Maldives

Les Maldives, en forme longue la république des Maldives (en maldivien : ދިވެހިރާއްޖޭގެ ޖުމްހޫރިއްޔާ, Dhivehi Raa'jeyge Jumhooriyya), est un pays d'Asie du Sud composé de 1 199 îles, dont 202 habitées, situé au sud-ouest du sous-continent indien. Une distance de 608 km sépare Malé, la capitale, de Thiruvananthapuram, de l'Inde. La superficie des terres émergées est de 298 km2 sur les 21 372,72 km2 de superficie totale du pays, lagons inclus.

Les îles sont regroupées en vingt-six atolls et trois îles isolées réparties en vingt subdivisions appelées elles aussi « atoll » et portant chacune le nom d'une lettre thâna.

Très touristique, le pays fait cependant l'objet de critiques régulières concerna...Lire la suite

Les Maldives, en forme longue la république des Maldives (en maldivien : ދިވެހިރާއްޖޭގެ ޖުމްހޫރިއްޔާ, Dhivehi Raa'jeyge Jumhooriyya), est un pays d'Asie du Sud composé de 1 199 îles, dont 202 habitées, situé au sud-ouest du sous-continent indien. Une distance de 608 km sépare Malé, la capitale, de Thiruvananthapuram, de l'Inde. La superficie des terres émergées est de 298 km2 sur les 21 372,72 km2 de superficie totale du pays, lagons inclus.

Les îles sont regroupées en vingt-six atolls et trois îles isolées réparties en vingt subdivisions appelées elles aussi « atoll » et portant chacune le nom d'une lettre thâna.

Très touristique, le pays fait cependant l'objet de critiques régulières concernant la situation des droits de l'homme et des libertés religieuses. L'islam est religion d'État.

 Ibrahim Muhammad Didi, le second président des Maldives du 2 septembre 1953 au 7 mars 1954. Son poste a ensuite été aboli et remplacé par le sultan des Maldives Muhammad Fareed Didi durant la période du Sultanat des Maldives (1954-1968).

L'histoire ancienne des Maldives est peu connue. Selon la légende maldivienne, un prince indien appelé Koimala (en) s'est échoué avec sa jeune épouse dans un lagon des Maldives et s'y est installé, devenant ainsi le premier sultan. On raconte aussi que des femmes venues du Sri Lanka s'y sont établies, d’où le nom de Mahiladipa signifiant îles des femmes, qui a donné le nom « Maldives ».

Les Maldives apparaissent dans la géographie du grec Claude Ptolémée au premier siècle de notre ère : il dénombre 1 378 îles[1].

Zheng He, dans son expédition de 1413-1415, visite la région.

Des simulations sur ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les itinéraires possibles qui ont amené à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de notre ère. Les Maldives, et dans une moindre mesure les Chagos voisines, étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis le sud de l'Inde et Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le commerce[2].

Au cours des siècles, les îles ont été visitées et leur développement a été influencé par les marins des pays de la mer d'Arabie et du littoral de l'océan Indien. Les pirates Mopla de la côte de Malabar - actuellement l'État du Kerala en Inde - en firent un théâtre de leurs actions. L'archipel est abordé pour la première fois par un Européen en 1506 : l'explorateur portugais Lourenço de Almeida[1]. Au XVIe siècle, les Portugais s'emparent de l'archipel et le gouvernent pendant 15 années (1558-1573) avant d'être expulsés par le guerrier patriote et futur sultan, Muhammad Thakurufaanu Al Auzam (en).

Sultanat islamique indépendant durant la majeure partie de son histoire, de 1153 à 1968, les Maldives sont cependant un protectorat britannique de 1887 jusqu'au 26 juillet 1965. Entre 1953 et 1954, une première république est instaurée, avant que le sultanat ne soit rétabli.

Après l'indépendance en 1965, le sultanat perdure pendant encore trois années puis, le 11 novembre 1968, il est renversé et remplacé par une deuxième république[3]. Le pays prend alors son nom actuel.

Politique et administration  Mohamed Anni Nasheed, 4e président des Maldives de 2008 à 2012 (fin à la suite d'un coup d'État).
Entre 1990 et 2008, il a été incarcéré seize fois[4], puis de nouveau de 2015 à 2016.

En 1978, Maumoon Abdul Gayoom est élu président de la République.

En 1988, une tentative de coup d'État est commise par un groupe de Maldiviens qui obtiennent l'appui des tamouls sri-lankais de l'Organisation populaire de libération de l'Eelam Tamoul. L'intervention de 1 500 soldats indiens rétablit le gouvernement Gayoom.

La constitution de 1997 a fait des Maldives une république, où l’islam est religion d’État. Sa législation est basée sur la charia. L'ensemble de l'identité nationale de la république des Maldives est forgé autour de trois principes :

un seul peuple (les îles de cet archipel sont unies en 19 atolls administratifs), une langue commune (le Dhivehi: langue indo-aryenne proche du cinghalais), et une seule religion : l’islam sunnite, officiellement la religion de 100 % de la population[5].

Les Maldives sont une république présidentielle, dans laquelle le président, exerçant le pouvoir exécutif, est à la fois chef d'État, chef du gouvernement et commandant en chef des forces armées. Le pouvoir législatif est du ressort d'un Parlement monocaméral, ou Majlis (conseil des citoyens), dont la législature est de cinq ans. Le Majlis du peuple des Maldives compte 77 membres (depuis 2009).

En janvier 2005, le Majlis renouvelé voit une montée sans précédent de l’opposition. Précédemment, une partie de la population s’était en effet fortement opposée à la rigidité du régime du président Gayoom (au pouvoir depuis 1978). Le président Maumoon Abdul Gayoom avait durement réprimé, en 2003 et 2004, de violentes manifestations populaires.

Le 2 juin 2005, le Parlement a voté à l'unanimité en faveur de l'introduction historique du multipartisme.

Le 18 août 2007, le président organise un référendum portant sur le choix du système de gouvernement.

En août 2008, la constitution est modifiée en vue d'un premier scrutin présidentiel multipartite. Le 29 octobre 2008, 208 000 électeurs désignent l’opposant Mohamed Anni Nasheed comme président des Maldives avec 54,2 % des voix contre 45,7 % au président sortant Maumoon Abdul Gayoom. Les premières élections législatives libres se déroulent le 9 mai 2009.

En 2010, une réforme des collectivités locales crée 3 niveaux de conseils élus (villes, îles et atolls).

En février 2012, le président des Maldives Mohamed Nasheed, élu démocratiquement en 2008, est renversé par son vice-président, Mohammed Waheed Hassan. Ce coup d'État fait suite à des manifestations et des mutineries dans la police et l’armée qui ont contraint le président Nasheed à la démission[6].

Le 16 novembre 2013, et après plusieurs reports du scrutin, les élections présidentielles se sont tenues. Elles ont porté au pouvoir Abdulla Yameen, le demi-frère de l’ancien président Maumoon Abdul Gayoom. Il devient le 6e président des Maldives[7].

Le 13 octobre 2016, les Maldives annonçaient leur retrait du Commonwealth en raison des considérations de l'organisme sur la position du territoire vis-à-vis des droits de l'homme[8].

Le 2 février 2018, considérant les condamnations de plusieurs prisonniers, dont Mohamed Nasheed et Ahmed Adeeb Abdul Ghafoor, au motif d'être « politiquement motivées », la Cour suprême décide de casser les jugements[9]. Le 5 février, Abdulla Yameen refuse d'appliquer la décision, malgré la demande de l'ONU[10] et fait remarquer que, selon lui, la Cour suprême « n'est pas au-dessus des lois »[11]. Il fait ensuite assiéger les bureaux de la Cour suprême, qu'il accuse de vouloir le destituer[12], suspend le Parlement, au sein duquel il vient de perdre la majorité après une autre décision de la Cour suprême ordonnant la réintégration des députés récemment passés dans l'opposition, limoge le chef de la police, fait arrêter l'ancien président Maumoon Abdul Gayoom, qui avait rejoint l'opposition en 2017[13], et décrète l'état d'urgence[14]. Dans la soirée, il fait également arrêter deux juges de la Cour suprême, dont son président Abdulla Saeed, et Ali Hameed[15]. Il justifie cela par une « conspiration » et un « coup d'État »[16]. Nasheed appelle alors l'Inde et les États-Unis à intervenir[17]. Finalement, les trois juges de la Cour suprême restés en liberté décident d'annuler la décision[18]. L'ONU dénonce alors une « attaque contre la démocratie »[19].

Le 29 juin 2018, Mohamed Nasheed renonce à se présenter à l'élection présidentielle maldivienne de 2018 après le refus de la commission électorale de valider sa candidature[20]. Ibrahim Mohamed Solih est choisi à sa place. Durant la campagne, les médias n'ont pas couvert la campagne électorale d'Ibrahim Mohamed Solih, de crainte de représailles[21]. Le soir du scrutin du 23 septembre, les estimations des résultats le donnent largement vainqueur[22],[23]. La commission électorale a ensuite confirmé ces résultats durant la nuit du 23 au 24 septembre[24]. Abdulla Yameen reconnaît publiquement sa défaite le 24 septembre[23].

 Mohamed Muissu, président des Maldives, septembre 2023

Le 30 septembre 2023, le maire de Malé, Mohamed Muizzu, remporte l'élection présidentielle avec 54 % des voix, sur la base d'un programme résolument tourné vers la Chine, au détriment de l'Inde[25].

↑ a et b L’Encyclopédie, t. 17, 1751, 1re éd. (lire en ligne), « Maldives », p. 691. Scott M. Fitzpatrick et Richard Callaghan (2008), "Seafaring simulations and the origin of prehistoric settlers to Madagascar", in Islands of Inquiry: Colonisation, Seafaring and the Archaeology of Maritime Landscapes (Geoffrey Richard Clark, Sue O'Connor et Bryan Foss Leach éds.), ANU E Press, Canberra, p. 47-58. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Rufin-Soler 2005 (en) "Meet David Cameron's new best friend", The Guardian, 28 novembre 2011 « Présentation des Maldives », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le 9 octobre 2019). « Coup d’Etat islamiste aux Maldives », sur Libération.fr, 9 février 2012 (consulté le 9 octobre 2019). « Maldives : Abdulla Yameen remporte l'élection présidentielle », RFI, 17 novembre 2013 « Les Maldives quittent le Commonwealth », Le Monde,‎ 13 octobre 2016 (ISSN 0395-2037, lire en ligne). « Maldives: l'opposant en exil Nasheed se présentera à la présidentielle », sur Lexpress.fr (consulté le 3 février 2018). « ONU Info - Maldives : l'ONU appelle les autorités à respecter la décision de la Cour suprême », sur Centre d'actualités de l'ONU (consulté le 5 février 2018). « Le président des Maldives décrète l'état d'urgence, un ex-président arrêté », sur Le Point (consulté le 5 février 2018). « La Cour suprême des Maldives accusée de vouloir évincer le président », sur RTBF Info (consulté le 5 février 2018). (en) Suhasini Haidar, « Maldivian arch-rivals Mohammad Nasheed and Maumoon Abdul Gayoom join forces. », sur The Hindu (consulté le 6 février 2018). « Maldives: état d'urgence déclaré pour 15 jours », sur Le Figaro (consulté le 5 février 2018). « Maldives : l'arrestation du président de la Cour suprême enfonce le pays dans la crise politique - France 24 », sur France 24 (consulté le 6 février 2018). « Maldives: le président dénonce une «conspiration» des juges », sur Le Figaro (consulté le 6 février 2018). « Les Maldives s'enfoncent dans le chaos politique », sur Le Point (consulté le 6 février 2018). « Maldives: une crise très politique - Asie-Pacifique - RFI », sur RFI, RadioFranceInternationale, 6 février 2018 (consulté le 6 février 2018). « L'ONU parle pour les Maldives d'«attaque contre la démocratie» », sur Le Figaro (consulté le 7 février 2018). « Maldives: l'ancien président Nasheed renonce à se présenter à la présidentielle - Asie-Pacifique », sur RFI (consulté le 7 juillet 2018). « Présidentielle aux Maldives: sous la plage, la répression »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Libération.fr (consulté le 21 septembre 2018). « Plateforme de l’info », sur AFP.com, 16 janvier 2012 (consulté le 1er octobre 2023) ↑ a et b (en-US) « Maldives presidential election – as it happened », 23 septembre 2018 (consulté le 1er octobre 2023) « Maldives : le leader de l’opposition remporte l’élection présidentielle », sur Le Monde.fr (consulté le 24 septembre 2018). « Aux Maldives, la victoire du candidat pro-Pékin sonne comme une défaite pour l’Inde », Le Monde.fr,‎ 1er octobre 2023 (lire en ligne, consulté le 1er octobre 2023)
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