Le four solaire d’Odeillo, de 50 mètres de haut, 60 de large et 30 de profondeur, comprenant 63 héliostats, est un four fonctionnant à l’énergie solaire, mis en service en 1969,. Sa puissance thermique est d'un mégawatt, et il concentre près de 10 000 fois la puissance du soleil pour atteindre jusqu'à 3 300 °C. Avec le four solaire de Parkent en Ouzbékistan, il est l'un des deux plus grands fours solaires du monde.
Ce laboratoire doit sa renommée mondiale à son acquis scientifique unique dans le domaine des études par voie solaire des phénomènes à haute température et du comportement des matériaux soumis à des conditions extrêmes.
Les fours solaires de Mont-Louis et d'Odeillo ont servi de modèles dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses m...Lire la suite
Le four solaire d’Odeillo, de 50 mètres de haut, 60 de large et 30 de profondeur, comprenant 63 héliostats, est un four fonctionnant à l’énergie solaire, mis en service en 1969,. Sa puissance thermique est d'un mégawatt, et il concentre près de 10 000 fois la puissance du soleil pour atteindre jusqu'à 3 300 °C. Avec le four solaire de Parkent en Ouzbékistan, il est l'un des deux plus grands fours solaires du monde.
Ce laboratoire doit sa renommée mondiale à son acquis scientifique unique dans le domaine des études par voie solaire des phénomènes à haute température et du comportement des matériaux soumis à des conditions extrêmes.
Les fours solaires de Mont-Louis et d'Odeillo ont servi de modèles dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses multiples applications. Sur place, il est également possible de découvrir la cuisson au four solaire.
Le chimiste français Félix Trombe et son équipe ont réalisé à Meudon en 1946 une première expérience à l'aide d'un miroir de DCA pour montrer la possibilité d'atteindre de hautes températures très rapidement et dans un environnement très pur, grâce à la lumière du soleil fortement concentrée. L'objectif était de faire fondre du minerai et d'en extraire des matériaux très purs pour confectionner de nouveaux matériaux réfractaires plus performants.
Pour concrétiser cette filière et en tester les diverses possibilités, un premier four solaire fut construit à Mont-Louis en 1949. Quelques années après, sur le modèle du four de Mont-Louis et au vu des résultats obtenus, un four solaire de taille quasi industrielle fut construit à Odeillo. La conception du four solaire fut confiée à l’architecte Henri Vicariot[1]. Les travaux de la construction du Grand Four Solaire d’Odeillo durèrent de 1962 à 1968 pour une mise en service en 1969.
Début des années 70.Fervents partisans de l’énergie solaire et à la suite du premier choc pétrolier de 1973, durant la deuxième moitié des années 1970, les chercheurs du four solaire d’Odeillo orientèrent davantage leurs travaux vers la conversion de l’énergie solaire en électricité, et pour l'hybridation solaire de procédés industriels à haute température comme les cimenteries.
Ces travaux participèrent à l’étude d’une Centrale solaire thermodynamique qui sera réalisée par EDF en 1983. C’est la centrale THEMIS dont l'expérimentation dura de 1983 à 1986.
La fermeture aux expérimentations solaires de la Centrale solaire Thémis entre 1987 et 2004 signifiait la mise en sommeil des recherches sur la conversion de l’énergie solaire en électricité. Le laboratoire du Grand Four Solaire d’Odeillo recentre son activité sur l’étude des matériaux et la mise au point de procédés industriels avec l’appui de Claude Dupuy de Crescenzo[2], devenant le laboratoire de l'IMP (Institut de science et de génie des Matériaux et Procédés).
Avec le retour des préoccupations énergétiques et environnementales, le laboratoire s'implique à nouveau dans la recherche de solutions concernant l’énergie et l’environnement, sans renier ses compétences uniques dans le domaine des matériaux et des procédés.
PROMES (Procédés Matériaux et Énergie Solaire) — c’est le nom actuel du laboratoire — travaille aujourd’hui, en plus des recherches sur les matériaux comme les boucliers thermiques pour le spatial, sur différents systèmes de production d’électricité avec stockage, de synthèse de carburants type hydrocarbures à partir de biomasse, d’extraction de dihydrogène par voie solaire et divers procédés de retraitements de déchets (y compris radioactifs).
Le four est inscrit au titre des monuments historiques depuis mai 2009 et est également labellisé « Patrimoine du XXe siècle »[3].
Le four solaire en 2007.
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