Berliner Mauer

( Mur de Berlin )

Le mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer, /bɛʁˌliːnɐ ˈmaʊ̯ɐ/ ? Écouter [Fiche]), « mur de ...Lire la suite

Le mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer, /bɛʁˌliːnɐ ˈmaʊ̯ɐ/ ? Écouter [Fiche]), « mur de la honte » pour les Allemands de l'Ouest et officiellement appelé par le gouvernement est-allemand « mur de protection antifasciste » (Antifaschistischer Schutzwall), est érigé en plein Berlin dans la nuit du au par la République démocratique allemande (RDA), d'abord sous la forme de rideau de fils de fer barbelé, au cours du mois d'août et de septembre 1961, puis sous la forme d'un mur en béton et en briques, selon les emplacements, à compter d'octobre 1961. Il doit ainsi servir à mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA),. De façon systématique, le mur est installé en respectant le tracé des zones de Berlin défini par les Alliés et les Soviétiques à compter de juillet 1945 : le mur est parfois situé environ un mètre ou plusieurs mètres en deçà de la limite du secteur soviétique et n'empiète en aucun cas sur l'étendue de la trizone américaine, britannique et française de Berlin. Ainsi, la décision du gouvernement est-allemand d'élever une séparation entre Berlin-Est et Berlin-Ouest n'a pas pu être considérée, sur le plan du droit, comme un acte violant la légalité internationale, car ce gouvernement agissait sur la superficie de son territoire, où il pouvait donc faire ce qu'il désirait.

Le mur, composante de la frontière intérieure allemande, a séparé physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant plus de vingt-huit ans, et a constitué le symbole le plus marquant d'une Europe divisée par le rideau de fer. Plus qu'un simple mur, il s'agissait d'un dispositif militaire complexe comportant deux murs de 3,6 mètres de haut avec un chemin de ronde entourant intégralement le secteur ouest de la ville sur 155 km, et incluant 302 miradors et dispositifs d'alarme, 14 000 gardes, 600 chiens et des barbelés dressés vers le ciel. Un nombre indéterminé de personnes ont été victimes des tentatives de franchissement du mur. En effet, durant ces vingt-huit années, des gardes-frontières est-allemands et des soldats soviétiques n'hésitaient pas à tirer sur des fugitifs.

L'affaiblissement de l'Union soviétique, la perestroïka conduite par Mikhaïl Gorbatchev, et la détermination des Allemands de l'Est qui organisaient de grandes manifestations, ont provoqué le la chute du mur de Berlin, suscitant l'admiration incrédule du « Monde libre » et ouvrant la voie à la réunification allemande. Presque totalement détruit, le Mur laisse cependant dans l'organisation urbaine de la capitale allemande des cicatrices qui ne sont toujours pas effacées aujourd'hui. Le mur de Berlin, symbole du clivage idéologique et politique de la guerre froide, a inspiré de nombreux livres et films. Plusieurs musées lui sont consacrés.

Avant la construction du Mur (1945-1961)  Secteurs d'occupation de Berlin, tracé du Mur et points de passage (1989).

Après sa capitulation le 8 mai 1945, l'Allemagne est divisée en quatre zones d'occupation sous administrations soviétique, américaine, britannique et française, conformément à l'accord conclu à la conférence de Yalta. Berlin, la capitale du Troisième Reich, est d'abord totalement occupée en mai-juin 1945 par l'Armée rouge. Mais elle est également partagée en quatre secteurs, à compter de juillet 1945, lors de l'arrivée des premiers contingents des Alliés occidentaux. Les Soviétiques laissent alors aux Occidentaux les districts ouest de la ville (2 à la France, 3 aux Britanniques et 5 aux États-Unis) qui se retrouvent ainsi totalement enclavés dans leur zone d'occupation, le secteur restant étant placé sous contrôle soviétique - soit 10 districts - représentant à lui seul 409 km2, soit 45,6 % de la superficie de la ville[1]. La position et l'importance de Berlin en font un enjeu majeur de la guerre froide qui s'engage dès la fin des hostilités.

Événements en Allemagne

La coopération entre les quatre puissances occupantes de l'Allemagne prend fin en mars 1948 lorsque l'Union soviétique suspend sa participation au Conseil de contrôle allié et du commandement interallié le 19 mars 1948[2]. Les Soviétiques s'emploient dès lors à gêner les communications des Occidentaux avec Berlin-Ouest et l'Allemagne de l'Ouest, sans doute pour les forcer à abandonner l'ancienne capitale du Reich. Du 24 juin 1948 au 12 mai 1949, Staline instaure le blocus de Berlin. Tous les transits terrestres et fluviaux entre Berlin-Ouest et l'Allemagne de l'Ouest sont coupés. Cet événement constitue la première crise majeure entre l'Union soviétique et les Occidentaux. Grâce à un gigantesque pont aérien organisé sous l'égide des États-Unis, Berlin-Ouest survit au blocus[3].

L'année 1949 voit la création en mai de la République fédérale d'Allemagne (RFA) dans la trizone constituée par les zones française, britannique et américaine, suivie de près par celle de la République démocratique allemande (RDA) en octobre dans la zone sous occupation soviétique[2]. La création de deux États consolide la division politique de Berlin. On commence alors des deux côtés à sécuriser et à fermer la frontière entre les deux États. Des douaniers et du personnel policiers ou assimilés sont détachés à la surveillance frontalière et patrouillent entre la RDA et la RFA ; de solides clôtures seront plus tard érigées du côté est-allemand.

Légalement, Berlin garde le statut de ville démilitarisée (absence de soldats allemands et présence de forces locales policières) partagée en quatre secteurs, et indépendante des deux États que sont la RFA et RDA. En réalité, la portée pratique de cette indépendance est très limitée. En effet, le statut de Berlin-Ouest s'apparente à celui d'un Land, avec des représentants sans droit de vote au Bundestag, tandis que Berlin-Est devient, contrairement à son statut, capitale de la RDA. La ville reste cependant le seul endroit où les Allemands de l'Est comme de l'Ouest peuvent transiter, sans contrôles particuliers .

Le 27 novembre 1958, l'URSS tente un nouveau coup de force lors de l'« ultimatum de Khrouchtchev » proposant le départ des troupes occidentales dans les six mois pour faire de Berlin une « ville libre » démilitarisée. Les alliés occidentaux refusent[4]. Cet ultimatum marque le début de la crise de Berlin qui sera au cœur des relations Est-Ouest pendant quatre ans.

Causes de la construction du mur de Berlin

Depuis sa création en octobre 1949, la RDA subit un flot d'émigration croissant vers la RFA, particulièrement à Berlin. La frontière urbaine est difficilement contrôlable, contrairement aux zones rurales déjà très surveillées. Entre 2,6 et 3,6 millions d'Allemands — sur une population totale d'environ 16 millions d'habitants — fuient la RDA par Berlin entre 1949 et 1961, privant le pays d’une main-d'œuvre indispensable au moment de sa reconstruction et montrant à la face du monde leur faible adhésion au régime communiste[1],[a]. Émigrer ne pose pas de difficulté majeure, car, jusqu’en août 1961, il suffit de prendre le métro ou le chemin de fer berlinois pour passer d'est en ouest[5], ce que font quotidiennement des Berlinois pour aller travailler. Les Allemands appellent cette migration de la RDA communiste à la RFA capitaliste : « voter avec ses pieds ». Pendant les deux premières semaines d'août 1961, riches en rumeurs, plus de 47 000 citoyens est-allemands passent en Allemagne de l'Ouest via Berlin. De plus, Berlin-Ouest joue aussi le rôle de porte vers l'Ouest pour de nombreux Tchécoslovaques et Polonais. Comme l'émigration concerne particulièrement les jeunes actifs, elle pose un problème économique majeur pour le gouvernement est-allemand et menace l'existence même de la RDA.

En outre, environ 50 000 Berlinois sont des travailleurs frontaliers, travaillant à Berlin-Ouest, mais habitant à Berlin-Est ou dans sa banlieue où le coût de la vie et de l'immobilier est plus favorable. Le 4 août 1961, un décret oblige les travailleurs frontaliers à s'enregistrer comme tels et à payer leurs loyers en Deutsche Marks (monnaie de la RFA). Avant même la construction du Mur, la police de la RDA surveille intensivement aux points d'accès à Berlin-Ouest ceux qu'elle désigne comme « contrebandiers » ou « déserteurs de la République ».

Comme dans tous les pays communistes sous domination soviétique, une économie planifiée a été imposée à la RDA par Moscou. Le plan septennal (1959-1965) est un échec dès le début. La production industrielle augmente moins vite que prévu. En effet, les investissements sont insuffisants. La collectivisation des terres agricoles, contestée par la quasi-totalité des paysans de l'Allemagne de l'Est, entraîne une baisse de la production et une pénurie alimentaire. Les salaires augmentent plus vite que prévu à cause d'un manque de main-d'œuvre provoqué en grande partie par les fuites à l'Ouest. Un important trafic de devises et de marchandises, néfaste à l'économie est-allemande, passe par Berlin. La RDA se trouve en 1961 au bord de l’effondrement économique et social[2].

La construction du mur de Berlin  La construction du Mur, le 20 novembre 1961. Le 13 août 1961, la construction du mur de Berlin commence. Cette photo montre des hommes des « groupes de combat de la classe ouvrière » (Kampfgruppen der Arbeiterklasse), organisation paramilitaire est–allemande, sur le côté ouest de la porte de Brandebourg qui se tiennent exactement sur la ligne de démarcation.

Le programme de construction du Mur est un secret d'État du gouvernement est-allemand. Il commence dans la nuit du 12 au 13 août 1961 avec la pose de grillages et de barbelés autour de Berlin-Ouest[1]. L'opération a pour nom de code « Muraille de Chine »[6].

Son édification est effectuée par des maçons réquisitionnés, sous le contrôle et la surveillance de policiers et de soldats – en contradiction avec les assurances du président du Conseil d'État de la RDA, Walter Ulbricht, qui déclarait le 15 juin 1961 lors d'une conférence de presse internationale à Berlin-Est en réponse à une journaliste ouest-allemande[7] : « Si je comprends bien votre question, il y a des gens en Allemagne de l'Ouest qui souhaitent que nous mobilisions les ouvriers du bâtiment de la capitale de la RDA pour ériger un mur, c'est cela ? Je n'ai pas connaissance d'un tel projet ; car les maçons de la capitale sont principalement occupés à construire des logements et y consacrent toute leur force de travail. Personne n'a l'intention de construire un mur[b] ! »

 Après trois heures d'attente, une vieille dame passée au secteur ouest fait signe à ses connaissances restées à l'Est, 1961.

W. Ulbricht est ainsi le premier à employer le mot « mur », deux mois avant qu'il ne soit érigé.

Si les Alliés sont au courant d'un plan de « mesures drastiques » visant au verrouillage de Berlin-Ouest, ils se montrent cependant surpris par son calendrier et son ampleur. Comme leurs droits d'accès à Berlin-Ouest sont respectés, ils décident de ne pas intervenir militairement. Le BND (Services secrets de la RFA) avait lui aussi reçu début juillet des informations semblables. Après la rencontre entre Ulbricht et Nikita Khrouchtchev lors du sommet des pays membres du Pacte de Varsovie (3-5 août 1961), le BND note dans son rapport hebdomadaire du 9 août : « Les informations disponibles montrent que le régime de Pankow[c] s'efforce d'obtenir l'accord de Moscou pour l'entrée en vigueur de mesures rigoureuses de blocage ; en particulier le bouclage de la frontière de Berlin, avec interruption du trafic de métros et de tramways entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. (…) Il reste à voir si Ulbricht est capable de faire accepter de telles exigences par Moscou, et jusqu'où. »

La déclaration publique du sommet du Pacte de Varsovie propose de « contrecarrer à la frontière avec Berlin-Ouest les agissements nuisibles aux pays du camp socialiste et d'assurer autour de Berlin-Ouest une surveillance fiable et un contrôle efficace. »

Le 11 août 1961, la Chambre du peuple (« Volkskammer »), le parlement de la RDA, approuve la concertation avec Moscou et donne les pleins pouvoirs au conseil des ministres pour en assurer la réalisation. Ce dernier adopte le 12 août un décret dénonçant la politique d'agression impérialiste des Occidentaux à son encontre. Un contrôle très strict des frontières séparant Berlin-Ouest et Berlin-Est est instauré[8]. Il décide de l'emploi des forces armées pour occuper la frontière avec Berlin-Ouest et y ériger un barrage.

Le samedi 12 août, le BND reçoit l'information qu'« une conférence a eu lieu à Berlin-Est au centre de décision du Parti communiste est-allemand (SED) en présence de hauts responsables du parti. On a pu y apprendre que (…) la situation d'émigration croissante de fugitifs rend nécessaire le bouclage du secteur d'occupation soviétique et de Berlin-Ouest dans les jours prochains — sans plus de précisions — et non dans deux semaines comme il était prévu initialement ».

Dans la nuit du 12 au 13 août, 14 500 membres des forces est-allemandes (VOPO - " policiers populaires " et miliciens ouvriers armés ) bloquent les rues et les voies ferrées menant à Berlin-Ouest. Des troupes soviétiques se tiennent prêtes à intervenir. Tous les moyens de transport entre les deux parties de la ville sont interrompus. En septembre 1961, des métros et des S-Bahn (réseau ferré de banlieue) de Berlin-Ouest continueront à circuler sous Berlin-Est sans cependant s'y arrêter, les stations desservant le secteur oriental (qu'on appellera désormais les « stations fantômes ») ayant été fermées.

Erich Honecker, en tant que secrétaire du comité central du SED pour les questions de sécurité, assure la responsabilité politique de la planification et de la réalisation de la construction du Mur pour le parti, qu'il présente comme un « mur de protection antifasciste »[1]. Les pays membres du pacte de Varsovie publient, le même jour, une déclaration pour soutenir le bouclage de la frontière entre les deux Berlin[9]. Jusqu'en septembre 1961, la frontière reste « franchissable » et parmi les seules forces de surveillance, 85 hommes passent à l'Ouest — imités en cela par 400 civils, dont 216 réussissent. Les images du jeune militaire est-allemand Conrad Schumann enjambant le 15 août 1961 les barbelés, ainsi que de fugitifs descendant par une corde en draps de lit ou sautant par les fenêtres des immeubles situés à la frontière marquent les esprits.

 Mur de Berlin en juillet 1980 (Est à gauche).

La construction du Mur autour des trois secteurs de l'Ouest consiste tout d'abord en un rideau de fils de fer barbelés. Les pavés des axes de circulation entre les deux moitiés de la ville sont retournés afin d’interrompre immédiatement le trafic[10]. Dans les semaines suivantes, il est complété par un mur de béton et de briques, puis muni de divers dispositifs de sécurité. Ce mur sépare physiquement la cité et entoure complètement la partie ouest de Berlin qui devient une enclave au milieu des pays de l'Est.

Les conséquences du mur de Berlin sur ses habitants

Lors de sa construction en 1961, le mur de Berlin a eu nombreuses conséquences sur ses habitants, dont la séparation des familles, des amis et des amants[11]. Puisque le mur est construit en une nuit et de façon inattendue, les Allemands ne peuvent se déplacer afin de retrouver leurs proches. Avant la construction du mur, les Berlinois et Berlinoises pouvaient traverser la frontière pour aller rejoindre leur famille, faire des achats ou même aller travailler. Plus de 12000 Berlinois de l’Ouest allaient travailler à l’Est et plus de 53 000 d'entre eux allaient travailler à l’Ouest[12].

 Mur de Berlin, mars 1967

Le mur de Berlin a également contribué à la consolidation du régime de la République Démocratique de l'Allemagne. Cela a eu pour effet de durcir la répression politique en Allemagne de l'Est. Les opposants au régime sont emprisonnés et les services spécialisés de répression tel que la STASI (Sécurité d'Etat) espionnent sa propre population et les potentiels dissidents.

Malgré la résilience de la population est-allemande qui voit son mode de vie transformé, les conséquences de la construction du mur se vivent au quotidien[13]. Il faudra attendre la réunification de l'Allemagne pour que la population soit libérée du mur de la honte et de la répression politique[14].

Les réactions à l'Ouest  Détails du Mur, 1989.

Le chancelier fédéral Adenauer appelle le jour même la population de l'Ouest au calme et à la raison, évoquant sans plus de précisions les réactions qu'il s'apprête à prendre avec les Alliés. Il attend deux semaines après la construction du Mur avant de se rendre à Berlin-Ouest. Seul le maire de Berlin-Ouest Willy Brandt émet une protestation énergique, mais impuissante, contre l'emmurement de Berlin et sa coupure définitive en deux. Sa déclaration est sans ambiguïté : « Sous le regard de la communauté mondiale des peuples, Berlin accuse les séparateurs de la ville, qui oppressent Berlin-Est et menacent Berlin-Ouest, de crime contre le droit international et contre l’humanité (...)[10] ». Le 16 août 1961, une manifestation de 300 000 personnes entoure Willy Brandt pour protester devant la mairie de Schöneberg, siège du gouvernement de Berlin-Ouest.

Les Länder de la RFA fondent la même année à Salzgitter un centre de documentation judiciaire sur les violations des droits de l'homme perpétrées par la RDA, pour marquer symboliquement leur opposition à ce régime.

La réaction des Alliés tarde : il faut attendre vingt heures avant que les colonnes militaires ne se présentent à la frontière. Le 15 août 1961, les commandants des secteurs occidentaux de Berlin adressent à leur homologue soviétique une note de protestation contre l'édification du Mur[15]. Des rumeurs incessantes circulent, selon lesquelles Moscou aurait assuré les Alliés de ne pas empiéter sur leurs droits à Berlin-Ouest. Le blocus de Berlin a effectivement montré aux yeux des Alliés que le statut de la ville était constamment menacé. La construction du Mur représente ainsi une confirmation matérielle du statu quo : l'Union soviétique abandonne son exigence d'un Berlin-Ouest « libre » déserté par les troupes alliées, tel qu'il avait encore été formulé en 1958 dans l'ultimatum de Khrouchtchev.

 Kennedy et Adenauer le long du mur de Berlin, le 26 juin 1963.

Les réactions internationales sont ambiguës. Dès le 13 août, Dean Rusk, secrétaire d'État américain, condamne la restriction de la liberté de déplacement des Berlinois[16]. Les Alliés considèrent que l'URSS est à l'initiative de la construction du Mur entre sa zone d'occupation et celle des Alliés comme l'indiquent les notes de protestation envoyées au gouvernement soviétique par les ambassadeurs américain et français[17]. Cependant, Kennedy qualifie la construction du Mur de « solution peu élégante, mais mille fois préférable à la guerre », il déclara néanmoins que c'est « une défaite du système communiste »[18]. Le premier ministre britannique MacMillan n'y voit « rien d'illégal ». En effet, la mesure touche d'abord les Allemands de l'Est et ne remet pas en question l'équilibre géopolitique de l'Allemagne. Après une lettre que Willy Brandt lui a fait parvenir le 16 août[19], Kennedy affiche un soutien symbolique[20],[21] à la ville libre de Berlin-Ouest en y envoyant une unité supplémentaire de 1 500 soldats et fait reprendre du service au général Lucius D. Clay. Le 19 août 1961, Clay et le vice-président américain Lyndon B. Johnson se rendent à Berlin.

Dans l'ensemble, excepté Willy Brandt, les réactions sont modérées. Plusieurs historiens remarquent que l'Occident ne prendra pas le risque d'une guerre ouverte, et d'une potentielle rupture de l'équilibre de la terreur, pour Berlin[18],[22].


 M48 Patton de la Berlin Brigade américaine en face à face avec des T-55 du Groupement des forces armées soviétiques en Allemagne le 27 octobre 1961, durant la crise de Berlin.

Le 27 octobre, on en vient à une confrontation visible et directe entre troupes américaines et soviétiques à Checkpoint Charlie. Des gardes-frontières de RDA exigent de contrôler des membres des forces alliées occidentales voulant se rendre en secteur soviétique. Cette exigence est contraire au droit de libre circulation dont bénéficient tous les membres des forces d’occupation. Pendant trois jours[10], dix chars américains et dix chars soviétiques se postent de chaque côté, à proximité immédiate de Checkpoint Charlie. Les blindés se retirent finalement, aucune des deux parties ne voulant déclencher une escalade qui aurait risqué de se terminer en guerre nucléaire. La libre circulation - pour les Occidentaux et pour les étrangers- par le poste-frontière Checkpoint Charlie est rétablie. Paradoxalement, cette situation explosive, aussi bien à Berlin que dans le reste de l'Europe, va déboucher sur la plus longue période de paix qu'ait connue l'Europe occidentale[23].

Un pays, deux États  Tracé du Mur sur une image satellite (ligne jaune).

Les ressortissants de Berlin-Ouest ne pouvaient déjà plus entrer librement en RDA depuis le 1er juin 1952. L'encerclement est rendu plus efficace par la diminution des points de passage : 69 points de passage sur les 81 existants sont fermés dès le 13 août. La porte de Brandebourg est fermée le 14 août et quatre autres le 23 août. Fin 1961, il ne reste plus que sept points de passage entre l'Est et l'Ouest de Berlin. La Potsdamer Platz est coupée en deux. Le centre historique de la ville devient progressivement un grand vide sur la carte, composé du no man’s land entre les murs de séparation à l’Est et d’un terrain vague à l’Ouest[24]. Les conséquences économiques et sociales sont immédiates : 63 000 Berlinois de l'Est perdent leur emploi à l'Ouest et 10 000 de l'Ouest perdent leur emploi à Berlin-Est[1].

Le mur de Berlin est devenu dès sa construction le symbole de la guerre froide et de la séparation du monde en deux camps. Le 26 juin 1963, John Kennedy prononce à Berlin un discours historique. Il déclare « Ich bin ein Berliner » (« Je suis un Berlinois »), marquant la solidarité du monde libre pour les Berlinois[25]. De plus, la construction du Mur donne une image très négative des pays communistes et prouve de manière symbolique leur échec économique face au bloc occidental. « Le bloc soviétique s’apparente désormais à une vaste prison dans laquelle les dirigeants sont obligés d’enfermer des citoyens qui n’ont qu’une idée : fuir ! Le Mur est un aveu d’échec et une humiliation pour toute l’Europe orientale »[26]. Le Mur sape l'image du monde communiste.

Le 17 décembre 1963, après de longues négociations, le premier accord sur le règlement des visites de Berlinois de l'Ouest chez leurs parents de l'Est de la ville est signé. Il permet à 1,2 million de Berlinois de rendre visite à leurs parents dans la partie orientale de la ville mais seulement du 19 décembre 1963 au 5 janvier 1964. D'autres arrangements suivent en 1964, 1965 et 1966[10]. De façon officieuse, la RFA procède à partir de 1962 au rachat de prisonniers politiques est-allemands libérés contre des devises occidentales, pratique confidentielle qui concernera toutefois plus de 30 000 personnes jusqu'en 1989[27]. Après l'accord quadripartite de 1971, le nombre des points de passage entre l'Est et l'Ouest est porté à dix. À partir du début des années 1970, la politique suivie par Willy Brandt et Erich Honecker de rapprochement entre la RDA et la RFA (Ostpolitik) rend la frontière entre les deux pays un peu plus perméable. La RDA simplifie les autorisations de voyage hors de la RDA, en particulier pour les « improductifs » comme les retraités, les malades et autorise les visites de courte durée d'Allemands de l'Ouest dans les régions frontalières. Comme prix d'une plus grande liberté de circulation, la RDA exige la reconnaissance de son statut d'État souverain ainsi que l'extradition de ses citoyens ayant fui vers la RFA. Ces exigences se heurtent à la loi fondamentale de la RFA qui les rejette donc catégoriquement. Pour beaucoup d’Allemands, l’édification du Mur est, de fait, un déchirement et une humiliation qui accentuent les ressentiments de la partition. Une conséquence inattendue de la construction du Mur est de faire renaître dans le cœur des Allemands l’idée de la réunification[26].

Les deux parties de la ville connaissent des évolutions différentes. Berlin-Est, capitale de la RDA, se dote de bâtiments prestigieux autour de l'Alexanderplatz et de la Marx-Engels-Platz. Le centre (Mitte) de Berlin qui se trouve du côté est perd son animation. En effet, l'entretien des bâtiments laisse à désirer, surtout les magnifiques bâtiments situés sur l'île des musées, en particulier l'important musée de Pergame[1]. Poursuivant le développement d'une économie socialiste, le régime inaugure en 1967, dans la zone industrielle d'Oberschöneweide, le premier combinat industriel de la RDA, le Kombinat VEB Kabelwerke Oberspree (KWO) dans la câblerie. En 1970, débute la construction d'immeubles de onze à vingt-cinq étages dans la Leipziger Straße qui défigurent l'espace urbain[10]. La propagande de la RDA désigne le Mur ainsi que toutes les défenses frontalières avec la RFA comme un « mur de protection antifasciste » protégeant la RDA contre l'« émigration, le noyautage, l'espionnage, le sabotage, la contrebande et l'agression en provenance de l'Ouest ». En réalité, les systèmes de défense de la RDA se dressent principalement contre ses propres citoyens.

Berlin-Ouest devient vite la vitrine de l’Occident. La reconstruction est bien plus rapide qu’à l’Est. La Potsdamer Platz reste un lieu de souvenir. Une plate-forme panoramique permet de regarder par-dessus le Mur. Elle attire les visiteurs au cours des années 1970 et 1980[24]. La partition fragilise cependant l'économie du secteur ouest. En effet, les industriels doivent exporter leur production en dehors de la RDA. De plus, pour éviter l'espionnage industriel, les industries de pointe s'implantent rarement à Berlin-Ouest[28]. La partie ouest se singularise à partir de 1967 par son mouvement étudiant, point de mire de l'opinion publique. En effet, la ville est traditionnellement une ville universitaire. La vie culturelle y est très développée.

 Tags sur le mur de Berlin en juillet 1980.

Le 12 juin 1987, à l'occasion des festivités commémorant les 750 ans de la ville, le président américain Ronald Reagan prononce devant la porte de Brandebourg un discours resté dans les mémoires sous le nom de Tear down this wall!. Il s'agit d'un défi lancé à Gorbatchev, lequel est apostrophé à plusieurs reprises dans le discours[29].

La chute du Mur  Manifestations le 4 novembre 1989 à Berlin-Est. Le 1er décembre 1989 à la porte de Brandebourg, Berlin.

En 1989, la situation géopolitique change. Au printemps, la Hongrie ouvre son « rideau de fer ». En août, Tadeusz Mazowiecki, membre de Solidarność, devient premier ministre de Pologne. Certains observateurs pensent qu'une contagion de liberté va gagner aussi les Allemands[30]. À la fin de l'été, les Allemands de l'Est se mettent à quitter le pays par centaines, puis par milliers, sous prétexte de vacances en Hongrie, où les frontières sont ouvertes. En trois semaines, 25 000 citoyens de la RDA rejoignent la RFA par la Hongrie et l'Autriche. Des tentes et des sanitaires sont installées dans le parc de l'ambassade de la RFA à Prague où se pressent des réfugiés est-allemands, mais fin septembre les conditions d'accueil des quelque 4 000 réfugiés sont précaires. Dans la nuit du 30 septembre, Hans-Dietrich Genscher vient à Prague leur dire qu'un accord a été conclu avec la RDA pour qu'ils puissent légalement émigrer en RFA. Le 1er octobre 1989, un premier train spécial part pour l'Allemagne de l'Ouest, via le territoire de l'Allemagne de l'Est. L'exode continue tout au long du mois d'octobre[31],[32].

En RDA, la contestation enfle. Les églises protestantes, comme celle de Saint Nikolai à Leipzig, accueillent les prières pour la paix. Elles sont le germe des manifestations du lundi à partir de septembre[33]. 200 000 manifestants défilent dans les rues de Leipzig le 16 octobre 1989. Mikhaïl Gorbatchev, venu à Berlin-Est célébrer le quarantième anniversaire de la naissance de la RDA, indique à ses dirigeants que le recours à la répression armée est à exclure[34]. Malgré une tentative de reprise en main par des rénovateurs du Parti communiste, les manifestations continuent. Sur l'Alexanderplatz à Berlin-Est, 250 000 à 500 000 personnes manifestent en appelant à la liberté d'expression, à une presse libre et à la liberté de réunion. La police est-allemande (Volkspolizei) n'intervient pas mais des unités de l'armée (Nationale Volksarmee) sont positionnées près de la porte de Brandebourg pour empêcher toute tentative de franchissement du Mur. D'importantes manifestations ont aussi lieu dans une quarantaine de villes de la RDA[35].

Le 9 novembre, une conférence de presse est tenue par Günter Schabowski, secrétaire du Comité central chargé des médias en RDA, membre du bureau politique du SED, retransmise en direct par la télévision du centre de presse de Berlin-Est, à une heure de grande écoute. À 18 h 57, vers la fin de la conférence, en réponse à la question d'un journaliste italien[36], Schabowski lit de manière plutôt détachée une décision du conseil des ministres sur une nouvelle réglementation des voyages, dont il s'avère plus tard qu'elle n'était pas encore définitivement approuvée, ou, selon d'autres sources, ne devait être communiquée à la presse qu'à partir de 4 h le lendemain matin, le temps d'informer les organismes concernés :

«  Présents sur le podium à côté de Schabowski : les membres du comité central du SED : Helga Labs, Gerhard Beil et Manfred Banaschak.
Schabowski lit un projet de décision du conseil des ministres qu'on a placé devant lui : « Les voyages privés vers l'étranger peuvent être autorisés sans présentation de justificatifs — motif du voyage ou lien de famille. Les autorisations seront délivrées sans retard. Une circulaire en ce sens va être bientôt diffusée. Les départements de la police populaire responsables des visas et de l'enregistrement du domicile sont mandatés pour accorder sans délai des autorisations permanentes de voyage, sans que les conditions actuellement en vigueur n'aient à être remplies. Les voyages y compris à durée permanente peuvent se faire à tout poste-frontière avec la RFA. »

Question d'un journaliste : « Quand ceci entre-t-il en vigueur ? »

Schabowski, feuilletant ses notes : « Autant que je sache — immédiatement. »[37]  »

 Mur en partie détruit près de la porte de Brandebourg, un soldat surveille ce qu'il en reste, novembre 1989.

Après les annonces des radios et télévisions de la RFA et de Berlin-Ouest, intitulées « Le Mur est ouvert ! », plusieurs milliers de Berlinois de l'Est se pressent aux points de passage et exigent de passer[38]. À ce moment, ni les troupes frontalières, ni même les fonctionnaires du ministère chargé de la Sécurité d'État responsables du contrôle des visas n'avaient été informés. Sans ordre concret ni consigne, mais sous la pression de la foule, le point de passage de la Bornholmer Straße, sous la responsabilité du lieutenant-colonel Harald Jäger, est ouvert peu après 23 h, suivi d'autres points de passage tant à Berlin qu'à la frontière avec la RFA. Beaucoup assistent en direct à la télévision à cette nuit du 9 novembre et se mettent en chemin. C'est ainsi que le mur « tombe » dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, après plus de 28 ans d'existence. Cet événement a été appelé dans l'histoire de l'Allemagne die Wende (« le tournant »). Dès l'annonce de la nouvelle de l'ouverture du Mur, le Bundestag interrompt sa séance à Bonn et les députés entonnent spontanément l'hymne national allemand[39].

Cependant la véritable ruée a lieu le lendemain matin, beaucoup s'étant couchés trop tôt cette nuit-là pour assister à l'ouverture de la frontière. Ce jour-là, d'immenses colonnes de ressortissants est-allemands et de voitures se dirigent vers Berlin-Ouest. Les citoyens de la RDA sont accueillis à bras ouverts par la population de Berlin-Ouest. Un concert de klaxons résonne dans Berlin et des inconnus tombent dans les bras les uns des autres. Dans l'euphorie de cette nuit, de nombreux Berlinois de l'Ouest escaladent le Mur et se massent près de la porte de Brandebourg accessible à tous, alors que l'on ne pouvait l'atteindre auparavant. Une impressionnante marée humaine sonne ainsi le glas de la Guerre froide.

Présent à Berlin, le violoncelliste virtuose Mstislav Rostropovitch, qui avait dû s'exiler à l'Ouest pour ses prises de position en URSS, vient encourager les démolisseurs (surnommés en allemand Mauerspechte, en français les « piverts du mur ») en jouant du violoncelle au pied du Mur le 11 novembre. Cet événement, largement médiatisé, deviendra célèbre et sera l'un des symboles de la chute du bloc de l'Est.

Le 9 novembre est un temps évoqué pour devenir la nouvelle fête nationale de l'Allemagne, d'autant qu'elle célèbre également la proclamation de la République de Weimar en 1918, dans le cadre de la révolution allemande. Toutefois, c'est aussi la date anniversaire du putsch de la Brasserie mené par Hitler à Munich en 1923, ainsi que celle de la nuit de Cristal, le pogrom antijuif commis par les nazis en 1938. Le 3 octobre, jour de la réunification des deux Allemagne, lui est donc finalement préféré.

Réactions à la chute du mur de Berlin  Jongleur sur le mur de Berlin, 16 novembre 1989.

Le partage de l'Europe en deux blocs était devenu un fait établi. Aussi, l'ouverture du Mur et la chute des régimes communistes d'Europe centrale qui s'ensuivit ont stupéfié le monde occidental. Peu de spécialistes avaient compris les mouvements de fond qui laminaient les régimes communistes[40]. Seuls certains observateurs pensaient qu'une contagion de la liberté, après les changements en Pologne et en Hongrie, allait gagner aussi les Allemands[30].

Le délitement du régime est-allemand est tel que très vite, pour le chancelier Helmut Kohl, la seule solution qui s'impose, est la réunification, c'est-à-dire l'absorption de la RDA par la RFA. Dès le 28 novembre, il présente un plan en dix points pour réunifier les deux Allemagne. Soucieux de stopper le flot migratoire de la RDA vers la RFA, de ne pas laisser le temps aux vainqueurs de 1945 de demander des conditions trop strictes, il veut mener l'affaire le plus vite possible[41]. La paix qui n'avait jamais été signée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale l’est le 12 septembre 1990 à Moscou. Le traité de Moscou rend à l'Allemagne sa pleine souveraineté[42]. La chute du mur de Berlin a donc abouti, presque un an plus tard, à la réunification des deux Allemagne (RFA et RDA) le 3 octobre 1990. Le 3 octobre est aujourd'hui la fête nationale allemande (Tag der Deutschen Einheit, « jour de l'unité allemande »).

 Graffiti d'une Trabant passant le mur de Berlin.

Les télévisions du monde entier relaient l'événement extraordinaire qu'est l'ouverture du Mur. Elles le décrivent comme un symbole de paix, de retour à la liberté et de communion du peuple allemand. Les diplomates des différents pays, eux, évaluent les conséquences de la chute du Mur. Les diplomates et responsables politiques français pensent que l'URSS ne laissera pas la RDA s'unir à la RFA. Ainsi, François Mitterrand, effectuant une visite officielle en RDA, du 20 au 22 décembre 1989, déclara même au cours d'un dîner officiel : « République démocratique d'Allemagne et France, nous avons encore beaucoup à faire ensemble »[43]. Les dirigeants ouest-allemands sont surpris et déçus de l'attitude de la France. La réaction américaine est totalement différente. L'ambassadeur américain à Bonn, Vernon Walters, comprend immédiatement que la chute du Mur ne peut avoir pour conséquence que la réunification. Il parvient à convaincre George Bush que l'intérêt des États-Unis est d'accompagner le mouvement pour obtenir des conditions qui leur conviennent plutôt que de s'opposer à la réunification allemande[44]. Helmut Kohl a mené une politique de rapprochement avec l'URSS de Gorbatchev depuis 1988. Le premier secrétaire du parti communiste soviétique prône un rapprochement entre les deux Allemagne, mais il ne songe pas à une réunification. Aussi l'ouverture du mur de Berlin provoque-t-elle son mécontentement. Moyennant quelques concessions à l’URSS et un crédit de cinq milliards de marks, Helmut Kohl arrive à ses fins[26].

La seconde conséquence de l'ouverture du Mur est la désagrégation de l’empire soviétique. À Prague, la révolution de Velours (17-18 novembre 1989) met fin au communisme. Au même moment, en Bulgarie, le président Todor Jivkov doit accepter son remplacement par un communiste plus ouvert, Petar Mladenov. En Roumanie, Nicolae Ceaușescu est éliminé violemment lors de la révolution de 1989. En Union soviétique, les États baltes proclament leur indépendance à compter de mars 1990 provoquant ainsi les premières brèches qui allaient remettre en cause l'unité et l'existence même du plus vaste État du monde qu'était alors l'URSS, qui disparaît à son tour dix-huit mois plus tard, le 26 décembre 1991. La destruction du Mur signifie la fin d'une Europe coupée en deux[26].

Conséquences à plus long terme

À la suite de la chute du mur de Berlin, plusieurs pays anciennement communistes d'Europe de l'Est ont adhéré à l'Union européenne (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Slovénie et Estonie en 2004, Roumanie et Bulgarie en 2007, Croatie en 2013), certains même ont adhéré à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).

↑ a b c d e et f Gérard-François Dumont (université de Paris-Sorbonne), « Le mur de Berlin dans l'Histoire », sur herodote.net (consulté le 21 août 2007). ↑ a b et c Rita Thalmann, article Histoire de l'Allemagne, la République démocratique allemande, Encyclopædia Universalis, DVD, 2007. André Fontaine, article « Guerre froide », Encyclopædia Universalis, DVD, 2007. Le Gloannec, p. 47 et suivantes. Jean-François Soulet, La « question allemande » et la désintégration de l'empire soviétique est-européen, les Cahiers d'histoire immédiate, no 15, p. 259-274. « Le mur de la guerre froide », sur Les Echos, 21 juin 2001. Interview menée par Annamarie Doherr, correspondante à Berlin pour le Frankfurter Rundschau, 15 juin 1961. Original disponible sur le site (de) Chronik der Mauer. Décret de l'Allemagne de l'Est relatif à Berlin (12 août 1961). Déclaration des pays membres du Pacte de Varsovie (13 août 1961). ↑ a b c d et e « La construction du Mur »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur berlin.de (consulté le 21 août 2001). « Comment vivait-on à Berlin, avec le mur ? », sur 1jour1actu.com, 8 novembre 2019 (consulté le 26 avril 2022). Thomas Flemming, Hagen Koch et Monique Engel-Toureille, Le mur de Berlin une frontière coupe la ville en deux ; [avec carte du tracé du mur], 2001 (ISBN 978-3-930863-95-2 et 3-930863-95-2, OCLC 76272351, lire en ligne) Frederic V Grunfeld, Les Grandes Cités : Berlin, Amsterdam, Édition Time-Life, 1er décembre 1977, 200 p. (ISBN 978-0705404921) Olivier Compagnon, « Chute du mur de Berlin » Accès libre , sur Encyclopédie Universalis, 2022 (consulté le 26 avril 2022). Note de protestation des commandants des secteurs occidentaux de Berlin (15 août 1961). Déclaration de Dean Rusk (13 août 1961). Note des États-Unis à l'Union soviétique et Note du gouvernement français à l'Union soviétique, 17 août 1961, protestant contre la fermeture de la frontière du secteur soviétique de Berlin. ↑ a et b Patrick Rotman, Un mur à Berlin Frederick Taylor, Le Mur de Berlin 1961-1989, p. 313. Frederick Taylor, Le Mur de Berlin 1961-1989, p. 320 et p. 338. Michel Meyer, Histoire secrète de la chute du mur de Berlin, Éditions Odile Jacob, 2009 (ISBN 9782738150516), p. 81-82 Stéphane Courtois, Communisme et totalitarisme. Conférence-débat à l'Institut d'histoire sociale le 22 octobre 2009. Pascal Boniface, La planète en état de guerre. ↑ a et b « Potsdamer Platz et Leipziger Platz »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur berlin.de (consulté le 21 août 2007). Discours de John F. Kennedy sur la Rudolph Wilde Platz. ↑ a b c et d Jean-François Soulet, La "question allemande" et la désintégration de l'empire soviétique est-européen, Cahiers d'histoire immédiate, no 15, 1999, p. 259-274. (de) Isabel Fannrich-Lautenschläger, « Der hohe Preis der Freiheit », sur Deutschlandfunk, 20 mars 2014. Henri Ménudier, article Berlin, Encyclopædia Universalis, DVD, 2007. Texte complet du discours et Vidéo du discours. ↑ a et b C'est le cas du général Vernon Walters, ambassadeur des États-Unis en République fédérale d'Allemagne de 1989 à 1991. Il raconte ses souvenirs sur la période sur le site Diploweb. « Il y a 20 ans, l'ambassade de la RFA à Prague envahie par des réfugiés est-allemands », sur Radio Prague International, 30 septembre 2009 (consulté le 26 septembre 2019). « Réfugiés de la RDA devant l'ambassade de RFA à Prague (30 septembre 1989) », sur Cvce.eu, 2019 (consulté le 26 septembre 2019). 29e Conférence de la Société internationale de sociologie des religions, juillet 2007 à Leipzig, Allemagne. Philippe Moreau Defarges, les relations internationales, T 2 : les questions mondiales, Le Seuil, 2004, p. 37. (en) « Chronik der Mauer - November 1989 », sur Chronik der Mauer, 2019 (consulté le 26 septembre 2019). Riccardo Ehrman, avec la surenchère de l'Allemand Peter Brinkmann (de), voir Georgi Gotev, « Comment les bafouillis d’un fonctionnaire ont fait chuter le mur de Berlin », sur Euractiv.fr, 8 novembre 2019 (consulté le 26 juillet 2020). (de) Hans-Hermann Hertle, Katrin Elsner, Mein 9. November, éd. Nicolai, Berlin, 1999. Olivier Compagnon, article chute du mur de Berlin (1989), Encyclopædia Universalis, DVD, 2007. « Bundestag singt die deutsche Nationalhymne – 9-11-1989 » (consulté le 9 novembre 2014) der Sitzung, aufgerufen am 18. Oktober 2009. José Rovan raconte dans son livre Histoire de l’Allemagne (p. 838) que pendant l'été 1989, il avait répondu à la question sur l'éventualité d'une réunification, qu'il pensait qu'elle se ferait mais qu'il ne pouvait pas dire quand, dans six jours ou dans six ans. Philippe Moreau Defarges, Les Relations internationales, T 1 : les questions régionales, Le Seuil, 2003, p. 38. Philippe Moreau Defarges, 2003, p. 38. La réunification allemande et les relations franco-allemandes, par Jacques Jessel, ministre plénipotentiaire honoraire. Jacques Jessel, La Réunification allemande et les relations franco-allemandes.


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