Shibuya (渋谷区, Shibuya-ku) est un des vingt-trois arrondissements spéciaux formant Tokyo, au Japon. L'arrondissement a été fondé en 1932.
En même temps qu'au nom de l'arrondissement, le nom « Shibuya » se rapporte à la gare et au quartier d'affaires autour de la gare. La gare de Shibuya est une des plus fréquentées dans la région de Tokyo, ce qui est particulièrement visible au niveau du Shibuya Crossing. L'arrondissement de Shibuya est connu comme un centre de la mode et c'est un quartier bien animé. Un symbole de ce quartier pour les jeunes est la tour 109, qui renferme une centaine de boutiques consacrées aux dernières tendances de la mode. D'autres quartiers importants composent l'arrondissement de Shibuya : Daikanyama, Ebisu, Harajuku, Hiroo, Sendagaya, Omotesandō et Yoyogi.
Des sites archéologiques établis sur le territoire de l'arrondissement de Shibuya montrent que des humains vivant durant la période Jōmon (13 000–400 ans av. J.-C.), occupaient les parties élevées du plateau de Musashino. Des kofun (monuments funéraires), des objets faits d'argile et des os humains ont été sortis de terre[1].
L'histoire de la région, durant les périodes Nara (710-794) et Heian, reste très peu connue. Le plateau de Musashino est alors une vaste étendue sauvage[1]. En 1092, un clan de samouraïs donne son nom à une fortification militaire et à un lieu de culte du shintō. Le château de Shibuya[l 1] a été détruit en 1524 par le clan Go-Hōjō. Au début du XXIe siècle, seul le sanctuaire Shibuya Hachiman[l 2], couramment appelé Konnō Hachiman-gū[l 3], a été préservé[2],[3],[4].
L'histoire de Shibuya commence à s'écrire au cours de l'époque de Kamakura (1185-1333), dans la province de Musashi, sous l'impulsion du clan Musashi[1]. Jusqu'à l'époque d'Edo (1603-1868), dans le fief du clan Go-Hōjō, des villages se développent, parmi lesquels Harajuku[l 4], Sendagaya[l 5], Hatagaya[l 6] et Shimoshibuya[l 7],[1]. Pendant le shogunat Tokugawa, ils prospèrent comme extension du domaine du pouvoir central qui siège à Edo[1]. Après la restauration de Meiji, le nouveau gouvernement installé à Tokyo remodèle l'organisation administrative du pays. Le district de Shibuya est officiellement créé, en 1869, dans la préfecture de Musashi[1]. En 1889, le village de Shibuya[l 8] est fondé. En 1904, il comprend 8 954 habitations et rassemble une population de 35 191 habitants[1].
Le 1er octobre 1932, le village de Shibuya devient l'un des 35 arrondissements de la ville de Tokyo ; il inclut la vallée du cours supérieur du fleuve Shibuya, le quartier résidentiel de Yoyogi et celui de Harajuku[1],[5]. L'année 1947, après la Seconde Guerre mondiale, Shibuya est maintenu parmi les 23 arrondissements spéciaux de la capitale japonaise[6]. À partir de 1955, des gratte-ciel sont construits. Shibuya s'établit comme un centre d'affaires, administratif et commercial, desservi par de nombreuses lignes de chemins de fer, la ligne Yamanote, notamment[1],[5].
La tenue des Jeux olympiques d'été de 1964 entraîne une accélération du développement urbain[1],[5]. Par la suite, les boutiques de mode se multiplient et l'arrondissement de Shibuya devient le lieu de rendez-vous favori de la jeunesse tokyoïte[1],[5]. En particulier, l'année 1979, est inauguré l'un des symboles de Shibuya : 109, un centre commercial de dix étages, dédié à l'habillement pour femmes jusqu'en 1996, puis ciblant les jeunes[7].
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