Contexte de Taïwan

Taïwan (chinois traditionnel : 臺灣 ; chinois simplifié : 台湾 ; pinyin : Táiwān) désigne de manière usuelle la république de Chine, son nom officiel (中華民國 / 中华民国, Zhōnghuá Mínguó). Elle est aussi parfois désignée en tant que république de Chine (Taïwan) ou « Taipei chinois ». Le territoire de cet État souverain de l'Asie de l'Est s'étend sur 168 îles dont la principale est Taïwan.

L'île de Taïwan est partiellement conquise par les Mandchous de 1683 à 1895 sous la tutelle des Qing, puis cédée au Japon, par le traité de Shimonoseki (1895), à la suite de la première guerre sino-japonaise. Ce pays entreprend le développement de Taïwan, la dotant d'infrastructures importantes. En 1945, à la suite de la capitulation du Jap...Lire la suite

Taïwan (chinois traditionnel : 臺灣 ; chinois simplifié : 台湾 ; pinyin : Táiwān) désigne de manière usuelle la république de Chine, son nom officiel (中華民國 / 中华民国, Zhōnghuá Mínguó). Elle est aussi parfois désignée en tant que république de Chine (Taïwan) ou « Taipei chinois ». Le territoire de cet État souverain de l'Asie de l'Est s'étend sur 168 îles dont la principale est Taïwan.

L'île de Taïwan est partiellement conquise par les Mandchous de 1683 à 1895 sous la tutelle des Qing, puis cédée au Japon, par le traité de Shimonoseki (1895), à la suite de la première guerre sino-japonaise. Ce pays entreprend le développement de Taïwan, la dotant d'infrastructures importantes. En 1945, à la suite de la capitulation du Japon qui met fin à la Seconde Guerre mondiale, la république de Chine recouvre Taïwan. En 1949, le gouvernement de la république contrôlé par le Kuomintang s'y installe, après avoir perdu la guerre civile contre les communistes en Chine continentale. Cette installation s'accompagne d'un transfert massif de population. En , Hainan est à son tour occupée par l’armée populaire de libération ; la république de Chine ne contrôle alors plus que l'île de Taïwan et quelques autres territoires insulaires plus petits.

La république de Chine occupe le siège de la Chine à l'ONU jusqu'en 1971, date à laquelle la république populaire de Chine la remplace. La république de Chine et la république populaire de Chine revendiquent chacune la pleine et légitime souveraineté sur la totalité du territoire chinois (Chine continentale et Taïwan). Dans les faits, Taïwan a une indépendance administrative, politique, diplomatique et militaire par rapport au continent, mais son indépendance n'a jamais été proclamée ni par le gouvernement de l'île, ni par celui du continent. La république populaire de Chine considère Taïwan comme sa 23e province et refuse toute relation diplomatique avec les pays qui reconnaissent la république de Chine. Elle était considérée comme une province de la république de Chine (selon les dispositions de sa constitution d'avant 1949) par le gouvernement de Taïwan jusqu’à la démocratisation du pays dans les années 1990. Taïwan entretient des relations diplomatiques officielles avec une douzaine de pays, et des relations officieuses avec de nombreux autres.

Une réforme agraire réussie puis un développement économique rapide et soutenu pendant la deuxième moitié du XXe siècle ont transformé Taïwan, un des quatre dragons asiatiques, en un pays industrialisé développé jouissant d'un niveau de vie équivalant à celui du Japon ou de l'Union européenne. Cette ascension économique est souvent appelée le miracle taïwanais. Ses industries de haute technicité jouent un rôle essentiel dans l'économie mondiale. Les entreprises taïwanaises fournissent une bonne partie des produits électroniques du monde, mais la grande majorité de ceux-ci sont fabriqués dans leurs usines en république populaire de Chine et dans d'autres pays d'Asie du Sud-Est. Ce développement économique s'est réalisé parallèlement à la démocratisation de la vie politique locale, après plus de quarante années passées sous un régime autoritaire.

Taïwan se classe au 15e rang mondial en termes de PIB par habitant, et est le 22e plus grand système économique du monde, se classant au premier rang des États non membres des Nations unies.

Le mouvement démocratique de la fin des années 1980 a fait passer Taïwan d'une dictature à parti unique à un État démocratique et bipartite. Taïwan est aujourd'hui l'un des pays les plus libres au monde, entre autres selon l'indice de liberté humaine (en) établi par l'institut Fraser. Le niveau moyen d'instruction et de qualification professionnelle y est élevé. Le taux de fécondité y est bas.

Plus à propos Taïwan

Informations de base
  • Devise Nouveau dollar de Taïwan
  • Nom natif 中華民國
  • Indicatif d'appel +886
  • Domaine Internet .tw
  • Mains voltage 110V/60Hz
  • Democracy index 8.94
Population, Area & Driving side
  • Population 23593794
  • Zone 36193
  • Côté conduite right
Historique
  • Sur le plan politique, l'histoire officielle de la république de Chine débute par la première période républicaine, après la chute de l'empire Qing en 1911 et la proclamation de la République le 1er janvier de l'année suivante. À partir de 1945, elle se confond ensuite avec l'histoire de Taïwan, quand l'île, annexée par l'empire du Japon depuis la première guerre sino-japonaise, est rétrocédée par les Japonais à la suite de leur défaite par l'armée américaine, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.

    Histoire ancienne de l'île de Taïwan

    Les traces d'occupation humaine de Taïwan sont anciennes : des restes humains datés au carbone 14 de 30 000 ans ont été retrouvés à Taïwan ; on a donné à ces restes humains le nom d'Homme de Zuozhen. Vers l'an 4000 avant notre ère, les ancêtres des populations austronésiennes actuelles arrivent à Taïwan en provenance du sud-est de la Chine. Selon la théorie dite Out of Taiwan (« sortie de Taïwan »), ils peuplent ensuite les Philippines vers 2500 av. J.-C., puis d'autres régions d'Asie du Sud-Est.

    Les populations anciennes de Taïwan sont proches génétiquement des anciennes populations de la culture Lapita. Elles partagent également beaucoup d'allèles avec les populations du sud de la Chine de langues taï-kadaï. Ces résultats renforcent l'hypothèse selon laquelle les populations de langue taï-kadaï sont à l'origine de l'arrivée de l'agriculture dans l'île il y a près de 5 000 ans[1].

    Les cultures austronésiennes à Taïwan se développent sans ingérence extérieure majeure jusqu’au début du XVIIe siècle et l’arrivée des Européens.

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    Sur le plan politique, l'histoire officielle de la république de Chine débute par la première période républicaine, après la chute de l'empire Qing en 1911 et la proclamation de la République le 1er janvier de l'année suivante. À partir de 1945, elle se confond ensuite avec l'histoire de Taïwan, quand l'île, annexée par l'empire du Japon depuis la première guerre sino-japonaise, est rétrocédée par les Japonais à la suite de leur défaite par l'armée américaine, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.

    Histoire ancienne de l'île de Taïwan

    Les traces d'occupation humaine de Taïwan sont anciennes : des restes humains datés au carbone 14 de 30 000 ans ont été retrouvés à Taïwan ; on a donné à ces restes humains le nom d'Homme de Zuozhen. Vers l'an 4000 avant notre ère, les ancêtres des populations austronésiennes actuelles arrivent à Taïwan en provenance du sud-est de la Chine. Selon la théorie dite Out of Taiwan (« sortie de Taïwan »), ils peuplent ensuite les Philippines vers 2500 av. J.-C., puis d'autres régions d'Asie du Sud-Est.

    Les populations anciennes de Taïwan sont proches génétiquement des anciennes populations de la culture Lapita. Elles partagent également beaucoup d'allèles avec les populations du sud de la Chine de langues taï-kadaï. Ces résultats renforcent l'hypothèse selon laquelle les populations de langue taï-kadaï sont à l'origine de l'arrivée de l'agriculture dans l'île il y a près de 5 000 ans[1].

    Les cultures austronésiennes à Taïwan se développent sans ingérence extérieure majeure jusqu’au début du XVIIe siècle et l’arrivée des Européens.

    En 1542, une expédition portugaise en route vers le Japon (sans doute de Fernão Mendes Pinto) aperçut pour la première fois l'île, à 180 km des côtes chinoises. Face aux falaises luxuriantes qui transperçaient l'azur, les marins ne purent que s'exclamer : « Ilha formosa! », « La belle île ! ». Une légende qui explique l'origine du nom qu'on donna à cette terre à l'époque : Formose[2].

    En 1626, le gouverneur général (espagnol) des Philippines envoya une expédition sous la conduite du capitaine Antonio Carreño, avec le père Bartolomé Martínez, qui avait déjà visité auparavant la côte de la Formose. Cette expédition parcourut la côte de l'île, et mouilla l'ancre dans le port de Keelung, où ils fondèrent la ville de San Salvador, en lui donnant le nom de la fête tous les Saints et en créant en 1632 quelques missions chrétiennes très actives.

    Les Hollandais qui entreprennent la colonisation de l’île encouragent la migration chinoise à ses débuts, notamment dans le but de cultiver les terres. Cette migration s'accélère et entraîne un changement irrémédiable pour les populations aborigènes et pour l'avenir de l'île, en particulier à travers le métissage de la population. Zheng Chenggong, plus connu en Occident sous le nom de Koxinga, chasse les Hollandais de Taïwan en 1662 et la migration chinoise continue vers l'île. Pourtant, Zheng Chenggong, fidèle à la dynastie Ming chassée de la gouvernance de la Chine par les Mandchous, puis son fils Zheng Jing considèrent alors surtout Taïwan comme une base arrière en vue de reconquérir la Chine continentale. Les estimations donnent à l'époque des Zheng une population de 100 000 Chinois, contre 50 000 à l’époque des Hollandais, et autant d'aborigènes. Cette migration étant à ses débuts quasi exclusivement masculine, beaucoup de Chinois prendront comme épouses des aborigènes. Taïwan est prise aux Zheng par les Mandchous (dynastie Qing) en 1683 et reste sous son contrôle, jusqu'en 1895. Initialement considérée comme une simple possession chinoise, objet de rébellions fréquentes[3], elle devient une province indépendante en 1887[4]. Au début du XIXe siècle, Taïwan compte déjà plus de deux millions de Chinois.

    Ère industrielle, colonisation européenne puis japonaise

    Lors de la guerre franco-chinoise, la France bombarde Formose en août 1884, puis en 1885 assure son blocus avant de débarquer sur les îles Pescadores. En 1885, comprenant l'importance stratégique de l’île, les Qing élèvent Taïwan au rang de Province et Liu Mingchuan en devient le premier gouverneur.

    En 1895, à la suite de la défaite face à l'empire du Japon dans la première guerre sino-japonaise, la Chine signe le traité de Shimonoseki, par lequel elle cède Taïwan ainsi que les îles Pescadores (îles Penghu) au Japon. Taïwan déclare alors son indépendance en mai 1895 sous le nom de république de Taïwan mais ne résiste que quelques mois, jusqu'en octobre 1895, à la prise de contrôle de l'île par le Japon. Taïwan fera ainsi partie pendant 50 ans de l’empire colonial japonais qui y pratique une politique d'assimilation. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les troupes japonaises se rendent à l'armée américaine (voir Capitulation du Japon), le 25 octobre 1945 (voir Jour de la Rétrocession), et sont alors contraintes de rendre Taïwan et les îles Pescadores à la république de Chine, tout en plaçant ces dernières sous tutelle des États-Unis, ce qui a été confirmé par le traité de San Francisco, signé en 1951 entre les États-Unis et le Japon[5].

    Régime de Tchang Kaï-chek à Taïwan
     
    Feu d'artifice sur la tour Taipei 101. En 2011, de grandes célébrations sont organisées à Taïwan pour fêter le 100e anniversaire de la fondation de la république de Chine.

    Les troupes du Parti nationaliste chinois (Kuomintang) de Tchang Kaï-chek arrivent à Taïwan en 1945, dès le retrait des troupes japonaises, et la république de Chine recommence à gouverner l’île. L’île a été globalement épargnée par les destructions. À leur arrivée, les soldats chinois s'en étonnent et décrivent un pays développé et presque intact. Rapidement toutefois, des pénuries alimentaires apparaissent et des épidémies de peste bubonique et de choléra se propagent[6].

    Très vite, le malaise s’installe entre les nouveaux venus et la population taïwanaise et le 28 février 1947 éclatent, sous le nom d'Incident 228, des émeutes et leur violente répression, provoquant la mort d'environ 30 000 Taïwanais, et la loi martiale est proclamée, c'est le début de la « Terreur blanche ». Après sa défaite face au Parti communiste chinois de Mao Zedong, Tchang Kaï-chek se replie à Taïwan en décembre 1949[7], avec près de deux millions de continentaux qui fuient le nouveau régime.

    Tchang Kaï-chek reprend la présidence à vie de manière officielle en mars 1950. Taïwan vivra alors pendant plusieurs décennies sous une dictature dirigée par le Kuomintang, avec l'appui des États-Unis, qui visait encore à cette époque la reconquête de la Chine continentale, Taipei n'étant considérée que comme capitale administrative provisoire en attendant le retour à Nankin[8],[9],[10].

    En 1971, à la suite d'une demande formulée par 17 de ses membres, puis du rejet par la république populaire de Chine d'une proposition des États-Unis de reconnaître les deux nations chinoises[11], l'ONU vote la résolution 2758, par laquelle la république de Chine perd son siège au profit de la république populaire de Chine, qui devient le seul représentant de la Chine à l’ONU.

    En 1978, Chiang Ching-kuo, fils de Tchang Kaï-chek mort trois ans plus tôt, devient le président de la république de Chine. Le régime, très autoritaire, s'assouplit peu à peu, comme en témoigne l'émergence d'un nouveau cinéma taïwanais (représenté par des cinéastes comme Hou Hsiao-hsien, Edward Yang et Tsai Ming-liang entre autres), qui aborde des questions historiques et d'identité de l'île. La parole devient plus libre, pour aboutir en 1987 à la levée de la loi martiale. En 1988, Lee Teng-hui lui succède et continue sa politique.

    Régime démocratique
     
    Résultat de l'élection présidentielle de 2020.

    Dans les années 1980 et 1990, Taïwan évolue vers la démocratie[12].

    Le premier parti d'opposition, le Parti démocrate progressiste (Minjindang) est créé en 1986. En 1996, Lee Teng-hui organise la première élection présidentielle au suffrage universel direct, qu'il remporte largement.

    En 2000, l'opposition de Chen Shui-bian et la coalition pan-verte gagnent les élections : Chen Shui-bian est le premier président du pays à ne pas appartenir au Kuomintang. Il entreprend la consolidation de l'identité taïwanaise.

    En 2004, il est réélu de justesse au cours d'une élection controversée et à la suite d'une tentative d'assassinat contre lui-même et la vice-présidente Annette Lu.

    Le 3 décembre 2005, le Kuomintang sort largement vainqueur des élections régionales.

    En mars 2008, Ma Ying-jeou, candidat du Kuomintang, est élu à la présidence de la République. Il est réélu le 14 janvier 2012 pour un second mandat, et le Kuomintang prend 64 des 113 sièges du parlement lors des législatives qui ont lieu simultanément[13].

    En janvier 2016, le parti démocrate progressiste remporte à la fois les élections présidentielles et législatives, ce qui ne s'était encore jamais produit. L'indépendantiste Tsai Ing-wen remporte l’élection présidentielle avec 56 % des voix contre 31 % pour Eric Chu, le candidat du parti jusqu’ici au pouvoir, le Kuomintang. Tsai Ing-wen devient par ailleurs la première femme présidente de Taïwan[14]. Le Parti démocrate progressiste (Minjindang) dont elle est issue remporte de son côté 68 des 113 sièges du Parlement, lui offrant ainsi une majorité parlementaire solide.

    Deux ans plus tard, lors des élections provinciales et municipales du 24 novembre 2018, le parti démocrate progressiste sort perdant du scrutin, ne conservant que six sièges municipaux sur 22, tandis que 15 sièges reviennent au Kuomintang[15].

    Le 11 janvier 2020, Tsai Ing-wen est néanmoins réélue avec 57,1 % des voix et un taux de participation record de 74,9 %[16] devant Han Kuo-yu, le candidat pro-Pékin. Avec 61 députés sur 113, son parti conserve la majorité au parlement malgré la perte de sept sièges.

    (en) Chuan-Chao Wang et al., « The Genomic Formation of Human Populations in East Asia », sur biorxiv.org, 25 mars 2020 (DOI 10.1101/2020.03.25.004606) (prépublication). Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées geo (en) Gerrit van der Wees, « Has Taiwan Always Been Part of China? », The Diplomat, 1er décembre 2020. (en) James W. Davidson, The Island of Formosa, 1903 (lire en ligne), p. 244. Arnaud de La Grange, « Chen Shui-Bian et le salut américain... », sur blog Le Figaro (consulté le 25 août 2019). « Taïwan : le massacre du 28 février ou la naissance d'une nation ? », sur asialyst.com, 9 mars 2017 (consulté le 25 août 2019). « 8 décembre 1949 - Tchang Kai-chek se réfugie », sur herodote.net (consulté le 29 juillet 2019). (en) Huang Tai-lin, « White Terror exhibit unveils part of the truth », Taipei Times, 20 mai 2005 (consulté le 29 septembre 2014). (en) Stanley D. Brunn, Jack F. Williams et Donald J. Zeigler, Cities of the world : world regional urban development, Rowman & Littlefield, 2003, p. 441. (en) Wimal Dissanayake, Colonialism and nationalism in Asian cinema, Indiana University Press, 1994, p. 56. (en) Year book of the United Nations 1971, Organisation des Nations unies (DOI 10.18356/6e898540-en, lire en ligne), « Chapter VIII: Questions related to Asia and the Far East », p. 126. « Polity IV Regime Trends: Taiwan, 1949-2013 », sur systemicpeace.org (consulté le 29 juillet 2019). « Ma Ying-jeou réélu à la présidence taïwanaise », sur contrepoints.org, 15 janvier 2012. Arnaud Vaulerin, « Tsai Ing-wen, première présidente élue à Taïwan », Libération, 16 janvier 2016. AFP, Reuters, « Le parti pro-indépendantiste au pouvoir à Taïwan battu lors des élections locales », sur France 24, 24 novembre 2018 (consulté le 9 mai 2019). « Taïwan : la présidente sortante remporte l’élection face à son rival pro Pékin », Le Monde, 12 janvier 2020.
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