un exhaussement[5],[6]. Selon l'Évangile selon Matthieu, c'est Joseph d'Arimathie qui aurait offert son propre tombeau pour Jésus[7]. Pour le théologien Raymond Edward Brown, il semble pourtant vain de vouloir localiser le tombeau de Jésus d'après les textes évangéliques : la péricope de la mise au tombeau dans le sépulcre de Joseph d'Arimathie est en effet un récit à l'historicité fort douteuse et probablement un embellissement théologique[8],[9]. De plus, toutes les localisations du IVe siècle, des lieux associés à la vie de Jésus, sont sujettes à caution[10].

Le souvenir de l'emplacement de la crucifixion et de la tombe aurait été présent dans la communauté chrétienne au IIe siècle, comme le suggère le graffiti retrouvé en 1971 par des archéologues arméniens travaillant sur la chapelle Saint-Vartan et daté de cette époque (la datation n'étant pas précise au siècle près pour être affirmatif) : il représente un navire marchand romain accompagné de l'inscription latine en encre noire Domine ivimus (« Seigneur, nous devons partir »)[11].

Église constantinienne  Plan du site au IVe siècle, avec en bleu la basilique de Constantin.

Eusèbe de Césarée décrit dans sa Vie de Constantin (Vita Constantini)[12] comment le site du Saint Sépulcre, devenu un lieu de dévotion pour la communauté chrétienne à Jérusalem, fut recouvert par la suite de terre sur laquelle on édifia un temple païen dédié à la triade capitoline (la statue de Vénus étant à l'emplacement du calvaire) et celle de Jupiter à l'emplacement du lieu de la résurrection du Christ). Bien qu'Eusèbe de Césarée n’en dise pas beaucoup, il s'agit d’une partie de la Jérusalem reconstruite par Hadrien en 135 et rebaptisée Ælia Capitolina, après la répression de la révolte juive de 70 et la révolte de Bar Kokhba de 132-135, l'empereur romain faisant raser le site jusqu'au roc puis le nivelant et le remblayant. Il éleva un forum[13] sur l'emplacement de la tombe de Jésus et érigea à côté un capitole sur le modèle de celui de Rome et dont fait partie le temple de Vénus[14]. Cependant Eusèbe de Césarée ne parle que d’antron (« grotte ») et évoque le tombeau du Christ[15]. Alors que la quête identitaire des Juifs se manifeste par le développement du culte synagogal par les pharisiens, les judéo-chrétiens mettent parallèlement en place la tradition du Golgotha, lieu où Adam est né, a péché et où son corps est enfoui[16], et lieu de crucifixion du Christ, le Nouvel Adam[17]. Si aucun lieu de culte chrétien, pas même le Golgotha, n'est historiquement attesté à Jérusalem avant le IVe siècle[18], la redécouverte « miraculeuse » du sépulcre par sainte Hélène suggère l'existence d'une tradition fermement conservée par la communauté chrétienne de Jérusalem concernant l'emplacement approximatif du tombeau de Jésus[19].

 Mosaïque du VIe siècle de la carte de Madaba, représentant l'église à pignon avec son double atrium et sa rotonde. Reconstitution de la basilique romaine construite entre 326 et 335.

Après les travaux d'arasement d'Hadrien, le souvenir de l'emplacement du Golgotha et du Sépulcre est quelque peu perdu, les récits de pèlerinage de Jérusalem qui datent de cette période (tel celui de l'Anonyme de Bordeaux) ne les mentionnant pas[20].

L'empereur Constantin ordonna vers 325/326 que le site antique soit découvert. Selon un rapprochement entre tradition topologique et tradition littéraire, l'évêque Macaire de Jérusalem lui révéla lors du premier concile de Nicée l'emplacement où fut crucifié et enterré le Christ[21]. Eusèbe de Césarée raconte le recouvrement miraculeux du tombeau du Christ lors des excavations[22]. L'empereur put alors confier à l'architecte Zénobie la construction d'un vaste complexe chrétien : bâti sous Constantin et ses successeurs de 330 à 1009 ap. J.-C., le premier sanctuaire couvrira alors deux hectares.

Le pèlerin de Bordeaux (Itinerarium Burdigalense) rapporta les faits suivants en 333 : « Là, à présent, sur l’ordre de l'empereur Constantin, a été construit une basilique, c'est-à-dire une église de beauté merveilleuse, ayant à ses côtés des réservoirs d’où l’on tire de l’eau et un bassin à l’arrière, où les petits enfants sont baptisés »[23].

Socrate le Scolastique (né vers 380), dans son Histoire Ecclésiastique, donne une description précise de la découverte (reprise plus tard par les historiens Sozomène et par Théodoret de Cyr). Il souligne le rôle important qu’ont joué les fouilles, la redécouverte de la Vraie Croix par la mère de Constantin, sainte Hélène (aidée en cela par les aveux sous la torture de Judah Cyriaque que Macaire baptise en 326[24],[25]) à qui l'empereur donna la tâche de construire des églises sur les différents sites qui commémoraient la vie de Jésus-Christ : l'église du Saint Sépulcre, la basilique de l'Éléona et l'église de la Nativité à Bethléem. Elle fit aussi construire une église à l'entrée d'Hébron[26].

Le complexe de Constantin se déployait sur une longueur de 138 mètres et une largeur variant de 38 à 45 mètres. Il reliait trois églises érigées sur les trois différents sites saints, incluant[27] :

Une rotonde de 36,5 mètres de diamètre, appelée Anastasis (« la Résurrection »), érigée vers 350, surmontée d'un dôme avec un oculus (son modèle est le Panthéon romain) et dans laquelle se trouvait une grotte (affleurement rocheux quadrangulaire dans lequel fut taillé une chambre sépulcrale) identifiée par Hélène et Macaire de Jérusalem comme étant le lieu de sépulture de Jésus. Des sondages pratiqués devant ses faces suggèrent un bloc rocheux dont les parois se dressaient verticalement à une hauteur de 11 mètres à partir du fond rocheux, qui est à 6,75 m sous le pavage actuel, des tombes ayant été creusées dans ce bloc rocheux[28], Une grande basilique (le Martyrium avec 5 ailes, visité par la religieuse Égérie vers 380), faisant 56 mètres de longueur sur 40 mètres de largeur, Un atrium oriental entouré de colonnes et s'ouvrant à l'est sur le cardo maximus par trois grands portails, les propylées, qui donnaient sur le forum. Représentation de l'Édicule de Constantin sur une mosaïque de l'église Saint-Apollinaire-le-Neuf à Ravenne (vers 500-550).

Après avoir arasé la dénivellation rocheuse dans laquelle la grotte sépulcrale se trouvait, le Tombeau mis ainsi à découvert fut abrité au centre de la rotonde par une structure appelée Kouvouklion (en grec : chambrette) ou Édicule (ædiculum en latin, petit bâtiment). La rotonde et le Martyrium furent reliés par une cour (appelé parfois le « Saint-Jardin » ou atrium occidental) à ciel ouvert et à double colonnade sur trois côtés qui formait un triportique, englobant en son sein le rocher du Calvaire. Le dôme de la rotonde fut construit vers la fin du IVe siècle[29]. La basilique fut orientée Est-ouest, comme le Temple de Jérusalem alors en ruines, faisant de cet édifice chrétien le « nouveau Temple » du Christ[30].

À l'occasion des Tricennalia (trentième anniversaire de règne) de Constantin, la dédicace du Martyrium eut lieu le 13 septembre 335[31],[32] alors que la rotonde n'était pas encore terminée, vu l'énormité du rocher à tailler[33]. Le sanctuaire est connu à cette époque sous le nom d'« église de la sainte Croix », Constantin voulant honorer bien plus cette insigne relique que le tombeau du Christ[34]. En choisissant comme date pour la dédicace de l'église du Saint-Sépulcre le 13 septembre 335 (date coïncidant avec les anniversaires des dédicaces du temple de Jupiter capitolin à Rome et du Premier Temple de Jérusalem par Salomon, Constantin manifeste l'intention apologétique qui l'anime dans cette entreprise de la remise en valeur du tombeau du Christ)[35],[36].

Depuis, le pèlerinage vers ce complexe, symbole (l’Hagios Taphos, le « lieu saint ») le plus éminent de la Chrétienté, se développa : les itinéraires vers la Terre Sainte constituèrent alors le pèlerinage auquel les occidentaux attachèrent le plus d'importance. La durée d'un pèlerinage de Jérusalem pouvait durer de quelques mois à quelques années.

Le concile de Chalcédoine en 451 fit de Jérusalem un patriarcat autonome, confirmant la renommée de cette province de Palestine qui gagne le nom de Terre sainte[26].

L'église du Saint Sépulcre au Moyen Âge  Plan de l'église du Saint-Sépulcre tel qu'il existait au moment de l'arrivée des croisés. En examinant ce plan de A en B, il y a des traces de l'abside constantinienne, seuls restes de cette construction primitive. Ce mur absidal est pris aux dépens du rocher, le terrain ayant été déblayé pour faire ressortir le bloc de pierre renfermant le tombeau de Jésus-Christ, en E. Après la destruction de la basilique de Constantin, sous Khosro II, Modeste s'était contenté de circonscrire l'édifice, en fermant toute la partie antérieure de G en H, de manière à composer une rotonde. Les chapelles I, K, L, M, furent ajoutées plus tard. Sur le Golgotha, en O, avait été élevée une nouvelle chapelle, puis en P une petite basilique à côté de la piscine S, où le bois de la croix avait été trouvé. La partie R était un des restes de la basilique de Constantin.

La splendeur des édifices constantiniens sur le terrain du jardin du Golgotha dura de 335 à 614.

L’édifice fut touché par un incendie en 614 lorsque les troupes Perses de Khosro II, conduites par le général Romizane (surnommé Schahr-Barâz, le sanglier royal), envahirent Jérusalem et s’emparèrent de la Vraie Croix. Le patriarche d'Alexandrie Eutychès écrit dans ses annales : « L'empereur Chosroes II envoya son général Schahrbaraz…Il détruit les églises de Constantin, celle du Calvaire et celle du Saint Sépulcre et il détruisit une grande partie de la ville ».

En 630, l'empereur Héraclius, ayant vaincu les Perses, marcha triomphalement dans Jérusalem et restitua la Vraie Croix à l'église rebâtie du Saint Sépulcre. La première construction put être réparée parce que les édifices, tout en étant gravement endommagés, étaient cependant restés debout. Le patriarche Modeste réutilisa les matériaux de l’église pour construire un monument moins imposant vers 650, se concentrant surtout sur la Rotonde. Parmi les nouveautés de la restauration de Modeste, il convient d'indiquer la couverture du Calvaire par une voûte à croisillons[37].

Le pèlerin chrétien Arculfe a réalisé des schémas à partir de tablettes de cire. Grâce à son travail, on a une description de l’édifice de 680 et un plan[38].

Sous la dynastie abbasside (638-969)

En 638, l'arrivée des conquérants arabes n'entraîna pas de modifications particulières dans le sanctuaire.

Sous la domination musulmane, l'édifice resta une église chrétienne. Les premières lois musulmanes protégeaient les différents sites chrétiens de la ville et en particulier le Saint Sépulcre. Elles interdisaient notamment leur destruction et leur utilisation comme lieu d’habitation.

Voici comment Eutychius, patriarche d'Alexandrie, décrit les événements relatifs à la conquête arabe : « Omar ibn al-Khattâb et ses généraux partirent de la Syrie vers Jérusalem pour assiéger la Ville. Le Patriarche de Jérusalem Sophronius se rendit auprès d'Omar ibn al-Khattâb, lequel accorda sa protection aux habitants de la Ville au terme d'une lettre remise à ce patriarche. Omar ibn al-Khattâb garantit la sauvegarde des sites chrétiens et donna ordre à ses hommes de ne pas détruire ces sites ni de les utiliser comme habitations. »

Le récit d'Eutychius rapporte qu'Omar ibn al-Khattâb visita l'église de la Résurrection et s'arrêta pour s'asseoir sous son porche; mais, au moment de la prière, il s'éloigna de l'église et fit sa prière en dehors. Il craignait que les générations futures interprètent ce geste, le prenant comme prétexte pour transformer l'église en mosquée. Eutychius ajouta qu'Omar ibn al-Khattâb avait écrit un décret interdisant aux musulmans de se réunir en ce lieu pour y prier.

Cependant, pour l'historien Vincent Lemire :

« Le réexamen critique des sources a récemment montré qu'aucun texte contemporain ne mentionne le nom d'Umar [Omar] en lien avec la conquête arabe de Jérusalem; qu'Umar ne s'est jamais rendu à Aelia/Iliya mais à Ayla/Eilat sur le golfe d'Aqaba ; que le récit de sa rencontre avec Sophronios [Sophrone], le patriarche de Jérusalem... ne fait que démarquer la tradition présente chez les auteurs arabes, de son entrevue avec l'évêque d'Eilat[39]. »

Séismes et incendies

La seconde église fut détruite par un tremblement de terre en 746.

Au début du IXe siècle, un violent séisme abîma la coupole de l'Anastasis (« la Résurrection »). Les dommages furent restaurés en 810 par le patriarche Thomas.

En 841, l'église subit un incendie.

En 935, les chrétiens réussirent à éviter qu'une mosquée ne soit construite en un lieu juxtaposé à la basilique.

En 938, nouvel incendie ; le feu s'engouffra dans la basilique, dans l'aprotique[Quoi ?] et même dans l'Anastasis.

En 966, en raison d'une défaite des armées musulmanes en Syrie, une émeute éclata et fut suivie de représailles. La Basilique fut encore une fois incendiée. Les portes et le toit brûlèrent, le patriarche fut assassiné. Mais tous ces désastres abîmèrent surtout les structures en bois. Les dommages purent être réparés au prix de grands sacrifices de la part de la communauté chrétienne, plongeant cette dernière dans le dénuement.

Sous la dynastie fatimide (969-1099)

Lorsque les califes égyptiens fatimides prirent Jérusalem en 969, la situation des chrétiens devint plus précaire.

Au début du règne de la dynastie fatimide, notamment sous le règne du calife Al-Aziz, on leur donnait encore une assez grande liberté. Mais le 18 octobre 1009, le bâtiment originel du Saint-Sépulcre fut complètement détruit par le calife fatimide et chiite Al-Hakim bi-Amr Allah[37]. L'Édicule, les murs est et ouest ainsi que le toit du tombeau abrité et taillé dans la roche furent détruits ou détériorés (les versions contemporaines varient), mais les murs nord et sud furent protégés grâce aux débris occasionnés par l’ampleur des dommages.

L'historien arabe Yahia Ibn Sa'id décrit cet événement ainsi :

« Ils s'emparèrent de tous les meubles qui se trouvaient dans l'église et les détruisirent complètement ; ils ne laissèrent que ce dont la destruction était très difficile. Ils détruisirent aussi le Calvaire et l'église de Saint Constantin et tout ce qui se trouvait à proximité, et ils tentèrent d'éliminer les vestiges sacrés. Cette destruction commença le Mardi cinquième jour avant la fin du mois de Saffar (15 août 1009) ».

La destruction du Saint-Sépulcre provoqua en Europe de vives réactions, souvent irrationnelles. Par exemple, le moine chroniqueur de l'abbaye de Cluny, Raoul Glaber, accusa les Juifs d’être la cause de ces malheurs (allégation antisémite)[40],[41],[42]. Il en résulta que les Juifs furent chassés de Limoges et de nombreuses autres villes françaises, ou massacrés voire baptisés de force quand ils ne préfèrent pas se suicider[40],[43]. Finalement, cette destruction est une des causes des croisades à venir et notamment celle dont se sert le pape Urbain II en 1095 pour appeler les chrétiens à libérer le Saint-Sépulcre. Enfin, cette destruction entraîna une vague de construction d'églises du Saint-Sépulcre, sur le modèle de celle de Jérusalem, dans tout l'occident chrétien[41].

Ce ne fut que plusieurs années après que les chrétiens eurent la permission de reconstruire le sanctuaire. Ce fut le résultat d'un traité de paix entre l'empereur byzantin Romain III Argyre et le successeur d'Al-Hakim. Après la mort d'Al-Hakim, les pèlerinages reprirent. On reconstruisit le Saint-Sépulcre et nombre d’églises. Raoul Glaber nous dit que le duc de Normandie, Richard II, « envoya cent livres d'or (environ 50 kg) au sépulcre du Sauveur et qu'il aidait de dons immenses tous ceux qui désiraient s'y rendre en pèlerinage[44]. ». Des groupes de pèlerins vinrent régulièrement d’Europe. La reconstruction eut sans doute eu lieu entre 1030 et 1048. Les travaux commencèrent sous le règne de l'empereur Constantin IX Monomaque, du fait de ses bonnes relations avec les Fatimides.

Une série de petites chapelles fut érigée sur le site en 1048, mais suivant des conditions strictes imposées par le califat. Les architectes de l'Empire, dès leur arrivée à Jérusalem, déterminèrent l'impossibilité de restaurer tout ce qui fut construit par Constantin. Les architectes byzantins sauvèrent la rotonde au-dessus du Sépulcre mais ils ne reconstruisirent pas l’immense basilique de Constantin le Grand, qui allait du Calvaire à la grande rue du marché. Ils décidèrent de conserver seulement l’Anastasis, en lui adjoignant une grande abside à l'Est et plusieurs chapelles sur le terrain de la place du jardin et au lieu du Martyrium. Une galerie supérieure fut ajoutée dans la rotonde. Les travaux furent achevés entre 1042 et 1048. Au cours de cette reconstruction le Porche oriental, le Martyrium et le Portique du jardin disparurent.

Malgré ces changements, la nouvelle architecture présentait un style artistique de grande qualité. Des mosaïques recouvraient les parois et la coupole. L'abbé russe Daniel, qui visita Jérusalem à cette époque, en donna une description :

« L'église de la Résurrection est de forme ronde et appuyée sur douze colonnes monolithes et six pilastres. Le pavement est fait de très belles dalles de marbre. Elle a six portes et des tribunes dotées de douze colonnes représentant les saints Prophètes; de belles mosaïques sont sous le plafond et sur les tribunes.

L'autel est surmonté d'une Icône du Christ. Au-dessus de l'autel majeur, on remarque une mosaïque représentant l'exaltation d'Adam. L'Ascension du Christ est représentée dans l'abside. L'Annonciation sur les deux pilastres voisins de l'autel.

La coupole de l'église n'est pas clôturée par une voûte en pierre, mais par des poutres de bois, entrelacées entre elles. L'église a une ouverture à son sommet. Le Saint Sépulcre est placé sous cette coupole ouverte. »

Le voyageur musulman Nasir-I Khusraw décrit aussi le Saint-Sépulcre en 1047 :

« L’église actuelle est une très grande construction qui peut contenir 8 000 personnes. L’édifice est très habilement construit de marbres colorés, avec une ornementation et des sculptures. À l’intérieur, l’église est partout ornée de broderie byzantine travaillée avec de l’or et de tableaux. Et ils ont représenté Jésus – que la paix soit avec lui – qui est parfois montré montant un âne. Il existe aussi des tableaux représentant d’autres prophètes, Abraham, par exemple, et Ismaël et Isaac, et Jacob avec son fils – que la paix soit avec eux tous... Dans l’église on trouve une peinture divisée en deux parties représentant le Ciel et l’Enfer. Une partie montre les sauvés au Paradis, alors que l’autre décrit les damnés en Enfer, avec tout ce qu’il y a là-bas. Assurément il n’existe pas d’autre lieu au monde avec une peinture semblable. Dans l’église sont assis un grand nombre de prêtres et de moines qui lisent l’Évangile et disent des prières, jour et nuit ils sont occupés de cette façon[45]. »

Durant la période croisée (1099-1187)  La prise de Jérusalem par les croisés le 15 juillet 1099 - Emil Signol, XIXe siècle, château de Versailles.
1 - Le Saint-Sépulcre
2 - Le Dôme du Rocher
3 - Les remparts

La Première croisade était perçue comme un pèlerinage armé car aucun croisé ne pouvait considérer son voyage complet s’il n’avait pas effectué une prière au Saint-Sépulcre. En effet depuis 1090, les Turcs Seldjoukides, qui avaient pris possession des lieux, persécutaient les chrétiens et leur en interdisaient l'accès. Pierre l'Ermite, prétendant avoir été témoin d'actes de barbaries et d'atrocités à l'encontre des pèlerins chrétiens, invita le peuple en Europe à se « croiser » pour reprendre Jérusalem aux musulmans. Il en résulta en 1096 une Croisade populaire qui fut un échec. Il fallut attendre l'arrivée des Croisés chevaliers qui reprirent le site lors de la première croisade le 15 juillet 1099. Ils entreprirent ensuite sa reconstruction.

Voici le récit de la prise de Jérusalem par Raymond d'Aguilers, qui, avec les exagérations d'usage dans une chronique de ce genre, témoigne de l'importance du site pour les croisés :

« Après la prise de la ville, il était beau de voir la dévotion des pèlerins devant le Sépulcre du Seigneur et de quelle façon se manifestait leur joie en chantant à Dieu un chant nouveau. Et leur cœur offrait à Dieu vainqueur et triomphant des louanges inexprimables en paroles…[46]. »

 Tombe de Godefroy de Bouillon dans le Saint-Sépulcre.

Le chef des croisés, Godefroy de Bouillon, devint le premier monarque latin de Jérusalem mais décida de ne pas utiliser le titre de « roi » durant sa vie, se déclarant simplement : Advocatus Sancti Sepulchri (« Avoué (Protecteur ou Défenseur) du Saint Sépulcre »). Il prit alors le titre de baron. Il ne voulait pas porter une couronne d’or sur le lieu où le Christ avait porté une couronne d’épines. De plus, les clercs estimaient que le Lieu saint appartenait à l’Église et qu’ils devaient constituer une sorte de seigneurie ecclésiastique dont les croisés n'étaient que les défenseurs laïques.

Entre 1125 et 1150, Albert d'Aix, non contemporain, et dont l'historicité est mise en doute, écrivait dans son ouvrage publié pour la première fois en 1584 (en période protestante allemande) à Helmstœdt, par Reiner Reineck, in-4º, sous le titre de Chronicon hierosolymitanum, réimprimée par Jacques Bongars dans ses Gesta Dei per Francos, puis republié en 1824 par François Guizot, à propos de Godefroy de Bouillon lors de la prise de Jérusalem en juin 1099 :

« Tandis que tout le peuple chrétien […] faisait un affreux ravage des Sarrasins, le duc Godefroy, s'abstenant de tout massacre, […] dépouilla sa cuirasse et, s'enveloppant d'un vêtement de laine, sortit pieds nus hors des murailles et, suivant l'enceinte extérieure de la ville en toute humilité, rentrant ensuite par la porte qui fait face à la montagne des Oliviers, il alla se présenter devant le sépulcre de notre seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu vivant, versant des larmes, prononçant des prières, chantant des louanges de Dieu et lui rendant grâces pour avoir été jugé digne de voir ce qu'il avait toujours si ardemment désiré. »

Dès son installation dans Jérusalem, il s'attacha à structurer autour du Tombeau du Christ, une communauté mixte, composée de chanoines séculiers et de chevaliers, des croisés restés en Terre sainte. Ces derniers constituaient un groupe appelé milites sancti Sepulcri (« chevaliers du Saint-Sépulcre »). L'ordre du Saint-Sépulcre fut ainsi créé. Ces chevaliers avaient pour mission de protéger la sépulture sacrée et ses biens.

L’Higoumène Daniel visita la ville en 1106 et rapporta la description suivante :

« L’église de la Résurrection est de forme circulaire ; elle comprend douze colonnes monolithiques et six piliers, et elle est pavée de très belles dalles de marbre. Il existe six entrées et galeries avec soixante colonnes. Sous les plafonds, au-dessus des galeries, les saints prophètes sont représentés en mosaïque comme s’ils étaient vivants ; l’autel est surmonté d’un portrait du Christ en mosaïque. Le dôme de l’église n’est pas fermé par une voûte de pierre, mais il est formé d’une structure de poutres en bois, de façon que l’église soit ouverte dans sa partie supérieure. Le Saint Sépulcre est sous ce dôme ouvert[47] »

Le chroniqueur Guillaume de Tyr rapporte la reconstruction du Saint-Sépulcre (cf. Schéma) au milieu du XIIe siècle. Les croisés rénovèrent l'église, agrandissant le modeste édifice antérieur pour en faire une vaste basilique de style romano-gothique et y ajoutèrent un clocher mais ils se contentèrent surtout de consolider la restauration fort réduite entreprise entre 1030 et 1048.

Ils restaurèrent le dôme de l’église byzantine et la crypte Sainte-Hélène. En 1144, la cour intérieure fut fondue dans un monument de style roman composé d’une basilique surmontée d’un dôme, entre l’église Sainte-Hélène et la Rotonde. Depuis cette période, l’église du Saint-Sépulcre possédait deux dômes, et les cinq sites les plus sacrés du christianisme étaient abrités. Le Saint-Sépulcre fut reconstruit suivant le plan de la croix. Le 15 juillet 1149 fut consacré le chœur des croisés, qui remplaçait l'ancienne cour à ciel ouvert reliant la rotonde à l'église de Constantin. La rotonde abritant la tombe du Christ et les chapelles au-dessus du rocher du calvaire (auxquelles on accéda par la « chapelle des Francs ») étaient désormais abritées sous le même édifice. Une partie du « Triple portique » constantinien fut préservé dans l'aile nord : ces « Arches de la Vierge » correspondaient selon la tradition à la voie qu'emprunta la Mère du Seigneur pour se rendre au Sépulcre de son Fils[48].

Pour l'inauguration de la nouvelle basilique on grava des inscriptions en lettres d'or sur la porte de bronze. On pouvait y lire :

« Ce Lieu saint a été consacré par le sang du Christ, notre propre consécration ne peut donc rien ajouter à sa sainteté. Mais l'édifice élevé autour de ce sanctuaire et au-dessus a été consacré le 15 juillet par le patriarche Foucher dans la quatrième année de son patriarcat et par d'autres prélats et pour le cinquième anniversaire de la prise de la ville qui à cette époque resplendissait autant que l'or très pur. C'était en l'an 1149 de la naissance de Notre Seigneur. »

L'inauguration eut ainsi lieu le 15 juillet 1149, date symbolique de la prise de Jérusalem par les croisés 50 ans plus tôt.

Les rénovations unifièrent ainsi les différents lieux saints. Ces dernières furent réalisées durant le règne de la reine Mélisende en 1149.

La plupart des rois de Jérusalem furent ensevelis dans l'église du Saint-Sépulcre. C’est durant cette période que de nombreuses traditions chrétiennes liées à la vie de Jésus sont instituées (traditions appuyées par des attestations littéraires assez fermes et constantes mais des attestations liturgiques et archéologiques quasiment inexistantes), notamment celle de la Via Dolorosa.

Aucune reconstruction majeure n’a été entreprise depuis.

L'église est devenue le siège du premier Patriarche latin et le lieu du scriptorium du royaume[49].

Sous la période ayyoubide

L'église et le reste de la ville furent perdus pour les Croisés avec Saladin. L’historien Imad al-Din écrit d'ailleurs à ce sujet que les Francs envisagèrent un martyre collectif dans l’église du Saint-Sépulcre.

À partir de ce moment, les chrétiens se voient interdits de séjour, à l’exception des chrétiens orientaux, qui sont chargés de l’entretien du Saint-Sépulcre. Néanmoins, un traité établi après la Troisième croisade tolérait la visite du site pour les pèlerins chrétiens.

Alors qu’il était excommunié, l'empereur Frédéric II récupéra la ville et l'église à la suite d'un traité signé au XIIIe siècle. Cette situation eut pour résultat curieux de frapper l’église la plus sainte de la chrétienté d’interdit.

En 1244, les Turcs khwarezmiens pillèrent Jérusalem, massacrèrent les chrétiens et dévastèrent le Saint-Sépulcre.

Libération pacifique de la basilique et rénovation

Par négociations pacifiques entre 1333 et 1335, le roi Robert d'Anjou et la reine consort de Naples Sancia de Majorque obtinrent du sultan d'Égypte la réouverture au culte chrétien des quatre principaux sanctuaires de Terre Sainte, en premier lieu celui du Saint-Sépulcre. L’ordre franciscain s'installa au couvent du Mont Sion et dans l’église du Saint Sépulcre et y prit progressivement l'ascendant sur les communautés géorgiennes, syrienne, grecque, arménienne, jacobite et abyssinienne[50].

Les pèlerins arrachant des morceaux de la tombe du Christ, la banquette de pierre de l’arcosolium fut recouverte d'une cuve de marbre en 1345[51].

Au XVe siècle, durant la période ottomane, les conflits entre musulmans et chrétiens firent leur apparition. Le Saint-Sépulcre fut une fois de plus dévasté. À partir du XVIe siècle, la prééminence revient à la « confrérie du Saint Sépulcre », Hagiotaphites qui appartiennent à l'organisation de l'Église orthodoxe en Grèce puis les souverains se battirent à coup de firmans pour rétablir tour à tour la primauté des pays latins ou orthodoxes[52].

Malgré l’augmentation constante des pèlerins depuis le Moyen Âge et durant l'époque moderne, à l'instar de Jérusalem, le site n'était plus entretenu et se dégradait. Félix Fabri, un frère dominicain allemand, y fait allusion après avoir effectué deux pèlerinages en Terre Sainte, le premier en 1480 et le second en 1483 : « La ville est dans un grand état de désolation. De nombreux bâtiments sont détruits [...] la malheureuse Jérusalem a souffert, souffre encore et souffrira plus tard de plus de sièges, dégradations, destructions et terreurs qu’aucune autre ville au monde[53]. »

En 1555, les moines franciscains obtinrent l'autorisation d'apporter des améliorations en restaurant le Saint-Sépulcre. Boniface de Raguse, custode de Terre Sainte, fit reconstruire l'édicule, rénovant notamment les plaques de marbre qui recouvraient le Tombeau[54]. En 1648, le dôme fut restauré. Menacé à nouveau d'effondrement, il fut consolidé, les travaux de restauration s'achevant en 1719. La mosaïque qui le couvrait fut fragmentée en de petits morceaux qui furent vendus comme souvenirs.

Époque contemporaine  Le Saint-Sépulcre entre 1895 et 1905, avec notamment les arcatures des fenêtres dégradées par l'incendie.

Un incendie détériora à nouveau sérieusement la structure en 1808 et provoqua l’effondrement du dôme qui brisa les décorations extérieures de l'Edicule. Le feu n'atteint pas l'intérieur de l'édicule et les décorations en marbre du Tombeau. La Rotonde et l'extérieur de l'édicule furent reconstruits suivant un style architectural ottoman baroque entre 1809] et 1810 sous la supervision de l'architecte Nikolaos Komnenos, architecte grec natif de Mytilène[55].

La pluie et la neige ont progressivement endommagé l'édicule, notamment les crampons de fer qui retenaient les pierres. En 1868, le dôme a été reconstruit et l'oculus du dôme protégé par un couvercle, évitant ainsi les intempéries. Depuis 1947 l'édicule, dont le revêtement de marbre rouge plaqué de Komnenos se détache sous son propre poids de la structure sous-jacente, est maintenu en place grâce à une structure extérieure métallique installée par les britanniques, les poutres portant l'inscription Burn Steel India Scob (nom d'un acier de la compagnie britannique des Indes orientales). Le dôme actuel fut construit entre 1863 et 1868 grâce aux aides financières des gouvernements français, russe et ottoman.

Les rénovations modernes les plus importantes ont commencé en 1959[56]. Dans les années 1960, le Père Virgilio Canio Corbo, franciscain et professeur en archéologie, mène des fouilles qui amènent à la découverte de complexes funéraires derrière la chapelle des Jacobites, telle la « Tombe de Joseph d'Arimathie ». Ces tombes de type kokhim remontent probablement au Ier siècle[57]. Des travaux de restauration du dôme ont été effectués entre 1994 et 1997.

Aujourd'hui, la foule des fidèles, pèlerins et touristes qui visite ce sanctuaire peut être déconcertée par son architecture mal définie, fruit d'une longue histoire, et par son atmosphère sombre, moite, bruyante et étouffante peu propice au recueillement ou à une expérience mystique[58]. Les pèlerins peuvent être ainsi victimes du syndrome de Jérusalem.

Aucun projet n'est envisagé pour sa rénovation en raison des rivalités dues au statu quo jusqu'en 2016, année qui voit les communautés chrétiennes s'accorder pour entamer une restauration conservative. En 2015, la police israélienne avait en effet brièvement fermé le sanctuaire après que l'Autorité des antiquités d'Israël a dénoncé la « dangerosité » de l’édifice[59].

Un cimetière dans une carrière de pierres désaffectée, à la sortie du village d'Aboud, offre un tableau ressemblant à ce cimetière du Golgotha. Cf. Marie-Armelle Beaulieu et Jean-Sylvain Caillou, « Se représenter le tombeau de Jésus », Terre Sainte Magazine, no 636,‎ mars-avril 2015, p. 50. La basilique antique du Saint Sépulcre et son architecture Guy Couturier, « Le Saint-Sépulcre ou le tombeau de Jésus », revue Parabole, septembre-octobre 1997, vol. XX, n° 1 4 Mc 16, 4 5 Mc 16, 5, 12 Jn 20, 12 Estelle Villeneuve, Jean Radermakers et Jean Vervier, La découverte du tombeau de Jésus, Éditions Fidélité, 2007, p. 87 60 Mt 27, 60 (en) Raymond Edward Brown, The death of the Messiah, from Gethsemane to the grave. A commentary on the, Passion narratives of the four Gospels, Doubleday, 1994, p. 1224. Simon Légasse, Le procès de Jésus, Cerf, 1994, p. 155-160. Étienne Trocmé, L'évangile selon saint Marc, Labor et Fides, 2000, p. 368. (en) Eva Marie Everson, Reflections of God's Holy Land : A Personal Journey Through Israel, Thomas Nelson Inc, 2008 (lire en ligne), p. 235 Eusèbe de Césarée, Vita Constantini, III, 25. Les travaux de restauration de l'église du Saint-Sépulcre ont notamment mis en évidence le mur de cette esplanade, le téménos. Nicole Belayche, « Du Mont du Temple au Golgotha : le Capitole de la colonie d’Ælia Capitolina », Revue d’Histoire des Religions, vol. 214,‎ 1997, p. 387-413 (en) Martin Biddle, The Tomb of Christ, Sutton Pub, 1999, p. 69. Cette tradition est probablement à rattacher à la tradition juive qui plaçait toute la vie d'Adam sur le mont Moriah, la tradition chrétienne faisant du Golgotha un nouveau Moriah. Cf. Pierre Maraval, Lieux saints et pèlerinages d'Orient : histoire et géographie des origines à la conquête arabe, Cerf, 1985, p. 57. (en) Yaron Z. Eliav, God's Mountain : The Temple Mount in Time, Place, and Memory, The Johns Hopkins University Press, 2005, 392 p. (en) Joan E. 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XX, n° 2 (en) Peter Walker, « Jerusalem in the Early Christian Centuries » P.W.L.Walker ed., Jerusalem Past and Present in the Purposes of God, Tyndale House, 1992, p. 83 Eusèbe, Vie de Constantin, III, 26 L’Anonyme de Bordeaux, 333, page 594, il s'agit de la plus ancienne description d’un pèlerinage en Terre sainte par un chrétien d’Occident et qui remonte au début du IVe siècle Antonio Leoni, Istoria d'Ancona Capitale della Marca Anconitana, vol. 1, chap. 1, Baluffi, 1810 Girolamo Speciali, Notizie istoriche de' santi protettori della città d'Ancona, Venise, Bartolomeo Locatelli, 1759 ↑ a et b (en) Margaret Barker, « Jerusalem the Golden : Vision and Memory of the Church », International Journal for the Study of the Christian Church, vol. 5, no 1,‎ 2005, p. 1-10 (en) Gregory T. Armstrong, « Constantine's Churches : Symbol and Structure », Journal of the Society of Architectural, vol. 33, no 1,‎ mars 1974, p. 15-17 (en) Shimon Gibson et Joan E. 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