Cádiz

( Cadix )

Cadix (/ka.diks/ ; en espagnol : Cádiz) est la capitale de la province de Cadix appartenant à la Communauté autonome d'Andalousie, en Espagne, dans le sud-ouest extrême de l'Europe continentale. Elle est avec Jerez de la Frontera l'une des deux grandes villes de la baie de Cadix.

Avec 118 048 habitants (appelés Gaditans), elle est la troisième commune l...Lire la suite

Cadix (/ka.diks/ ; en espagnol : Cádiz) est la capitale de la province de Cadix appartenant à la Communauté autonome d'Andalousie, en Espagne, dans le sud-ouest extrême de l'Europe continentale. Elle est avec Jerez de la Frontera l'une des deux grandes villes de la baie de Cadix.

Avec 118 048 habitants (appelés Gaditans), elle est la troisième commune la plus peuplée de sa province derrière Jerez (212 915 habitants) et Algésiras (121 133 habitants). Son économie est principalement basée sur l'industrie et le commerce en raison de la présence des chantiers navals et des activités de la zone portuaire. Le tourisme est l'autre principal secteur économique de Cadix, en raison de ses plages, de ses festivals locaux et de son important patrimoine historique.

Aujourd'hui, Cadix est connue pour sa longue et influente histoire. C'est l'une des plus anciennes villes d'Europe de l'Ouest, avec des vestiges archéologiques remontant à plus de 3 100 ans.

 Plan de Cadix en 1888Antiquité

Cadix est l'une des plus anciennes villes d'Espagne, fondée sous le nom de Gadès en 1104 av. J.-C. par les Phéniciens, et ressemblait alors à Tyr. De 700 av. J.-C. à 600 av. J.-C. la ville était un riche marché où l'on trouvait de l'ambre et de l'étain. Les Carthaginois s'emparèrent de la ville en 501 av. J.-C.. Elle se rallia aux Romains en 205 av. J.-C. durant la deuxième guerre punique, ce qui lui valut un traitement de faveur de la part de la République romaine. Jules César accorda à ses habitants la citoyenneté romaine en 49 av. J.-C. car ils avaient pris parti pour lui et chassé les pompéiens (Dion Cassius, 41,24).

La ville fut détruite par les Wisigoths au Ve siècle.

Période musulmane

En 711, elle fut prise par les Maures, qui la reconstruisirent. En 858, elle est pillée par le chef viking Hasting[1].

Durant la domination maure (de 711 à 1262), la cité portait le nom de « Qādis », dont est dérivé le nom espagnol moderne. Une célèbre légende arabo-berbère s’est développée au sujet d’une « idole » de plus de 100 coudées de haut qui se trouvait censément dans la périphérie de Cadix, et dont la magie bloquait le Détroit de Gibraltar par une combinaison de vents et de courants contraires. Ce serait sa destruction par Abd-al-Mumin (ou Amiral Ali ibn-Isa ibn-Maymun) vers 1145 qui aurait permis aux navires de circuler à nouveau dans le détroit. Celui-ci aurait alors découvert que l’idole était plaquée de bronze, et non d’or pur, mais la fonte de ce métal en pièces lui donna néanmoins les moyens de financer sa révolte. L’idole apparaît aussi au XIIe siècle dans l’Historia Karoli Magni et Rotholandi du Codex Calixtinus dite Pseudo-Turpin sous le nom de « Salamcadis ». Elle aurait été alors une statue - d'origine probablement païenne - dont le rôle était d’informer les Maures des invasions chrétiennes. Cependant, aucune source classique ne fait référence à une telle construction, mais il a été conjecturé que la légende pourrait trouver son origine dans les ruines de structures de signalisation maritime datant de l’antiquité tardive.

Royaume d'Espagne

Puis Alphonse X, roi de Castille et de León, reprit la ville en 1262.

Après la traversée transatlantique de Christophe Colomb en 1492, les navires espagnols qui rapportaient les trésors des Amériques élurent Cadix comme port d'attache et la ville devint une des plus riches d'Europe. Quand les autres puissances maritimes d'Europe commencèrent à menacer la suprématie navale de l'Espagne, Cadix fit face à de nombreuses batailles. Une flotte anglaise dirigée par sir Francis Drake attaqua le port en 1587 en détruisant de nombreux vaisseaux et en 1596, la ville fut pillée par des navires anglais sous les ordres de Robert Devereux, 2e comte d'Essex. Au cours du siècle suivant, Cadix fut attaquée par les Anglais à trois reprises.

La ville compte aux XVIIe et XVIIIe siècles une importante communauté française. En 1762, les bénéfices commerciaux nets des Français, calculés par le Catastro pour servir de base à la Unica contribucion, correspondent pour Cádiz à 472 200 pesos ou piastres, soit 1 888 800 livres et 42,45 % de l'ensemble des bénéfices. Ces chiffres sous-estiment la part des Français, car ces commerçants français établis à Cadix et Séville travaillent pour les négociants étrangers, spécialement anglais.

L'un de ces Français, Armand Joseph Dubernad est négociant à Séville et Morlaix mais également commissaire et actionnaire de la banque de Saint-Charles créée par son cousin François Cabarrus, ministre du roi d'Espagne. Il finance le canal de Murcie ainsi que les guerres menées par le roi d'Espagne. Malgré la protection de Floridablanca, de François Cabarrus et des ambassadeurs et consuls, il est persécuté par l'Inquisition.

Le 1er novembre 1755, Cadix est atteint de plein fouet par le tremblement de terre de Lisbonne, qui détruisit un tiers de la ville, précipitant de nombreuses habitations à la mer et démantelant les structures portuaires marchandes et militaires. De ce fait, l'économie maritime hispanique se retrouve grandement affectée et les échanges commerciaux avec les Amériques passeront dorénavant par les ports français, anglais, ou hollandais. Ce sera le début de la fin de l'Espagne comme gendarme catholique du monde, comme puissance maritime et économique, et ce tremblement de terre bouleversera l'ordre économique et religieux de l'Europe.

Du fait de la Révolution française, des guerres et du blocus, ces Français vont devoir retourner en France. Cadix est bloquée par la flotte britannique pendant presque quinze mois entre 1797 et 1798.

 Francisco de Zurbarán, La Défense de Cadix contre les Anglais, 1634, musée du Prado

Pendant les guerres napoléoniennes, Cadix fut assiégée par des troupes françaises, sous le commandement du maréchal Victor. Le Siège de Cadix dura de février 1810 à août 1812. La ville assiégée, où se réunirent des Cortès, donna son nom à la première constitution espagnole, la Constitution de Cadix, surnommée « la Pepa »[2]. Quand l'Espagne perdit ses colonies en Amérique, au XIXe siècle, la richesse de la ville commença à décliner.

Le 31 août 1823, le fort du Trocadéro qui défendait le port fut enlevé à marée basse par le corps expéditionnaire français commandé par le Duc d'Angoulême, envoyé par son oncle Louis XVIII pour rétablir le roi Ferdinand VII sur son trône. L'ancien palais du Trocadéro à Paris fut construit pour commémorer ce fait d'armes.

Histoire contemporaine

Pendant la guerre d'Espagne, Cadix fut une base des forces nationalistes du général Franco. En 1947, l'explosion d'un dépôt de poudre (en) souffle une partie de la ville et fait 147 morts et 5 000 blessés.

Michel Dillange, Les Comtes de Poitou, ducs d'Aquitaine : 778-1204, Mougon, Geste éd., coll. « Histoire », 1995, 303 p., ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN 2-910919-09-9, ISSN 1269-9454, BNF 35804152), p. 57-58. L'origine de ce nom est incertain, mais il serait en l'honneur du saint dont la festivité est célébrée le jour de sa promulgation, Saint Joseph (le 19 mars) en 1812 ; d'autres l'attribuent à Joseph Napoléon — « Pepe » étant le diminutif de José, équivalent de Joseph en espagnol —, dont les Espagnols se sont libérés préalablement à la rédaction de la constitution.
Photographies by:
Statistics: Position
4516
Statistics: Rank
22462

Ajouter un commentaire

Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Sécurité
852167934Cliquez/appuyez sur cette séquence : 1778

Google street view

Où pouvez-vous dormir près de Cadix ?

Booking.com
489.288 visites au total, 9.196 Points d'interêts, 404 Destinations, 115 visites aujourd'hui.