Cotlliure

( Collioure )

Collioure [kɔljuʁ] (en catalan : Cotlliure) est une commune française située sur le littoral méditerranéen du département des Pyrénées-Orientales. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Ravaner et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « côte rocheuse des Albères »), un espace protégé (le « Pla de Las Forques ») et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Collioure est une commune rurale et littorale. Elle est dans l'agglomération de Saint-Cyprien. Ses habitants sont appelés les Colliourencs ou Colliourencques.

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Collioure [kɔljuʁ] (en catalan : Cotlliure) est une commune française située sur le littoral méditerranéen du département des Pyrénées-Orientales. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Ravaner et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « côte rocheuse des Albères »), un espace protégé (le « Pla de Las Forques ») et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Collioure est une commune rurale et littorale. Elle est dans l'agglomération de Saint-Cyprien. Ses habitants sont appelés les Colliourencs ou Colliourencques.

Au dernier recensement de 2021, la commune comptait 2 517 habitants.

La commune est célèbre pour son site géographique et son patrimoine, qui a séduit de nombreux artistes.

 Château royal de Collioure.Préhistoire

Le site de Collioure était déjà occupé par les hommes préhistoriques, si l’on en croit les divers dolmens recensés : près du hameau du Rimbau (assez bien conservé) au col del Molló (ruiné) et sans doute au lieu-dit l’Arqueta.

Antiquité

Le site de Collioure est occupé dès l'Antiquité, certains pensent qu'il pourrait s'agir de la localité de Pyrène (ville antique) que les textes anciens mentionnent.

Moyen Âge

Le château royal de Collioure est déjà cité en 673, preuve du rôle stratégique et commercial tenu par la cité à l’époque wisigothique.

Le château et la ville appartiennent ensuite aux comtes de Roussillon, puis aux divers rois qui se succèdent en Roussillon : rois d’Aragon de 1172 à 1276, puis rois de Majorque jusqu’en 1343, avant de revenir aux rois d’Aragon.

Sous le règne des rois de Majorque, ceux-ci accordent à la ville de nombreux privilèges, actés dans des édits promulgués en 1207, 1237, 1253, 1274, 1277, 1288 et 1295[1]. Le château est entièrement reconstruit entre 1242 et 1280 au détriment d’une maison templière qui lui était accolée, devient résidence royale, la ville étant pour sa part le premier port du Roussillon.

Le commerce, surtout au temps des rois d’Aragon, y est intense : on exporte notamment des draps fins, de l’huile, du vin, des amandes, des noisettes, du bétail, des peaux et du fer. On importe des épices, de la garance, du pastel, de l'or, de l'argent et des esclaves[1].

Après le mariage des rois catholiques, Ferdinand V d’Aragon et Isabelle Ire de Castille, Collioure et le Roussillon tout entier passent sous la domination de la monarchie espagnole, sans qu’il y ait fusion centralisatrice.

La province est occupée de 1475 à 1481 par le roi de France Louis XI, qui fait bâtir des fortifications à Collioure, rebaptisée Saint-Michel[2], fortifications aujourd’hui dissimulées par les constructions postérieures. Son successeur, Charles VIII, rend le Roussillon à Ferdinand V, dont le successeur l’empereur Charles Quint renforce les fortifications de la ville. L'empereur décida la construction du fort Saint-Elme destiné à protéger les anses de Collioure et de Port-Vendres.

Le fort Miradou. 
Le fort Miradou.
Le fort Saint-Elme et des villas vus de la digue du port. 
Le fort Saint-Elme et des villas vus de la digue du port.
Le château royal. 
Le château royal.
Le château royal et l'église Notre-Dame des Anges (Noël 2018). 
Le château royal et l'église Notre-Dame des Anges (Noël 2018).
Époque moderne  Plan de Collioure au XVIIIe siècle.

En 1642, la ville est prise par les armées de Louis XIII, avant d’être annexée officiellement à la France en 1659 par le traité des Pyrénées sous Louis XIV. Les troupes françaises utilisent la plage de l'Ouille comme port de débarquement, attaquent par le Pla de las Fourques, prennent le fort Sainte-Thérèse puis le Château royal. Ils ont recours aux mortiers et à des mines de siège.

Le rôle stratégique de Collioure est redéfini par Vauban, qui voulant en faire une ville de garnison, rase la vieille ville pour accroître le château, fortifie le Pla de las Fourques (Fort carré et Fort rond) et réaménage les forts : Saint-Elme et le Mirador (anciennement fort Sainte-Thèrése). La population, menacée de déportation à Port-Vendres, obtient de reconstruire la ville à son emplacement actuel. L’église, dotée d’un clocher aménagé dans une ancienne tour de guet de l’époque majorquine, est consacrée au début du XVIIIe siècle.

Révolution française

Au début de la Révolution (entre 1790 et 1794), Collioure annexe la commune éphémère de Fort-Saint-Elme[3].

En 1793, la ville est occupée par les troupes espagnoles, et reprise par le général Dugommier en mai 1794 après des combats très durs contre les troupes espagnoles et loyalistes au roi de France (Légion de la Reine).

Époque contemporaine  La baie de Collioure vers 1950.

La commune de Port-Vendres est créée le 23 avril 1823 à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer[4].

Tout au long du XIXe siècle, on note un important essor économique lié à l’expansion de la pêche, succès des anchois de Collioure, et à la production viticole. Ce progrès s’essouffle cependant au début du XXe siècle : après un maximum de 3 846 habitants en 1857, on tombe à 2 830 habitants en 1901, soit une perte de 1 000 habitants en une cinquantaine d’années. Le développement de Port-Vendres y est sans doute pour beaucoup.

Le 21 janvier 1870, Collioure subit un événement climatique exceptionnel, observé par le botaniste Charles Naudin, et reçoit un mètre de neige en une journée. De nombreux vergers et plantations de chênes-lièges sont détruits[5].

En 1939, avec la défaite du camp républicain durant la guerre d'Espagne, des centaines de milliers d’Espagnols se réfugient en France : c’est la Retirada. Les Républicains sont parqués dans des camps aux dimensions largement sous-évaluées. Une unité de cavalerie de l’armée populaire de la République espagnole arrivée entière y est internée en février, avant d’être transférée au camp d'Argelès. Le château est alors utilisé comme camp disciplinaire[6] pour interner ceux considérés comme les plus dangereux. Certains communistes et anarchistes sont internés au « camp spécial » de Collioure, installé au château et commandé par un ancien légionnaire. Près de mille hommes passent par ce camp, comparable à un bagne et où les prisonniers sont traités comme des sous-hommes[7]. Le traitement réservé aux Espagnols soulève un scandale, plus d’une centaine d’entre eux étant morts en quelques mois[6], avant qu’il ne ferme en décembre 1939 et qu’ils ne soient transférés au camp du Vernet[7]. Le poète espagnol Antonio Machado se réfugie à Collioure, malade, en février 1939, et y meurt le 22[8].

Durant l'occupation allemande, un mur de béton armé (existant encore) est élevé sur la plage du faubourg, un canon est installé sur le balcon du château royal, d'autres sont installés au-dessus de la plage de la Balette avec un blockhaus et sur la route de Port-Vendres à Collioure. Des blockhaus, toujours visibles actuellement, sont aussi construits derrière le fort Miradou. Les Allemands réquisitionnent une maison au 31, route impériale, à l'époque la seule maison à cet endroit. Le fort Saint-Elme est aussi réquisitionné, par la marine, la collection d'armes du propriétaire est pillée et certaines parties du fort incendiées.

↑ a et b Guide du Roussillon et de l'Andorre : touristique, historique, social, économique, Perpignan, Sud Roussillon, 1968, 286 p.. Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, mai 1481 (lire en ligne). Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, 1986, 378 p. (ISBN 2-222-03821-9). Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », 2014, 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275). ↑ a et b Mesquida, op. cit., p. 40 ↑ a et b Monica Gruszka, « Collioure, prélude à l’infamie », À contretemps : bulletin de critique bibliographique, octobre 2005, consulté le 23 novembre 2010 Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 37
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