Parc national du Gros-Morne

Le parc national du Gros-Morne est un parc canadien, situé sur la côte occidentale de l'île de Terre-Neuve, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador à environ 700 km à l'ouest de Saint-Jean. Il est nommé d'après le Gros Morne, le second plus haut sommet de l'île.

D'une superficie de 1 805 km2, le parc est particulièrement réputé pour la richesse de sa géologie. Il possède une portion du fond océanique de l'ancien océan Iapetus et du manteau terrestre exposé, ce qui en fait un bon exemple de la tectonique des plaques. Il est aussi reconnu pour la beauté de ses vallées glaciaires, dont celle de l'étang Western Brook.

Habitée par diverses tribus depuis plus de 5 000 ans, la zone du parc fut aussi l'une des premières régions des Amériques fréquentées par les Européens, d'abord par les Vikings au XLire la suite

Le parc national du Gros-Morne est un parc canadien, situé sur la côte occidentale de l'île de Terre-Neuve, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador à environ 700 km à l'ouest de Saint-Jean. Il est nommé d'après le Gros Morne, le second plus haut sommet de l'île.

D'une superficie de 1 805 km2, le parc est particulièrement réputé pour la richesse de sa géologie. Il possède une portion du fond océanique de l'ancien océan Iapetus et du manteau terrestre exposé, ce qui en fait un bon exemple de la tectonique des plaques. Il est aussi reconnu pour la beauté de ses vallées glaciaires, dont celle de l'étang Western Brook.

Habitée par diverses tribus depuis plus de 5 000 ans, la zone du parc fut aussi l'une des premières régions des Amériques fréquentées par les Européens, d'abord par les Vikings au Xe siècle et ensuite par les pêcheurs basques, français et anglais. Longtemps disputée, la région Gros-Morne devint anglaise au début du XVIIIe siècle, mais les Français conservèrent des droits de pêche et de séchage du poisson. Elle fut finalement habitée, à partir du début du XIXe siècle, par une population pratiquant la pêche ainsi que l'exploitation forestière. Le parc a été créé en 1973 à la suite d'une entente fédérale-provinciale, qui fut officialisée le . Il fut reconnu comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987. Le parc est visité par environ 170 000 visiteurs par année et est administré par l'agence Parcs Canada.

Parc national du Gros-Morne *
Logo du patrimoine mondial  Patrimoine mondial de l'UNESCO
Pays Drapeau du Canada  Canada Type Naturel Critères (vii) (viii) Superficie 1 805 km2 Numéro
d’identification 419 Région Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 1987 (11e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
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Terre-Neuve est habitée depuis environ 5 000 ans. La première culture à s'y installer fut celle des Amérindiens de l'Archaïque maritime. Ceux-ci étaient spécialisés dans la chasse aux mammifères marins et la pêche. Un site très bien préservé de cette culture est d'ailleurs visible à Port au Choix, à 160 km au nord du parc[1]. Celle-ci fut ensuite remplacée par les paléo-esquimaux de la culture de Dorset qui occupèrent Terre-Neuve jusqu'à il y a 1 100 ans[2]. Les Amérindiens revinrent à Terre-Neuve, il y a environ 2 000 ans. Contrairement aux cultures amérindiennes précédentes, ces derniers étaient moins tournés vers la mer et avaient une économie plus diversifiée. Ce sont les ancêtres directs des Béothuks[3]. Il y a peu de sites relevant la présence amérindienne dans le parc même, n'ayant que deux sites datant d'il y a mille ans[4].

La côte française  Voilier sur la Bonne Baie, 1908. Le pic a Tenerife (dernier plan à gauche), nommé ainsi par James Cook.

Les premiers Européens à avoir probablement fréquenté la région sont les vikings. Le seul établissement connu, L'Anse aux Meadows, n'est qu'à quelques centaines de kilomètres au nord. Elle fut aussi fréquentée au XVIIe siècle par les baleiniers basques installés à Red Bay, de l'autre bord du détroit de Belle Isle, sur la côte sud du Labrador[5]. Jacques Cartier fut le premier européen à décrire la région en 1534. Un autre grand explorateur qui a parcouru la côte fut James Cook qui cartographia celle-ci lors de la guerre de Sept Ans[4].

Durant tout le XVIe siècle, la France et l'Angleterre se disputèrent la possession de Terre-Neuve. Elle fut finalement cédée à l'Angleterre lors des traités d'Utrecht en 1713, contre un lucratif droit de séchage de morue sur la côte nord-est de l'île. En 1783, la croissance de la population de Terre-Neuve eût pour conséquence le déplacement de la « côte française » sur la côte Ouest, qui était inhabitée. Des colons britanniques commencèrent à s'installer sur la côte comme squatteurs dans la région. Ceux-ci vécurent presque en autarcie, principalement de la pêche à la morue et au saumon[4].

En 1809, Joseph Bird, un marchand anglais, ouvrit un poste de traite de marchandises à Woody Point, ce qui permit aux habitants de la région d'échanger leurs fourrures et leurs poissons contre des denrées. Durant les années 1870, la pêche au hareng devint populaire dans la Bonne Baie car on l'utilisait comme appât pour la morue. Celle-ci ne dura qu'une dizaine d'années et fut remplacée par la pêche au homard. À la fin du XIXe siècle, il y avait 76 conserveries employant 1 400 personnes. La population de la côte Ouest commença à avoir un différend territorial avec la France, occasionnant des hostilités entre les pêcheurs français et terre-neuviens. En 1904, les droits de pêche et de séchage furent échangés contre des territoires en Afrique, la France ne conservant que Saint-Pierre-et-Miquelon[4].

Période moderne  L'épave du S.S. Ethie.

Le 11 décembre 1919, le caboteur à vapeur S.S. Ethie s'échoua sur la côte à quelques kilomètres au nord de Sally's Cove. Les 92 passagers et membres de l'équipage ont tous été sauvés mais le bateau fut totalement perdu. On peut d'ailleurs toujours voir les restes de l'épave[6].

Malgré le retrait des pêcheurs français, la pêche locale s'effondra quand même. À partir des années 1920, une scierie ouvrit à Lomond, un village maintenant abandonné, situé dans le parc et employant les anciens pêcheurs comme bûcherons. Terre-Neuve a rejoint le Canada en 1949 à la suite de deux référendums. Les programmes fédéraux suivant la confédération ont permis l'électrification de la région, ainsi que la réalisation de routes pour relier les villages et la construction d'écoles. La venue de nouvelles industries changea aussi l'économie de la région[4].

 Le village de Rocky Harbour.

En 1973, Terre-Neuve-et-Labrador transféra les terres du parc au fédéral, à la suite d'une entente fédérale-provinciale[7]. Cette entente permet aux résidents locaux de récolter le bois du parc pour leur usage domestique, de pratiquer la chasse au collet du lièvre d'Amérique et de se servir de huit aires de débarquement du poisson[8]. Bien que cette entente ait eu pour objectif la création d'un parc national, Parcs Canada décida de ne pas le créer tout de suite. En 1983, une modification à l'entente exclue les sites débarquement de poisson du futur parc[9]. En 1987, le site est reconnu comme site du patrimoine mondial par l'UNESCO. Il a été agréé principalement pour ses paysages d'une grande beauté visuelle ainsi que pour ses formations géologiques qui contribuent à la compréhension de la tectonique des plaques[10]. Le parc fut quant à lui créé officiellement le 1er octobre 2005 à la suite de la publication du règlement des dispositions sur la chasse au collet et la coupe du bois dans le parc[11].

« Traditions des autochtones de l'Archaïque maritime », sur Parcs Canada (consulté le 6 avril 2010) « Les Paléo-esquimaux du Dorset », sur Parcs Canada (consulté le 6 avril 2010) « Les autochtones d'une époque récente », sur Parcs Canada (consulté le 6 avril 2010) ↑ a b c d et e « Le patrimoine humain du parc national du Gros-Morne », sur Parcs Canada (consulté le 6 avril 2010) Parcs Canada, « Les Basques et la pêche à la baleine au XVIe siècle », sur Parcs Canada (consulté le 20 décembre 2010) « L'épave du S.S. Ethie », sur Parcs Canada (consulté le 27 avril 2010) Parcs Canada, op. cit., p. 2 Parcs Canada, op. cit., p. 7 Parcs Canada, op. cit., p. 44 « Parc national du Gros-Morne », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le 20 avril 2010) « Règlement abrogeant le Règlement sur le bois de la région du Gros-Morne », sur Gazette du Canada, 13 juillet 2005 (consulté le 20 avril 2010)
Photographies by:
Bigg(g)er - CC BY 3.0
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