Anjar est une ville du Liban dans la plaine de la Bekaa, à peu près à mi-chemin sur la route de Beyrouth à Damas. Sa population est estimée à environ 5 500 habitants et elle est essentiellement d'origine arménienne.

Le site est actuellement identifié à Chalcis sub Libanum ou Chalcis de Cœlé-Syrie, mais sans preuve formelle. Majdel `Anjar à quelques kilomètres au sud-ouest d’`Anjar où se trouvent les ruines d’un temple romain et qui a été le site d’une bataille pour l’indépendance du Liban dans l’empire ottoman en 1618 est aussi un emplacement proposé pour le site de Chacis.

`Anjar fut l'exemple d'un centre de commerce à l'intérieur des terres : elle est située à l'intersection de deux routes importantes : celle menant de Beyrouth à Damas dans le sens Ouest-Est et la route Nord-Sud traversant toute la Bekaa et menant d'Homs vers Baalbek puis le sud du Liban.

L'Antiquité

Vers la fin du Ier siècle av. J.-C., à la faveur des désordres qui marquent la fin des Séleucides, les Arabes Ituréens occupent la Bekaa et le Nord du Liban et fondent un vaste royaume dont la capitale politique est Chalcis et la capitale religieuse Héliopolis-Baalbek. Ces Ituréens tentent d'étendre leur pouvoir sur tout le versant occidental du Liban.

Lorsque Pompée, vers 64/63, s'empare de la région, il réorganise l'administration de la région, un certain nombre de cités sont retirées de la principauté ituréenne.

La période ottomane

En 1618, les changements à la tête de l'empire Ottoman permettent le retour triomphal de Fakhr ad-Dîn alors en exil en Toscane. Il reconquiert progressivement ses territoires et reprend tout le Liban même au-delà des frontières de montagnes. En 1623, le vizir ottoman de Damas, Kara Mustafa Pacha attaque Fakhr ad-Dîn. L'affrontement a lieu à `Anjar et malgré des forces en quantité inférieure, Fakhr ad-Dîn l'emporte renforçant sa position au Liban. Il en profite pour étendre son pouvoir jusqu'à Gaza au sud et Alep au Nord. L'année suivante le Sultan Murad IV reconnaîtra son autorité sur ce territoire. Dix ans plus tard le même Murad IV fera arrêter et exécuter Fakhr ad-Dîn.

La communauté arménienne  Une église arménienne à Anjar

En 1939, les autorités françaises installent à Anjar des familles entières d’Arméniens originaires des montagnes du Musa Dagh, dans le sandjak d’Alexandrette, l’actuelle Iskenderun turque, que la France a cédée en 1938 à la Turquie en échange de sa neutralité dans la guerre qui couve en Europe.

Ayant déjà subi le génocide de 1915, les Arméniens sont évacués à Anjar. Une cité, dont les six quartiers portent les noms de villages du Musa Dagh, y est créée de toutes pièces. De ce camp de réfugiés, Anjar a évolué en une localité aux apparences cossues.

La ville est considérée comme la seconde ville arménienne du Liban.

L'histoire récente

De 1984 à 2005, Anjar est le Quartier Général des services de renseignements syriens au Liban. C'est aussi un centre illégal de tri et de détention, contrôlé par services secrets syriens.

À la suite de la découverte d'un charnier, la Syrie a été montrée du doigt. Une enquête a été réalisée et on a conclu que c'était un cimetière ottoman. Le corps le plus ancien date de 50 ans.

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