Luxembourg (ville)

Luxembourg (en luxembourgeois : Lëtzebuerg  ; en allemand : Luxemburg), communément appelée Luxembourg-Ville (pour la distinguer du pays) ou simplement d’Stad (« la Ville » en luxembourgeois), est la capitale du Grand-Duché de Luxembourg, ainsi que la plus grande ville du pays, avec 134 714 habitants au 31 décembre 2023, et plus de 200 000 pour la région métropolitaine. La superficie de la capitale, avec 51,73 km2 représente un peu moins de 2 % du territoire national. La superficie avec la zone métropolitaine s'élève à environ 103 km2.

Elle est située dans le Sud du Luxembourg, dans le canton du même nom, au confluent de l'Alzette et de la Pétrusse. Luxembourg se trouve à 287 km au...Lire la suite

Luxembourg (en luxembourgeois : Lëtzebuerg  ; en allemand : Luxemburg), communément appelée Luxembourg-Ville (pour la distinguer du pays) ou simplement d’Stad (« la Ville » en luxembourgeois), est la capitale du Grand-Duché de Luxembourg, ainsi que la plus grande ville du pays, avec 134 714 habitants au 31 décembre 2023, et plus de 200 000 pour la région métropolitaine. La superficie de la capitale, avec 51,73 km2 représente un peu moins de 2 % du territoire national. La superficie avec la zone métropolitaine s'élève à environ 103 km2.

Elle est située dans le Sud du Luxembourg, dans le canton du même nom, au confluent de l'Alzette et de la Pétrusse. Luxembourg se trouve à 287 km au nord-est de Paris et à 187 km au sud-est de Bruxelles.

Les débuts de la ville remontent à l'époque romaine. Après avoir été surnommée « la Gibraltar du Nord » en raison de sa forteresse, elle est dite aujourd'hui le « Cœur vert de l'Europe » en raison de sa verdure et, de par le fait, que Luxembourg est l'un des trois sièges des institutions de l'Union européenne, abritant ses institutions juridictionnelles et financières.

Elle est également réputée pour être la première place financière de l'Union européenne.

Luxembourg est l’une des quatre villes formant le QuattroPole avec Sarrebruck, Metz et Trèves et a été capitale européenne de la culture à deux reprises : en 1995 et en 2007 (avec la GECT Grande Région).

Appartenances historiques

  République romaine (Gaule belgique) (51/50 av. J.-C. – 27 av. J.-C.)
Drapeau de l'Empire romain  Empire romain (Gaule belgique) (27 av. J.-C. – 395)
  Empire romain d'Occident (Gaule belgique) (286/395–476/480)
Royaumes francs (481/486-800)
Empire carolingien (800-843)
Francie médiane (843-855)
Drapeau du Saint-Empire  Saint-Empire romain germanique (Lotharingie) (855-965)
Drapeau du Saint-Empire  Saint-Empire romain germanique (Basse-Lotharingie) (965-1059)
Blason du Comté de Luxembourg  Comté de Luxembourg (1059-1353)
Drapeau du Duché de Luxembourg  Duché de Luxembourg (1353-1443)
Drapeau des Pays-Bas bourguignons  Pays-Bas bourguignons (duché de Luxembourg) (1443-1482)
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg  Pays-Bas des Habsbourg (duché de Luxembourg) (1482-1542)
Drapeau du Royaume de France  Royaume de France (duché de Luxembourg) (1542-1544)
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg  Pays-Bas des Habsbourg (duché de Luxembourg) (1544-1555)
  Pays-Bas espagnols (duché de Luxembourg) (1556-1684)
Drapeau du Royaume de France  Royaume de France (duché de Luxembourg) (1684-1697)
  Pays-Bas espagnols (duché de Luxembourg) (1697-1715)
Drapeau des Pays-Bas autrichiens  Pays-Bas autrichiens (duché de Luxembourg) (1715-1795)
Drapeau de la France  République française (Forêts) (1795-1804)
Drapeau de l'Empire français  Empire français (Forêts) (1804-1815)
Drapeau des Pays-Bas  Royaume uni des Pays-Bas (Luxembourg) (1815-1830 ; 1815-1839)
Drapeau de la Belgique  Belgique (Luxembourg) (1830-1839)
Drapeau du Luxembourg  Luxembourg (1839-1940)
Drapeau de l'Allemagne nazie  Reich allemand (CdZ-Gebiet Luxemburg (de)) (1940-1944)
Drapeau du Luxembourg  Luxembourg (depuis 1944)

Antiquité

Les premières traces de peuplement dans la ville de Luxembourg remontent aux Celtes, au IIe siècle av. J.-C. Environ cent ans plus tard, les Romains envahissent le territoire actuel de Luxembourg.

À l'époque romaine, Luxembourg était situé à l'intersection de deux voies romaines, l'une allant de Trèves (Augusta Treverorum) à Reims (Durocortorum) par Arlon (Orolaunum), l'autre reliant Metz (Divodurum) à Aix-la-Chapelle (Aquisgranum). Le rocher du Bock était déjà fortifié. La ville s'est développée au Xe siècle à partir d'un château construit en 963 sur le rocher du Bock par le comte ardennais Sigefroy de Luxembourg (Siegfried). Le château s'élevait sur les vestiges d'un castellum romain appelé Lucilinburhuc « petit bourg » (du vieux haut-allemand luzzil « petit » et burg « bourg, ville »)[1].

Moyen Âge  La ville de Luxembourg à la fin du Moyen Âge, dessinée en 1581 par Franz Hogenberg. La carte couvre le domaine de la Ville-Haute, délimité par l'Alzette et la Pétrusse.

La ville fut le siège du Comté de Luxembourg dès sa création au Xe siècle qui devient, en 1353, le Duché de Luxembourg lorsque ses souverains devinrent roi de Bohême et empereurs du Saint empire romain germanique. Le duché et la ville sont ensuite cédés en 1443 au duc Philippe III de Bourgogne par Elisabeth de Goerlitz. Dès 1050, l'agrandissement de la bourgade s'avère indispensable et une deuxième enceinte, parallèle à la première, est érigée à hauteur de l'actuelle rue du Fossé. En 1244, la comtesse Ermesinde accorde à la ville sa charte d'affranchissement. De nouveaux travaux de fortification de la ville haute débutent en 1320, sous le règne de Jean l'Aveugle, pour être achevés en 1398. La fortification de la ville basse (Le « Grund ») est réalisée entre 1387 et 1395.

Période espagnole

Le Duché et la ville passe par héritage à Charles Quint qui, enfant, portait le titre de duc de Luxembourg. Par lui, Luxembourg passe aux Habsbourg d'Espagne. Elle était également le chef-lieu d'une prévôté depuis au moins le XVe siècle, jusqu'en 1795.

Le comte Pierre-Ernest Ier de Mansfeld, gouverneur du duché de Luxembourg, construit un palais dans le style espagnol dans l'actuelle Clausen. Ce palais a pratiquement entièrement disparu, encore sous l'Ancien Régime. L'actuel palais grand-ducal dans la ville haute, pour sa part, remonte en partie au XVIe siècle : sa partie la plus ancienne avait été construite en remplacement de l'hôtel de ville qui avait brûlé.

Période française et autrichienne  Plan-relief des fortifications de Luxembourg.

Une première tentative d'annexion française a lieu dans le cadre de la politique des Réunions du roi Louis XIV de France. Les armées françaises mettent le siège devant la ville en décembre 1683. À partir du 28 avril 1684, Vauban dirige les assauts sous les ordres du maréchal de Créquy et la ville tombe le 4 juin 1684[2].

Toutefois, le traité de Ryswick de 1697 met fin à la Guerre de la Ligue d'Augsbourg et ordonne la rétrocession du Duché et de la place forte de Luxembourg à Charles II d'Espagne. Mais à sa mort, en 1700, commence la guerre de Succession d'Espagne qui a pour conséquence le passage du Duché et de la ville sous administration des Habsbourg d'Autriche dès 1714. Les territoires resteront autrichiens jusqu'à la Révolution française de 1789 après laquelle les armées de la Première république tentent une première annexion dès 1792, qui restera un échec. Une deuxième invasion a alors lieu dès 1794 lors de laquelle les révolutionnaires mettent le siège devant la ville en 1795. La forteresse de Luxembourg, pourtant qualifiée par Lazare Carnot de « plus forte place du monde excepté Gibraltar »[réf. nécessaire] doit capituler devant les armées de la République française, après un blocus et un siège de onze mois. Sous la dénomination de « département des Forêts », le Duché de Luxembourg est incorporé à la Première République et plus tard à l'Empire français de Napoléon Bonaparte. Les préfets nommés sont Jean-Baptiste Lacoste (1800-1808) et André Joseph Jourdan (1808-1814).

Période néerlandaise et belge  Les casemates et les fortifications de la vieille ville. Les frontières de la Belgique après la révolution belge de 1830 englobaient l'actuel Grand-Duché de Luxembourg jusqu'à sa scission lors du Traité des XXIV articles le 19 avril 1839.

Après la défaite de Napoléon Bonaparte à la bataille de Waterloo en 1815, le Congrès de Vienne restaure le Luxembourg sous la forme d'un grand-duché intégré comme État membre à la Confédération germanique, ceci afin de pouvoir accorder à la Prusse, déjà installée en Rhénanie, le droit de garnison dans la forteresse de Luxembourg. Simultanément, le grand-duché de Luxembourg est donné à titre personnel et héréditaire en primogéniture masculine au roi Guillaume Ier des Pays-Bas, ce qui donne naissance à une union personnelle entre le Royaume-Uni des Pays-Bas et le grand-duché de Luxembourg : deux états nouveaux, créées par le même congrès de Vienne et unis par la personne d'un même souverain.

En juillet 1830, éclate la Révolution belge menant à la scission du Royaume-Uni des Pays-Bas entre la Belgique et les Pays-Bas actuels. Les belges, majoritairement catholiques se soulèvent contre le joug néerlandais, majoritairement protestants et bon nombre de Luxembourgeois se rallient au mouvement révolutionnaire, car le grand-duché n'a jamais été traité qu'en simple province des Pays-Bas et les griefs à l'égard du régime néerlandais sont nombreux. Alors que la garnison prussienne continue à maintenir, de fait, les habitants de la ville de Luxembourg dans l'obéissance au roi grand-duc Guillaume Ier, l'actuel Luxembourg passe rapidement sous le contrôle des nouvelles autorités belges. Cette situation ambiguë durera jusqu'au 19 avril 1839, date de signature du Traité des XXIV articles qui voit les puissances européennes imposer, entre autres, le partage du grand-duché entre sa partie occidentale, gardée par la Belgique et qui deviendra la province de Luxembourg et sa partie orientale qui est rétrocédée à Guillaume Ier et qui forme depuis lors les actuelles frontières du Luxembourg.

Période luxembourgeoise  Le Pont Adolphe donnant accès à la ville, vers 1890, avec un ancien tramway, alors à traction hippomobile.

En 1866, le Traité de Prague dissout la Confédération germanique. La neutralité du Luxembourg est alors proclamée par les puissances européennes réunies en conférence à Londres : la garnison prussienne doit se retirer et la forteresse de Luxembourg doit être démantelée. Ceci créant un état tampon entre le second empire français de Napoléon III et la Prusse du chancelier Otto von Bismarck. C'est ainsi que la ville, débarrassée de sa ceinture de fortifications, peut commencer à s'étendre et se doter d'importants espaces verts.

Première Guerre mondiale

Au mépris de la neutralité du grand-duché, le pays et sa capitale sont occupés par l'armée allemande dès le début de la Première Guerre mondiale.

Seconde Guerre mondiale

Ce scénario se répète en pire le 10 mai 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale : annexé de fait au Troisième Reich, le pays est libéré par l'armée américaine en septembre 1944 (Luxembourg-Ville, le 10 septembre 1944).

Aujourd'hui  Le musée de la Banque place de Metz à Luxembourg retrace l'histoire de la puissance financière du Grand-Duché de 1890 à nos jours.

En raison de son emplacement, de son histoire mais aussi de sa situation géopolitique[3], le Luxembourg, en tant que membre fondateur de l'Union européenne, est le siège de nombreux organes et autorités importants de l'Union, installés dans le district de Kirchberg. La ville est donc considérée comme l'une des capitales de l'Union européenne. À partir des années 1960, la ville s'est développée à côté de l'un des plus grands centres financiers internationaux.

La ville offre une qualité de vie élevée, selon plusieurs études. Dans le classement du cabinet de conseil Mercer, qui jauge chaque année la qualité de vie dans les villes à travers le monde, la ville de Luxembourg occupe la 19e place sur 230 villes en 2015[4]. Dans l'étude de la GaWC, Luxembourg est classé dans la catégorie Beta World Cities, sur un pied d'égalité avec Berlin, Rome, Dallas ou encore Lisbonne.

« Histoire de la ville de Luxembourg », sur Luxembourg City Tourist Office (consulté le 23 février 2016). Gérard Folio, « La citadelle et la place de Saint-Jean-Pied-de-Port, de la Renaissance à l’Époque Contemporaine », in Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense no 25 Histoire de la fortification, 2005 (ISBN 2-11-094732-2), En ligne « http://www.cehd.sga.defense.gouv.fr/IMG/pdf/cahier25_T1.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 21 septembre 2013), consulté le 3 mars 2007, p. 40. « Le Luxembourg et l'Union européenne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur luxembourg.public.lu (consulté le 6 mars 2019). « Qualité de vie : Luxembourg est la ville la plus sûre au monde », sur Wort.lu, 24 février 2016 (consulté le 6 mars 2019).
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