Le col du Tourmalet est un col de montagne des Pyrénées centrales françaises, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tarbes, dans le département des Hautes-Pyrénées en région Occitanie. Il est emprunté par la route des cols.
Bien avant que les cyclistes se lancent à l'assaut des cols pyrénéens, le Tourmalet faisait déjà parler de lui.
Parcouru depuis longtemps par les bergers, les pèlerins ou les colporteurs, le col du Tourmalet est franchi en 1088 par Béatrix Ire de Bigorre, qui part de Bagnères percevoir des impôts à Barèges. Le col obtient ses lettres de noblesse en 1675, date où Madame de Maintenon (1635-1719) et le duc du Maine enfant le franchissent pour la première fois pour aller « prendre les eaux » à Barèges. À la suite de ce trajet, le chemin est aménagé en 1688. La route est construite en 1730[1].
La route de la vallée des Gaves, de Luz à Barèges étant très dangereuse et coupée par une crue, il ne reste plus que cette solution pour aller « prendre les eaux » à Barèges afin de soigner le duc du Maine (1670-1736).
La modernisation du chemin qui passe au col attend le milieu du XIXe siècle : la route thermale, une étape qui marque l'histoire et le début d'une grande aventure dans les Pyrénées. Elle est inaugurée le 30 août 1864, au col. Les travaux avaient été financés par Napoléon III en 1859. En 1930, la route thermale devient la RN 618 puis est déclassée en RD 918 dans les années 1970.

Achille Jubinal, lors de la séance du corps législatif du 22 juin 1868, s'exclame :
« Écoutez ceci : il y a cinq ou six ans, on ne traversait le col d'Aspin qu'à cheval. Maintenant, grâce à l'Empereur, qui a eu personnellement l'idée des routes thermales, nous passons au col de Torte et au col d'Aspin, à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer ; à Tourmalet, ainsi qu'au col de Geyresourde, qui descend par Luchon ; nous passons à 2 000 mètres d'altitude avec des voitures à quatre chevaux, aussi facilement que vous traversez en Daumont la place de la Concorde. (Exclamations et rires.)
Pourquoi donc un chemin de fer ne pénétrerait-il pas là où vont à présent les voitures[2] ? »
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