Ρωμαϊκή Αγορά της Αθήνας
( Agora romaine )
L'agora romaine est une ancienne place publique d'Athènes. L'agora (en grec ancien : ἀγορά) désigne dans la Grèce antique le marché central et le lieu de rassemblement d'une ville. Le terme correspond au forum de la civilisation romaine. Il y avait à Athènes deux agoras voisines mais distinctes : l'une est l'agora d'Athènes proprement dite qui remonte au VIe siècle av. J.-C., l'autre, un peu plus à l'est, a été établie sous la domination romaine.
L'agora romaine, comme l'agora classique, est située au nord de l'Acropole d'Athènes dans le quartier actuel de Pláka, près de la place Monastiráki.
2. Porte d'Athéna (Propylée ouest)
3. Propylée est
4. Tour des Vents
5. Vespasianae
6. Agoranomeion
7. Panthéon (emplacement exact inconnu)
8. Mosquée Fethiye
Durant la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C., l'édification de l'odéon d'Agrippa et le transfert de plusieurs édifices religieux au cœur de l'agora d'Athènes accrut la densité urbanistique du centre économique, culturel et religieux de la ville. Dès lors, le manque d'espace à disposition des artisans et marchands favorisa l'essor d'activités commerciales en plein-air autour de l'agora classique, notamment dans le quartier d'Aérides[1].
En 51 av. J.-C., l'épimélète d'emporion athénien Hérode de Marathon obtint de Jules César son soutien financier pour la construction des bâtiments publics de la nouvelle agora mais les instabilités politiques eurent finalement raison du projet[2]. Une trentaine d'années plus tard, Euklès, fils d'Hérode de Marathon, parvint à obtenir de l'empereur Auguste en visite à Athènes le financement de la nouvelle agora[1] et les travaux eurent lieu entre 19 et 11 av. J.-C.[3]. Sous le règne d'Hadrien, empereur philhellène qui fit ériger une bibliothèque monumentale au nord de l'agora romaine, les bâtiments bénéficièrent d'agrandissement et la cour fut couverte de dalles en marbre[3].
À la suite du pillage de la ville par les Hérules en l'an 267-268 apr. J.-C., la nouvelle enceinte fortifiée laissa l'agora classique dévastée hors les murs et le centre de gravité d'Athènes fut transféré autour de l'agora romaine et de la bibliothèque d'Hadrien[3].
Au cours des périodes byzantine et ottomane, la zone perdit sa vocation politique et économique et devint progressivement un quartier d'habitations, qui fut démoli, entièrement fouillé et mis en valeur à partir du XIXe siècle.
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