Contexte de Berat

Berat est une municipalité et une commune située au centre-sud de l'Albanie, au sud de Tirana Elle est le chef-lieu de l'ancien district de Berat et de la préfecture de Berat.

Plus à propos Berat

Population, Area & Driving side
  • Population 24700
  • Zone 6
Historique
  • Berrat fondée, il y a plus de 2 500 ans, est connue sous le nom de la « ville aux mille fenêtres »[1]. Elle l'est également pour être une des plus vieilles d'Albanie[réf. nécessaire] qui existe depuis au moins le VIe siècle av. J.-C., comme forteresse des tribus dassarètes d'Illyrie entre les vieilles frontières d'Illyrie et Épire.

    Au cours de la période romaine et byzantine début, la ville était connue sous le nom Pulcheriopolis.

    Durant la période médiévale, la ville devient une partie de la frontière instable de l'Empire byzantin après la chute de l'Empire romain d' Occident et, avec une grande partie du reste de la péninsule balkanique, elle souffre d'invasions répétées de Slaves. Au IXe siècle, la ville prend donc le nom slave de Bel[i]grad (Ville blanche), Belegrada (Βελέγραδα) en grec.

    Au Xe siècle, la ville devient l'une des plus importantes de la Bulgarie d'alors. Commence une période où la ville passe de mains en mains, entre les Bulgares, les Byzantins, les Napolitains, les Albanais ou les Ottomans.

    Le siège de Berat par les troupes du roi de Sicile, Charles d'Anjou, en 1280-1281 a marqué la résistance de l'empire byzantin.

    Le château, localement appelé le Kala, est construit en majeure partie au XIIIe siècle, bien que ses origines remontent au IVe siècle av. J.-C. ; le quartier de la citadelle compte de nombreuses églises byzantines, dont plusieurs du XIIIe siècle[2].

    En 1335, les Albanais d'Épire envahissent la région de Berat alors que vers 1345, la ville passe à l'empire serbe[3].

    La ville est conquise en 1417 par l'Empire ottoman et la population se convertit à l'islam ; des mosquées sont édifiées. Belegrada voit également son nom changé en Berat sous la domination ottomane. Tout d' abord, la population de Berat diminue et son développement s'arrête ; cependant, à partir du XVIe siècle, la construction de renforcements des fortifications édifiées pendant les croisades et le développement de l'artisanat, particulièrement la sculpture sur bois, la ville se remet à prospérer[4].

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    Berrat fondée, il y a plus de 2 500 ans, est connue sous le nom de la « ville aux mille fenêtres »[1]. Elle l'est également pour être une des plus vieilles d'Albanie[réf. nécessaire] qui existe depuis au moins le VIe siècle av. J.-C., comme forteresse des tribus dassarètes d'Illyrie entre les vieilles frontières d'Illyrie et Épire.

    Au cours de la période romaine et byzantine début, la ville était connue sous le nom Pulcheriopolis.

    Durant la période médiévale, la ville devient une partie de la frontière instable de l'Empire byzantin après la chute de l'Empire romain d' Occident et, avec une grande partie du reste de la péninsule balkanique, elle souffre d'invasions répétées de Slaves. Au IXe siècle, la ville prend donc le nom slave de Bel[i]grad (Ville blanche), Belegrada (Βελέγραδα) en grec.

    Au Xe siècle, la ville devient l'une des plus importantes de la Bulgarie d'alors. Commence une période où la ville passe de mains en mains, entre les Bulgares, les Byzantins, les Napolitains, les Albanais ou les Ottomans.

    Le siège de Berat par les troupes du roi de Sicile, Charles d'Anjou, en 1280-1281 a marqué la résistance de l'empire byzantin.

    Le château, localement appelé le Kala, est construit en majeure partie au XIIIe siècle, bien que ses origines remontent au IVe siècle av. J.-C. ; le quartier de la citadelle compte de nombreuses églises byzantines, dont plusieurs du XIIIe siècle[2].

    En 1335, les Albanais d'Épire envahissent la région de Berat alors que vers 1345, la ville passe à l'empire serbe[3].

    La ville est conquise en 1417 par l'Empire ottoman et la population se convertit à l'islam ; des mosquées sont édifiées. Belegrada voit également son nom changé en Berat sous la domination ottomane. Tout d' abord, la population de Berat diminue et son développement s'arrête ; cependant, à partir du XVIe siècle, la construction de renforcements des fortifications édifiées pendant les croisades et le développement de l'artisanat, particulièrement la sculpture sur bois, la ville se remet à prospérer[4].

    Durant la premise partie du XVIe siècle, Berat reste une ville chrétienne où l'on ne trouve encore aucune maison musulmane. Entre 1506 et 1583, l'ancienne et petite communauté juive de la ville s'accroît de dix-sept maisons[5] composées de juifs expulsés de la péninsule Ibérique et fuyant l'Inquisition. Entre 1519 et 1520, vingt-cinq familles vivent à Berat[6].

    Certaines sources affirment que le faux messie Sabbatai Zevi serait inhumé à Berat, ce qui explique l’implantation d’une communauté Dönme à Berat au XVIIe siècle. La ville est restée un lieu de pèlerinage des fidèles de Zevi jusqu’au XXe siècle. La tombe supposée du mystique se trouve dans la mosquée du Sultan de Berat[7],[8], alors que d'autres chercheurs la situent à Dulcigno, dans l'actuel Monténégro[9].

     
    Berat en 1830

    Au XVIIe siècle, Berat est la plus grande ville d'Albanie et un important centre économique. Elle abrite alors 500 maisons réparties dans trente quartiers, et cinq madrassas.

    En 1851, a lieu un tremblement de terre qui détruit la majorité des parties supérieures des anciennes maisons en bois construites au cours du XVIIe siècle. Elles sont reconstruites de façon traditionnelle.

    En 1903, la population de Berat se soulève et appelle à abaisser les impôts trop élevés et à pouvoir occuper des postes administratifs à la place des Ottomans qui en ont le monopole[10].

    Durant la Seconde Guerre mondiale et après le contrôle de l'Albanie par les Allemands, « presque tous les Juifs vivant dans les frontières albanaises pendant l'occupation allemande... ont été sauvés », protégés par leurs voisins qui figurent au mémorial des Justes parmi les nations de Yad Vashem en Israël[7]. Cet épisode porte le témoignage de la coexistence des différentes communautés religieuses et culturelles au fil des siècles[2].

    La ville actuelle notamment la vieille ville fortifiée remplie d'églises et de mosquées contenant des peintures murales et des fresques, dont une mosquée du XVIIIe siècle ainsi que deux églises de la même époque, un bazar et un musée ethnographique[2],[11].

    Se trouve également à Berat le seul musée juif d’Albanie : le Musée Solomoni est créé en 2018 par Simon Vrusho, un historien collectionneur qui y a exposé avant de mourir, des centaines de documents, photographies et artefacts retraçant 2 000 ans d’histoire juive en Albanie[7],[8].

    La vieille ville de Berat a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en juillet 2008[2].

     
    Jolie petite ruelle typique de Berat
    Laure Cambau, « Albanie : voyage sur le Mont Tomori, la « montagne magique » des Bektâchi », Le Courrier des Balkans, 3 septembre 2014 ↑ a b c et d UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Centres historiques de Berat et de Gjirokastra », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le 8 février 2020) (en) Donald M. Nicol, The Despotate of Epiros 1267-1479 : A Contribution to the History of Greece in the Middle Ages, Cambridge University Press, 30 août 1984, 297 p. (ISBN 978-0-521-26190-6, lire en ligne), p. 128 Information de la ligue albanaise du site du Canada. Lire en ligne (en) Oliver Jens Schmitt, Religion und Kultur im albanischsprachigen Südosteuropa, Francfort-sur-le-Main, Peter Lang, 2010, 260 p. (ISBN 978-3-631-60295-9, lire en ligne), p. 36 A dictionary of Albanian religion, mythology and folk culture by Robert Elsie Edition illustrated Publisher C. Hurst & Co. Publishers, 2001 (ISBN 1-85065-570-7),page 141 ↑ a b et c (en-US) Sally Mairs et Briseida Mema, « In Albania, a unique Jewish history museum on the brink », sur www.timesofisrael.com, 4 mars 2019 (consulté le 8 février 2020) ↑ a et b « Berat - patrimoine juif, histoire juive, synagogues, musées, quartiers et sites juifs », sur JGuide Europe (consulté le 8 février 2020) Paul B. Fenton, « La Tombe du Messie d’Ismaël », Pe'amim 25, 1985, p. 13-35. Miranda Vickers: Shqiptarët – Një histori moderne. Bota Shqiptare, 2008, (ISBN 978-99956-11-68-2), 2.6 Dobësimi i vazhdueshëm i pushtetit të Portës, S. 82 (anglais : The Albanians - A Modern History. Übersetzt von Xhevdet Shehu). (en) H. T. Norris et Harry Thirlwall Norris, Islam in the Balkans : Religion and Society Between Europe and the Arab World, Hurst, 1993, 304 p. (ISBN 978-1-85065-167-3, lire en ligne), p. 56
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