Contexte de Malte

Malte (en maltais : Malta ; en anglais : Malta), en forme longue la République de Malte (en maltais : Repubblika ta' Malta ; en anglais : Republic of Malta), est un État insulaire d'Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Il est constitué d'un archipel de huit îles, dont quatre sont habitées, et de plusieurs îlots et rochers. La capitale du pays, établie sur l'île de Malte, est La Valette et sa plus grande ville est Birkirkara.

Sa localisation stratégique, entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale, lui a valu les convoitises et l'occupation de nombreuses puissances au cours des âges. Malte a acquis son indépendance du Royaume-Uni le . Elle ...Lire la suite

Malte (en maltais : Malta ; en anglais : Malta), en forme longue la République de Malte (en maltais : Repubblika ta' Malta ; en anglais : Republic of Malta), est un État insulaire d'Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Il est constitué d'un archipel de huit îles, dont quatre sont habitées, et de plusieurs îlots et rochers. La capitale du pays, établie sur l'île de Malte, est La Valette et sa plus grande ville est Birkirkara.

Sa localisation stratégique, entre la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale, lui a valu les convoitises et l'occupation de nombreuses puissances au cours des âges. Malte a acquis son indépendance du Royaume-Uni le . Elle est membre de l’Union européenne depuis le , ainsi que de la zone euro depuis le .

Avec ses 316 km2 de superficie, c'est le plus petit État de l'Union européenne. Le pays compte 483 530 habitants en 2018. Sa densité de population est la plus élevée de l'Union européenne, avec 1 421 habitants au km2.

Malte possède une langue nationale, le maltais, et deux langues officielles, le maltais et l'anglais ; l'italien est également compris et pratiqué par de nombreux Maltais.

Plus à propos Malte

Informations de base
  • Indicatif d'appel +356
  • Domaine Internet .mt
  • Mains voltage 230V/50Hz
  • Democracy index 7.68
Population, Area & Driving side
  • Population 465292
  • Zone 316
  • Côté conduite left
Historique
  • L'histoire de Malte est dès le Néolithique liée à celle de la Sicile. L'archipel maltais, de par sa position privilégiée entre mer Méditerranée orientale et occidentale, sera toujours occupé par une puissance maritime dominante jusqu'à son indépendance du Royaume-Uni en 1964.

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    L'histoire de Malte est dès le Néolithique liée à celle de la Sicile. L'archipel maltais, de par sa position privilégiée entre mer Méditerranée orientale et occidentale, sera toujours occupé par une puissance maritime dominante jusqu'à son indépendance du Royaume-Uni en 1964.

    Préhistoire (5400 à 725 av. J.‑C.)

    L'archipel maltais n'est peuplé que vers 5400-5200 av. J.‑C. par des groupes néolithiques d'agriculteurs-éleveurs-pêcheurs venant de Sicile[1], qui mettent en place une civilisation préhistorique importante à l'origine des plus anciens monuments encore visibles : les temples mégalithiques de Malte, qui sont les plus anciennes constructions monumentales de l'histoire de l'humanité (26 sites de temples cyclopéens)[2] après, certainement, le site de Göbekli Tepe en Turquie[3].

     
    Le temple de Tarxien.
    Antiquité (725 av. J.-C. à 455 ap. J.‑C.)
     
    Mosaïques romaines à Domus Romana, Rabat, Malte.

    Par sa position au centre de la mer Méditerranée, l'archipel maltais est un relais évident, compte tenu de ses ports naturels. Les Phéniciens, grands navigateurs, utilisent les ports de Malte à partir du Xe siècle av. J.-C. Ils installent une colonie dans les îles de l'archipel vers 725 av. J.‑C.[4]. Des Grecs s’installent également du VIIe au Ve siècle av. J.-C. et partagent apparemment pacifiquement les îles avec les Phéniciens[5]. Avec le déclin de la Phénicie, l’archipel passe sous le contrôle de Carthage en 480 av. J.‑C. C'est une colonie précieuse dans la lutte que les Carthaginois mènent contre les Grecs et ensuite contre les Romains. À la faveur des guerres puniques, les îles passent sous le contrôle des Romains en 218 av. J.‑C. jusqu'au démantèlement de l'Empire romain en 395[6].

    Moyen Âge (455 à 1530)

    Probablement vers 455, l'archipel maltais subit l'occupation des Vandales et vers la fin du Ve siècle, celle des Ostrogoths[7]. Il passe ensuite sous le contrôle de l'Empire romain d'Orient également dénommé Empire byzantin. La présence byzantine demeure dans l'archipel jusqu'à la conquête de Malte par les Arabes.

    En 870 les Aghlabides s'emparent de l'archipel lors de la conquête de la Sicile. Il est envisagé, dans certaines études historiques récentes, que l'archipel a été complètement vidé de sa population envoyée en esclavage. Les îles auraient ensuite été repeuplées avec des colons arabes et berbères musulmans et des esclaves chrétiens pour mieux défendre l'archipel[8], ce qui est contradictoire. Avant 870, la langue parlée dans l'archipel était une variante dialectale du Latin, sans doute influencée par les langues parlées alors dans l'Afrique du Nord.

    En 1090, les Normands, maîtres de la Sicile, menés par le comte Roger de Hauteville, s’emparent de Malte. En 1127, l’archipel passe sous domination sicilienne. Finalement, entre 1240 et 1250, Frédéric II du Saint-Empire expulse les musulmans, même si beaucoup se convertissent pour rester dans les îles. Pendant cette période, les Maltais se rechristianisent mais conservent leur langue l'arabe maltais proche de l’arabe ifriqiyen, tout en empruntant massivement une partie de leur vocabulaire au sicilien et à l’italien. L'archipel accueille des familles juives chassées d'Espagne en 1492.

    Lorsque Charles Quint se rend une première fois en Italie en 1529 pour se faire couronner empereur par le pape Clément VII, ce dernier intercéda en faveur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem[9], un ordre hospitalier et militaire consacré en son temps à la défense du Royaume de Jérusalem, pour que celui-ci retrouve une souveraineté après avoir été chassé de l'île de Rhodes par les Ottomans. C’est à Bologne, le 24 mars 1530, que Charles Quint signe le diplôme concédant à l’Ordre « en fief perpétuel, noble et franc, les villes, châteaux et îles de Tripoli, Malte et Gozo avec tous leurs territoires et juridictions », ensemble hérité des possessions de Naples et de Sicile[10],[11].

    Chevaliers de Saint-Jean (1530 à 1798)
     
    Saint Paul, cathédrale baroque à L-Imdina.

    Délaissant L-Imdina, ancienne capitale de l’île de Malte, l’Ordre installe son couvent dans le port de Il-Birgu où le grand maître Philippe de Villiers de L'Isle-Adam fit édifier plusieurs fortifications en vue de mettre l’île en état de défense contre une éventuelle attaque des Ottomans.

    En 1675 puis de nouveau en 1676, une épidémie de peste frappe les îles, faisant 11 300 victimes sur une population estimée à 60 000 habitants.

    Grand Siège (1565)

    Le Grand Siège intervient le 19 mai 1565 quand Mustapha Pacha et Uluç Ali Paşa font débarquer à Marsaxlokk un premier contingent de 40 000 soldats. Le grand maître Jean de Valette ne peut opposer qu’environ 9 000 hommes dont 592 chevaliers. Le grand siège de Malte se termine le 13 septembre, après l’arrivée des renforts siciliens du vice-roi Don Garcia de Tolède, par la défaite des Ottomans qui perdent plus de 12 000 hommes, dont le corsaire Dragut. Les pertes maltaises s’élèvent à environ 9 000 personnes dont des femmes, des enfants et des vieillards qui n'avaient pu être évacués en Sicile, et 313 chevaliers[12],[13]. La victoire est célébrée avec éclat et reste une des plus grandes victoires de la chrétienté sur l'Empire ottoman[14].

    Bataille de Lépante (1571) Occupation française (1798 à 1800)

    La domination de l'Ordre prend fin le 12 juin 1798, après le débarquement des troupes françaises et la prise de l’archipel par Napoléon Bonaparte lors de sa campagne d'Égypte, dont Malte constitue alors une base[15].

    Malte dans l'Empire britannique (1800 à 1964)

    En 1800, les Maltais appellent les Britanniques à l’aide sous prétexte du pillage des biens de l’Église par les troupes napoléoniennes. L'impopularité de plusieurs lois promulguées par Bonaparte et l'attitude peu respectueuse des Français renforcent l'état d'esprit anti-Français[réf. nécessaire]. La Royal Navy impose un embargo sur l'île pendant deux ans, jusqu'au 5 septembre 1800, où les Français, épuisés, se rendent aux Britanniques. Malte, bien que toujours fief du royaume sicilien, devient un protectorat anglais, malgré les remontrances des Bourbons, qui revendiquaient la souveraineté sur l'île.

    En 1802, le traité d'Amiens décide le rétablissement de la souveraineté de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sur l'archipel mais rencontre l'opposition du Congrès national. Les Britanniques refusent alors de rendre l’archipel aux Hospitaliers et l’annexent officiellement à l’Empire britannique en 1816 après la signature du traité de Paris de 1814. Toutefois les Britanniques ne sont pas mieux acceptés que les Français : ils imposent unilatéralement leur langue, en interdisant la langue italienne. Ils s'emparent du pouvoir politique et économique. Cette situation d’exploitation coloniale provoque en retour la montée de revendications nationalistes et les Britanniques doivent concéder une nouvelle constitution augmentant le nombre d’élus maltais au Conseil législatif de Malte puis reconnaître la langue maltaise (1934), mais pas l'italien comme les nationalistes le demandaient[16].

    Seconde Guerre mondiale
    Distinction de la croix de George reçue par le gouverneur de Malte en 1942. 
     
    Distinction de la croix de George reçue par le gouverneur de Malte en 1942. 
    Distinction de la croix de George reçue par le gouverneur de Malte en 1942.
     
    Le SS Ohio entrant à Grand Harbour (Malte), arrimé entre deux destroyers et un remorqueur le 15 août 1942.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Malte joue un rôle important en raison de sa position stratégique qui gêne considérablement le ravitaillement des armées de l’Axe en Afrique du Nord dans leur tentative de s’emparer du canal de Suez. Cela vaut à sa population la Croix de George pour sa résistance héroïque face au blocus et aux bombardements incessants (16 000 tonnes de bombes faisant 2 000 victimes), cette croix qui figure aujourd’hui sur le drapeau national. Pendant la guerre, un certain nombre de jeunes Maltais, généralement des étudiants en Italie avant la déclaration de la guerre, qui se considéraient proches de l'Italie, se battent dans l'armée italienne pour rattacher leurs îles au Royaume ; l'un d'entre eux, Carmelo Borg Pisani, pro-italien, nationaliste maltais et fasciste, après avoir participé à la campagne de Grèce avec l'armée italienne, est envoyé à Malte pour espionner l'archipel. Capturé, condamné par le Conseil de guerre, il est exécuté par les Britanniques pour conspiration le 28 novembre 1942[17].

    Indépendance (depuis 1964)

    L’indépendance du pays est reconnue le 21 septembre 1964, mais Malte conserve la reine Élisabeth II à sa tête comme de nombreux pays du Commonwealth. Ce n’est que dix ans plus tard, le 13 décembre 1974, sous l’impulsion du Premier ministre Dom Mintoff, que Malte proclame la république et élit un président à sa tête à la place de la reine. En 1984, se déroulent d'importantes manifestations contre des mesures de restriction de l'enseignement religieux et des biens du clergé. [réf. souhaitée] Cette même année, le pays signe des accords avec la Libye et l'URSS. [réf. souhaitée]

    État maltais (1964 à 1974) République de Malte (depuis 1974)
    J. S. Tagliaferro, Archéologie et histoire, 2000, p. 12 R. Joussaume (2003) Voir sur internet le documentaire "La révélation des pyramides", (1:41:46), qui remet en question les datations des sites mégalitiques Godechot 1970, p. 12. Godechot 1970, p. 13 Godechot 1970, p. 14 A. Bonanno (2005), p. 258 M. Vanhove, « La langue maltaise : un carrefour linguistique », Revue du monde musulman et de la Méditerranée, vol. 71 n1,‎ 1994, p. 167 (ISSN 0997-1327). Clément VII avait une obligation personnelle envers l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont il était membre en tant qu’ancien prieur de Capoue. Simon Mercieca (2005), p. 23. Godechot 1970, p. 38 Simon Mercieca (2005), p. 23 Joseph Ellul (1992) Simon Mercieca (2005), p. 35-59 Godechot 1970, p. 48 L'écrivain maltais Frans Sammut analyse les deux ans de l'occupation française dans Bonaparte à Malte (2008), après qu'il a envoyé deux espions relever les défenses et prendre contact avec les chevaliers français de l'Ordre. Daniel Rondeau, « L'île de Malte », émission La Marche de l'histoire sur France Inter, 5 juin 2012. (it) Medaglia d'oro al Valor Militare alla memoria, ministère de la Défense italien, fiche concernant Carmelo Borg Pisani, consultée le 8 janvier 2009.
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