New Orleans

( La Nouvelle-Orléans )

La Nouvelle-Orléans (prononcé : /la nu.vɛ.lɔʁ.leLire la suite

La Nouvelle-Orléans (prononcé : /la nu.vɛ.lɔʁ.le.ɑ̃/  ; en anglais : New Orleans /ˈnu ˈɔːl(i)ənz/  ; en espagnol : Nueva Orleans) est la plus grande ville de l'État de Louisiane, aux États-Unis. Avec une population de 383 997 habitants et 1 270 530 dans son aire métropolitaine, selon le dernier recensement officiel du Bureau du recensement des États-Unis (2020), la ville est située sur les bords du Mississippi, non loin de son delta, sur les rives sud du lac Pontchartrain.

Les limites de la paroisse d'Orléans, l'une des soixante-quatre paroisses subdivisant l'État de Louisiane, correspondent à celles de la ville. Sa vie culturelle riche, ancienne et vibrante lui vaut le surnom de Big Easy. Berceau du jazz, La Nouvelle-Orléans est marquée par l'héritage colonial français, que l'on retrouve aussi bien dans la toponymie que dans l'architecture ou les traditions locales.

Fondée en 1718 par Jean-Baptiste Le Moyne, sieur de Bienville et des colons français, son nom est choisi en l'honneur du régent Philippe, duc d'Orléans. Nommée capitale de la Louisiane en 1722, elle est construite ex nihilo selon un plan en damier symétrique. Elle devient peu à peu un centre commercial, exportant vers l'Europe des peaux et fourrures produites par les Amérindiens ainsi que des produits de plantations (indigotier, tabac). Cédée à l'Empire espagnol puis reprise par la France, la ville est définitivement vendue aux États-Unis, avec la Louisiane, par Napoléon Bonaparte en 1803. En 1880, elle perd son statut de capitale d'État au profit de Baton Rouge. Modernisée au début du XXe siècle, grâce à la création de digues et de canaux ainsi que d'un réseau de streetcars, La Nouvelle-Orléans perd 30 % de sa population après le passage de l'ouragan Katrina le , qui entraîne d'importantes inondations et destructions de bâtiments.

Peuplée à plus de 65 % d'Afro-Américains, La Nouvelle-Orléans devient dès 1910 un lieu de bouillonnement artistique et musical. Foyer de la musique afro-américaine, elle voit émerger de nombreux artistes de blues, de jazz, comme Louis Armstrong et Sidney Bechet — tous deux nés dans la ville — mais aussi de musique dite cadienne. En outre, la ville possède un important patrimoine colonial espagnol et français, notamment dans le Vieux carré français, le Faubourg Marigny et Tremé ainsi que celui de Fontainebleau. Certains de ses habitants, descendants des créoles français, parlent encore le français et le Mardi gras est fêté chaque année. L'atmosphère chaleureuse et bruyante de La Nouvelle-Orléans a inspiré beaucoup d'artistes, dont l'écrivain Tennessee Williams qui en fit le théâtre de sa célèbre pièce Un tramway nommé Désir. Enfin, la ville accueille plusieurs équipes sportives, dont les franchises de la NBA des Pelicans de La Nouvelle-Orléans, et de la NFL des Saints de La Nouvelle-Orléans.

Appartenances historiques

Drapeau de la Nouvelle-France  Nouvelle-France (Drapeau du Royaume de France  Royaume de France) 1718-1763
Drapeau de la Nouvelle-Espagne  Nouvelle-Espagne (  Royaume d'Espagne) 1763-1802
  Louisiane (  République française) 1802-1803
  Territoire de Louisiane (  États-Unis) 1803-1812
Drapeau de la Louisiane  Louisiane (Drapeau des États-Unis  États-Unis) 1812-1861
  Louisiane (Drapeau des États confédérés d'Amérique  États confédérés) 1861-1862
Drapeau de la Louisiane  Louisiane (Drapeau des États-Unis  États-Unis) 1862-présent

Période coloniale

En 1691, les explorateurs français arpentent la région du delta du fleuve Mississippi. Les coureurs des bois et trappeurs français et canadiens parcourent le territoire et troquent la fourrure avec les autochtones. En 1701, un premier comptoir de la fin du XVIIe siècle est transformé en poste de traite fortifié sous le nom de Fort Saint-Jean à la confluence du bayou Saint-Jean et du lac Pontchartrain juste au nord de la future cité de La Nouvelle-Orléans.

 Vue de La Nouvelle-Orléans en 1720.

La ville fut fondée par les Français sous la direction du colon Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l'honneur du régent, Philippe, duc d'Orléans. Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle devint la capitale de la Louisiane française en 1722[1] (la capitale fut transférée de Biloxi à La Nouvelle-Orléans).

Le site retenu est celui d'un méandre du Mississippi, d'où la forme en croissant de la ville qui lui donne le surnom de Crescent City, la ville en forme de croissant. Des fortifications devaient l'entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n'est qu'en 1760 qu'une palissade en bois fut construite en urgence.

Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés par Adrien de Pauger et Le Blond de la Tour sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c'est-à-dire un damier symétrique, dont la taille maximale devait être de 88 hectares divisés en 66 îlots[2], avec une place où se trouvaient l’église (la future cathédrale Saint-Louis), la maison du gouverneur et des casernes. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines. C'est notamment Adrien de Pauger qui dessina les plans du Vieux Carré avec ses rues à angle droit. La construction s'avéra très difficile à cause du climat, mais aussi des forêts denses qui occupaient le site : l'ouragan de 1722 causa d'énormes dommages[3]. Le manque de main-d'œuvre, les épidémies et les moustiques ralentirent également les travaux. Le creusement du chenal démarra en 1723.

Le fait que la Louisiane fût dépourvue de structures sociales, politiques et religieuses rigides donnait à tous le sentiment d'une liberté accrue. Selon les registres paroissiaux de l'époque, la moitié des catholiques de La Nouvelle-Orléans ne faisait pas leurs pâques et n'entrait que rarement dans l'église Saint-Louis. La fréquentation des Amérindiens aux mœurs plus libres, notamment en matière sexuelle, a dû contribuer à l'évolution des mentalités.[réf. nécessaire] Mais surtout le manque de femmes était un problème majeur. Le royaume de France procéda à l'envoi de contingents de femmes pour la Nouvelle-France et notamment pour la Louisiane française. Des Filles de la Cassette furent envoyées dès la fin du XVIIe siècle. Les cas de bigamie n'étaient pas rares et beaucoup de colons français prenaient de jeunes Amérindiennes et surtout des jeunes femmes noires comme maîtresses, qu'ils installaient dans leur propriété grâce au système du plaçage, le Code noir empêchant tout mariage interracial. Bref, la ville de La Nouvelle-Orléans abritait une communauté cosmopolite, multiraciale et même, par certains aspects, interlope.[réf. nécessaire]

De 1726 à 1733, le gouverneur colonial de la Louisiane française est Étienne de Perier (1687-1766)[4],[5],[6],[7].

La toute première digue le long du Mississippi est réalisée en 1727.

 La Nouvelle-Orléans en 1728. Proposition de planification de La Nouvelle-Orléans en 1763. Le vieux carré français, ou quartier français. La cathédrale Saint-Louis vue de Jackson square (anciennement Place D'armes).

La même année, à l'instigation du gouverneur Perier[8], arrivèrent les Filles de la Cassette, pourvues d'un trousseau fourni sur les deniers de la cassette royale.

Perier « établi une police bien réglée, il déclare la guerre au vice, il expulse ceux qui mènent une vie scandaleuse, on inflige des châtiments corporels aux filles qui mènent une mauvaise vie, les procès sont terminés en trois ou quatre jours, on pend, on brise sur la roue pour le moindre vol, le Conseil est suprême. Il n'y a pas d'appel, on fait venir des affaires de l'Illinois à quatre cents lieues de distance : cela n'empêche pas qu'il y ait des magistrats dans ces endroits, mais on fait appel ici »[9]. Marie-Madeleine Hachard en parle en ces termes : Les femmes célibataires sont contraintes de déclarer leur grossesse, sous peine de mort[7].

En 1731, Perier décide d'exterminer les Natchez qui avaient commis le massacre de Fort Rosalie en 1729 en représailles de l'expulsion de leurs terres ancestrales.

En 1733, lorsque Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville redevint gouverneur de la Louisiane, La Nouvelle-Orléans avait déjà la réputation d'une ville libre et joyeuse, avec ses fêtes, ses bonnes tables et ses danses. Durant toute cette période, le français demeura la langue officielle de la colonie : c'était la seule langue des Blancs, mais les Noirs parlaient le créole (à base de français) et les autochtones, leurs propres langues.

La Nouvelle-Orléans devint la capitale économique de la Louisiane. Elle exportait des peaux venues de l'intérieur ainsi que des produits des plantations (indigo, tabac…).

En 1762, la colonie fut cédée à l'Empire espagnol par un accord secret : le traité de Fontainebleau, qui fut confirmé par le traité de Paris, mais aucun gouverneur espagnol (Antonio de Ulloa) ne vint pour prendre le contrôle de la ville avant 1766.

La Luisiana : Cedida al Rei N.S. Por S.M. Christianisima con la Nueva Orleans é Isla en que se halla esta Ciudad / Construida sobre el Mapa de Mr. D'Anville por D. Thomas Lopez en Madrid Año de 1762 
La Luisiana : Cedida al Rei N.S. Por S.M. Christianisima con la Nueva Orleans é Isla en que se halla esta Ciudad / Construida sobre el Mapa de Mr. D'Anville por D. Thomas Lopez en Madrid Año de 1762
 

De même, peu d'hispanophones vinrent s'installer dans la capitale louisianaise. Certains des premiers colons français ne furent jamais satisfaits du régime espagnol et firent de multiples pétitions pour retourner sous celui de la France. Le 28 octobre 1768, un groupe de colons créoles tenta de chasser les Espagnols de la ville à la suite de l'établissement de l'exclusif. La reprise en main se fit par une troupe envoyée en juillet 1769. Les meneurs furent arrêtés et neuf d'entre eux furent condamnés à mort[10]. Un conseil municipal fut instauré pour satisfaire les revendications locales. Un incendie détruisit 856 immeubles de La Nouvelle-Orléans le 21 mars 1788 et un autre 212 en décembre 1794.

 
 
 
 
 

En conséquence, un règlement d'urbanisme imposa la brique en remplacement du bois pour les maisons à étage, et les tuiles pour les couvertures.

La population de la ville se limite à 4 985 habitants en 1785, avec un total de 32 000 habitants pour toute la Louisiane, alors espagnole et englobant la partie occidentale de la Floride, en particulier le secteur de Biloxi[11]. En 1785, le comte d'Aranda, pour peupler la Louisiane face aux Anglo-Saxons, suggère au roi Charles III d'Espagne d'obtenir du roi Louis XVI de pouvoir y établir les derniers Acadiens qui restaient non assimilés en France. Les transactions avec Charles Gravier de Vergennes aboutissent en avril 1784 : les frais de transport sont payés par l'Espagne, la France règle ses arriérés de pensions aux Acadiens. Sept navires sont armés et partent de Nantes en 1785 vers La Nouvelle-Orléans. En raison des décès au cours du voyage, des naissances et des clandestins, on peut[Qui ?] avancer le chiffres de 1 596 Acadiens qui sont transportés ainsi, sur le Bon Papa et le Saint-Rémy armés par Jean Peltier Dudoyer, la Bergère armée par Joseph Monesron Dupin, la Caroline, commandée par Nicolas Baudin, le Beaumont, l'Amitié et la Ville d'Arcangel.

En 1791, le nouveau gouverneur de la Louisiane, Francisco Luis Hector de Carondelet, impulsa une politique culturelle tout en développant l'amélioration et le confort des Louisianais, comme l'installation de l'éclairage des rues. Un théâtre fut construit rue Saint-Pierre, le Théâtre de la Rue Saint-Pierre, qui était un bâtiment construit en bois du pays situé dans le centre-ville de La Nouvelle-Orléans, situé dans le quartier du Vieux carré français. Le directeur du théâtre était un réfugié de Saint-Domingue, Jean Baptiste Le Sueur Fontaine. Il fit jouer des comédiens français tel que Jeanne-Marie Marsan.

En 1795, l'Espagne autorisa les États-Unis à utiliser le port. La ville revint sous le contrôle français en 1800, mais en 1803 Napoléon Bonaparte vendit la Louisiane (qui comprenait un territoire beaucoup plus vaste comprenant le Pays des Illinois, la Nouvelle-France et la Louisiane française) aux États-Unis pour 80 millions de francs. À cette époque, la ville comptait environ huit mille habitants. La même année, le premier maire de la ville, Étienne de Boré, nommé par le gouverneur William C. C. Claiborne, institua une force de police, sous la direction de Pierre Achille Rivery, à la tête de vingt-cinq hommes.

La population souffrit d'épidémies de fièvre jaune, malaria et variole, éradiquées après 1905. 22 épidémies de grande ampleur de fièvre jaune, qui ont fait plus de 150 000 victimes au total en ville et autant dans la région, sont recensées entre l'achat de la Louisiane et la guerre de Sécession[12].

 Le Vieux carré (quartier français) de La Nouvelle-Orléans, Louisiane.XIXe siècle  Vue de la Nouvelle-Orléans en 1803.

La Louisiane devient l'un des États des États-Unis en 1803. La Nouvelle-Orléans, en 1805, comptait au total 8 475 habitants. Elle reçoit de 1806 jusqu'en décembre 1809 un total de 9 059 réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, parmi lesquels 2 731 Blancs, 3 102 Noirs libres et 3 326 esclaves, ce qui fait plus que doubler sa population. En 1810, la ville compte 24 552 habitants, dont seulement 3 200 anglophones[13].

Les historiens ont retrouvé leur trace grâce à la très abondante presse française : parmi laquelle Le Moniteur de la Louisiane, le premier journal publié en Louisiane en 1794 par Louis Duclot et sous la rédaction en chef de Jean Baptiste Le Sueur Fontaine, deux des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, ou L'Ami des Lois (créé en 1809 par Jean-Théophile Leclerc le révolutionnaire français)[14] et L'Abeille de La Nouvelle-Orléans (1825).

La population de la ville fait plus que doubler avec l’arrivée de Créoles français qui quittèrent Saint-Domingue à la fin de la colonie en 1802 et 1803 puis, en une seconde vague en 1809, par ceux qui furent expulsés par les Espagnols de l'île de Cuba où beaucoup s'étaient réfugiés autour de Santiago ; certains vont cultiver le coton dans les quatre États du sud des États-Unis qui représenteront 80 % de la culture du coton en 1860 (Louisiane, Alabama, Mississippi et Géorgie). Pendant la guerre anglo-américaine de 1812, les Britanniques envoyèrent une force pour essayer de conquérir la ville, mais ils furent vaincus par les troupes commandées par Andrew Jackson à quelques kilomètres en aval, à Chalmette, le 8 janvier 1815 (bataille de La Nouvelle-Orléans).

La population de la ville doubla dans les années 1830. Vers 1840, elle atteint même 100 000 habitants, ce qui en fit la quatrième ville des États-Unis. Selon Brasseaux, près de cinquante mille Français ont pénétré dans les États-Unis par La Nouvelle-Orléans entre 1820 et 1860, tandis que l'autre port, Baton Rouge, assurait le transport des esclaves venus de la côte est. Il fallait désormais le ménager : en 1808, la traite avait été interdite.

La ville est la capitale de l’État de Louisiane jusqu’en 1849, puis de 1865 à 1880. À cette date, Baton Rouge prit le relais. Son port eut un rôle majeur dans la traite des esclaves, alors qu'elle avait la plus grande communauté d'origine servile.

L'histoire de Delphine Lalaurie est probablement la plus connue des faits divers macabres du Vieux carré français. Madame Lalaurie, mondaine respectée, accueillait nombre de grands événements dans son opulent domicile, 1140, rue Royale. Son train de vie somptueux était servi par un grand nombre d'esclaves. Cependant, le mauvais traitement des esclaves étant illégal, la société commença à éviter LaLaurie après qu'un voisin eut surpris cette femme élégante en train de chasser une fille d'esclave avec un fouet. La fille sauta du toit dans un effort désespéré pour fuir LaLaurie et se tua. Le voisin avertit les autorités. Ce fut la fin de la carrière sociale de Lalaurie, rejetée par la bonne société.

Lors de la guerre de Sécession, La Nouvelle-Orléans fut prise par l’Union, sans combat le 1er mai 1862[15]. En leur qualité de garde urbaine, les milices des citoyens européens et principalement français empêchent la destruction de la ville voulue par des émeutiers[16].

Juste après la guerre, un massacre se produisit : des démocrates blancs, y compris des policiers et des pompiers, attaquent des républicains, la plupart étant des Noirs, rassemblés devant le Mechanics Institute de la ville[17], où devait se tenir une session de la convention républicaine afin de réviser la constitution de la Louisiane. En effet, les républicains étaient irrités par une constitution qui légalisait les Black Codes et refusait de donner le droit de vote aux Noirs. Les démocrates louisianais considéraient cette révision de la constitution comme illégale et redoutaient que le vote des Noirs puisse donner une majorité aux républicains lors des élections de l'État de la Louisiane. En réaction, des Blancs démocrates radicaux décident d'en découdre et déclenchent l'émeute pour empêcher la tenue de la convention. Il y aura au total entre 150 et 200, voire plus, de victimes afro-américaines, dont entre 35 et 44 morts et plus d'une centaine de blessés[18],[19]. En outre, trois républicains blancs et un manifestant blanc sont tués[20],[21].

Il reste un cachet historique avec la richesse du XIXe siècle au-delà du Vieux carré français. La ville, qui abritait le New Orleans Cotton Exchange depuis 1871, accueillit l’Exposition internationale de l'industrie du coton en décembre 1884 pour célébrer le centenaire du commerce cotonnier américain[22].

La ville gagna une réputation de débauche et de tripot à la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle notamment avec le quartier interlope de Storyville.

En mars 1891, onze Italiens sont lynchés par la foule en raison de leur prétendue participation au meurtre du chef de la police locale David Hennessy (en). L'incident eut de graves répercussions sur le plan national et international. Le royaume d'Italie suspendit ses relations diplomatiques avec les États-Unis, allant jusqu’à susciter des rumeurs de guerre. Les relations diplomatiques sont restées dans l'impasse pendant plus d'un an et des rumeurs de déclaration de guerre à l'Amérique ont circulé à la suite des meurtres. Dans le cadre d'un effort plus large pour apaiser les tensions avec l'Italie et les immigrés italiens, le président Benjamin Harrison a déclaré la première célébration nationale du Jour de Christophe Colomb en 1892, commémorant le 400e anniversaire du débarquement de l'explorateur italien dans le Nouveau Monde[23].

XXe siècle  Canal Street. La Nouvelle-Orléans (au centre, vue de satellite) suit un méandre du fleuve Mississippi (au sud), d'où son surnom The Crescent City (la ville croissant). Le lac Pontchartrain est au nord. Photo aérienne du centre-ville (à droite du fleuve). Le cercle blanc est le Superdome.

Une grande partie de la ville est située sous le niveau de la mer. D'autre part, elle est bordée par le fleuve Mississippi et le lac Pontchartrain. Enfin, la cité est confortée et entourée de digues. Jusqu’au début du XXe siècle, les constructions étaient largement limitées à la partie légèrement surélevée sur les digues naturelles et les bayous, car le reste de la région était constitué de marécages soumis à de fréquentes crues. Ce qui donna à la ville, au XIXe siècle, la forme d’un croissant. Dans les années 1910, l’ingénieur A. Baldwin Wood proposa un plan ambitieux de drainage avec des pompes de sa conception qui sont toujours utilisées aujourd'hui.

Dans les années 1920, dans un effort de modernisation de l’aspect de la ville, beaucoup de rambardes des balcons de la rue du Canal, la rue commerçante, furent retirées. Dans les années 1960, les streetcars furent remplacées par des autobus. Ces décisions furent ensuite considérées comme des erreurs et désormais la rue est revenue à son aspect initial, ce qui plaît aux touristes en quête de dépaysement.

XXIe siècle

À la suite du passage de l'ouragan Katrina le 29 août 2005, sa population a été, en grande partie, évacuée vers des villes de Louisiane, du Texas et d'autres États de la fédération américaine. Actuellement, la ville est progressivement reconstruite, mais une partie des habitants évacués ne sont jamais revenus[24], La Nouvelle-Orléans a de fait définitivement perdu 30 % de sa population[25].

Les 30 et 31 août 2008, la ville est de nouveau évacuée, à la suite de l'annonce de l'approche de l'ouragan Gustav, qui contourne finalement la ville le lendemain.

Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, p. 393. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, p. 402. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, p. 403. Louis Narcisse Baudry des Loziéres, Voyage a la Louisiane, et sur le continent de l'Amérique septentrionale (lire en ligne), p. 14, 24, 365 Réginald Hamel, La Louisiane créole, Leméac, 1984, 679 p. (lire en ligne), p. 191,192,196 Yves Poisson, La naissance des États-Unis d'Amérique, des premiers colons au premier président, Éditions du Fleuve, 1990, 435 p. (ISBN 9782893720302, lire en ligne), p. 130,381 ↑ a et b Charles Gayarré, Histoire de la Louisiane Volume 1, 1846 (lire en ligne), p. 219 à 290 (en) Vaughan B. Baker, « " Cherchez les Femmes": Some Glimpses of Women in Early Eighteenth-Century Louisiana », Louisiana History: The Journal of the Louisiana Historical Association (volume 31, numéro 1),‎ hiver 1990, p. 21 à 37 (lire en ligne) (en) Heloise Hulse Cruzat, The Louisiana Historical Quarterly Vol.2, No.1, janvier 1919 (lire en ligne) Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! Histoire de l'Ouest américain d'hier à aujourd'hui, Paris, Flammarion, 2002, p. 59. La Nouvelle-Orleans, Pelican Publishing, 2001, 344 p. (ISBN 978-1-4556-0975-8, lire en ligne), p. 20. Kathryn Olivarius, « The Dangerous History of Immunoprivilege », The New York Times,‎ 12 avril 2020 (lire en ligne, consulté le 26 juin 2020). (en) William C. Davis, The Pirates Laffite : The Treacherous World of the Corsairs of the Gulf, Orlando, Fla., Houghton Mifflin Harcourt, 2 mai 2005, 720 p. (ISBN 978-0-15-100403-4), p. 45, 52, 56. Christelle Augris, Jean Théophile Victoire Leclerc, la vie d'un révolutionnaire Enragé, juillet 2019 (ISBN 978-2-9568174-3-7) Stève Sainlaude, La France et la Confédération sudiste (1861-1865) : La question de la reconnaissance diplomatique pendant la guerre de Sécession, éditions L'Harmattan, 2011. Farid Ameur, « « Au nom de la France, restons unis ! » Les milices françaises de La Nouvelle-Orléans pendant la guerre de Sécession », sur ipr.univ-paris1.fr, Institut Pierre Renouvin, 14 octobre 2008 (consulté le 18 octobre 2009). (en-US) Michael Stolp-Smith, « New Orleans Massacre (1866) », sur Black Past, 7 avril 2011 (consulté le 7 mai 2020). (en) « New Orleans Race Riot | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le 7 mai 2020). (en-US) Laine Kaplan-Levenson, « An Absolute Massacre: The 1866 Riot At The Mechanics' Institute », sur wwno.org (consulté le 7 mai 2020). Caryn Cossé Bell, Revolution, Romanticism, and the Afro-Creole Protest Culture in Louisiana 1718-1868, Baton Rouge, La., LSU Press, 1997, p. 262 (en-US) Digital Scholarship Lab, « History Engine: Tools for Collaborative Education and Research | Episodes », sur historyengine.richmond.edu (consulté le 7 mai 2020). (en) William Coleman, Historical sketch book and guide to New Orleans and environs, with map, New York, W. H. Coleman, 1885, p. 318 — en ligne (en-US) Brent Staples, « Opinion: How Italians Became 'White' », The New York Times,‎ 12 octobre 2019 (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le 15 octobre 2019) Olivier Cyran, « Comment tuer une ville », Le Monde diplomatique,‎ décembre 2018 (lire en ligne) Sous-paragraphe « Démographie », tableau « Évolution de la population ».
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