Contexte de Haoussas

Les Haoussas sont un peuple du Sahel essentiellement établi au nord du Nigeria et dans le sud du Niger. Ils constituent une des ethnies les plus importantes d'Afrique par leur nombre. La région qu'ils habitent depuis des siècles porte le nom de pays Hausa (kasar hausa ou Hausaland en anglais). Ils parlent la langue haoussa qui appartient au groupe des langues tchadiques, un sous-groupe de la famille des langues afro-asiatiques, qui sert aussi de langue véhiculaire à d'autres populations. Agriculteurs et artisans, les Haoussas ont développé une civilisation urbaine fondée sur la commercialisation d'un artisanat du cuir, du fer, du tissage et des produits agricoles. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux vivent toujours dans des petits villages où ils pratiquent la culture vivrière, le commerce et élèvent du bétail. De commerçants ont émergé comme Aliko Dangoté issue de la communauté Haoussa du Nord Nigeria

Plus à propos Haoussas

Population, Area & Driving side
  • Population 40000000
Historique
  • Compte tenu de l'appartenance du haoussa à la famille afro-asiatique, qui compte aussi notamment l'arabe et le berbère, il semble qu'une population installée dans le massif de l'Aïr (dans le nord de l'actuel Niger) ait migré vers le sud en raison de la désertification et que sa langue ait été ensuite adopté par les autochtones, pourtant beaucoup plus nombreux[1].

    La ville de Kano est considérée comme le centre du commerce et de la culture du royaume Haoussa. En termes de relations culturelles avec les autres peuples d'Afrique de l'Ouest, les Haoussas sont culturellement et historiquement proches des Peuls, des Songhaïs, des Mandés et des Touaregs ainsi que d'autres groupes afro-asiatiques et nilo-sahariens, plus à l'est, au Tchad et au Soudan.

    Étroitement liée aux Kanouris du royaume du Kanem-Bornou (lac Tchad), l'aristocratie haoussa a adopté l'islam au XIe siècle. Au XIIe siècle, les Haoussas devenaient l'une des nations les plus puissantes d'Afrique sub-saharienne. Ils se montrèrent puissants et unis pour s'engager dans les conquêtes locales, le commerce et le trafic d'esclaves.

    Au XIVe siècle, les cités-États haoussa de Biram, Daura, Katsina, Zaria, Kano, Rano et Gobir existent déjà. Elles sont organisées selon le système de la sarauta, un modèle politique très structuré, avec la nomination d'un sarki à leur tête[1]. Cette civilisation est urbaine et aussi belliciste, car les conflits entre les cités sont nombreux[1].

    Ces cités jouissent d'une économie florissante, fondée sur le commerce, l'artisanat (fer et cuir) et aussi la culture des céréales[1].

    L'architecture haoussa est peut-être une des moins connues, mais est l'une des plus belles de l'époque médiévale. Beaucoup de leurs premières mosquées sont lumineuses et colorées et montrent souvent des gravures complexes ou des dessins symboliques élaborés sur les façades. Les Haoussas ont écrit plusieurs histoires dont la plus célèbre est la Chronique de Kano.

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    Compte tenu de l'appartenance du haoussa à la famille afro-asiatique, qui compte aussi notamment l'arabe et le berbère, il semble qu'une population installée dans le massif de l'Aïr (dans le nord de l'actuel Niger) ait migré vers le sud en raison de la désertification et que sa langue ait été ensuite adopté par les autochtones, pourtant beaucoup plus nombreux[1].

    La ville de Kano est considérée comme le centre du commerce et de la culture du royaume Haoussa. En termes de relations culturelles avec les autres peuples d'Afrique de l'Ouest, les Haoussas sont culturellement et historiquement proches des Peuls, des Songhaïs, des Mandés et des Touaregs ainsi que d'autres groupes afro-asiatiques et nilo-sahariens, plus à l'est, au Tchad et au Soudan.

    Étroitement liée aux Kanouris du royaume du Kanem-Bornou (lac Tchad), l'aristocratie haoussa a adopté l'islam au XIe siècle. Au XIIe siècle, les Haoussas devenaient l'une des nations les plus puissantes d'Afrique sub-saharienne. Ils se montrèrent puissants et unis pour s'engager dans les conquêtes locales, le commerce et le trafic d'esclaves.

    Au XIVe siècle, les cités-États haoussa de Biram, Daura, Katsina, Zaria, Kano, Rano et Gobir existent déjà. Elles sont organisées selon le système de la sarauta, un modèle politique très structuré, avec la nomination d'un sarki à leur tête[1]. Cette civilisation est urbaine et aussi belliciste, car les conflits entre les cités sont nombreux[1].

    Ces cités jouissent d'une économie florissante, fondée sur le commerce, l'artisanat (fer et cuir) et aussi la culture des céréales[1].

    L'architecture haoussa est peut-être une des moins connues, mais est l'une des plus belles de l'époque médiévale. Beaucoup de leurs premières mosquées sont lumineuses et colorées et montrent souvent des gravures complexes ou des dessins symboliques élaborés sur les façades. Les Haoussas ont écrit plusieurs histoires dont la plus célèbre est la Chronique de Kano.

    Au début du XIXe siècle, un mouvement de réforme islamique et de guerre sainte (jihad) animé par des lettrés coraniques peuls soutenus par une fraction de l'ethnie nomade peule présente sur les terres des Etats haoussa devait modifier très sensiblement la structure du monde haoussa et sa culture[2]. En 1810, les Peuls conquièrent les États haoussa sous l'impulsion d'Usman dan Fodio, qui devient calife et fonde l'empire de Sokoto. Par la suite, les sédentaires haoussa se sont de plus en plus convertis a l'islam réformé des vainqueurs, et réciproquement ceux-ci ne tardèrent pas à être absorbés dans la culture fortement assimilationniste des Haoussa[1].

    Les Français les incorporent dans les troupes coloniales sous le nom de tirailleurs haoussas (puis parmi les tirailleurs sénégalais).

    Dans le cadre du système de l'indirect rule, les Britanniques, lorsqu'ils conquerront la zone en 1903, s'appuieront sur les émir et les sultans du califat de Sokoto pour gouverner[1].

    Les Haoussas restent prééminents au Niger et au nord du Nigeria. Leur poids au Nigéria est très important car l'ensemble Haoussas-Peuls a dirigé la politique du pays depuis son indépendance. Ils restent l'une des civilisations les plus largement et historiquement enracinées en Afrique occidentale.

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