Flamenco

Le flamenco est un genre musical et une danse datant du XVIIIe qui se danse seul, créé par le peuple andalou sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouiront au long des siècles en Andalousie. Plus précisément, le Dictionnaire de l'Académie royale espagnole définit le cante flamenco comme « le chant andalou gitanisé ».

Le même dictionnaire de la langue espagnole indique que lorsqu'il est adjectif, le mot « flamenco » renvoie d'abord à ce qui est originaire des Flandres (ou flamand), mais qu'il sert aussi à qualifier « une manifestation culturelle, ou son interprète, [pour désigner] son caractère populaire andalou, et souvent lié au peuple gitan » (sans que le lien entre ces deux acceptions de « flamand » et de « flamenco » soit précisément établi). Utilisé comme substantif, le mot renvoie au genre artistique qui regroupe toutes ces manifestations culturelles, aux artistes qui le portent, ainsi qu'aux traditions sociales communes et aux styles dont elles relèvent ou se réclament. Le dictionnaire en donne pour exemple « un flamenco à la voix déchirée ».

À l'origine, le flamenco consistait en un simple cante (chant) a cappella, établi dans le triangle formé par Triana à Séville, Jerez et Cadix. Le mot cante s'applique essentiellement au chant flamenco, car le mot habituel en espagnol pour dire « chant » est canto. L’appellation traditionnelle du flamenco est d'ailleurs le cante jondo (ou « chant profond », variante andalouse de l'espagnol hondo). Le Dictionnaire de la langue espagnole définit encore le cante jondo comme le « chant andalou le plus authentique, de profond sentiment ». Les chanteurs et chanteuses de flamenco sont appelés cantaor ou cantaora (variante andalouse de l'espagnol cantador / -ra : « chanteur / -teuse », qui connaît aussi le mot cantante pour « chanteur lyrique »).

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Le flamenco est un genre musical et une danse datant du XVIIIe qui se danse seul, créé par le peuple andalou sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouiront au long des siècles en Andalousie. Plus précisément, le Dictionnaire de l'Académie royale espagnole définit le cante flamenco comme « le chant andalou gitanisé ».

Le même dictionnaire de la langue espagnole indique que lorsqu'il est adjectif, le mot « flamenco » renvoie d'abord à ce qui est originaire des Flandres (ou flamand), mais qu'il sert aussi à qualifier « une manifestation culturelle, ou son interprète, [pour désigner] son caractère populaire andalou, et souvent lié au peuple gitan » (sans que le lien entre ces deux acceptions de « flamand » et de « flamenco » soit précisément établi). Utilisé comme substantif, le mot renvoie au genre artistique qui regroupe toutes ces manifestations culturelles, aux artistes qui le portent, ainsi qu'aux traditions sociales communes et aux styles dont elles relèvent ou se réclament. Le dictionnaire en donne pour exemple « un flamenco à la voix déchirée ».

À l'origine, le flamenco consistait en un simple cante (chant) a cappella, établi dans le triangle formé par Triana à Séville, Jerez et Cadix. Le mot cante s'applique essentiellement au chant flamenco, car le mot habituel en espagnol pour dire « chant » est canto. L’appellation traditionnelle du flamenco est d'ailleurs le cante jondo (ou « chant profond », variante andalouse de l'espagnol hondo). Le Dictionnaire de la langue espagnole définit encore le cante jondo comme le « chant andalou le plus authentique, de profond sentiment ». Les chanteurs et chanteuses de flamenco sont appelés cantaor ou cantaora (variante andalouse de l'espagnol cantador / -ra : « chanteur / -teuse », qui connaît aussi le mot cantante pour « chanteur lyrique »).

Les claquements des mains pour accompagner ce chant s'appellent palmas, et la danse se nomme el baile (bailaor : « danseur » ; bailaora : « danseuse », termes réservés aux danseurs de flamenco, car le terme générique en espagnol pour « danseur » est bailarín au théâtre ou danzante dans une procession). La percussion, en plus des palmas polyrythmiques, se fait souvent avec les pieds : le zapateado, une sorte de claquettes inspirée de la danse de groupe de type traditionnel dite chacarera, toujours pratiquée dans certains pays d'Amérique latine. Comme percussion, les castagnettes, héritage de l'antiquité romaine, sont encore parfois utilisées, suivies du mouvement des poignets. Les mains et les doigts proposent aussi des figures très travaillées et expressives appelées floreos. La danse représente une fusion stylistique entre la chacarera, le mouvement artistique du toreo de salon, et la danse du ventre ; elle relève aussi probablement, comme source lointaine, de certaines danses indiennes et arabes, peut-être apportées en Andalousie par le peuple gitan, lequel se trouve au cœur de la construction culturelle que représente le flamenco, lui-même partie prenante intime de l'âme espagnole.

La guitare classique, dite aussi « guitare espagnole », s'apparente à la guitare flamenca, même si cette dernière est plus fine, plus légère et rend un son plus clair, métallique, brillant et moins velouté. La musique qui accompagne le chant ou la danse, ou qui joue seule, est nommée el toque (jeu de guitare essentiellement, même si aujourd'hui, dans le nouveau flamenco, on trouve aussi du piano et d'autres instruments). Le musicien de flamenco est appelé tocaor, par déformation dialectale andalouse de l'espagnol tocador (joueur de guitare, musicien). À l'époque contemporaine, la percussion se fait souvent aussi avec le cajón, instrument des musiques traditionnelles péruviennes depuis le XVIIIe siècle ; celui-ci fut rapporté du Pérou par Paco de Lucía.

Le flamenco a été inscrit par l'UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l'humanité le , à l'initiative des Communautés autonomes d'Andalousie, d'Estrémadure et de Murcie.

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