مدينة ثلاء
( Thula (Yémen) )
Thula, Thulâ, Thila ou al-Thula (en arabe : ثُلَاء) est une ville du Yémen dans le gouvernorat d'Amran.
Le plus ancien habitat connu, du nom d'Altaleh, remonte à la période du royaume préislamique d'Himyar ; des inscriptions en alphabet sudarabique sont encore visibles sur la falaise[1]. Des vestiges plus anciens, de l'époque du royaume de Saba, ont été trouvés sous les niveaux himyarites[2]. Selon la tradition locale elle doit son nom à un nommé T̲h̲ulā b. Lubāk̲h̲a b. Aḳyān b. Ḥimyar al-Aṣg̲h̲ar[3].
Au XVIe siècle, elle est plusieurs fois la résidence des imams zaïdites. En 1552, Mutahhar, fils de l’imam Yahyà Sharaf al-Dîn, révolté contre l'Empire ottoman, s'établit à Thula et résiste à une armée ottomane commandée par Özdemir Pacha. Le siège se conclut sur un accord par lequel Mutahhar se reconnaît vassal de la Porte ottomane ; il meurt à Thula en 1572. En 1598, les héritiers de Yahyà Sharaf al-Din, établis à Thula, se rallient à Qasim ben Muhammad, autre imam de la lignée zaïdite, qui a pris la tête d'une nouvelle révolte : la ville résiste à une attaque des Ottomans. Ceux-ci seront finalement chassés en 1635 de la province du Yémen qui devient un État indépendant sous la dynastie des Qasimides[4].
Pendant la guerre civile yéménite commencée en 2014, le gouvernorat d'Amran, relativement épargné, reçoit un grand nombre de civils venus d'autres provinces. Selon les statistiques des Nations unies, en janvier 2016, Thula héberge 1 980 personnes déplacées[5].
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